Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility« To be brave to face it because it's your lives. » ft. Lily.
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« To be brave to face it because it's your lives. » ft. Lily.

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« Combien de fois devrais-je me répéter Armand ?!!! JE VOUS DIS QUE JE N'AI PAS FAIM ALORS N'INSISTEZ PAS !! » hurlais-je en claquant la porte de ma chambre pour aller m'asseoir derrière mon bureau, prendre ma tête entre mes mains et ruminer tout mon saoul. « Bien, monsieur. » soupira quant à lui Armand en déposant le plateau qu'il m'avait préparé sur le comptoir de la cuisine, inquiet sans jamais l'affirmer à haute voix par mon comportement de ces derniers jours. Je ne mangeais plus ou à peine, ne dormais que deux heures par nuit et encore, m'abrutissais dans le travail au point parfois qu'il me retrouvait la joue collée sur mes dossiers, le corps tassé derrière mon bureau. Mon corps aussi laissait à désirer. D'ordinaire soucieux de mon apparence, j'avais perdu au moins cinq kilos depuis. Mes cheveux roux, d'habitude taillés à l'épi près, ressemblaient maintenant à une crinière de poils hirsutes qui retombaient en cascade sur mes épaules, me donnant l'allure de Robinson Crusoé partant en expédition. Une barbe naissante mal entretenue résumait quant à elle tout l'intérêt que je lui portais. Encore en pyjama alors qu'il était déjà midi passé, est-ce à dire vêtu d'un pantalon en lin rayé et...de rien d'autres, je rejetais un énième appel d'Amoun qui, soucieux de mon état de santé déplorable, me lançait une dernière sommation afin d'appeler SOS hôpital psychiatrique. Hilarant, vraiment.

Offrant une vue pourtant magnifique sur le parc et le lac qui recouvrait l'ensemble de la propriété, la fenêtre de ma chambre demeurait hermétiquement close depuis que j'étais rentré au manoir, il y a de cela exactement sept jours. Fort heureusement, Armand, fidèle à ses principes, parvenait encore à nettoyer l'ensemble de la chambre et à ouvrir les volets lorsque je m'absentais, quoique quelques heures à peine le temps de promener les chiens, afin que la pièce respire une autre odeur que celle du rat enfermé depuis trop longtemps dans son trou, celle de la vanille boisée. Une odeur agréable, j'en convenais, mais j'avais pourtant en horreur qu'il entre dans ma chambre sans y avoir été invité. Enfin, en tous cas depuis que j'avais pris la décision de m'isoler le temps de réfléchir sur les paroles échangées avec un certain agent que je mourrais d'envie d'étrangler à l'heure actuelle. Quoiqu'il en soit, enfin seul avec mes démons intérieurs, je m'occupais finalement de la paperasse administrative et financière, avant que mes draps ne me rappellent à eux. Propres et frais, mon corps glissa sous les couverture, tandis que par automatisme mes paupières s'abaissaient jusqu'à ce que le sommeil ne vienne à ma rencontre.


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@Lily-Rose S. Hopkins
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« Mademoiselle Hopkins, mais, qu'est-ce que vous faites ici ?» demanda l'agent d'accueil du musée dans les vestiaires du personnel, tandis qu'il déposait sa veste afin de se préparer avant l'ouverture du musée. Lily ne le connaissait pas outre mesure, car elle avait davantage l'habitude de croiser le personnel de bureau plutôt que ceux qui étaient en contact direct avec le public. « Et bien … J'ai du travail à terminer. » lui répondit-elle, incrédule, les cernes sous ses yeux prouvant que la nuit qu'elle avait passé avait été quelque peu … Agitée. « Mais … Nous sommes samedi mademoiselle. Les bureaux sont fermés ce jour-là.» précisa-t-il, alors qu'une expression de dépit consterné cisaillait peu à peu les traits de la jeune femme. Bon sang, elle avait tant la tête ailleurs depuis cette soirée qu'elle en avait oublié de compter les jours, et toute la semaine elle avait évolué dans sa bulle, oubliant que le monde alentour continuait de tourner sans forcément avancer à son rythme. « Oh bon sang. Je suis épuisée ces temps-ci, ça m'en a fait perdre la conscience des jours. 
» Un rire nerveux sous-tendu lui avait échappé, alors que son collègue la gratifiait d'un regard conciliant, quelque peu amusé qu'il était par la situation malgré tout. Cela lui ferait une anecdote à raconter aux autres agents de surveillance dans la matinée.

Lily était rentrée chez elle d'un pas traînant, peu enthousiaste à l'idée de s'enfermer dans son appartement exiguë par une si belle journée. La conversation téléphonique qu'elle avait eu en milieu de semaine avec ce mystérieux « Armand », prétendument majordome de Lawrence, lui revenait en tête comme un leitmotiv étourdissant et contribuait à la fatiguer davantage. Elle se remettait difficilement de l'ascenseur émotionnel qu'ils avaient vécu, allant de la crainte, la jalousie, à l'exaltation, la passion puis la déception amère, voire la colère. Elle ne lui pardonnait pas sa réaction et cette image détestable qu'il lui avait renvoyé d'elle-même, de lui aussi, lorsqu'il avait visiblement trouvé plus logique qu'elle l'ait remplacé plutôt que d'imaginer un seul instant être père à nouveau. Et jusqu'alors elle avait tant craint de lui avouer la vérité qu'elle n'avait pas songé comme elle l'aurait dû à cette vérité justement. L'annonce de sa grossesse lui paraissait presque irréelle depuis tant de jours, voire surréaliste. Elle n'avait jamais pris le temps d'y penser comme une réalité en devenir, ou comme une perspective d'avenir. La réaction de Lawrence avait été comme une gifle qui l'aurait frappée en plein visage, et lui avait fait prendre conscience de beaucoup de choses : des décisions qu'elle aurait à prendre, des responsabilités que cela impliquerait, de la vie qui s'annonçait, aux antipodes de celle qu'elle avait pu imaginer. De se rendre compte de tout cela, c'est la peur qui l'avait saisie, et l'angoisse, l'empêchant de fermer l'oeil pendant plusieurs jours, la vidant de son énergie même si elle continuait de se relever pour ne pas se laisser abattre. Cet enfant n'arrivait clairement pas au bon moment : sa carrière commençait tout juste, sa relation avec Lawrence partait en lambeaux, sa santé était encore fragile même si la greffe remontait à plusieurs mois à présent … sans compter qu'avec l'exemple maternel de Lenore, elle serait probablement une mère abominable. Que de craintes qui se démultipliaient, renforçant dans son cœur l'idée que cet enfant n'était peut-être pas une bonne idée. Pourtant elle avait énormément de mal à envisager une solution radicale. Car cette petite chose, c'était une partie d'elle, une partie d'un amour déchu aussi auquel elle ne pouvait pas encore renoncer. Peut-être devrait-elle leur accorder une chance, faire cet ultime effort quitte à recevoir le coup de grâce.

