intimate (ezja)

ANJA ELDJARN & EZIO SCORSESE
La soirée s'annonçait plutôt bien pour le moment, Ezio avait déjà bu quelques verres et il ne comptait pas s'arrêter là. Confortablement installé à sa table, ses seules pensées allaient toutes pour la même personne Anja. Et forcément, les choses étaient plutôt mal faites puisque de là où il était, il la voyait. La blondinette était de profil et par conséquent, il pouvait la regarder sans la moindre retenue. Il ne se gênait pas pour le faire et prenait un malin plaisir à poser ses yeux sur son doux visage et sa robe, sa magnifique robe. En arrivant, un fin sourire s'était dessiné sur ses lèvres et ne l'avait pas quitté depuis. Il jubilait de la voir dans la robe qu'il lui avait acheté. Anja ne le savait pas encore mais elle portait son cadeau, un somptueux et luxueux cadeau. Le bras délicatement posé sur le dossier de la chaise, derrière Ariel, il semblait fin heureux à sa table. Il se pencha vers l'avant pour attraper sa coupe de champagne qu'il apporta à ses lèvres. Son regard se posa, une fois de plus sur la petite Quincy et ce qu'il y avait de bien avec leur disposition c'est qu'il pouvait la mater sans qu'elle ne s'en aperçoive. Quoique. Elle devait quand même sentir un regard insistant sur elle car Anja tournait de temps en temps sa tête dans sa direction. Mais monsieur détourner son regard pour pas qu'elle ne le capte en train de l'admirer. Il était aussi stupide que malin. La belle suédoise se leva de sa chaise et inconsciemment, il la regarda en plissant les yeux. Leur regard se croisèrent tandis qu'il lui afficha un mince sourire amusé. Rapidement, il lâcha son regard mais essaya de rester attentif à l'endroit où elle se rendait. Les toilettes pour femmes. Parfait. Ezio attendit quelques minutes avant de s'excuser auprès des autres étudiants qui étaient présents autour de la table et de se lever. Sans prendre le temps de réfléchir, il se dirigea vers le couloir menant aux toilettes pour femmes. Il posa son dos contre le mur et attendit bien sagement qu'elle daigne sortir de là. Quelques instants plus tard, Anja sortit de là et, pour la première fois de la soirée, il la voyait dans sa robe. Son sourire malicieux et pervers vint s'intensifier et lorsqu'elle passa devant lui, il s'humidifia les lèvres. « Bonsoir Anja. Laisses-moi te dire que cette robe te va à merveille. Blanc ? C'est audacieux de ta part de la porter. » lança-t-il subtilement en sachant pertinemment que c'était un cadeau de sa part. A l'intérieur de lui, il jubilait littéralement mais il la laisser réfléchir un peu et se rendre compte, par elle-même que la robe venait de lui.

ANJA ELDJARN & EZIO SCORSESEAssise aux côtés de Torbjörn, tu écoutais les conversations autour de votre table. Si Noora s'amusait à dire des conneries avec Hayden, toi tu étais perdue dans tes pensées, rigolant de temps en temps pour faire comme si tu étais bel et bien avec eux. T'étais bien autour de cette table mais tes pensées t'emmenaient un peu plus loin. De temps en temps, tu te surprenais à tourner la tête en direction d'une autre table : celle d'Andréa et Ezio. Ton attention se posait automatiquement sur l'italien, sentant comme un regard sur toi, au loin. Mais tu le surpris une ou deux fois à détourner le regard, comme pour échapper à tes perles émeraudes. La voix de Torbjörn te coupa dans tes pensées et tu lui souris alors qu'il te rappelait à quel point il te trouvait belle ce soir. Ses lèvres se posèrent sur ta joue puis tu t'excusas, l'informant que tu devais aller aux toilettes. T'avais cette mauvaise impression d'être coupable, coupable de quelque chose que tu ne voulais pas avouer, ni à Torbjörn, ni à toi même. Sans plus attendre tu te levas de ton siège et slalomas entre les tables pour prendre le chemin des toilettes pour femmes. Ton regard croisa de nouveau celui d'Ezio mais tu baissas la tête et accéléras le pas, peu désireuse de te laisser attendrir par son sourire. C'était votre première soirée au sein de l'université avec Torbjörn depuis son arrivée il y a bientôt deux mois et tu voulais que tout se passe bien. Cela supposait rester loin d'Ezio