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Don't let me, it is not allowed ! [EDGAR]

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Alors qu’Evie mastiquait négligemment une barre chocolatée sur son canapé, son téléphone portable sonna. Elle leva les yeux au ciel : s’il s’agissait encore d’Edgar, elle jurait qu’elle allait l’étrangler de ses propres mains. Il l’avait appelée environ quarante minutes plus tôt pour lui dire qu’il avait terminé ses cours et qu’il allait passer chercher Arlo… Oui… Arlo, leur fille. Aujourd’hui était un jour spécial : aujourd’hui ils entamaient la garde alternée pour l’enfant. Evie avait souhaité que cela se passe sans encombre, elle était fatiguée de se battre et même si elle en voulait encore à son ancien compagnon, elle avait clairement conscience que le bébé avait besoin de la présence de son père… Elle ne pouvait plus continuer à faire la pluie et le beau temps en lui imposant les jours de visite. Et d'ailleurs, pourquoi n'était-il toujours pas là ? Il y avait autant d'embouteillages que cela sur la route ? Peut-être qu'il l'appelait justement pour lui dire qu'il allait être en retard.
La rouquine haussa les épaules et se rendit d'un pas lourd jusqu'au plan de travail de la cuisine où reposait son mobile infernal. Elle eut un regard légèrement surpris lorsqu'elle constata qu'il s'agissait d'un numéro qui n'était pas enregistré dans son répertoire et choisit finalement de décrocher:

- Allo ?, prononça-t-elle simplement.

- Madame Bradshaw ?

- Oui c'est bien moi, de quoi s'agit-il ?

- Ici le Massachussetts General Hospital... Je vous appelle parce que Monsieur Corleonesi a eu un accident et comme vous êtes le dernier numéro qu'il a composé...


-UN QUOI ??!!, hurla Evie derrière le combiné alors que ses yeux s'agrandissaient d'horreur et d'inquiétude.

- Ne vous en faites pas, rien de grave, nous le gardons cependant quelques heures en observation...

- Je m'en fou complètement de ça !! J'arrive tout de suite !!

Et elle raccrocha sans attendre plus de détails. Elle héla Vicky, sa soeur, au passage pour lui dire de garder Arlo, que c'était urgent et ne se donna pas la peine de lui expliquer. Elle enfila des chaussures de ville confortable (à vrai dire, les premières qui lui passèrent sous la main), attrapa sa veste en jean et fonça jusqu'à sa voiture. Sur le trajet, ces mots n'arrêtaient pas de tourner en boucle dans sa tête: "Edgar a eu un accident, il aurait pu y rester..." Bordel de merde !! Alors qu'elle jetait un coup d'oeil dans le rétro intérieur quand elle était coincée à un feu rouge, elle laissa couler les larmes, éclatant littéralement en sanglots. Elle avait la peur au ventre; la secrétaire lui avait dit que cela n'était pas grave... Mais s'ils avaient manqué quelque chose et que cela devenait grave. Et puis soudain Evie fut face à la réalité... Jamais elle ne s'était posé la question à savoir comment serait sa vie sans la présence d'Edgar. Elle resta un instant dans le vague et eu soudain une forte envie de vomir. C'était inimaginable... Et elle se rendit peu à peu compte de l'énorme erreur qu'elle avait pu commettre. Pourquoi devait-elle être toujours aussi exigeante, aussi fière et aussi étroite d'esprit ? Et si elle l'avait vraiment perdu aujourd'hui ? Elle ferma les yeux et secoua la tête de droite à gauche. Alors qu'elle poirotait derrière quelqu'un qui n'avait toujours pas démarré alors que le feu était vert, elle appuya avec frénésie sur le klaxon de sa voiture en sortant un:

- Mais tu vas la bouger ta caisse, oui ??!!