Rentrée chez elle le temps de se reposer une petite heure, Lily s'était finalement décidée à se rendre à l'adresse qu'elle avait griffonnée sur le coin d'une feuille volante. Jaugeant rapidement de son apparence devant le miroir, elle avait eut envie de se pincer les joues pour leur apporter davantage de couleurs, elles qui étaient si blafardes depuis quelques temps. Elle portait une robe couleur ocre avec un col cœur, boutonnée sur le devant de haut en bas, surmontée d'un gilet en maille épaisse plus clair. Rapidement elle avait enfilé une paire de balerines, envoyant valser son sac à main sur son épaule en rassemblant négligemment ses cheveux dans un chignon à l'équilibre précaire. Ni une, ni deux, elle entra méticuleusement les coordonnées dans le GPS de son téléphone, afin de trouver ce fameux « manoir » dans lequel il s'était consciemment (ou non d'ailleurs) retranché.

L'après-midi était à peine entamée lorsqu'elle trouva enfin l'entrée de la propriété. 15h à peine, et le soleil était encore à son zenith. Impressionnée par l'envergure du domaine, soucieuse au départ de s'être trompée de lieu, elle remonta l'allée principale avec sa voiture en jetant des coups d'oeil émerveillés vers le jardin. Coupé de toute pollution urbaine, ce coin de paradis regorgeait de verdure. De quoi décontenancer ceux qui ont pour habitude de voir davantage de building au quotidiens que d'arbres florissants. Quant à la bâtisse principale, son architecture prouvait qu'elle devait être ancrée dans le paysage depuis un certain temps déjà. A la fois austère et fascinant, l'ensemble lui donnait pourtant l'impression d'entrer dans un territoire interdit où elle n'avait pas vraiment sa place, elle qui était habituée aux maisons modestes, et à une vie dénuée la plupart du temps de faste. Prudemment elle se gara dans la cour, relevant ses lunettes de soleil sur le sommet de son crâne. Peut-être n'y avait-il personne au final, car la bâtisse semblait encore en « sommeil » malgré l'heure avancée de la journée. Avançant d'un pas feutré jusqu'à la porte d'entrée, elle chercha une sonnette : n'en trouva pas. Aussi se contenta-t-elle de frapper à l'aide du heurtoir qui surplombait la porte massive.



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Etendu sur mon lit, dormant à poings fermés bien que mes rêves aient depuis longtemps pris l'allure de cauchemars dans lesquels je me voyais consumé par les flammes, je n'entendis point les coups répétés à la porte d'entrée. Et pour cause, puisque la mienne était fermée, et que ma chambre était suspendu au deuxième étage, loin de tout bruit parasite quelconque si ce n'est celui des oiseaux.
 

Armand en revanche, était doté d'une ouïe si fine, à moins que ce ne soit l'habitude de son quotidien, qu'il se dirigea aussitôt vers la porte en bois blanc, découvrant enfin celle qu'il jugeait comme étant mon ultime espoir de guérison. Affublé de son inégalable pantalon noir, d'un corset à rayures blanche, jaune et noir par dessus une chemise immaculée elle-même recouverte d'une veste de smoking assorti au bas avec son nœud papillon et ses chaussuresvernies, son allure grandiose ne laissait jamais indifférent. Rire, incompréhension, méfiance, il en avait vu de toutes les couleurs mais n'avait jamais prêté aucune attention outre mesure à ce qu'il considérait comme étant un manque de convenances américain. Un sourire fragile et posé orna ses joues, à peine ses yeux se posèrent-ils sur la nouvelle venue. « Vous devez être mademoiselle Hopkins. » assura t-il, presque comme si la réponse était évidente. Il lui avait téléphoné il y a quelques jours à peine. Etrangement, elle ressemblait au portrait qu'il s'était lui-même imaginé, et pour finir, nul n'aurait osé venir me déranger depuis que je ne répondais plus à aucun appel, ni messages. « C'est un privilège, mademoiselle, d'enfin vous rencontrer. Je suis Armand. » se présenta l'homme en se penchant légèrement en avant pour la saluer, avant de se mettre de côté et de l'inviter, par son bras tendu à le suivre à l'intérieur du manoir. « Je vous en prie. Merci de vous être déplacée, je vous serai éternellement reconnaissant. »

Malgré l'ancienneté qui donnait une touche rustique aux murs extérieurs, l'aménagement intérieur lui, était tout de modernité. Le carrelage, aux couleurs d'un échiquier géant, le marbre qui occupait les pilones, assises de la bâtisse de trois étages au total. Du papier peint qui, au vu des couleurs châtoyantes sans usure laissait deviner leur coût et leur qualité. Des tableaux de maître ici et là. Les meubles en bois donnaient du caractère à l'ensemble. Dans la cuisine, typée américaine et grande ouverte sur le balcon du jardin, quelques plantes vertes qu'avait tenu à ramener Armand pour égayer la pièce, trop impersonnelle à son goût. Le salon se constituait d'une bibliothèque géante de plusieurs mètres de hauts, d'un immense canapé d'angle d'un noir intense pouvant contenir une dizaine de places assises, lequel se mariait à la perfection avec l'écran plasma vissé au mur d'en face. La table basse en verre bleuté se chargeait de porter la télécommande et quelques magasines. Le téléphone lui, était posé sur un grand meuble en bois blanc faisant séparation entre le salon, et la pièce à vivre, dans laquelle une table pouvant servir la même quantité d'invités, siégeait en son centre, majestueuse et dont les chaises étaient ornées de dessins travaillés à la main. Le rez-de-chaussée concentrait ainsi le grand hall. Tournez à droite, et vous observez la cuisine. A gauche, le salon et la salle à manger. Devant, à quelques mètres, un escalier blanc en béton tournoyait jusqu'aux étages. Le premier contenait deux chambres pour adultes, occupées par des lits à baldaquin, tables de chevet, bureau et autres meubles que seule une chambre d'adulte puisse contenir. Chaque tissu, des rideaux aux couvertures, en passant par le papier peint des murs, avait la même touche de coloration que les tapis persans qui recouvraient le sol carrelé. Aucune faute de goût, dans aucune pièce. Comme si tout avait été étudié à la loupe et que rien ne manquait. Deux salles de bain avaient également été aménagées afin de favoriser confort et intimité du maître des lieux. L'une au premier, l'autre au second étage. Beige et marron parcouraient la douche, le lavabo et même la baignoire. En montant encore d'un étage, on découvrait quatre nouvelles chambres, dont deux plus petites qui concentraient des lits de taille moyenne. Sans doute faits pour accueillir des enfants. Enfin, le dernier étage, le plus éclairé car les fenêtres, les mêmes qui encerclaient tout le manoir, d'un mètre de haut sur soixante-dix centimètres de large, étaient plus nombreuses. Poutant la seule pièce à laquelle on accédait au troisième manquait de tout. Comme si on avait voulu laisser au propriétaire des lieux le soin de l'aménager comme bon lui semblerait.

