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Always my friend. x Fergus

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Elle soupira en rentrant ses affaires, elle avait passé plusieurs heures sur ses cours de physique pour ses examens. Elle n’était pas pressée mais, en même temps si parce que cela voulait dire qu’elle serait bientôt en vacances. En même temps, cela lui permettait aussi de plonger son esprit sur ses cours, elle ne pensait plus à l’enfant qu’elle avait pu perdre, elle ne pensait plus à rien sauf à ses équations, à ce qu’elle devait connaître sur le bout des doigts. Le soir c’était autre chose, elle repensait à tout ça, elle repensait à au fait qu’en ce moment, elle serait capable de sentir son fils bouger, qu’elle souriait face à cela comme une imbécile et elle serait aussi capable de lui parler pensant qu’il pouvait l’entendre sachant que c’était dingue. Elle pleurait encore de cette perte, cette perte qui avait fait en sorte qu’elle se perde en quelque sorte, elle avait l’impression qu’on lui avait pris une moitié de sa personne, que quelqu’un l’avait coupée en deux et avait jeté une partie loin de l’autre. Elle se sentait incomplète, perdue, elle avait un trou béant dans le corps et elle ne savait juste pas quoi faire pour faire avec, pour avancer sans cette partie-là. Elle s’enfonçait dans l’alcool, la drogue et toutes ses merdes qui foutaient en l’air sa propre vie mais tant pis, tant pis elle ne voulait plus être celle qu’elle avait pu être. Elle quitta la bibliothèque avant de froncer les sourcils en voyant Fergus qui venait vers elle, elle ne l’avait pas vu depuis un moment, elle évitait beaucoup de monde il fallait le dire. Elle savait que beaucoup de personne n’appréciait pas son changement de comportement, elle le savait parfaitement mais, elle elle aimait ce changement. Elle avait un peu l’impression de se protéger dans le fond, c’était idiot mais, elle ne pouvait pas faire autrement. Elle ne savait plus comment agir, elle ne savait plus quoi faire à présent.
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FERGUS & CARTER

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Entre la physique et l'astrophysique, il n'y a qu'un pas. Entre Fergus et Carter, ces derniers temps, c'était plutôt une promenade. Le jeune bougre était encore tout nouveau lorsqu'il avait fait la connaissance du petit rayon de soleil qu'était Carter. Toujours là pour être amusée par les âneries de buveur de bières, une virulente alchimie était de mise dès lors qu'il s'agissait de décrire le lien qui pouvait unir les deux étudiants. Ils pouvaient passer des soirées à rire, de tout et de rien, quoique ce fut surtout de rien. Oui. Fergus trouvait en Carter une bouffée d'air frais qu'il pensait partagée. Des moments dégoulinant de complicité. Voilà ce qui leur manquait depuis trop longtemps déjà, depuis ce jour où Carter avait décidé de changer de vie, de changer d'attitude, de changer de fréquentations. Fergus était resté désemparé par cette attitude. N'étant pas homme de conflits, il l'avait tout simplement laissé s'envoler, loin de ses grimaces et de son humour vaseux. Quoique du coin de l'oeil, il suivait de près l'évolution de cette nouvelle Miss Reed, l'astrophysicien n'avait, jusqu'ici, pas trouvé le courage d'aborder cette personne dont il semblait tout ignorer à présent. Jusqu'à ce jour.

11h. Heure du crime. Le temps de se rendre à l'autre bout du campus, il serait en retard. Il scruta sa montre avant d'observer le plan placardé devant lui. Nom d'un caniche mal rasé. C'est donc avec joie qu'il abandonnant la mission "cours de cosmologie" pour s'adonner à un glandage des plus princiers. Tournant les talons pour aller bavasser chez les Quincy, il fit une rencontre. Carter. Il était particulièrement heureux de n'avoir pas à écouter son ennuyeux enseignant. Si heureux qu'il en devenait euphorique. Et c'est ainsi que sans plus d'irraison il s'élança vers la petite brune qui avait eu le malheur de croiser son chemin. « Carter ? » Il y avait, au fond de sa voix, l'espoir de retrouver son amie d'antan. « Tu ... tu vas bien ? » dit-il d'une voix chevrotante. Pourvu qu'elle ne m'ait pas oublié.

