SAMARA HOLMES ► Jenna Louise Coleman

Mais quelle vie de famille Samy avait! Un père jamais présent autrement que financièrement, des parents déchirés qui ne savaient pas sur quels pieds danser. Une famille instable, pas vraiment aimante, un drôle de modèle de relation amoureuse aussi. Samara aurait mis sa main au feu que ses parents se trompaient mutuellement, elle ne voit pas une once d’amour entre ces deux adultes du haut de ses yeux pétillants d’où la naïveté s’était enfuie.  Elle ne chercha jamais vraiment à comprendre, ses parents la nourrissaient, l'a couverait de cadeau et la laissait bien faire ce qu’elle voulait.  Très débrouillarde et intelligente, la jeune femme mettait de côté l’argent donné par ses parents et s’organisait surtout par elle-même. Elle assurait son éducation en planifiant ses périodes d’études, de sport et compagnie. Samy a dû grandir plus vite que la moyenne, relativement oubliée par ses parents trop occupés.

L’adolescence fut un peu plus complexe, Samy n’avait pas énormément d’amis. Enfin, elle en avait, elle a toujours eu un certain charisme, mais elle a toujours été assez égoïste. Concentrée sur un seul but : entrer en médecine à Harvard. Elle cumulait travaux supplémentaires, tutorat et heures de bénévolat en oubliant qu’elle devait aussi manger et dormir. Elle dut finalement être envoyée à l'hôpital alors qu’elle était déshydratée et épuisée. Après deux semaines de repos forcé, Samara reprenait son train de vie. Incapable de s’arrêter de travailler comme une forcenée, elle dut tout de même réduire son travail. Elle abandonna quelques heures de tutorat et de bénévolat, sans pour autant réduire son implication dans plusieurs comités de son école. Samy a toujours, malgré tout, conservé une grande vie sociale, parce qu’elle ne peut échouer dans aucune des sphères de la vie. Assez fêtarde, elle sortait régulièrement, elle a eu quelques copains et elle a tout de même vécu un peu sa vie de jeunesse, toujours en laissant son travail scolaire être une priorité. Samy était en second plan pour ses parents depuis l’enfance, elle a toujours choisi de se faire passer en premier plan. Laissant tomber amis, copains, et tout ce qui faudra pour atteindre son but, devenir une grande médecin.

Harvard était enfin là. Samy était debout devant la porte de sa chambre avec ses bagages. Un bonheur qu’elle attendait depuis toute petite. Elle entra finalement dans sa petite chambre, rien de bien excitant au final, mais un rêve qui devenait finalement une réalité tant attendue. Elle y posa bagage pour trois ans. Elle aurait souhaité y rester pour plus de temps, mais son ventre qui s'arrondit pendant neuf mois, pour finalement y en sortir un petit garçon l’en empêcha. Samy du arrêter le temps de ses études un certain moment pour vivre sa grossesse non désirée, mais aussi pour se remettre de l’accouchement. Une histoire d’un soir, un peu trop bourré avec Jude, qu’ils oublièrent l’essentiel : se protéger. Neuf plus tard, Samy était grosse comme une baleine, elle détestait son corps, mais n’avait personne à qui en parler. Elle se faisait croire qu’elle y arrivait, la maternité, les études la médecine, mais il fallait le dire Samara n’avait jamais voulu d’enfant. Elle n’en veut toujours pas. Après un mois, elle n’y arrivait plus. Jude lui, semblait prêt, il serait un bon père, alors qu’elle ne serait qu’un boulet, elle ne pouvait apparemment pas être compétente dans tout. Elle laissa Aaron son fils sur le pas de la porte de son père, avec l’espoir qu’il serait plus fort qu’elle. Elle quitta sans plus d’explication qu’une simple note, maintenant accepter à UCLA elle voulait commencer une nouvelle vie.  

UCLA a été une mine d’or pour la belle Samara. Un nouveau départ, maintenant une année en retard dans son cursus, elle est restée la plus forte de sa cohorte ou presque. La belle se démarquait par sa rigueur et sa persévérance, toujours prête à en apprendre plus. Malgré ses déboires à Harvard dû à son attitude de fêtarde, elle ne s’est toutefois pas défaite de cette habitude et a continué de fêter. Se mettant toujours de l’avant, beaucoup n’aimait pas Samy. Elle a d’ailleurs fréquenté un jeune homme pendant plus d’un an alors qu’il avait une copine, mais tant pis pour elle. Samara n’est pas le genre à s’en faire ni à vouloir une relation qui va tenir longtemps. Elle ne veut s’attacher qu’à son travail et rien ne l’en empêchera. Après quelques années en médecine à UCLA elle fut acceptée dans un stage avec médecin sans frontière. Samara partit en 2015 pour un an et demi. Quelques crédits lui fut accordés, mais sans plus. Elle manqua donc une autre année d’étude, mais pour quelque chose, qui selon elle, en valait encore plus la peine. Samy se rendit entre autres au Sénégal où elle apprit le français et aida dans une clinique pour enfant et termina son stage au Chili pour aider dans un camp de réfugiés et pendant le tremblement de terre. Ce fut sincèrement sa plus belle expérience de vie. Les voyages, l’apprentissage, le concret finalement.

Puis il y a quelque temps, elle a reçu des papiers pour renoncer à ses droits maternels sur son fils. Une surprise, elle qui n'y avait jamais pensé. Renoncer à son droit parental ? Pour la première fois, elle sentit une espèce d’instinct maternel, un amour pour un fils qu’elle ne connaissait pas.  Ne soyez pas dupe, bien que Samy utilise une raison bien égoïste pour l'abandon de son fils, sa carrière, ses objectifs, toutefois son abandon résultait surtout d’un grand manque de confiance et d’un genre d’amour, elle n’aurait pas été une bonne mère, pas à 21 ans, pas dans ces circonstances-là. Elle ne remplit jamais le papier, elle engagea même un détective pour comprendre ce qui se tramait, apparemment une Leandra voulait adopter son fils ? C’en était trop, un peu à sa propre surprise, elle demanda d’être transférée à Harvard. Bien qu’elle ne connaissait pas vraiment son fils, elle ne se voyait pas perdre son droit parental, c’était bien la première fois qu’elle faisait preuve d’un peu de bon sens sur le sujet de son fils. Samy n’a rien d’une bonne mère et elle ne fera pas croire le contraire, mais elle est la mère de cet enfant et apparemment elle y tient d’une façon un peu étrange. Samy n’a pas changé tant que ça, peut-être que la thérapie y est pour quelque chose, parce que oui Samara a longtemps vu un psychologue, mais elle n’est pas devenu une âme charitable pour autant. Elle a toujours le seul même but, de devenir une grande chirurgienne d’urgence et d’avoir une grande carrière. Être mère n’a jamais fait parti du plan, mais elle ressent tout de même une sensation bien désagréable à penser qu’Aaron pourrait appeler quelqu’un d’autre qu’elle Maman et elle souhaite explorer un peu plus cette avenue…