« Puis-je vous offrir quelque chose à boire, mademoiselle ? Un thé, un café, un jus, ou autre chose peut-être ? Nous avons tout ce qui vous ferait plaisir de déguster. » énonça Armand en la conduisant au salon, l'invitant à s'asseoir avant de se poster devant elle, aimable et chaleureux. « Je viens de terminer une fournée de macatias. C'est...une sorte de petit pain moelleux avec des pépites de chocolat. » précisa l'homme en se rappelant qu'à moins d'avoir voyagé en France, Lily ne pouvait décemment pas deviner de quoi il parlait. « Souhaiteriez-vous y goûter ? Je vous assure qu'ils ont un goût exquis. » Au fond, ce déballage de paroles au sujet de nourriture ne lui servait qu'à masquer, un peu maladroitement certes, sa gêne de savoir qu'il ne savait par où commencer pour aborder le problème qui l'avait conduit à téléphoner à la jeune femme. Et maintenant qu'elle attendait devant lui, il craignait presque de me voir débarquer par surprise au salon, et de l'invectiver sur la présence de Lily.


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Époussetant sa robe qui pourtant était comme neuve, Lily était presque nerveuse, à attendre sur le seuil de la porte qu’une bonne âme vienne lui ouvrir. Peut-être n’y avait-il personne ? Cela n’aurait guère été surprenant. Avec ses nouvelles fonctions, sans doute devait-il vadrouiller à droite et à gauche aux côtés de ce cher Montou, à cirer les pompes d’hommes d’affaires véreux jusqu’à l’os. Non … Il ne fallait pas qu’elle commença à critiquer son nouveau choix de vie. Au moins sa vie était moins mise en péril : il n’y avait a priori aucun risque apparent à se montrer en soirée aux bras de cocottes endimanchées, en s’hydratant au champagne et en se gavant de petits fours colorés. Mais pleine d’aigreur qu’elle était alors, tout prétexte était bon pour lui trouver les pires vices du monde. Même ceux qui ne lui ressemblaient pas. Quoiqu’il en soit, commençant à ruminer devant la porte, les traits tirés par un souci apparent, elle s’apprêtait à rebrousser chemin lorsque l’homme lui ouvrit la porte. Traversée d’un léger hoquet de surprise, elle observa le majordome entre ses cils, ayant tout de suite deviné qu’il s’agissait forcément de cet « Armand » qu’elle avait eu au téléphone. Tiré à quatre épingle, arborant une allure qui embrassait la perfection, son port de tête le faisait paraître plus grand qu’il ne l’était déjà en réalité, et en comparaison, Lily se sentit tout d’un coup minuscule du haut de son mètre soixante. Obligée de lever les yeux pour le regarder, elle se permit d’entrer lorsqu’il l’invita à le faire. « Bonjour … Oui, j’avais deviné. » En même temps, l’évidence était telle que même un idiot aurait pu s’en rendre compte.

Intimidée par la grandeur de l’espace, elle eut l’impression pendant une seconde d’être un vulgaire éléphant dans un magasin de porcelaine, veillant précautionneusement à ne pas faire de gestes brusques au cas où cela pourrait abîmer le décor. Tout était à sa place, superbe. Epuré aussi, même s’il y avait un peu de décoration personnelle ici et là. Les matières étaient choisies avec goût, les couleurs n’étaient pas très marquées et s’harmonisaient les unes avec les autres entre les pièces ouvertes. Tout était de bon goût même si … ce n’était pas le sien. Elle admirait le soin qui avait été mis à l’ouvrage, ais se demandait sincèrement comment l’on pouvait vivre dans un tel endroit au quotidien. Cela ne respirait pas la vie ici … cela lui faisait presque penser à certaines salles du musée. Trop d’espace, trop de grandeur … Tout cela était aux antipodes de tout ce dans quoi elle avait toujours eu l’habitude de vivre, elle qui aimait les atmosphères cosy et les petits espaces parfois trop chargés au goût de certains. C’est qu’elle avait une personnalité éclectique : elle aimait les couleurs marquées, les contrastes, les bibelots. Dans un espace comme celui-ci elle se sentirait vite seule, voire intimidée. Lawrence était plus habitué à ce faste-là, mais tout de même, elle trouvait le choix de la bâtisse un peu disproportionné pour un homme seul.

« Vous êtes gentil, mais non, ça ira. » déclina-t-elle poliment, souhaitant à tout prix éviter de se disperser et rester concentrée sur l’objectif de sa venue, à savoir : un écossais problématique. « Je suis persuadée que c’est délicieux, mais je ne suis pas venue pour prendre le thé. » Et, autant le préciser, l’odeur sucrée des gâteaux avait tendance à l’écœurer légèrement depuis quelques jours, noué qu’était son estomac depuis cette fameuse soirée mondaine infernale. Elle n’avait pas eu d’appétit pour grand-chose cette semaine-là. « Où est-il ? » la question, posée de but en blanc, changea radicalement la conversation. « Écoutez ne tournons pas autour du pot. Si je suis venue c’est pour le voir, et éventuellement lui parler. S’il n’est pas là j’apprécierais que vous me le disiez tout de suite afin que je ne perde pas mon temps. Sinon, menez moi directement jusqu’à lui. Ou dites-moi au moins par où je dois me diriger … cette bâtisse a l’air d’être un véritable labyrinthe. » osa-t-elle avec douceur, adressant un fin sourire à l’homme en face d’elle. Elle voyait bien la tension dans son corps, signe qu’il se trouvait dans le souci. Voire … Que Lawrence n’était pas au courant qu’il l’avait contactée.