En temps normal elle s'énervait très rarement en voiture mais là, c'était si différent... Elle ne pouvait pas attendre. Elle devait aller le voir.
Lorsqu'elle arriva sur le parking de l'hôpital, elle se gara sur la première place qu'elle trouva et sortit en trombe. Tout était suspendu, comme si elle s'attendait à recevoir un nouveau coup de fil pour lui dire que tout était terminé, que sa vie était foutue et qu'elle ne verrait plus jamais ce sourire qui l'avait si souvent fait fondre. Elle ravala un nouveau flot de larmes et passa l'entrée d'un pas décidé. Elle demanda donc d'une voix pressée où se trouver Edgar Corleonesi. Elle s'énerva même devant la secrétaire qui comprenait mal le nom de son ex:

- Non mais Corleonesi !!! Vous n'allez jamais au cinéma ou quoi ?! Parce qu'en général on voit son nom un peu partout !!

Après quelques minutes qui semblèrent une éternité pour la rousse (et pendant lesquelles elle faillit sauter sur la pauvre femme qui lui faisait face pour lui coller son poing dans la figure), elle finit par obtenir l'information qu'elle voulait. Elle emprunta un escalier aux murs couleur crème et parvint au troisième étage. Elle traversa un couloir immaculé et parvint enfin devant un boxe vitré. Elle s'accorda une pause de quelques secondes lorsqu'elle l'aperçu: la respiration d'Evie était saccadée, sa poitrine se levait à un rythme effréné et ses joues étaient rosies par le sprint qu'elle venait de se frapper dans les escaliers.
Puis elle poussa la porte et entra dans la pièce telle la tornade qu'elle pouvait bien souvent être:

- EDGAR !! Ne me refait plus jamais ça !!!


Elle s'avança vers le petit lit sur lequel il était assis:

- Poussez-vous, vous !!, balança-t-elle à l'infirmière qui était non loin et qui l'empêchait de toucher actuellement au but.

Elle oublia tout, tout ce qui s'était passé depuis ces derniers mois et ses yeux se remplirent de nouveau de larmes alors qu'elle était planté devant lui. C'est d'une voix à moitié cassée qu'elle lui dit:

- Je te jure que si tu y étais resté, je ne t'aurais jamais pardonné de nous avoir abandonnées Arlo et moi !!

Prise par un élan si soudain et incontrôlé, elle attrapa le visage de l'homme qui se trouvait face à elle entre ses mains et ses lèvres vinrent s'écraser contre celles de son ancien comapgnon, celles qu'elle avait tant convoitées en secret... Retrouver ce contact lui donnait comme un nouveau souffle. Elle retrouva une respiration plus ou moins normal alors qu'elle se détacha de lui et qu'elle finit par scruter son regard alors qu'elle était toujours aussi proche:

- Et merde..., finit-elle par murmurer alors qu'elle venait de se rendre compte de son geste.

Pour le coup oui, on pouvait dire qu'elle l'était, dans la merde ! Elle allait devoir en assumer les conséquences... A moins qu'il ne lui restait plus qu'à admettre ce qui crevait encore aux yeux pour beaucoup de monde: elle tenait toujours autant à lui, même si elle avait voulu le réfréner et l'enfouir au plus profond d'elle depuis... Un long moment.


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En fin d'après midi, après avoir enchaîné quelques cours au théâtre d'Harvard, tu t'étais pressé à ton adresse, prenant une douche express avant de contacter Evie pour lui signaler ta venue imminente.
Ton appartement luxueux aux lignes épurées était enfin prêt à accueillir ta petite fille. C'était la première fois que tu allais passer du temps avec elle, en tête à tête et le moins que l'on puisse dire c'est que tu étais stressé. Jusqu'à présent, tu n'avais jamais pu assister à une nuit complète auprès d'elle, tu ne lui avais donné que deux biberons à tout casser et la changer, c'était le flou absolu.