et de toutes les tentations qui allaient avec. Tu entras dans les toilettes et soupiras un grand coup. Fallait que tu te reprennes, et vite avant que quelqu'un ne le remarque. Au bout de quelques minutes, tu sortis de là et te dirigeas à nouveau vers la salle de bal mais une voix te coupa dans ton élan. Ezio. Ta tête tourna dans sa direction et tu fis comme si ses paroles ne t'atteignaient pas vraiment. « Ezio. » dis-tu sur un ton solennel. Vous étiez seuls dans le couloir et ça te rappela cette dispute que vous aviez eu il y a des semaines de cela. La fois où il t'avait clairement dit qu'il te voulait toi. A cette pensée, un frisson parcourut toute ton échine et tu croisas les bras, sourcils froncés « J'ai mis cette robe car je pensais que mon petit ami m'en avait fait cadeau. J'ai appris sur le chemin que ça ne venait pas de lui. » dis-tu en insistant sur le petit ami. Toi même t'y croyais moyennement à cette appellation. Même si Torbjörn et toi étiez toujours ensemble officiellement, votre complicité n'était plus la même et vos cœurs ne battaient plus à la même allure. Tu fis un pas vers l'étudiant, tes yeux parfaitement maquillés soupçonneux « Je devrais te remercier, c'est ça ? » demandas-tu, à cheval entre l'agacement et l'apaisement. Qu'il fasse ses petits coups en douce ne te plaisaient pas, mais rien que d'imaginer ne plus l'avoir auprès de toi te serrait les entrailles.

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Ezio n'avait pas cherché plus loin que le bout de son nez. Il avait remarqué Anja se lever et y avait vu là une opportunité de renouer le contact ou de l'approcher un peu plus. Depuis de le début de la soirée, il avait les yeux rivés vers elle, pourtant la salle regorgeait de magnifiques jeunes filles mais il s'en foutait complètement. Il ne voyait qu'elle. Comme obnubilé par la seule beauté en robe blanche, elle était tellement unique à ses yeux. C'était un tout, au-delà de son physique plus qu'avantageux, elle avait une force de caractère qui forçait le respect. La petite suédoise n'abandonnait jamais et lui tenait tête, même quand elle avait tord. Cette petite était juste incroyable et ce n'était pas si étonnant que ça qu'elle arrive à le captiver autant. Lorsqu'elle sortit des toilettes, il sentit sa gorge se nouer et, inconsciemment, la petite boule de stress monter en lui. C'était impensable, inimaginable il y a encore quelques semaines. Anja s'approcha de lui et arbora son air de peste insupportable pour insister sur ces mots : mon petit ami. A cette attaque pittoyable, il afficha son plus beau sourire, celui inébranlable, celui que rien n'atteint. Elle lui demanda également si la robe ne viendrait pas, par le plus grand des hasards, de lui. Il haussa un sourcil de sa satisfaction. « J'ai pas fait ça pour avoir ta reconnaissance Eldjarn donc ton air de petite fille capricieuse, tu oublies. Pour ton information, tu portes une création sur mesure de Stella McCartney, une styliste anglaise. J'ai choisi le modèle avec une amie à moi. » Ouais, Ezio avait fait une promesse à Noora. La Mather voulait bien l'accompagner à la seule condition que la Quincy ne soit jamais au courant qu'elle était dans le coup. « Elle m'a aidé à choisir la forme de la robe, la longueur et la couleur ... et je l'ai fait importer de Londres. » dit-il d'un calme olympien. Il ignorait ses sarcasmes parce que dans le fond, il était impressionné du résultat. Ezio se décolla du mur et fit un pas ou deux dans sa direction avant de mettre ses mains dans ses poches. Il s’humidifia les lèvres. Pour être tout à fait honnête, il y avait mis le prix et avait gaspillé beaucoup d'énergie et de salive pour qu'elle soit prête à temps. « Tu pourras m'dire ce que tu veux mais ... j'pensais pas que le résultat allait être aussi élégant. Tu es belle Anja et j'regrette pas d'avoir fait mon coup en douce, surtout quand j'te vois aussi rayonnante. Je suis ... sous le charme. » avoua-t-il finalement. Ezio ne jouait pas et ne cherchait pas non plus ses mots. Il se laissait guider par la vue bluffante qu'il avait sous les yeux. Alors c'était dont ça l'amour. Bah ça rend con !