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A dire vrai, ce choix de logement provenait d'Amoun. Personnellement, sans aimer outre mesure les débacles de couleurs vives qui seyaient, à mon sens, davantage à l'esprit féminin, je n'appréciais pas plus les grands espaces que la jeune femme. Parce que l'on s'y sentait rapidement minuscule et seul au monde, et parce que bien que ma vie m'avait amené à côtoyer le beau monde et la luxure, j'avais grandi entouré d'une famille nombreuse, de couloirs étroits, de rires et de photos dans chaque pièce, peinte par l'usure et le temps. Bref, rien à voir avec ce teint épuré et moderne qui possédait chaque fibre de ce manoir. Mais évidemment, mon associé m'avait envoyé sur les roses lorsque je lui avais fait part de mon refus de résider dans une telle demeure. Un homme tel que moi ne devait plus vivre dans une bicoque. Un homme tel que moi devait désormais se trouver dans un lieu ultra-sécurisé, entouré de son personnel prêt à satisfaire ses moindres désirs. Un homme tel que moi devait s'habituer à ce que sa vie change du tout au tout. Je le détestais quand il me dépeignait ainsi.
 

Dans le salon, Armand faisait de son mieux pour arrondir les angles, le temps de trouver une astuce, n'importe quoi de suffisamment imprécis et compréhensible cependant pour expliquer à Lily la raison de son appel, et de sa présence aujourd'hui au manoir. Un peu confus, lui qui qui d'ordinaire ne manquait pas d'éloquence, il se surprit à apprécier l'intervention un peu brusque de la jeune femme. Visiblement, elle portait assez d'assurance en elle pour ne pas se perdre dans de futiles débats et l'affirmer haut et fort. Son sourire s'étira, alors qu'une fois encore, il comprenait instinctivement ce qui m'avait plu chez la jeune femme, et ce qui lui plaisait tout autant. Une douceur dans le regard et pourtant un fort tempérament. « Elle l'est, en effet  mademoiselle. » répondit-il d'abord à son commentaire quant à la si grande superficie des lieux telle qu'un étranger s'y perdrait à coups sûrs. « Je vous conduis à monsieur. Suivez-moi je vous prie. » Reprenant le chemin en sens inverse, il la conduisit aussitôt vers le hall, escalant alors l'escalier central jusqu'au deuxième étage, espérant que pendant qu'il était aux fourneaux quelques heures auparavant, je n'en avais pas profité pour faire une sortie à la dérobée, ce qui rendrait le majordome à la fois suspect et mensonger aux yeux de son invitée. « Voici la chambre de Monsieur. » Loin de se laisser démonter par le silence qui régnait autour d'eux, Armand cogna trois fois à la porte, avant de pénétrer dans une obscurité mal maîtrisée. Les rayons du soleil traversaient entre les pans d'un rideaux mal tiré, et la lampe de bureau ainsi que celle posée sur la table de chevet veillaient encore. Allongé sur mon lit, les couvertures s'agglutinant au sol comme si je les avais brutalement repoussé du pied, mes paupières closes laissaient entendre que je dormais toujours, bien que les rides sur mon front, les soupirs que je poussais parfois et le fait que je ne trouvais pas une position confortable pouvaient faire croire à mon éveil. Se glissant à l'intérieur de la chambre, Armand invita Lily à le suivre, et tandis qu'il demeurait à la porte, lui présenta d'un regard inquiet le lit sur lequel je siégeais.

Les cheveux en bataille formant plus de boucles que d'ordinaire maintenant qu'ils avaient poussé, le torse nu dévoilant mes anciennes cicatrices ici et là, ces impacts de balle et cette marque faite avec une arme blanche que j'avais dissimulés à Lily à la soirée et qui résultaient de mon séjour à Londres, mes poing serrés autour d'un drap qui, par miracle, avait survécu à la débandade avec le reste des couvertures, une jambe enroulée autour, tandis que seul un pied dépassait de dessous le tissu blanc. Spectacle affligeant d'un loup stressé et blessé dans son orgueil. « Je vous attends à l'extérieur, cela vaut de mieux. » murmura alors Armand avant de s'éclipser en refermant la porte sur ses pas. « N'hésitez pas à m'appeler si besoin. »


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A en juger par son accent, cet « Armand » devait être français d’origine, elle en mettrait sa main à couper. Son anglais était en revanche très bon, et particulièrement soigné, si bien qu’ironiquement Lily se demanda s’il pouvait avoir la moindre faille. Tout devait filer droit avec lui, mais n’avait-il rien de particulier à faire d’autre un week-end comme celui-ci ? N’avait-il donc aucune famille à voir, ou d’amis, qui lui permettraient de se changer les idées et de voir autre chose que l’intérieur sans défaut aucun de cette immense demeure ? Apparemment non. « Parfait … Merci mons- … Armand. » Elle avait failli l’appeler « monsieur Armand » mais s’était ravisée au dernier moment, se disant que cela sonnait très naïf et qu’à défaut de son nom de famille qu’elle avait oublié, elle pouvait bien faire usage de son prénom. Ce n’était pas inconvenant de le faire, si ? Le peu de fois où elle s’était rendue chez Lenore, à New-York, elle avait eu l’occasion de faire la connaissance de leur « majordome », ou du moins, de celui qui veillait à la bonne marche de la maison et notamment du personnel de cuisine qui intervenait chaque fois qu’ils invitaient du monde pour le dîner. Anglais quant à lui, il se prénommait « Carl ». Juste Carl. Il ne lui avait jamais décliné son identité en entier. « La chambre ? » L’air distrait, parcourant du regard les tableaux qui ornaient certains murs ici et là, lorsqu’ils furent plantés tous deux devant la porte en question, la jeune femme sourcilla quelque peu, incrédule. « Vous êtes entrain de me dire qu’il dort encore à … 15h30 passées ? » Un coup d’œil sur la petite montre qui ornait son poignet, et il lui fallut quelques secondes pour réaliser l’invraisemblable. « S’accorde-t-il une sieste ? » ironisa-t-elle, comme s’il s’agissait là de la seule résolution à peu près plausible qui expliquerait que Lawrence Austen soit toujours calfeutré dans son lit à des heures indues. Mais aux vues de l’expression qu’arbora alors Armand, elle dû se rendre à l’évidence : monsieur ne s’octroyait pas un petit somme, monsieur se laissait aller considérablement.