Avant de décoller, tu avais jeté un coup d'oeil à la seconde chambre d'Arlo, décorée et installée par des architectes d'intérieurs de renom. Tant que ton portefeuille te le permettait, Arlo aurait ce qui se faisait le mieux sur cette planète.
Constatant fièrement la pièce, tu avais refermé la porte puis tu t'étais avancé énergiquement vers la sortie. Tu t'enfonças ensuite dans le sous-terrain de ton immeuble, déverrouillant ta voiture italienne la plus sobre. Après quelques pas qui resonnaient dans cet endroit clos, tu t'étais réfugié dans l'habitacle insonorisé. Tu glissas ta clé dans le contact et fis vrombir le moteur. Tu t'avanças ensuite vers le portail, appuyant sur ta manette pour l'ouvrir. Après plusieurs secondes à se redresser comme un pont-levis, la lumière du jour s'infiltra à travers le pare-brise, t'aveuglant par la même occasion. Tu attrapas alors tes lunettes de soleil dans la boite à gants, les déposant sur ton nez avant que ton bolide se fasse avaler par la ville.

Il fallait à présent rejoindre la grande Boston, à vingt minutes de route si le trafic n'était pas perturbé, ce qui n'arrivait que très rarement. Tu allumas ton poste-radio, écoutant les infos pour t'éviter de longues minutes de bouchons. Ainsi, tu t'infiltrais à travers divers raccourcis, évitant le sur-place comme tant d'autres automobilistes piégés dans des files d'attente interminables.
Tu finissais de traverser le Longfellow Bridge lorsqu'un poids-lourd que tu doublais en toute légalité se déporta sur ta voiture, t'envoyant bouler avec une facilité déconcertante. Tu te souviens d'avoir essayé de contre braquer pour reprendre le contrôle mais ta voiture se trouvait déjà sur deux roues, roulant sur elle-même pour heurter violemment la rambarde du pont. L'airbag s'était déclenché, t'étouffant au passage. De toute façon, tu avais perdu connaissance après le second tonneau, le reste, c'était un trou noir terrifiant.

Ce dont tu te souviens, c'est d'avoir rouvert les yeux en étant traîné sur un long brancard, des têtes inconnues au dessus de toi, bavardant bruyamment entre eux. Une femme aux cheveux attachés en queue de cheval t'avait brûlé les rétines avec une lampe et puis tu étais de nouveau tombé dans les vapes. La seconde fois, tu repris conscience dans un environnement plus calme, une chambre. Des machines bipaient, une aiguille était implantée dans une veine de ton avant-bras, reliée à une poche de perfusion. Un médecin était rapidement venu à ton chevet pour éclaircir la situation. Résultats des courses : une côte fêlée, une épaule déboitée, des égratignures de la tête au buste à cause d'éclats de verre provenant du pare-brise. "Ça aurait pu être bien pire" avait-il dit.

