Sloan & Harper • An unexpected encounter

Sloan & Harper

© Kaiji

Quelques mois s'étaient déjà écoulés depuis mon entrée à Harvard. Heureuse d'avoir enfin pu retrouver mon frère qui y était depuis un certain temps, je ne m'attardais pourtant pas à me faire de nouveaux amis. J'allais aux soirées organisées par les étudiants, aux galas et autres réceptions, était courtoise avec les gens qui m'entouraient, tant qu'ils n'essayaient pas de s'immiscer dans mon univers. Mon frère commençait d'ailleurs à en avoir raz-le-bol d'être mon seul confident et allié dans cette immense école, commençait à se demander si je n'étais pas autiste et me sommait sans cesse d'aller plus vers les autres. Je copinais sans plus avec certaines filles du campus et repoussais les avances des garçons, ça m'allait très bien comme ça. Depuis mon aggression, j'avais eu très peu d'aventures dans ma vie. Ce n'est de toute façon pas la meilleure façon de vivre sa première fois. J'étais devenue en quelques sortes blasée des garçons en général, qui payaient tous pour la bêtise lamentable d'un sombre con, qui avait détruit mon innocence. Les années passant, j'avais bien vu que tous n'étaient pas comme ça, mais c'est surtout qu'ils n'étaient pas ma priorité, contrairement à mes études sur lesquelles je m'étais totalement investie. Ma vie devait certainement paraitre monotone pour certains, mais mon quotidien me plaisait tellement. Je ne comptais pas mes heures de recherches en astrophysique, je lisais et passais des soirées très tranquilles.

D'ailleurs, je sortais justement de cours direction le Starbucks pour me boire un chocolat chaud tout en lisant un livre. Après avoir commandé ma boisson et un biscuit pour la route, je m'installais tranquillement à une table isolée, la seule qu'il restait de libre à vrai dire. J'ôtais mon écharpe en laine ainsi que ma veste avant de me laisser doucement tomber sur le fauteuil confortable qui allait me bercer durant mes quelques heures de lecture. Je sorti alors de mon sac Carven mon livre que j'ouvrai là où j'avais laissé mon marque-page plus tôt, lorsque soudain un jeune homme vint tenter de s'installer à ma table, juste en face de moi, éclatant la bulle douillette que je venais à peine de me créer. Je leva les sourcils tout en prenant une grande respiration qui montrait clairement un léger agacement, avant de le regarder et de sortir :

" Navrée, mais cette place est prise " Tout en posant mon sac à sa place, juste avant qu'il n'y dépose son fessier.

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HARPER VANDERBILT & SLOAN BUSHNELL
Depuis que Sloan était en période de sevrage, il avait complètement modifié ses habitudes. Le voyage en Thaïlande s'était relativement bien déroulée, déjà, il avait réussit l'exploit de ne pas toucher à la drogue et c'était déjà un miracle en soit. Par contre, il s'était découvert une nouvelle addiction, surement moins dangereuse et nocive que la première, le café. Il en buvait du matin au soir, au même titre que la clope toujours collée à ses lèvres. D'ailleurs, il attendait devant le Starbucks avec une cigarette au bec. Tout bronzé de son voyage, il râlait presque du mauvais temps de Boston. Il avait presque prit l'habitude de se balader en t-shirt toute la journée. L'Eliot inspira longuement dans sa clope pour en extraire un maximum de tabac. Bon, ce n'était comparable en rien avec la weed qu'il fumait habituellement mais c'était déjà ça. Il garda la fumée quelques instants dans ses poumons avant de la recracher dans l'air frais de Boston. Sloan resta dehors quelques instants histoire de la finir avant de rentrer rentrer furtivement dans le Starbucks. Son regard balaya la salle d'un rapide coup d'oeil, il y avait le blinde de monde. Il soupira, agacé de devoir faire la queue pour un misérable café. Le beau brun dû attendre un quart d'heure avant qu'on daigne le servir. Un café, il ne demandait pas grand chose quand même. La femme lui demanda s'il le voulait sur place ou à emporter, il lui répondit un rapide « à emporter » pressé. Il suivit la femme des yeux et les plissa lorsqu'il vit ce qu'elle vint inscrire sur le gobelet. Sloane. Il soupira bruyamment en voyant ça, il était dépité devant son propre gobelet. Non mais Sloane, aucun respect. Elle venait de l'émasculer sans préavis. Merci m'dame. Lorsque son café fut prêt, elle lui tendit. Sloan haussa les épaules. « Pour votre culture personnelle, y'a pas de e à la fin de Sloan. » grogna-t-il pas content. Sans chercher à comprendre plus loin, le beau brun fit demi-tour, direction la sortit sauf qu'il fut prit d'une crampe au mollet. La douleur vint le tétaniser sur place. Sans chercher à comprendre plus loin, il se dirigea vers la première chaise libre venue. Manque de chance pour lui, une jolie demoiselle mit son sac à la dernière minute, prétextant que cette chaise était déjà prise. L'Eliot rigola légèrement avant d'enlever lui même le sac et de le poser par terre. « Désolé ma jolie mais ... ah putain ... faut que j'me pose deux secondes ça s'ra pas long. » dit-il, les sourcils froncés par la douleur. Sloan avait l'habitude des crampes, surtout avec le basket mais il n'arrivait toujours pas à s'y faire. Maladroitement, il tira la chaise et vint s'asseoir dessus. Il posa brusquement son café marqué sloane sur la table et se pencha vers l'avant pour masser son mollet de sa main. « Bordel, j'déteste ça. » râla-t-il avant de tendre sa jambe pour essayer de faire passer la crampe. Ouais, normal, il se croyait tout seul dans le Starbucks. Quoiqu'il en soit, il jeta un rapide coup d'oeil vers la fille et il ne pu s'empêcher de laisser échapper un petit rire. « Me regarde pas comme ça. Les hommes ne sont pas des chochottes, ça n'a rien à voir. » lança-t-il, amusé. Ouais Sloan pouvait être un peu bête quand il s'y mettait mais bordel, cette crampe ne voulait pas partir. Son mollet était anormalement contracté, ça ne voulait pas passer. Il avait l'air intelligent comme ça !

