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forget the time — Je sens que j'ai pas été très présent pour ma cavalière et vu notre courte discussion et les sms assez bizarres qu'elle m'envoyait, je me suis dit que y'avait quelque chose de pas net. Me dire qu'elle s'est attachée à moi... ça me fait plaisir c'est sur, c'est réciproque. Mais je connais ça et je sais pas trop où elle veut m'emmener avec ses paroles. Tant pis, on a qu'une vie, autant la vivre à fond. C'est une fille pour qui j'ai beaucoup d'estime et d'attirance évidemment. Elle m'a quand même ramassé à la petite cuillère, peu de gens pouvaient faire ça. Sans elle j'aurais sans doute fait une dépression, j'aurais été interné ou je ne sais quoi. C'est un peu comme si c'était mon repère pour ne pas perdre la boule. Alors forcément, quand elle se prend la tête, ça ne me rassure pas beaucoup. J'ai besoin qu'elle soit solide, solide pour moi, sinon je pourrai peut-être pas tenir le coup. Quand elle me dit qu'elle s'en va, je la retiens comme je peux et je l'invite à venir me rejoindre où j'étais. On ne va pas danser ici avec tout le monde, avec tous ces regards posés sur nous. On va s'éloigner un peu et rester tous les deux, au calme. Quand elle arriva près de moi, j'avançais vers elle, je ne la laissais même pas parler, je prenais sa main et je la tirais vers l'extérieur. On quittait même le bal, on était à l'extérieur, près de l'entrée. « Si tu ne veux plus être ici, alors je ne veux plus être ici non plus. » soufflai-je en dénouant le noeud de ma cravate qui m'étranglait. Hippolyte me l'a trop serré. Elle voulait peut-être me faire passer un message. Peu importe. « Tu veux aller où ? Y'a un endroit qui te plaît ? La nuit nous appartient. » la nuit, la ville, tout Boston et même le monde est à nos pieds. J'espère que l'éloigner de tout ça, des embrouilles, lui fera du bien, moi c'est pas plus mal.
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