Le médecin reviendrait dans la soirée vérifier tout ça, à l'attendant, une infirmière entra pour le remplacer. Elle prit ta tension, ta température et pendant qu'elle entrait tes constantes sur un ordinateur greffé à une table sur roulette, la porte de ta chambre s'ouvrit brutalement. Ton coeur fit un bond. Evie était entrée et se dirigeait vers toi d'un pas décidé. Elle cria, sans retenue, ignorant la jeune femme qui faisait son travail au milieu. Qu'est-ce que tu avais encore fait ? Tu froissas le drap sous la couverture puis tu serras douloureusement les dents. Mais quand elle se figea devant ton lit, elle éclata en sanglot tout en exprimant sa peur. Tu t'étais redressé en fronçant les sourcils, puis, sans que tu ne t'y attende vraiment, la scénariste captura ton visage entre ses mains, pressant ses lèvres douces contre les tiennes. Tu fermas tes yeux, profitant de ce contact inespéré qui ne dura pas assez longtemps à ton goût. Lorsque Evie rompit votre baiser, elle lâcha deux mots incongrus. Tu secouas légèrement la tête de droite à gauche pour montrer ton incompréhension puis, tu abandonnas ta tête contre l'oreiller.
Entre temps, l'infirmière s'était volatilisée, probablement gênée par la situation.  
— " Quoi ? Pourquoi ce "et merde" ? " l'interrogeas-tu sans attendre de réponse en rapportant la couette sur ta poitrine, déviant immédiatement le regard vers la fenêtre.
— " C'était pas de ma faute. Le gars il avait trop bu. " expliquas-tu, la voix teintée de colère et de ressentiment. L'accident avait dû te renverser le cerveau pour jouer au con pareil ! La femme de ta vie était à ton chevet, elle t'avait embrassé mais tu l'ignorais presque ? C'est quoi ton problème mec ?
Peut être le fait que tu venais de ruiner ta première garde alternée ou alors le fait que tu étais sorti avec une autre femme récemment. Tu ne pouvais que t'en vouloir maintenant que tu savais qu'Evie semblait encore t'aimer.
— " Je suis désolé de t'avoir inquiéter. Je pense pas pouvoir garder Arlo ce soir du coup... " dis-tu en regardant toujours par la vitre qui ne laissait voir qu'une pointe de ciel et quelques toits d'immeubles qui dépassaient.
Malgré cette austérité émotionnelle, ton intérieur était en ébullition. Une chose était sûre, tu n'étais pas paralysé en dessous de la ceinture, ce baiser si chaste avait doucement réveillé ton attirail. Mais, il y avait toujours un mais, tu étais perdu. Est-ce que ce geste d'amour avait une valeur ? Se reproduirait-il ou était-il le moyen d'atténuer une forme de culpabilité ?

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Pour tout avouer la situation devenait assez étrange. Si l'on mettait de côté le fait qu'Evie devait d'embrasser son ex et que cela ne semblait pas la gêner tant que cela, Edgar, lui par contre, avait une réaction quelque peu surprenante. Il était à la limite d'envoyer boulet la jeune femme. Elle haussa un sourcil, se disant que cela devait certainement être dû au contre coup de ses blessures...
Il finit par lui demander pourquoi elle avait prononcé ce "Merde". Elle chassa l'air de sa main, comme pour dédramatiser la situation et lui confia:

- Rien contre toi... Juste quelque chose que je vais devoir régler avec ma conscience...


Et c'était tout à fait vrai ! Oui il était temps qu'Evie fasse le point dans sa tête, et vite ! Car elle savait bien qu'elle ne devait pas être la seule à trouver Edgar séduisant et que d'autres devaient lui tourner autour. Cette idée ne fit faire qu'un tour à son sang et elle serra les poings à s'en faire blanchir les phalanges.
Pfff toutes des petites garces ! Remarquez... Encore une fois, la rouquine ne pouvait s'en prendre qu'à elle même. Puis Edgar la tira de ses pensées en disant d'une voix un peu trop accusatrice qu'il n'avait rien fait et que c'était la faute de l'autre. Cette fois elle fronça les sourcils et lâcha un soupir d'exaspération. Elle décida cependant de garde son calme et alla s'asseoir sur le fauteuil qui se trouvait non loin du lit que son ex occupait, accentuant de nouveau cette distance qu'il y avait entre eux depuis des mois... Distance qu'elle avait brisée en quelques secondes en venant l'embrasser, geste désespéré mais qui traduisait bien ce qu'elle pensait et ce qu'elle pouvait encore ressentir. Et il avait un peu tout fichu en l'air avec ses remarques et son ton cassant. Bon ok, peut-être que ce n'était pas malin de la part d'Evie d'aller sur ce terrain à ce moment là... Mais pour tout dire, elle ne s'était pas vraiment contrôlée ! Cela avait été un geste assez impulsif, comme si elle avait eu peur de ne plus jamais le revoir et qu'elle avait encore une possibilité de lui dire ce qu'elle voulait...:

- Je ne t'ai pas accusé Edgar ! Je voulais juste te signaler que sans toi, ça n'allait plus jamais être la même chose et que je ne pensais pas franchement le supporter si cela devait arriver un jour..., dit-elle calmement alors que son regard azur se perdait sur le "paysage" qu'offrait la haute fenêtre de la chambre.