Nerveuse du spectacle qui se dévoilerait sous ses yeux une fois la porte ouverte, Lily fit quelques pas prudents en avant, s’avançant vers la pénombre dans laquelle filtrait malgré tout quelques rayons de lumière. En l’espace d’une fraction de secondes, tous les scénarios possibles et imaginables avaient défilé dans sa tête : de l’homme retranché derrière son bureau entrain de disparaître derrière la paperasse administrative, à celui qui passe sa journée au lit avec une demoiselle en se servant de la courbe de ses reins comme pupitre (oui, il fallait qu’elle cesse de vouer un culte à Choderlos de Laclos). Mais elle ne s’attendait pas à … ça. Ou du moins, à l’observer dans un tel état de fatigue, de tension, mais aussi de négligence. Laissant glisser son sac le long de son épaule, Lily le posa calmement sur le sol en jaugeant la situation d’un regard critique. Intriguée d’abord face à ce spectacle surprenant quand on connaissait le personnage ; inquiète ensuite en découvrant son laisser-aller, ses côtes plus saillantes qu’auparavant et sa mine défaite ; se fut bientôt la colère qui s’empara de son caractère. Croyait-il qu’elle pouvait se laisser aller de cette manière de son côté ? Qu’elle avait le privilège d’avoir le choix ? Bien sûr que non. Et il n’était pas question qu’elle le laissa en faire autant. « Oui, vous avez raison. Ce qui va suivre ne va sans doute pas lui plaire. » plaisanta-t-elle avec pourtant un air sérieux, les sourcils froncés, retroussant ses manches de chaque côté comme si elle s’apprêtait à aller affronter une tâche de gras sur un chemisier en soie. Elle avait hésité au départ entre employer la manière douce et la manière forte. Mais elle commençait à connaître suffisamment la bête pour savoir que la manière douce ne fonctionnait jamais vraiment avec lui. Pas dans une situation aussi extrême en tout cas.

Prenant son courage à deux mains, prête à affronter la tempête, Lily contourna l’immense lit jusqu’à la fenêtre principale. Là, elle prit chaque pan de rideau dans une main, les rejetant avec vigueur sur le côté pour que la lumière du jour rentre pleinement dans la pièce. « Allez, on se lève ! Tu crois vraiment que c’est une heure pour traîner au lit ?! Tu auras tout le temps de dormir plus tard, comme par exemple, la nuit, comme tout être normal ! » s’insurgea-t-elle, devenant tout d’un coup une fée du logis, ou au contraire, une sorte de maman dragon terrifiante qui s’emploie à tirer du lit son adolescent de fils. Une fois les rideaux tirés et les lampes éteintes, elle se rapprocha du lit, consciente du réveil violent qu’elle venait de lui faire subir. S’asseyant sur le rebord, elle put enfin juger de son apparence générale sans avoir à plisser des yeux. Et pour sûr, elle ne fut pas ravie par le spectacle. « Bon sang, tu as décidé de cultiver le style « ermite » ou quoi ?! » Pour la barbe naissante, elle ne dirait rien. Elle mériterait d’être taillée compte-tenu de la broussaille qu’elle représentait à l’heure actuelle, mais elle lui allait plutôt bien. Il avait un visage à porter une barbe.  Ses cheveux en revanche … « La mode « nid d’oiseau » est passée depuis l’ère des cavernes au cas où tu l’ignorerais. » l’assaillit-elle, rendant sans doutes le réveil plus désagréable encore. Ils en avaient connu des meilleurs, notamment lorsqu’elle avait l’habitude de se lover dans son dos en posant ses lèvres sur l’arrière de sa nuque, ou dans le creux de son cou. Mais ce temps-là était révolu malheureusement. Pour aujourd’hui au moins. « Bon sang, en plus de ça … Tu sens … Le renfermé ! » A mi-chemin entre l’indignation et l’exaspération, il ne sentait en effet pas ce parfum si agréable qu’elle se plaisait à humer d’habitude, et dont le souvenir la grisait. « Aller viens, tu vas me faire le plaisir d’aller prendre un bain, et de manger, comme ça après on ira faire un tour dehors, histoire que tu prennes la lumière un peu, avant de devenir translucide. » pesta-t-elle encore, se redressant d’un bond pour tirer d’un coup sec sur les couvertures. Au moins, si désagréable soit son apparition, elle prouvait implicitement qu’elle se souciait de son sort. Assez en tout cas pour que le voir dans cet état la touche au point de la mettre en colère.





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Pendant qu'il la conduisait jusqu'à ma chambre, Armand demeurait silencieux. Malgré la peur qui lui tenaillait parfois les entrailles de savoir que je lui reprocherais son excès de zèle en aillant fait venir ici Lily, pire d'avoir osé fouillé dans mon portable, il semblait davantage se soucier de ma santé comme si celle-ci lui tenait réellement à cœur, alors que nous ne nous connaissions que depuis quelques mois. Peut-être que si je l'avais interrogé davantage sur sa vie privée, familiale notamment, j'aurais compris la raison de son comportement. Ce dernier n'était pas celui d'un majordome à l'égard de son employeur. Il allait bien au delà. Etrange, peut-être dérangeant pour certains, je n'avais pourtant encore rien remarqué jusqu'ici. « Oui, mademoiselle. Il ne dort pas plus de deux heures par jour pour tout dire. Hier soir, il a veillé jusqu'à très tard et c'est, je présume, ce qui l'ont conduit à regagner le lit cet après-midi. » expliqua Armand sans se formaliser sur l'humour de la jeune femme, bien qu'il l'eut compris. Il ne se serait jamais permis de se moquer, en aucunes façons. Acquiesçant une fois dans la chambre en hésitant presque à la quitter -après tout, que savait-il de cette jeune femme ? Son insinuation, si elle prenait tout son sens à ses yeux, n'en était moins gênante pour celui qui avait pour tâcher de s'occuper de son maître, il aurait sans doute fallu qu'il l'en empêche mais vu que je n'écoutais rien, il n'avait eu d'autres choix que d'aller chercher du secours ailleurs – Armand referma la porte derrière lui, avant d'aller s'asseoir sur l'une des chaises de la cuisine, les yeux ronds, occupant ses mains pour éviter de songer à ce qui pouvait bien se dérouler deux étages plus haut.  