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— with Fergus & Carter.

Depuis la perte de son enfant, elle s’était fermée totalement et complètement. Déjà qu’elle n’était pas le genre de personne à parler de sa vie, de parler de ce qu’il se passait pour elle, c’était pire dès à présent. Elle faisait en sorte de changer de sujet, tout le temps, trouvant toujours un moment et pas toujours le meilleur moyen, elle le savait face à ce qu’elle avait pu faire avec Dimitri. Elle l’avait embrassé pour qu’il se taise, pour qu’il arrête de lui parler de tout ça, de tout ce qui était en train de lui faire du mal et la suite, elle ne l’avait pas du tout choisis mais, elle ne le regrettait pas du tout. Et elle évitait aussi les gens qui n’acceptaient pas de la voir différente, de voir qu’elle n’était plus cette petite fille fragile qui pensait aux autres avant elle et elle s’éloignait simplement. C’était un peu le cas avec Fergus, elle avait pris en quelque sorte ses affaires et avait fait en sorte qu’une distance s’installe entre eux, elle s’en voulait, forcément parce qu’il n’avait pas demandé une telle chose et qu’elle était juste partie sans rien lui dire. Parfois elle s’en voulait et parfois elle se disait qu’elle n’avait pas d’autres choix pour protéger ceux qui étaient dans son entourage. Elle passa sa langue sur ses lèvres sachant que maintenant elle ne pouvait plus faire demi-tour, elle l’avait croisé et ça serais encore plus étrange qu’elle fasse comme ci de rien était. Elle se mordit la lèvre inférieure en s’arrêtant quand il vient devant elle, elle finit tout de même par laisser un sourire léger se dessiner sur ses lèvres, heureuse de le voir devant elle malgré tout, malgré tout ce qu’elle avait pu faire car elle savait que c’était de sa faute et uniquement de la sienne tout ça. « Fergus. » Ce n’était plus comme avant, avant ils passaient leur temps à rire ensemble, à faire n’importe quoi pour s’occuper ensemble et elle avait l’impression que ça faisait des années qu’ils n’avaient pas passés un moment ensemble alors que ça ne faisait que quelques mois. « Je vais très bien et toi ? » Nouveau sourire, nouveau mensonge, elle n’allait pas bien mais, elle le faisait croire parce que c’était ce que tout le monde attendait d’elle, ce que tout le monde voulait de sa personne alors elle le faisait, elle souriait, elle était heureuse dès qu’elle pouvait les croiser.

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FERGUS & CARTER

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Ce jour là comme de nombreuses semaines auparavant, Fergus nageait en eaux troubles avec Carter. Il n'avait pas su le pourquoi du comment elle avait choisi de couper les ponts avec lui, faisant fi de tous ces bons moments où, en toute légèreté, ils riaient de leurs responsabilités respectives, de leurs vies, de celles des autres. C'était une série de souvenirs aussi savoureux qu'enivrants que Fergus avait gardé là, au plus profond de sa mémoire, quelque part entre le principe d'équivalence et celui d'incertitude qu'ils avaient vu la veille en cours. Depuis leur dernière rencontre, il avait réfléchi. Et si elle savait tout ? Et si elle savait que Fergus n'était pas un Gallagher mais, un Quirke. Une double identité au sein de laquelle il ne s'était pas encore perdu. Mais alors, comment avait-elle pu découvrir qu'il n'était pas ce qu'il prétendait être ? Fergus en devenait paranoïaque. Et si elle affichait mon nom aux yeux de tous ? Personne ne comprendrait.
C'est cette hantise qui refit surface à mesure que Carter le saluait le plus formellement possible. Il sentait toujours cette distance, cette brise glaciale qui séparait les deux compères d'antan. « Très bien, merci. » dit-il en arborant un sourire maladroit. De sa main droite, il se frotta la nuque, un signe de gêne. Il voulait bien faire mais, c'était connu : si Fergus était doué avec les étoiles, il avait un problème avec les mots et pire encore, avec le tact. « Ecoute Carter, je suis désolé si j'ai fait quelque chose de mal. Ce ... ça n'était pas mon intention. Du tout. » marmonna t-il en baissant le regard sur le pavé jonché de chewing-gums.