Elle croisa ses jambes et le regarda une nouvelle fois. Bon sang oui, ce qu'elle avait pu avoir peur de le perdre en seulement une petite heure. Son coeur avait littéralement connu l'effet provoqué par les montagnes russes ! Sa gorge se serra lorsqu'il li avoua qu'il ne serait certainement pas en mesure de garder Arlo ce soir. Evie ne pouvait que le comprendre, mais ce n'était pas cela qui l'attristait. Elle avait l'impression qu'il la repoussait et cela lui faisait mal.
Pffff... C'était si idiot... Après tout, ce n'était qu'un juste retour des choses, comme quand elle l'avait repoussé, comme quand elle l'avait expulsé de sa vie pour mieux se protéger... Peut-être qu'il voulait faire exactement pareils à présent et qu'il voulait se protéger... Peut-être qu'Edgar pensait que la jeune femme rousse ne lui apportait rien de bon...
Elle renifla doucement, cachant la tristesse et l'inquiétude qui, mêlées l'une à l'autre, se traduisaient en général par un torrent de larmes qui avait du mal à être stoppé ces derniers temps. Puis délicatement, elle décida de venir lui prendre la main et planta son regard dans le sien; elle tenta alors de prendre une voix qui se voulait la plus compatissante possible:

- Edgar, bien entendu que tu n'es pas en état, et je ne t'en tiens absolument pas rigueur ! J'imagine que tu n'as pas orchestré cela pour rater les premiers jours seul avec ta fille... Voyons, je savais à quel point tu avais envie de cela... Je ne suis pas stupide au point de penser que tu l'as fait exprès... Et vu ton accident c'est juste normal qu'on retarde son arrivée chez toi de quelques jours...

Evie stoppa son discours pendant quelques secondes. Elle ne voulait pas que ses dernières paroles effraient son ancien compagnon. Elle ne voulait pas qu'il pense qu'elle n'était plus d'accord pour la garde partagée. Non, la seule chose qu'elle voulait lui dire était qu'elle lui laisserait tout le temps nécessaire pour récupérer et qu'elle serait là s'il avait besoin de son soutien, bien entendu. Elle lui accorda un faible sourire, qui se teinta d'un voile de tristesse s'il venait à prononcer les mauvaises paroles:

- Je vais envoyer un message à Vicky, tu peux lui faire confiance, tu sais qu'elle prendra soin d'Arlo... Je ne te laisse pas tout seul ici... Sauf si bien sûr...

Sa voix se brisa doucement, étouffée par l'inquiétude. Evie craignait le pire si jamais elle venait à prononcer ces mots de façon définitive:

- Sauf si tu veux que je m'en aille... , réussit-elle finalement à articuler alors que ses yeux clairs venaient de nouveau se poser sur le visage fatigué d'Edgar.

La scénariste se mordit la lèvre inférieure alors que l'envie de se livrer refaisait surface de plus belle. Et puis merde à la fin ! Pendant tout le trajet en voiture elle avait cru ne plus jamais le revoir ! Elle se devait bien de vider son sac, du moins progressivement, de façon à lui laisser digérer les informations, s'il voulait bien les digérer correctement aux vues de son comportement d'il y a quelques minutes...:

- Edgar je... J'ai eu si peur de te perdre..., Articula-t-elle alors qu'elle resserra la pression très légèrement sur la main de l'homme qu'elle tenait toujours dans la sienne.