ANJA ELDJARN & EZIO SCORSESETu le soupçonnais d'avoir tout manigancer avec la robe et à voir son sourire, tu ne t'étais pas trompé. Il était donc celui à l'origine de ce mystérieux colis avec le petit mot qui allait avec. Quelle naïve tu faisais. Lorsque tu avais ouvert le paquet, tu avais tout de suite sauté sur la robe que tu avais trouvé juste... magnifique. Tu t'étais mise à courir dans toute la coloc, montrant à Azraël, Noora et même Abel la robe que Torbjörn t'avait acheté. Enfin c'était ce que tu t'étais dit à ce moment, pensant qu'il avait cassé des mois d'économie pour te l'acheter. Mais c'est en venant te chercher qu'il t'avait bien expliqué que cette robe n'était pas de lui, forcément hors de prix pour son petit porte-feuille. Dans la voiture jusqu'à Harvard, tu t'étais questionné de qui pouvait provenir cette robe et c'est en arrivant et en croisant le regard d'Ezio que tu avais compris. « Une amie à toi ? » demandas-tu en arquant un sourcil. Soit cette amie connaissait bien tes goûts, soit c'était une chance que vous partagiez les mêmes. Mais tu passais un peu outre cette information et le regardait s'avancer vers toi. Ta tête te disait de reculer d'un pas tandis qu'il avançait d'un mais ton corps refusait de bouger, crevant d'une telle distance entre vous. Tu déglutissais en même temps qu'il te complimentait et manquas de t'étouffer lorsqu'il t'avoua être sous ton charme ce soir. Bras croisés contre ta poitrine, tu pris une grande inspiration puis expiras tout en relâchant tes bras le long de ton corps. T'abandonnais pour ce soir, tu n'avais pas envie de te prendre la tête avec lui ou qui que ce soit d'autre, encore moins Torbjörn. « Fallait pas te donner autant de mal Ezio. » dis-tu, presque gênée de savoir qu'il avait fait tout ça pour toi, pour que tu te sentes bien et belle dans ta robe ce soir. T'aurais très bien pu mettre une de tes vieilles robes ou t'achetais un petit quelque chose avec le peu d'économie qui te restait après les Bermudes et la Thaïlande, mais il était vrai que tu te serais très certainement sentie bien en dessous de toutes les autres. T'en avais croisé des jolies filles depuis ton arrivée et à en croire les bracelets présents au poignet du mather, lui aussi les avait remarqué. Tu souris légèrement hilare « Tu fais collection ? Tu dois être dans ton élément ce soir Scorsese. » dis-tu en soulignant le fait qu'il fallait embrasser quelqu'un pour avoir un verre d'alcool. Et tu n'étais pas dupe. Ezio était un homme à femmes, appréciant leur compagnie et leur goût délicat la plupart du temps. Pourtant dans le fond, tu ne pouvais t'empêcher d'être... jalouse. Et ça t'agaçait. « Bon bah c'était sympa de te croiser. Merci encore pour la robe. On se voit plus tard... peut-être. » ajoutas-tu, à contre coeur. Ton petit ami allait se poser des questions sur ton absence un peu trop longue aux toilettes et rester seule avec l'italien n'avait jamais été une bonne idée, encore moins ce soir. Tu fis donc volte face et repris ta marche en direction du gymnase où le bal avait lieu. Mais au bout de quelques mètres, tu rebroussas chemin. Pourquoi ? Que ton cerveau aille se faire foutre, t'avais envie de faire ce que ton coeur te disait de faire. En quelques pas tu te retrouvais à nouveau à la hauteur du bel italien et t'approchas assez près de lui pour pouvoir murmurer « Danse avec moi. ». C'était pas vraiment une proposition, plus un ordre, un désir beaucoup trop fort. Et sans vraiment attendre de réponse de sa part, tu entouras son cou de tes bras et rapprochas ton corps du sien. Tu brûlais d'envie de rendre les choses encore plus intimes mais tu avais malgré tout cette petite voix dans ta tête qui te rappelait tes limites.