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— with Fergus & Carter.

C’était étrange de se retrouver devant lui, de se retrouver là et ne pas savoir quoi faire alors que normalement, ils seraient là à rire ensemble pour des choses idiotes, pour des choses futiles et passeraient sûrement pour des fous par rapport aux autres mais, qu’importe au moins ils se comprendraient. Là, ce n’était plus le cas, il y avait plus qu’au fossé entre eux, ce qui était de sa propre faute elle le savait parfaitement qu’elle était coupable de tout ça. Depuis la perte de son enfant, elle s’était réfugiée dans une vie qui n’était pas la sienne, elle avait commencé à boire, à trop boire mais, pourtant elle ne s’en voulait pas, elle ne pouvait pas s’en vouloir quand ça lui permettait de supprimer toutes ses pensées qui la brisait un peu plus. Elle l’était déjà assez, elle était brisée, elle avait du mal à s’en remettre, elle avait du mal à retrouver ce qu’elle était pendant un moment, cette fille qui voulait seulement profiter de sa vie, qui voulait simplement rire et rendre les autres heureux avant de l’être elle. Sauf que là, elle était égoïste pensant qu’à elle sans voir qu’elle pouvait faire du mal à ceux qui étaient ses proches, ceux qui pouvaient encore l’apprécier malgré tout. Elle laissait un sourire se dessiner sur ses lèvres, encore un mensonge le même alors que les jours passaient, alors qu’elle faisait face à ce monde qui tournait pas du même sens pour elle. Elle était malheureuse, malheureuse comme un chien, malheureuse comme pas possible et elle se demandait réellement quand elle pourrait avoir une réelle définition du mot bonheur Elle sourit tout en étant gêner, qu’est-ce qu’elle pouvait dire ? Qu’elle était désolée, qu’il lui manquait parce que c’était le cas, ce n’était pas n’importe qui Fergus alors ouais, il lui manquait même si elle était incapable de le dire. « Pourquoi tu aurais fais quelque chose de mal ? Parce qu’il y a cette distance entre nous ? Tu sais… » C’est pas de ta faute, c’est de la mienne entièrement, je suis bonne qu’à ça de toute manière détruire les seules choses qui pouvaient me rendre heureuse. Elle aurait dû lui dire tout ça, lui faire comprendre qu’il n’avait pas besoin de se sentir mal puisque ce qui n’allait pas c’était elle. C’était elle le souci, ça l’a toujours été et ça ne changerais jamais, elle était incapable de ne pas détruire ce qui était bon dans sa vie, pas en ce moment, pas avec ce qu’elle était en train de vivre.

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Fergus était déterminé. On ne sait aujourd'hui encore quelle mouche l'avait piqué. Mais, il en avait après sa vie, cette nouvelle vie où il devait mentir à tout le monde, faire semblant d'être quelqu'un qu'il n'est pas, qu'il n'avait jamais été. De cette fausse nouvelle identité, il avait ras le bol. Pour lui, c'était évident. Depuis quelques temps déjà, il avait remarqué que son comportement affectait ses relations. Culpabilité quand tu nous tiens. D'un naturel entier, il n'usait du mensonge qu'en cas d'extrême urgence. Ici, à Cambridge comme à Boston, il n'en ressentait pas ou plus le besoin. Fréquenté par des étudiants tous plus bienveillants les uns que les autres, il ne se sentait pas en danger, du moins, rien qu'il ne puisse maitriser tout seul, comme un grand. Fergus était résolu à retrouver cette légèreté d'antan qui faisait son charme. Sinon, essayer de la retrouver. Je vais lui dire, je vais tout lui dire. Maintenant.

Soudain, sa volonté fut ébranlé par les paroles d'une Carter s'étant montrée faillible. Il sentit la voix de la jeune femme se faire fugace. Il fronça les sourcils, soucieux de son bien être, comme l'ami attentionné qu'il avait été pour elle. « Je sais ? » reprit-il avec bienveillance. Il cherchait le regard de la jeune Cabot, en vain. « Carter, tu sais que tu peux tout me dire. Absolument tout. » Son égoïsme se volatilisait peu à peu. Il ne ressentait plus le besoin de soulager sa conscience, juste celui de venir en aide à son amie.