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En juillet, cela ferait un an que vous ne partagiez plus le quotidien de l'autre. Autan dire que le temps et la distance avaient instauré une sacrée barrière en toi vis-à-vis de celle qui avait causé cette profonde blessure. Une blessure plus narcissique qu'autre chose car tu n'avais jamais été repoussé de la sorte et cela t'avait brusquement foutu une claque en pleine gueule, te montrant à quel point tu n'étais pas indispensable. Désormais, tu marchais sur des oeufs avec Evie, par peur de subir un nouveau rejet. Son geste d'amour incontrôlé avait ravivé les sentiments que tu avais volontairement  mis de côté pour ne pas continuer à souffrir. C'est probablement ce qui te rendait si grincheux et désagréable. On t'agitait sous le nez ce que tu ne pourrais plus réellement posséder, même si le terme parait plutôt pervers. Posséder une femme n'est pas très romantique mais tellement jouissif.
La rousse s'était assise à ton chevet, exprimant sans tabou ce que ta disparition aurait pu provoquer en elle. C'était touchant, mais tu ne voulais pas y croire. Au fond, tu pensais plutôt que ta mort arrangerait grandement sa vie. Afin de ne pas laisser place aux sentiments, tu préféras dévier sur ta petite qui ne verrait pas son papa de si tôt. À cet instant, la jeune femme nicha sa main dans la tienne, essayant de te rassurer en ne revenant pas sur la garde d'Arlo. Au contraire, elle était conciliante ce qui ne présageait rien de bon. Tu hochas la tête, faisant claquer ta langue contre ton palais pour montrer ta déception. Puis, après avoir contacté sa soeur pour assurer la surveillance de votre enfant, Evie te demanda si tu désirais vraiment qu'elle reste. Bonne question.
Tu l'aimais toujours et l'envoyer paître n'arrangerait rien à votre situation. De plus, une femme pareille qui courait dans la nature ne resterait pas célibataire bien longtemps. Malsain ou non, tu préférais entretenir cette lueur qui brillait en elle pour toi. Alors, avec finesse et maladresse, tu l'invitas à rester.
— " Non, tu peux rester, je hais les hôpitaux, ça m'angoissera moins. " tu avais penché ta tête en sa direction, adoucissant ton regard sur le visage de ton ex. Tu voyais sa poitrine se soulevait rapidement, indiquant que sa respiration n'était pas calme. Sa bouche s'entrouvrit, tu savais alors qu'elle avait encore des choses à cracher. Tu clignas les yeux lentement, t'attendant au pire mais finalement, elle reprit sur ses craintes de te perdre. Ton rythme cardiaque s'était accéléré en une fraction de seconde, ton corps flambait et ton désir de la consoler grimpait si fort que tu ne pouvais plus porter ce costume de connard. Il était trop lourd.
Malgré les douleurs lancinantes, tu te redressas, faisant sauter ta perfusion. Tu jetas le drap qui couvrait tes jambes et tu balanças ces dernières vers le sol, ouvrant tes bras péniblement pour qu'elle vienne s'y blottir.
— " Approches, je veux juste te serrer dans mes bras, encore une fois. La vie ne tient qu'à un fil, j'aurais pu passer par dessus le pont et ne jamais pouvoir te revoir... ". Peu de temps après cette déclaration, tu baissas les yeux sur ta chemise de nuit fluide immonde qui laissait apparaître tes jambes au niveau des genoux.
— " Et ne te moques pas de mes mollets de compétiteurs. " ajoutas-tu en ricanant.
— " Après j'irais probablement faire un tour aux WCs mais j'ai ... j'ai les fesses à l'air. Je me demande quand ils m'ont déshabillé j'ai rien senti " balanças-tu en restant planté comme imbécile, le sourire aux lèvres, fier de tes répliques toujours aussi brut de pomme.