Les paupières closes, une moue boudeuse étirant mes traits, mes yeux s'ouvrirent à la volée en même temps que les rayons du soleil pénétraient à l'intérieur de la chambre, faisant aussitôt vriller ma tête déjà lourde. « Aahh...mais qu'est-ce que....ARMAND AMADAIN !! » jurais-je en gaélique en me levant brusquement de mon oreiller pour lancer un regard meurtrier à celui qui n'allait pas tarder à se faire étrangler pour son audace. Sauf que ce ne fut pas des iris brunes que je rencontrais alors, mais une mer en furie, dans laquelle j'eus déjà plongée par le passé. Incrédule d'abord, je mis plusieurs minutes avant de reprendre mes esprits et de faire le lien avec la présence de la jeune femme dans ma chambre. « ...pfftttssggrrr... » pestais-je en cachant mon visage derrière mes phalanges. « Je peux savoir ce que tu fais ici ? » grognais-je en guise de bonjour. Sa réflexion eut aussitôt le don de m'exaspérer, alors que je la fixais de haut en bas, blasé et de mauvaise humeur. « Qu'est-ce que ça peut te faire au juste ? Je suis chez moi que je sache. Je m'habille et je me rase si j'en ai envie !! » ronchonnais-je à nouveau. Cette attitude, totalement puérile, était si loin de ma nature calme et posée que ç'en était presque alarmant. Comme si un enfant avait pris le contrôle de mon corps et de mes idées, je rejetais catériquement l'idée de me confronter à Lily. Et pour cause. « Ca va, garde tes commentaires pour toi, d'accord ! ARMANDDD !!! » hurlais-je en m'extirpant d'un bond de mon lit à baldaquin pour aller ouvrir la porte à la manière d'un démon sorti de sa boîte. « VOUS ETES VIRE !!! » tonnais-je alors que ma voix grave résonnait dans tout le manoir. Me barricadant à nouveau dans ma chambre, je me tourne alors vers Lily, grimaçant lorsqu'un rayon s'amuse à caresser mon visage blafard. « Oui, tu as entièrement raison. Je sens même le rat mort. Vu que mon odeur corporelle te dérange, tu devrais peut-être aller faire un tour chez MADO et me laisser dormir tranquille par la même occasion ?! » répliquais-je du tac au tac en gardant mes distances, allant chercher un peignoir pour recouvrir mes épaules nues afin, une fois n'est pas coutume, que Lily ne s'arrête pas sur les nombreuses cicatrices qui dessinaient pratiquement une carte au trésor sur mon torse. Retournant ensuite au creux de mes draps, j'attrape les couvertures qui traînaient au sol au passage, avant de m'y envelopper. Seul un pied et une mèche, les deux rebelles de l'histoire, s'échappaient encore de ce cocon de mousse cotonneuse. « PasfaimjaidéjaditàArmandquejemangeraipas
detoutesfaçonsetcestpastoiquimeferaschangerdavis. »
Un grognement incompréhensible émergea de dessous les couvertures, avant que, finalement, plus parce que j'avais bien des choses à lui dire même si l'envie et la colère aidant, je ne savais ni par où commencer, ni de quelle manière, je ne me décide à rejoindre la salle de bain située à l'angle du couloir du deuxième étage, sans faire plus attention à la jeune femme que s'il avait s'agit d'un vase. La porte restée entrouverte, comme à son habitude, le peignoir est le premier à rejoindre le sol, avant que mon boxer ne suive mon pantalon de pyjama. Ouvrant ensuite le robinet d'eau chaude et négligeant la douche, je me glisse précautionneusement dans la baignoire, avant d'attraper le savon, et ...de continuer à ruminer dans ma barbe contre les majordomes inquisiteurs et les bonnes femmes obstinées.


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A la remarque de l'homme, Lily lui jeta un coup d’œil entre ses cils, soucieuse de comprendre ce qui avait bien pu l'alarmer au point qu'il cherche à la contacter, et surtout à la faire venir jusqu'ici. Depuis longtemps maintenant elle savait que Lawrence avait un sommeil léger, trop souvent tourmenté qu'il était par des souvenirs, ou des images qu'elle pourrait difficilement imaginer un jour. Sans doutes son corps s'était -il habitué à recharger ses batteries en se contentant de quelques heures de repos seulement, mais deux heures … ce n'était pas assez. Même pour quelqu'un qui avait l'habitude de dormir peu, il en fallait davantage pour rester en bonne santé. Particulièrement pour lui dont le corps avait été malmené par coups et impacts à maintes reprises, elle imaginait sans peine qu'avec seulement deux heures de sommeil par jour, il devait être entrain de tirer sur la corde. Mais quel avait été l'élément déclencheur ? Était-ce vraiment leur discussion houleuse lors de la soirée qui avait pu le mettre dans cet état ? Se pourrait-il qu'il ait compris finalement les dessous de l'annonce qu'elle lui avait faite ? Soucieuse d'obtenir des réponses à toutes les questions qu'elle se posait alors, c'est ce qui la motiva à ne pas rebrousser chemin, à s'accrocher encore un peu même si elle devrait essuyer une déception supplémentaire. Après tout peut-être était-il seulement trop stressé par son nouveau travail et les responsabilités que ce dernier impliquaient dans son existence. Peut-être s'était-il seulement résigner, en se complaisant dans cette idée saugrenue selon laquelle Jorah serait le père de son enfant, et qu'il n'aurait plus rien à faire dans sa vie à présent. Lily était loin de se douter en tout cas de l'échange qu'il avait pu avoir avec son père, et des conséquences que cela pourrait avoir sur eux. Quoiqu'il en soit, les manches retroussées et le cœur battant la chamade malgré elle, elle s'était élancée dans la pièce, jetant un dernier regard vers le majordome avant qu'il ne disparaisse. Peut-être aurait-il mieux valu qu'il reste après tout … En d'autres circonstances, sans doutes aurait-il pu être d'une idée précieuse. Il en avait certainement déjà assez fait. Elle voyait déjà d'ici les reproches et représailles qu'il essuierait pour voir fait l'affront de la contacter.

« Armand n'est pas là ! » pesta-t-elle à voix basse en continuant de laisser la lumière entrer dans toute la pièce, indignée tout d'un coup par son attitude d'ours mal luné. Allons-bon, c'était ça le vrai visage d'un écossais mal attifé ? La belle affaire. Visiblement ses soupçons se confirmaient : Armand l'avait contactée dans son dos et il n'avait décemment pas prévu de la voir débarquer à l'improviste. Tant mieux. Tant pis. S'il croyait que sa mauvaise humeur allait l'empêcher de parvenir à ses fins, il se mettait le doigt dans l'oeil jusqu'à l'oreille. « A ton avis ?! Je suis là pour faire le ménage bien sûr ! » ironisa-t-elle, exaspérée par son comportement qui ressemblait à celui d'un adolescent que sa mère chercherait à sortir du lit trop tôt un lendemain de soirée arrosée. Si elle n'avait pas un minimum de self-contrôle, elle l'aurait volontiers attrapé par les oreilles pour le tirer hors du lit comme le vile garnement qu'il était à cet instant précis. « Ne fais pas le sale gamin mal luné ! » l'envoya-t-elle balader. Faisant de grands gestes aériens avec ses bras, elle venait de tirer la couverture, et s'attaquait désormais à l'un des oreillers, lorsque, par exaspération, elle le lui renvoya en plein visage afin qu'il cesse d'incendier ce pauvre Armand qui devait se demander s'ils n'étaient pas entrain de s'étriper mutuellement à l'heure actuelle tant les éclats de voix fusaient ici et là. « Raaaah ! Arrête donc d'incendier ce pauvre Armand, ce n'est pas de sa faute si tu n'es qu'une tête de mule d'écossais ! » ragea-t-elle, la colère pulsant toujours plus dans ses veines à mesure qu'il se complaisait davantage dans une attitude puérile. De loin, la scène devait être hilarante à regarder. De près, Lily avait de plus en plus de mal à contenir la folle envie qu'elle avait de se jeter sur lui pour l'étriper. Les couvertures en payaient le prix, alors qu'elle les malmenait pour l'empêcher de s'y retrancher encore. « Il n'en est pas question ! Rat mort ou non, je n'ai pas fait tout ce chemin pour venir te regarder mariner dans ton jus ! »  répondit-elle du tac au tac, accentuant l'image peu ragoûtante qu'il avait voulu lui donner de lui par mauvaise humeur, et certainement pour la dissuader de rester. Mais qu'il le croit ou non, ce n'était pas sa tignasse d'écossais mal peigné, ou quelques poils hirsutes qui allaient la refroidir. Au moins par esprit de contradiction, elle ne partirait sous aucun prétexte désormais. Les élans de son caractère le lui interdisaient.