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Tu vas encore me dire que c'est pas la peine mais, je te présente mes excuses pour le temps que j'ai mis à te répondre Always my friend. x Fergus 1779901633
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Est-ce qu’elle s’attendait à ça aujourd’hui ? Pas du tout, elle n’aurait aimé le retrouver comme avant, de rire, de sourire, de dire n’importe quoi tant que ça les faisait rire sauf que là, ce n’était pas du tout le cas. Il y avait une distance, une grosse distance comme ci ils ne s’étaient pas vus depuis des mois, des années alors que ce n’était pas réellement le cas, ils n’étaient plus proches depuis quelques mois – à cause d’elle comme d’habitude. Devant lui, elle avait presque envie de lui dire, de lui faire comprendre surtout en le voyant si coupable, en voyant qu’il se sentait aussi coupable d’une chose qu’il n’avait pas faite, elle était tellement désolée, désolée de lui faire vivre une telle chose mais, Carter elle était comme ça dans le fond. Elle détruisait tout ce qui pouvait la rendre heureuse, elle faisait du mal à ses proches pour se retrouver toute seule, pour montrer qu’elle n’avait besoin de personne dans sa vie, qu’elle était assez forte pour sortir sa tête de sous l’eau sauf que ce n’était pas le cas, ça ne serait jamais le cas. « C’est de ma faute tout ça… » Elle parla doucement tout en regardant ses pieds qui étaient devenus tellement intéressant pur elle, elle préférait parler sans le regarder dans les yeux, elle préférait faire tout ça parce qu’elle était coupable. « J’ai l’impression que c’est dans ma nature de tout détruire, de faire du mal à ceux que j’apprécie… Dès qu’il y a quelque chose qui déraille dans ma vie je pousse tout le monde, je refuse de l’aide des autres parce que je pense sûrement bêtement que je peux m’en sortir toute seule. » Elle soupira avant de passer sa main dans ses cheveux avant de relever la tête pour le regarder dans les yeux, pour une fois qu’elle assumait à ce point-là son comportement. « Je suis désolée. » Vraiment, lui faire du mal n’était clairement pas dans ses plans, depuis la perte de son enfant elle perdait simplement les pédales de sa triste de vie.

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Pour un ami, il est aisé de sentir le mal être de son partenaire. Un geste, un regard, une larme au coin de l'oeil et vous voilà trahi par votre tristesse. C'était le cas avec Carter. Surtout avec Carter, à vrai dire. Habitué à la voir rire, l'absence de cette mélodie familière à son oreille le mettait presqu'immédiatement en alerte. Il savait que quelque chose n'allait pas dès lors qu'elle ne l'accueillait pas avec son sourire d'ordinaire omniprésent. Il savait qu'il était de son devoir de lui tendre une main bienveillante, salvatrice, gorgée de bonnes intentions dans l'instant. Il mettrait du coeur à l'ouvrage, c'était certain, même si les fruits de son dur labeur ne se voyait pas tout de suite. Il était un homme d'espoir, c'est pourquoi il n'avait jamais abandonné l'idée de renouer avec la jeune Cabot. Jamais.

Alors, il l'écouta. Elle lui révéla sa culpabilité, son désamour pour elle même, son envie de se racheter. Le regard qu'elle offrit fit frissonner de chagrin le jeune irlandais. Il plissa le front en signe de compassion puis, il prit spontanément la jeune femme dans ses bras, lui offrant à son tour une étreinte sincère et touchante. « Tu n'as rien à te faire pardonner, Carter. » lui murmura t-il au creux de l'oreille avant de se redresser pour saisir le minois de son amie par les joues et la contraindre à rester attentive, les yeux dans les yeux. « Tu es l'une des femmes les plus fortes que j'ai pu croiser dans ma vie. Tu as ton indépendance et tu veux la conserver, c'est tout à ton honneur. » Il fit une halte puis, reprit « Je ne te demande pas de baisser ta garde, de me laisser prendre les commandes. Juste de te décharger d'une partie de ton fardeau. » Une autre interruption, il prit un air profond, un ton sincère. « Parle moi, Carter. Dis moi juste ce qui te chagrines et tout sera réglé. » dit-il en un sourire timide, maladroit quoiqu'empli de gentillesse.