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L'atmosphère était tendue, Evie le sentait bien. Et d'un côté elle ne comprenait pas vraiment pourquoi. Bon d'accord peut être que le fait d'avoir débarquée comme une furie dans la chambre de son ex n'avait pas aidé... Mais elle s'était réellement fait du souci pour lui. Tant qu'elle ne l'avait pas aperçu, elle avait eu l'impression que son monde s'était arrêté de tourner, qu'elle ne respirait plus, que son coeur s'était arrêté de battre. Ne pas savoir comment allait Edgar lui avait fait un mal de chien, elle avait souffert d'une façon qu'elle n'aurait jamais pu soupçonner... L'évidence était clair, limpide comme de l'eau de roche et, surtout, juste devant son nez: elle l'aimait encore. Et certainement à en crever... Mais ça elle n'arrivait pas à l'admettre pour autant... Pas pour l'instant. La douleur était encore trop vivace même si elle mourrait d'envie de coller une nouvelle fois ses lèvres contre les siennes, de ressentir ce contact qui l'avait tant manquée. Elle tritura une mèche de ses cheveux roux en la faisait jouer d'un doigt à l'autre, l'enroulant négligemment de temps en temps.
Lorsqu'Edgar lui dit de la façon la plus détachée du monde qu'elle pouvait rester, la jeune femme hocha simplement la tête. Elle n'avait pas envie d'en rajouter une couche et de lui lancer une remarque acerbe, pas pour l'instant, pas après ce qui venait de lui arriver. Quelque part elle se dit que son état devait être "arrangeant" dans le sens où cela rendait Evie plus conciliante et que si Edgar s'en apercevait, il tenterait peut-être de tirer la situation à son avantage... Après elle le connaissait, et il était très rare qu'il agisse de la sorte.
La scénariste avait tapé rapidement un SMS sur son téléphone portable à l'intention de sa soeur, appareil qu'elle s'était empressé de remettre dans son sac pour concentrer de nouveau son attention sur le tout nouveau patient de l'hôpital. Sa main toujours sa celle de son ancien compagnon, Evie scrutait Edgar d'une façon des plus précises. Mais malgré cela, elle n'arrivait pas à déchiffrer son expression, comme s'il s'appliquait à ériger, cette fois, une nouvelle barrière, comme si tout cela ne lui était qu'indifférence alors que pour la première fois depuis des mois, c'était la rouquine qui abaissait les défenses qu'elle avait soigneusement dressées autour de son coeur. La situation lui fit mal, et elle commençait à comprendre ce qu'il avait pu endurer s'il avait toujours des sentiments pour elle bien entendu, et surtout s'il s'en était rendu compte plus tôt qu'elle... Elle baissa les yeux quelques instants, prise d'un fugace remord et se dit que sa présence était certainement mal venue, ou pourrait sembler hypocrite aux yeux de certaines personnes.

Puis finalement, Edgar se leva, et les yeux d'Evie s'agrandirent de surprise:

- Edgar ! Ta perfus..., commença-t-elle avec angoisse.

Mais ses mots furent rapidement étouffés par le buste puissant de l'homme qui vint la prendre dans ses bras. Comme un ancien réflex, une manie qui vous suit et qui ne vous quitte pas, la rousse vint enfouir son visage dans le cou d'Edgar et plaça le plus délicatement possible ses mains sur le dos de l'homme, sans serrer pour ne pas lui faire de mal suite à son accident. Lorsqu'il lui dit qu'il aurait pu passer par dessus le pont et qu'ils ne se seraient plus revus, Evie laissa échapper un léger feulement qui traduisait sa souffrance soudaine. Non... Rien que d'imaginer cette possibilité... Elle chassa rapidement cette idée de sa tête et décida qu'elle devait lui répondre d'une façon plus douce:

- Oui et bien j'espère que cette fois là ne sera pas non plus forcément la dernière...

Et elle était sincère. Car au fond d'elle, l'envie de se retrouver de nouveau contre lui était prenante, enivrante et grisante. Sa gorge était sèche alors qu'elle pensait pouvoir espérer à nouveau retrouver sa peau tiède.
Puis il choisit d'employer l'humour, elle le reconnaissait bien là. Et elle ne pu s'empêcher de pouffer de rire, plaçant une main devant sa bouche pour s'empêcher de laisser sortir un son plus important:

]- Je ne me permettrais pas voyons ! Mais d'abord, qui t'as dit que tes mollets étaient digne de compétiteurs hein ?