Ses épaules s'affaissèrent de dépit alors qu'il continuait de faire l'enfant, et un soupire sous-tendu lui échappa. Ne pas se laisser faire. Ne pas entrer dans son jeu, se disait-elle, en trouvant que quand même, c'était un comble. Jamais elle n'aurait songé auparavant qu'il puisse avoir cette facette-ci dans son caractère. « J'ai assez de la perspective d'un bébé pour qu'on m'en rajoute un second. » maugréa-t-elle pour elle-même alors qu'il semblait se décider à se lever, enfin. Les bras retombant le long de son corps, elle resta immobile au même endroit pendant quelques instants, interdite, comme si elle se préparait pour d'autres élans puérils. Mais heureusement ils ne vinrent pas. En contretemps elle avait fini par longer le couloir pour le rejoindre. N'osant entrer dans la salle de bain et profaner son intimité alors qu'elle l'avait déjà bien malmené, elle colla alors son dos au mur juste à côté de la porte, l'entendant marmonner des phrases inintelligibles. Aux vues de la tonalité, elle parierait sur des jurons. Les bras croisés devant sa poitrine, n'en croyant pas ses oreilles, elle leva les yeux au ciel, décidant de lui signaler que oui, elle était toujours présente, et que oui, elle entendait toutes ses vociférations. « Arrête donc de ruminer dans ta barbe sinon je serais obligée de venir la tailler moi-même pour t'empêcher de continuer. » le menaça-t-elle, mais plus doucement cette fois-ci, presque sur un ton calme en vérité. Evidemment il devait savoir qu'elle n'hésiterait pas une seconde à entrer pour mettre ses menaces à exécution si nécessaire.






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Exaspéré par l'humeur mauvaise de Lily – que j'avais par incidence déclenché – mais surtout de me voir sortir du lit alors que je n'avais rien demandé au départ, ma colère se fânait à mesure que le savon passait sur mon corps humide. « J'ai assez de la perspective d'un bébé pour qu'on m'en rajoute un second. » Il avait suffi que de ces simples mots pour qu'en un instant, je réagisse. L'enfant mal élevé oublié, l'adulte retrouvait ses marques, conscient du poids de ses charges, effrayé en partie par cette responsabilité supplémentaire. Dans l'eau, je songeais à ma dernière conversation avec Jonathan, pesant le pour et le contre, le souhait et l'interdit. Même en quittant mon bain dont l'eau claire avait viré marron, la faute à des douches que j'avais laissées de côté ces jours-ci, son expression cynique me troublait encore. Pieds à terre, un énième juron gallois m'échappe alors que je m'aperçois avoir oublié le strict minimum, à savoir un début de sous-vêtement. Pendant une seconde, je me plais à rire de la farce que je pouvais jouer à Lily en lui passant sous le nez, nu comme un ver, avant que la raison et la pudeur ne reprennent le dessus. « Je vais me changer. Tu peux me rejoindre, si tu veux. » soufflais-je en ouvrant la porte, à peine un regard vers Lily, avant de regagner ma chambre, une serviette autour des hanches. Ma voix avait retrouvé ses habituelles notes feutrées et calmes, comme si tout jusqu'ici n'avait été qu'imaginer. Plus aucune trace d'irritation ne ternissait mon visage, lui-même ayant retrouvé sa fraîcheur et des couleurs. Le long de mes boucles rousses, quelques gouttes perlaient encore, roulant le long de la chemise vert auburn que j'enfilais à présent. Ma barbe elle, me démangeait enfin. Il me tardait de la tailler. Désormais habillé d'un pantalon marron, et de ma chemise rentrée à l'intérieur – on ne se remet pas si vite de sa bonne éducation – je m'attaquais aussitôt au lit, pliant le tout, qui prendrait après quoi la direction de la machine à laver. Les fenêtres se virent écartées, l'air envahissant la pièce et dispersant l'odeur du renfermé en quelques minutes à peine. Pendant ce temps, je n'avais pas dit un mot, pas fait un seul geste dans sa direction. Je réfléchissais. A la manière d'aborder ce sujet sensible, à tout évoquer sans rien omettre. Finalement, je lui fis face, mon regard se confrontant au sien, honteux mais sans équivoque. « Je regrette que tu m'ais vu dans cet état. Ca ne se reproduira pas, excuse-moi. » commençais-je en baissant aussitôt les yeux pour à nouveau les relever vers elle quelques secondes plus tard. « Et je suis désolé de n'avoir pas pu te rattraper à la soirée, après que nous ayons...discuté. Tu es partie si vite... » Et je n'étais pas en état de courir ce soir-là, bien que le véritable motif soit ailleurs. « Lily, je crois que tu as mal interprêté mes paroles à ce moment-là. » L'invitant à s'asseoir sur le lit, à mes côtés, je poursuis, en cherchant avec doigté et patiemment chaque mot afin qu'il n'y ait aucun malentendu entre nous. « Lorsque tu m'as appris ta...grossesse... » A cette seule évocation, un sourire se perdit sur mes joues. « ...j'ai pensé que tu avais eu une relation avec Jorah, c'est vrai. Mais en aucun cas je ne t'ai accusé de m'avoir trompé ou...ce n'était pas une liaison dans mon esprit, je ne l'ai jamais perçue comme telle. Je me disais simplement que tu avais besoin d'une épaule attentive et attentionnée à ce moment-là, et que Jorah avait pu être ce soutien affectif. Attention, je ne dis pas que tu es le genre de femmes à aller voir ailleurs pour combler son chagrin, ni avec le premier venu. Mais à ma connaissance, j'étais le seul sur qui tu pouvais compter à Londres, que tu connaissais, et parfois...parfois on a besoin de quelqu'un, même quand l'on pense  et que l'on sait que ce n'est pas...bien. » Ma voix se décomposa, alors que je me remémorais l'état dans lequel j'avais été après la mort de Catherine. Une partie de ma vie dont je n'étais pas fier et jamais racontée à Lily. Oui, j'avais été dans les bras de femmes, oui j'avais été faible juste parce que la douleur était devenue insupportable. Sans comparer nos situations, je voulais cependant faire comprendre à Lily que l'acte, s'il avait eu lieu, n'était pas condamnable, puisque ses intentions étaient pures.


