RIYA A. ISAACS ► Mindy Kaling

AVEZ-VOUS ETUDIE A HARVARD ?
J’ai fait ma médecine initiale à l’Université McGill et ait complété mon fellowship en obstétrique à Harvard un an après une pratique en médecine de famille au Canada. J’ai adoré l’ambiance et tout ce que j’ai pu tirer du petit moment dont j’ai eu l’expérience au cœur de la vie étudiante typiquement Américaine. J’ai tellement aimé que je suis restée. Je faisais partie de Dunster et en suis une fière Alumni qui continue à être très active dans la vie de cette fraternité, surtout au niveau des levées de fonds if you know what i mean. Avec du recul, je me serais bien vu faire toutes mes études ici, alors je tire le maximum de la vie étudiante… parfois un peu trop, vu mon âge, mais chut.

QU'EST-CE QUI A VOUS A POUSSÉ À ENSEIGNER À HARVARD ?
La première raison qui me vient à l’esprit est : J’ai adoré être étudiante ici. Je voyais les professeurs et me demandait comment on faisait pur devenir comme eux et je pense qu’enseigner ici est la meilleure manière de me tenir au courant du mode d’emploi. J’adore mes collègues et la ville est tout simplement parfaite, donc je n’y vois que du gagnant.

COMMENT VOUS VOYEZ VOUS DANS LE FUTUR ?
Pour les kids of the future seulement. Les autres, vous pouvez supprimer la question. Décrivez comment vous imaginez votre personnage à l'adolescence, à l'âge adulte, etc...

APRÈS LES AGRESSIONS ET LA PRISE D'OTAGES.
Oh… je dois dire que j’étais à l’hopital pour ce qui est de la prise d’otage. J’étais sur un quart de 12 heures, un peu trop dans mes affaires pour me rendre compte de ce qui se passait à l’extérieur. Lorsque j’ai pris ma pause et que la nouvelle m’a frappée, je ne savais plus qui appeler ou où aller. Est-ce que je devais rester ici, à l’urgence, pour aider les blessés, ou me précipiter à l’école… Je suis restée à l’hôpital et me suis toujours sentie comme un imposteur par rapport à cet évènement, touchée mais de si loin que je ne méritais pas vraiment ma place auprès des victimes. Alors j’ai offert mon soutien à mes élèves, sans vraiment que celui-ci ne soit particulièrement demandé.
Pour ce qui est des agressions c’est une toute autre histoire. J’ai été la première répondante d’un nombre assez élevé des jeunes filles qui ont vécu ces actes innommables. Pour certaines d’entre elles, j’étais leur médecin depuis l’enfance. Pour d’autres, c’était la première fois que je les rencontrais. À chaque fois, mon cœur se brisait un peu plus et une haine vagabonde sortait des craquelures. Je suis encore aujourd’hui très disponible pour ce qui est de la gestion de cas d’agressions, suis ouvertement engagée pour des changements au niveau des réglementations par rapport à ce type d’attentats et me suis présentée comme personne ressource pour les viols sur le campus.
Plus jamais je ne veux voir arriver dans mon bureau une jeune fille qui ne sait pas où se mettre et qui ne sait pas comment dire une chose dont elle n’aurait jamais dû avoir à parler.

APRÈS LE TREMBLEMENT DE TERRE AU CHILI.
À part quelques témoignages des élèves et le mouvement général qui a secoué le campus, je n’ai pas personnellement vécu ce drame de près. Comme la prise d’otage, je me suis retrouvée en bordure du cataclysme, pas moins touchée émotivement par les évènements, mais surement moins prise que les gens dans l’œil du cyclone.

ITEM FACULTATIF
Tu rédiges ce que tu veux.