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Pour une fois, Ezio ne jouait pas ou ne cherchait pas être dragueur ou beau parleur. Il lui avait simplement dit la vérité ou ce qu'il ressentait sur le moment, en la voyant vêtue de cette magnifique robe qu'il avait choisi pour elle. C'était un pari fou dans lequel il s'était lancé et ne regrettait absolument rien, hormis le fait que Torbjorn soit le seul à en profiter. La robe la mettait en valeur et dévoilait que très peu sur sa personnalité. Les courbes de son dos à nues, il l'avait suivit des yeux presque toute la soirée et ne pouvait s'empêcher de penser que cette robe était faite pour elle. C'était du sur-mesure certes mais cela aurait très bien être disgracieux. Après tout, Anja n'était pas là pour l'essayer, c'était un petit coup de chance du destin. « Si il le fallait Eldjarn. Regarde le résultat, j'aurais ragé de te voir débarquer dans une robe H&M. Tu as la robe que tu mérites. » avoua-t-il d'une voix relativement neutre. Les yeux toujours braqués dans les siens, il ne les lâchait pas, par peur qu'elle ne lui échappe pour aller retrouver son connard de mec. La blondinette pointa du doigt le nombre de bracelet qu'il avait autour des poignets. Ezio leva légèrement les avant-bras pour regarder et rigola légèrement. « Ben ouais, c'est pas ça le but de la soirée ? » dit-il bêtement en haussant les sourcils. Son regard se posa sur le bracelet qu'elle portait. Bleu, bien évidement. Il déglutit avant de s'humidifier les lèvres. Il en avait marre mais marre de cette situation. Il faisait le beau devant les autres filles mais elles étaient toutes fades à côté d'elle. C'était Anja qu'il voulait et aucune autre. Malheureusement pour lui, elle appartenait à un autre. La belle suédoise le remercia pour la robe et vint lui dire à plus tard avant de passer à côté de lui et d'aller rejoindre son trou du cul. « A plus tard ... » répondit-il faiblement, presque blessé de sa réaction. Rends-toi à l'évidence Ezio, elle est en couple et tu ne peux rien y changer. Il soupira, lassé de cette situation avant de lever la tête de dépit. Il était en rage après lui et la discussion qu'il avait eu avec Andrea n'arrangeait absolument rien. Ouais il aimait cette fille, il avait des putains de sentiments qu'il ne contrôlait pas du tout. Anja ne voulait pas rester avec lui, il n'avait plus rien à faire ici. Le Mather fit demi-tour et se stoppa net en la voyant se rapprocher de lui. Il ne bougea pas par peur de faire une connerie. Il la laissa approcher et fut surprit de l'entendre lui proposer une danse. Et là, la blondinette enroula ses bras autour de son cou et vint se coller à lui. Prit de court, Ezio passa ses bras dans son dos et la serra presque contre lui. Il se pencha vers l'avant pour arriver à sa hauteur et inspira longuement. Son doux parfum vint enivrer ses narines et comme un besoin surhumain de se persuader que ce n'était pas un rêve, il ferma les yeux. Sa tête se tourna délicatement vers la sienne et il vint déposer un chaste baiser dans ses cheveux. Il fondait littéralement. Ses bras l'enlaçaient totalement, il se trahissait complètement. Le Mather ne savait pas quoi dire et se contentait de bouger et de suivre le rythme avec elle. Cette danse se passait de commentaire, aucune agression, aucune taquinerie ou blague déplacée. Il profitait. Il ressentait des choses qu'il n'avait jamais ressenti avant, une sorte de picotement bizarre dans le ventre. « Pourquoi ce revirement de situation Anja ? » lui demanda-t-il, presque dans un murmure. Ezio avait besoin de savoir qu'il ne s'accrochait pas à du vent. Ouais ils étaient dans un couloir pour aller aux chiottes mais si c'était la seule façon pour lui d'avoir une danse de sa belle, il prenait. « T'as enfin compris que j'étais un bon danseur ? » dit-il toujours sur le même ton. C'était plus fort que lui, fallait qu'il parle et qu'il la taquine un peu. Au diable son Torbjorn à la con.