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Fergus c’était juste un rayon de soleil dans sa vie, c’était celui avec qui elle rigolait le plus, avec qui elle s’amusait la plus part à faire tout et n’importe quoi. Il avait une place unique dans sa vie, elle se souvenait de leur soirée, elle se souvenait de tout les moments qu’ils avaient pu passés ensemble et malgré la distance qu’elle avait prise avec lui, ça lui manquais. Il lui manquait quelque chose, il lui manquait une belle chose dans sa vie, quelqu’un qui la fera rire tout simplement comme le faisait si bien Fergus alors elle lui disait à quel point elle s’en voulait de tout ça, à quel point elle n’était pas vraiment doué pour les relations avec les autres, à quel point tout gâcher c’était dans sa nature et elle finit dans ses bras. Honnêtement, elle ne s’attendait pas à une telle chose mais, ça faisait juste du bien, elle ne pouvait pas le nier alors elle entoura le corps de son ami de ses bras pour lui rendre l’étreinte qu’il était en train de lui donner. Elle laissait un maigre sourire se dessiner sur ses lèvres en entendant une telle chose, il était tellement adorable de lui dire ça et c’était tellement faux dans le fond. Elle avait tellement de choses à se faire pardonner, tellement de moments qu’elle devait rattraper avec lui. « Je ne suis pas forte, c’est simplement ce que je veux faire croire à tout le monde. Je suis plus forte depuis bien longtemps. » Depuis qu’elle avait tout perdu, son copain, son enfant et même avant, depuis cette relation c’était changé en un truc de destruction, elle était juste détruite et voilà, elle faisait semblant par rapport aux autres. « J’ai perdue mon enfant, je me plonge dans l’auto destruction pour oublier tout ça. Je… J’ai perdue une partie de moi. » En même temps qu’elle a pu perdre la plus belle chose de sa vie parce que c’était ça son enfant, la plus belle chose de sa vie et se remettre de ça, ce n’était clairement pas facile.
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Fergus a toujours été cette éponge émotionnelle qui absorbe les peines d'autrui sans en faire les siennes. Il s'est convaincu, au fil des ans, peut être à force de suivre ses cours de théologie, qu'il avait un rôle à jouer ici bas. Un rôle pour le moins crucial en ce qui concerne ceux qui ont élus domicile durablement dans le coeur du petit irlandais. Tout le monde a besoin d'une oreille attentive. Surtout quand cette oreille a plus d'un tour dans son sac et peut vous dégoter des solutions en deux temps trois mouvements. Depuis Killian pire encore, depuis Tallulah, Fergus s'était résolu à ne jamais ô grand jamais tourner le dos à un ami en détresse. C'était ce qu'il commençait à sentir monter chez Carter. Une douleur, pire, une angoisse qui la traquait depuis un moment déjà. La peine qu'elle éprouvait était presque palpable. Mais, qu'était-elle ?

A mesure que Carter lui faisait pareilles révélations, le sourire avenant du jeune homme prit la fuite. Il ne s'y attendait pas, c'est le moins qu'on puisse dire. Sa langue aussi semblait avoir pris congé. « Carter, je ... tu ... je ... » Il avait peur d'enfoncer le clou, de rouvrir la plaie qu'elle semblait avoir déjà assez de mal à panser. Après quelques balbutiements inaudibles, il finit par la prendre dans ses bras. C'était mieux que n'importe quel charabia qu'il avait en réserve. Il lui offrit, du plus profond de son coeur, un moment d'affection comme il savait si bien en produire pour elle, pour cette amie inestimable qu'il avait perdu de vue. Il se surprit à être satisfait de cette confession, enfin plutôt, du fait qu'elle ait fini par lui révéler la cause de leur éloignement et surtout, de sa peine. Puis, évaluant à sa juste valeur ce geste qu'elle avait fait envers lui, il se redressa, encadrant le visage de Carter de ses deux conséquentes paluches. Il plongea son regard dans le sien. « Je suis là maintenant. Je te promets de tout faire pour que t'aider à aller de l'avant et te redonner le sourire. Y compris faire le tour du campus avec un slip jaune fluo si nécessaire. » dit-il en souriant. Il voulait honorer ces timides retrouvailles. En clair, il voulait bien faire.

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