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La montée de colère avait atteint son paroxysme, et à présent, alors qu’elle patientait auprès de la porte de la salle de bain, tout semblait s’essouffler lentement. Sans être totalement sereine, un calme latent s’était emparé peu à peu de son corps. Lily respirait lentement, entendait les clapotis de l’eau du bain juste à côté, et la mélodie apaisait ses élans destructeurs. Quoi faire à présent ? Que dire ? Il était facile de s’emporter et de s’énerver, mais poser à plat pour dire ce qu’il fallait était beaucoup plus complexe. A fleur de peau qu’elle était depuis quelques jours, rongée par la fatigue, sa gorge se serrait presque à présent de réaliser qu’il était là, juste à côté, présence à la fois désirée et proscrite depuis cette soirée sans fin. Elle avait envie de l’entendre dire encore ce qu’il lui avait avoué ce soir-là sans fard. Elle voulait ressentir à nouveau tout ce qu’il avait su faire naître dans sa carcasse décharnée pendant un temps par la maladie. Est-ce que son aveu à elle avait tout anéanti ? Elle ne l’avait pas voulu pourtant … Ne savait pas encore si elle le voulait à présent. Toutes les volontés s’étiolaient dans sa tête. Le perdre entièrement était la seule crainte dont elle avait la certitude. Cette même crainte qui motivait la plupart de ses réactions à son égard, de la plus douce des caresses à la plus violente des colères. « Très bien … » murmura-t-elle, distraite, alors que sa silhouette passait devant elle l’air de rien.

En contretemps elle l’avait rejoint, restant dans l’embrasure de la porte de la chambre : un pied dedans, un pied dehors au cas où il lui faudrait s’échapper encore. Elle sentait la fragilité de ses forces qui s’accroissait en sa présence, réflexe étrange qui pousse à abaisser les barrières lorsque l’on se trouve en présence de quelqu’un auquel on tient bien trop … Auprès de quelqu’un que l’on aime aussi sans doutes. L’observant de loin sans mot dire, il avait meilleure allure qu’un quart d’heure plus tôt. Elle s’étonnait même à lui trouver un charme nouveau auquel elle était particulièrement sensible, avec cette barbe naissante qui ne devait pas encore être assez longue pour être douce. Une fraction de secondes elle s’imagina y passer les doigts avec un naturel évident, la laisser lui piquer l’épiderme. Un balbutiement de paupières plus tard elle se raisonnait, ne pouvant décemment pas avoir de telles pensées alors même qu’un peu plus tôt, elle lui aurait bien arraché la dite barbe juste pour qu’il cesse de malmener ses nerfs. « J’étais bouleversée. » se justifia-t-elle en croisant les bras devant sa poitrine, adoptant une position légèrement défensive malgré elle. Le regard fuyant pendant un moment, ses paroles parvinrent malgré tout à la convaincre de lui faire face. Mais elle semblait se plonger dans son regard avec une prudence mesurée, proche de la gêne. « Jorah n’est rien pour moi, à part un collègue … Et un ami peut-être. Il ne sera jamais rien de plus que cela … Cette vérité était si évidente à mes yeux que je pensais qu’elle l’aurait été aussi pour toi. » avoua-t-elle du bout des lèvres en se frottant les avants bras avant de poursuivre. « Ça m’a blessée que tu préfères penser tout de suite que je n’avais pas eu la force de préserver les sentiments que j’avais pour toi, en allant immédiatement chercher du réconfort auprès de quelqu’un d’autre. » Mais elle comprenait mieux son raisonnement à présent, bien qu’il lui paraisse invraisemblable la concernant. « Ça m’a blessée que tu le vois comme une évidence alors qu’il n’y a eu que toi Lawrence. »  Presque honteuse à présent, Lily n’avait pas l’habitude de mettre des mots sur ce qu’elle ressentait, et éprouvait un certain malaise à le faire. Malgré tout, jugeant que c’était là la dernière occasion pour le dire, elle ajouta : « Je ne voulais que toi Lawrence. Je pensais … Que tu le savais. » Le cœur battant puissamment contre sa poitrine à présent, tout doute concernant la paternité de cet enfant qu’elle portait semblait avoir été dissipé … A moins bien sûr qu’il ne lui fasse absolument pas confiance, et que sa parole n’ait aucune valeur pour lui. Mais elle en doutait. Quant à cet enfant, le sujet devait être abordé plus n détails, ses doutes, également. Car même si cela ne se voyait pas forcément, Lily était pétrie de doutes et d’incertitudes à ce sujet. Plus encore depuis qu’il savait la vérité. « Je … Je comprendrais que tu ne veuilles pas de cette responsabilité-là une fois de plus. Si c'est le cas je ... Je l'accepterai. » Son passif, ses expériences, le rythme de son existence tout simplement, elle ne pouvait rien lui imposer alors même qu’elle n’était pas sure elle-même de pouvoir porter ce poids-là toute seule. « Je sais que c’est imprévu, que ça ne tombe vraiment pas au bon moment … Et moi-même je ne sais pas si … » Elle s’apprêtait à terminer, avait fini par perdre le fil de sa phrase. Son regard le fuyait à présent, comme si elle avait honte d’envisager vraiment toutes les possibilités. Elle le devait pourtant. Ce n’était pas un choix à prendre à la légère. « Toutes les décisions sont encore possibles … » admit-elle enfin, même si elle avait vraiment du mal à se résoudre à l’idée de faire disparaître ce petit morceau de chair et de vie qu’ils avaient créé ensemble. Sans doute la question aurait été moins épineuse si elle ne l’avait pas aimé lui. Mais là, elle n’estimait pas que cet enfant ait été conçu sans amour. C’était même plutôt le contraire, bien qu’il n’ait pas été prévu. Inconsciemment ses  paumes s’étaient posées contre son ventre encore plat, comme si son subconscient cherchait à l’interroger, ou à le protéger de ses propres doutes.







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