ANJA ELDJARN & EZIO SCORSESETon corps se balançait au rythme du sien, lent, doux, tandis que ton cœur sautait dans ta poitrine. Votre faible proximité était un besoin, une nécessité que tu avais perdu dans les bras de Torbjörn. Tu ne pouvais plus te mentir à toi-même malgré tes efforts pour repousser Ezio et ses avances grossières : il te plaisait et t'étais attirée par sa voix suave et ses yeux rieurs. T'en venais à apprécier ses blagues grivoises et sa nonchalance. Bon, t'avais toujours envie de l'étrangler à des moments, mais votre relation avait avancé, changé. Ses bras t'encerclant et te tenant comme pour t'empêcher de revenir sur ta décision et partir, tu souriais légèrement. Dans un murmure, il te demanda pourquoi tu avais changé d'avis, pourquoi tu étais revenu à lui. En une seconde, une boule se forma dans ta gorge. Dire la vraie raison entraînerait très certainement de trop grosses conséquences, blessant Ezio, Torbjörn ou même toi-même. Le visage contre son torse, tu ne le regardais pas, de peur de craquer et de te dévoiler. Il enchaîna avec une autre question, plus légère, te soulageant presque de ne pas avoir à dire ce que tu avais sur le cœur. Un faible rire s'échappa de tes lèvres et tu te redressas pour pouvoir le regarder dans les yeux. « C'est ça, je voulais voir tes talents de danseur. » dis-tu sur une note ironique. Pas du tout. Il pouvait être un très mauvais danseur que tu t'en foutrais complètement. Ce n'était que l'envie de passer un moment,coupés de tout, à ses côtés qui t'avait motivé. Un instant s'écoula sans que vous ne disiez rien, profitant de ces quelques minutes de silence et de complicité. Perdue dans ses yeux, tu finis par baisser la tête « Tu vas m'attirer des ennuis Scorsese. » annonças-tu à voix basse. Remettre la faute sur lui était facile, mais t'étais autant coupable, si ce n'était plus. Ton petit ami était dans la salle de bal pendant que tu partageais un moment délicieux dans les bras d'un autre homme. Et le pire ? Tu n'avais aucune envie de retourner à la fête. Tes perles émeraudes descendirent jusqu'à ses lèvres et tu ne pus empêcher ce désir constant de l'embrasser de parler encore plus. Te pinçant les lèvres, tu détournas le regard une énième fois, honteuse de désirer à ce point un contact fougueux avec l'italien. C'était déchirant, toute cette tentation à laquelle tu ne pouvais succomber.

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Cette danse était légère mais tellement intense. Ezio n'hésita pas à l'enlacer de ses bras, il ne voulait pas qu'elle change d'avis ou qu'elle fuit, c'était bien son genre de faire ça. Pour une fois qu'il avait la chance, le privilège, d'avoir un petit moment avec sa blonde, il comptait bien en profiter. Peu importe ce que penseras son con de mec. Un fin sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme quand il sentit la tête d'Anja se poser délicatement contre son torse. Il vint déglutir difficilement, il n'arrivait pas vraiment à se rendre compte et à profiter de l'instant présent. Le Mather lui demanda pourquoi elle avait changé d'avis, pourquoi elle voulait finalement une petite danse en sa compagnie. Ce revirement de situation était surprenante, vraiment. En voyant qu'elle ne répondait pas, il vint surenchérir avec une petite blagounette dont lui seul avait le secret. Ezio ne voulait pas la mettre mal à l'aise, il ne voulait pas non plus la faire fuir. Oh non. « J'men doutais. Tu ne vas pas être déçue. » annonça-t-il en la regardant dans les yeux et en rigolant légèrement. Son regard vacilla entre ses yeux et ses lèvres. Tiens le coup Ezio, un jour viendra où tu pourras en profiter pleinement mais pas pour l'instant. Il devait tenir bon et résister à la tentation. Sans un mot, ils se regardaient, appréhendant tout ce qu'ils pouvaient ressentir l'un pour l'autre. Et là, contre toute attente, Anja vint lui avouer qu'il allait lui attirer des ennuis, elle baissa même la tête honteuse. Il fronça les sourcils en la voyant aussi torturée, il ne voulait pas la mettre mal mais ne pouvait pas aller contre