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Ce n'était donc pas une légende, ces cavaliers ou cavalières qui avaient demandé à quelqu'un de les accompagner et qui au final les lâchaient ? Des personnes qui bien souvent vous emmerdent pour finalement ne plus donner de signe de vie ? Je plisse les yeux, ne comprenant pas comment on pouvait lui poser un lapin. Même moi, le pire escroc de tous les temps en matière de femme, je n'allais jamais d'habitude dans ce genre de fête. L'idée d'un pari seulement avait eu raison de moi, d'où ma présence. Le problème c'est que même en pensant à sa tristesse, à l'humiliation même qu'elle venait de subir, un sourire apparût sur mon visage. « Ah ouais ? Il t'as planté et avec quoi ? Une pelle ? » Il était temps de sonner la cloche de la stupidité et des blagues complètement peu recherché et sans grande intérêt. J'avais touché le fond et avec moi j'emportais ma bêtise. « Si tu veux, je peux faire semblant de l'être pour un court instant ? Il s'appelle comment cette andouille.. non tiens, donne moi le prénom que tu veux et je pourrai être alors ton cavalier des toilettes. » répondis-je fièrement, la regardant dans les yeux avec un sérieux implacable. Venant à mon bras, je ne me cachais plus. La honte avait passé au moment même où sa gentillesse m'avait éclairé subitement. Mais dans un autre sens elle profitait de mon moment de faiblesse pour me donner quelques coups mal placés afin de se venger. D'où mon humeur s'assombrissant. Allant même me proposer pour la manger. « Bien. J'imagine. » répliquais-je du tac au tac en surveillant ses fais et gestes me concernant. Si Willa osait me tordre une fois de plus le bras, je promettais de planter mes canines dans son épaule dénudée. La frustration me gagnait et je ne trouvais pas d'autre moyen que de la sortir de cette manière. Le bras bien en place grâce à elle, et le sourire revenu, j'avais le droit à un baiser que je ne pensais jamais avoir. Furtif mais tendre. L'un de ceux qu'on donne mais qui ne rassasie jamais. Un de ceux qui crée une atmosphère magique. Un de ceux qui peuvent faire peur. D'où ma conduite complètement grossière et pourtant amusante. Je reprenais le contrôle que j'avais perdu depuis le début de cette rencontre. Et mon plan marche. Honteuse, je fini par lui décroché une injure et un dégoût. « Comme si je filais l'herpès. » répondis-je en un sourire, radieux. Cet épisode m'avait mis en joie, et malgré tout à cet instant précis, je crois que je craquais un peu pour elle. En tout bien, tout bourré bien sûr. Et sans perdre un instant, trop content de notre micro baiser, j'attrapais mon téléphone portable dans l'une de mes poches. Par un enchantement mystérieux, il n'était pas tombé durant ma cascade. Incroyable. C'est alors que Willa, se proposant de l'écrire ce message me chipa des mains l'objet pour l'envoyer valdinguer dans les premières toilettes. Le cerveau aussi lent qu'un parcours à escargot, je la regardais, comprenant peu à peu ce qu'elle venait de faire. Je vais la tuer. Mais garde mon calme tout de même, la lèvre inférieur coincé entre mes dents. J'ai réveillé en elle une colère dont j'avais bien du mal à mettre des mots. « Va le chercher tout de suite. » répondis-je tout d'abord en sentant mon sang bouillir, pensant aux numéros que je perdais petit à petit par sa faute. « Ou sinon je t'y envoies avec. » menaçais-je en me plantant bien devant elle. Aucune porte de sortie. Et une sacrée envie de l'envoyer dans la flotte. Et ce même avec un bras en moins.
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