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@sloan Bushnell

Sloan & Harper

© Kaiji

Alors que j'avais décidé d'un peu de tranquillité pour cette fin d'après-midi, voilà qu'on venait encore me déranger. Le jeune homme esquissa un sourire au moment où je plaça mon sac sur le fauteuil d'en face avant de le prendre à son tour pour le mettre par terre.

« Désolé ma jolie mais ... ah putain ... faut que j'me pose deux secondes ça s'ra pas long. »

Je le regardais l'air béat, la bouche entre-ouverte. Je rêve, ou il vient de mettre mon sac par terre ? Non, non, il vient de mettre mon sac par terre. D'accord. Je fronce les lèvres tout en me levant furtivement pour attraper mon sac tout en le fusillant du regard et me rasseyant subitement pour le remettre près de moi. Et il m'appelle sa jolie en plus. Je regarde monsieur s'asseoir, énervée. Le voilà qui boite. Je scrute son visage, en effet, il a l'air de souffrir. En le voyant froncer ses sourcils, je fais de même tout en l'observant se dandiner jusqu'au fauteuil, avant de le voir poser brusquement son café sur la table, manquant de renverser une goutte sur mon bouquin. Mais mes yeux s'arrêtent sur son prénom, écrit sur le mug en carton, certainement de façon maladroite, mais de tout de même assez cocasse pour que je laisse échapper un discret rire nerveux, tout en relevant à nouveau mes sourcils. "Sloane" ... Le pauvre qui perd toute virilité avec ce prénom mal orthographié et son espèce de crampe bizarre qui n'arrange pas les choses ...

« Bordel, j'déteste ça. » grommela-t-il tout en étendant sa jambe pour la masser. Il me faisait presque de la peine tout d'un coup, mais oh la la ... les hommes sont vraiment des bébés c'est dingue. Je le regardais encore un instant avec un mince sourire, sans dire un mot avant d'essayer de reprendre mon livre, mais je sentais son regard sur moi. Le jeune homme rit à son tour avant de me lancer.

« Me regarde pas comme ça. Les hommes ne sont pas des chochottes, ça n'a rien à voir. »

Ah tiens, il lit dans mes pensées ! Perspicace le jeune homme ! Je releva la tête en sa direction et referma mon livre brusquement avant de le poser avec le même entrain sur la table, toujours avec un léger sourire aux lèvres. Puisqu'il n'est pas question que je sois tranquille ici ...

" Tu devrais appuyer ton pied crampé au sol, ça ne sert à rien de masser. Tu verras ça partira tout seul " balançais-je avec nonchalance.

J'avais pratiqué la danse classique toute ma vie, je savais comment soulager mes crampes. Je rangeais alors mes affaires, portable, livre dans mon sac avant de me lever.

"Bon, cher SloanE ce fut un plaisir. Court, mais intense. Bonne guérison, la place est toute à toi. " lâchais-je mi sèche, mi courtoise avant de tourner les talons. Clairement, je ne pouvais pas être au calme dans un café, alors je prenais ma veste et mon écharpe sous le bras prête à quitter les lieux pour un endroit bien plus calme comme mon appartement.

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