ce qu'il ressentait pour elle. C'était le moment où jamais de se lancer. Le Mather prit une grande inspiration et profita du fait qu'elle ait tourné sa tête pour prendre la parole, pour lui murmurer ces quelques mots. « J'men fou Anja ... Je m'en contre fou de t'attirer des problèmes, j'ai même envie de les provoquer parce que je te veux. J'abandonnerais pas, tu peux mettre te marier avec lui que ça ne changera rien à ce que je ressens pour toi Eldjarn, tu m'attires et j'vais me battre jusqu'à ce que j'aurais ce que je veux. » Wow, pardon ? Serait-ce Ezio qui venait de dire un truc pareil. Visiblement oui. Ses yeux se posèrent sur sa bouche avant qu'il ne fronce les sourcils. « Et si là je ne t'embrasse pas c'est parce que ... ben c'est parce qu'on est en public et parce que j'te respecte. Toi hein, pas lui. Lui il peut crever la gueule ouverte que ça me ferais ni chaud ni froid. » dit-il en rigolant pour détendre l’atmosphère alors que putain, il le pensait tellement. Il posa tendrement sa main dans son cou et afficha un mince sourire. « J'te veux pour moi tout seul, j'ai pas envie d'te partager alors j'vais attendre. C'pas grave, j'ai tout mon temps, j'suis pas pressé. Le jour où vous allez vous séparer va arriver, tu sais c'qu'on dit, tout vient à point à qui sait attendre. » Ouais, il en était convaincu.

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La tête toujours posée contre son torse, tu te laissais bercer par les battements de son coeur, tambourinant contre ton oreille. Si on t'avait donné la possibilité de figer le temps, tu aurais demandé à ce que ça soit à cet instant précis. Tes pensées n'étaient plus que tournées vers cet homme qui avait réussi à te faire sentir vivante en si peu de temps. Ses lèvres s'approchèrent de ton oreille, l'effleurant, et ses mots s'imprimèrent dans ton esprit, t'étourdissant. Tu perdais pied et te laissais porter par la voix du beau brun. Ses murmures avaient l'effet de caresses sur tout ton corps et tu t'en délectais plus que tu ne voulais l'avouer. Lorsqu'il s'arrêta, tes yeux retrouvèrent les siens et tu en redemandais presque, devenue accro à ses tendresses. Ses iris touchaient tes lèvres du regard tandis que tu rêvais qu'il ose, qu'il s'approche un peu plus, désireuse de partager un baiser. Bravée l'interdit n'était pas franchement dans tes cordes, mais tu croyais bien qu'il s'agissait là du maître mot du Mather. Pourtant, il n'en fit rien. Restant à bonne distance de ton visage pour briser à nouveau le silence. Tu baissas légèrement la tête à ses mots, honteuse d'avoir été celle prête à briser toutes les règles pour pouvoir le sentir un peu plus contre toi. Tes joues s'embrasaient à l'entente de ce qu'il t'avouait. T'en pouvais plus. Tu pouvais sentir la tentation devenir de plus en plus forte. Tu pouvais sentir ton palpitant sur le point d'imploser. Malgré la tentative d'Ezio pour détendre l'atmosphère, t'avais encore bien du mal à déglutir, la gorge trop serrée pour dire quoi que ce soit. J'te veux pour moi. Bordel. T'avais envie de le répéter, de l'avouer, mais t'étais paralysée, bloquée. Parce que tu n'étais pas seule et que tu savais que Torbjörn t'attendait de l'autre côté de la porte non loin de là. Sa main entra en contact avec la peau de ton cou, te faisant frissonner et réchauffant ton épiderme en une fraction de seconde. Tu laissais ce sentiment de chaleur et de sécurité t'envahir et posas ta paume contre sa main chaude. Tes paupières se fermèrent un court instant avant que tu ne les rouvres pour le fixer dans les yeux. Ton corps te suppliait de rester mais ta raison te rappelait la réalité. Et ce n'était pas ici, dans ses bras. Le souffle court, tu t'approchas une dernière fois de l'italien, brisant votre proximité et déposas au coin de ses lèvres un doux et long baiser. Il espérait plus. Tu voulais plus. Mais cette action allait déjà te coûter très cher, tu le savais. Puis tu te reculas, sourire en coin, et lui tournas le dos pour ne plus revenir dans ce couloir où vous vous étiez octroyer un moment de tranquillité.

FIN