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je déambule morose
FEAT Maxence
Tu n'en étais plus à ton premier bal, alors les décors époustouflants et les thèmes cucul la praline n'arrivaient plus à te surprendre. Tu t'étais traînée à cet événement pour ne pas paraître encore plus étrange et antisociale que tu ne l'étais déjà. Car, le lendemain, des millions de photos du bal circuleraient et tu espérais apparaître au moins dans l'une d'entre elle. Toutefois, tu avais le ventre noué, les mains moites et le coeur qui battait si fort que tu croyais frôler l'arrêt cardiaque. Pourtant, tu savais pertinemment ce qui t'arrivait, ce n'était qu'une putain de crise d'angoisse due à cette foule en liesse. Dans ta robe étincelante léchant le sol, tu passais tout de même inaperçue. À qui la faute ? Tu repoussais tout le monde par peur de leur devoir quelque chose par la suite. Ainsi, tu t'étais rapprochée du bar comme une huitre sur son rocher. Tu avais avalé quelques coupes d'alcool en inspirant et expirant profondément, calmant ces palpitations cardiaques incontrôlables. Petit à petit, tu t'étais incrustée au décor, prenant racines en imaginant ce que tous ces petits groupes se racontaient. Ils semblaient heureux, mais était-ce authentique ? Ne jouaient-ils pas tous un jeu ? Écoeurée et ne te sentant plus vraiment à ta place dans ce manège étourdissant, tu déposas ton ultime coupe sur le bar et te faufilas entre les couples en direction de la sortie. Tu fonçais tête baissée, tenant un pan de ta robe au niveau de ton genoux pour éviter de t'aplatir par terre en marchant dessus. Après avoir longé un tapis rouge, tu t'étais retrouvée dans un hall désert jouxtant la salle de bal.
Tu abandonnas le bout de tissus que tu froissais dans ta main et tu portas tes mains à ton visage, serrant fort ton crâne, exténuée par ta solitude dans laquelle tu te complaisais.
— " J'en ai marre. Absolem, il faut que tu changes, ça ne peut plus durer ! " t'adressas-tu en circulant anarchiquement dans la pièce, complètement déboussolée.
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Tu abandonnas le bout de tissus que tu froissais dans ta main et tu portas tes mains à ton visage, serrant fort ton crâne, exténuée par ta solitude dans laquelle tu te complaisais.
— " J'en ai marre. Absolem, il faut que tu changes, ça ne peut plus durer ! " t'adressas-tu en circulant anarchiquement dans la pièce, complètement déboussolée.
CODES © LITTLE WOLF.
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