Elle le taquinait, encore une fois, comme elle avait aimé le faire si souvent. Ils s'étaient cherchés, avaient longtemps joués ainsi, avant de finir par se trouver, telle une douce et délicieuse délivrance... Mais aujourd'hui ce dénouement était des plus incertains, des plus fragiles; "Après j'irais probablement faire un tour aux WCs mais j'ai ... j'ai les fesses à l'air. Je me demande quand ils m'ont déshabillé j'ai rien senti"
Cette fois Evie ne put se retenir et éclata de rire, un rire franc, sans artifice, et surtout, un rire sincère, qui venait du coeur et qu'elle n'avait pas eu en sa présence depuis longtemps. Ce que cela avait pu lui manquer. A contre coeur elle s'éloigna un peu et plaça une main sur sa hanche droite, l'autre index sous son menton et fit mine d'observer son ex avec attention:

- Je dois dire que si c'était une infirmière qui t'as soulagé de tes vêtements, c'est une sacré veinarde... Après je ne vais pas t'accompagner pour aller aux WC, tu as de la chance qu'ils soient dans la chambre et j'ai pas envie que tu te sentes assisté...

Elle marqua une courte pause, lui lançant un dernier regard provocateur qui, elle espérait, provoquerait son petit effet, avant de reprendre:

- Et puis, si comme tu l'as dit, tu as bien les fesses à l'air, je serai bien mieux ici niveau point d'observation..., finit-elle par conclure en penchant innocemment la tête sur le côté.

Inconsciemment, elle se mordit de nouveau la lèvre inférieure mais cette fois, ce n'était pas du tout pour démontrer qu'elle se posait une question ou qu'elle avait fait une connerie X ou Y, non... Finit de jouer... A moins que, sans s'en rendre réellement compte, elle venait d'en démarrer un tout nouveau...


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Pouvoir l'envelopper de nouveau dans tes bras signalait une délivrance monstre. Tu espérais que ce ne serait pas la dernière fois mais plutôt la première d'une longue liste. Quelque chose se débloquait. Plus les semaines passaient, plus votre alchimie renaissait de ses cendres. Cet accident t'avait remis sur les rails en un rien de temps. Tu savais à présent ce que tu souhaitais profondément : être auprès d'elle jusqu'à la fin de ta vie. Cependant, il te manquait encore quelques situations à clarifier avant de redevenir son Edgar. Jagger était principalement le rempart qui pourrait ruiner ces doux espoirs.
Pour l'heure, tu avais préféré effacer ces inquiétudes en usant de ton humour. Faire rire Evie était ton plaisir quotidien. Autrefois en tout cas. Quand tu pouvais décrocher un de ces sourire, ta journée était alors illuminée. Néanmoins, tu avais oublié la répartie de ta rousse préférée qui n'hésitait jamais à te remettre en place lorsque ton ego surdimensionné pointait le bout de son nez.
— " Quoi ? Mais je crois que c'est toi qui me l'a dit. Tu ne t'en souviens pas parce que tu étais ivre, un fois de plus ! " rétorquas-tu en posant tes mains sur ton bassin, une moue faussement déçue.
Lancé sur l'autoroute de la pitrerie, tu poursuivis tes âneries, provoquant des éclats de rire chez Evie. Puis, tu fis mine d'être surpris par ses propos, en ouvrant légèrement la bouche. Toi, te sentir assisté ? Non, en réalité, un coup de main n'aurait pas été de refus. Avec une main de libre, tu allais sérieusement créer un bordel dans les chiottes. Mais comment aurais-tu fait en l'absence d'Evie ? Tu aurais appelé une infirmière ? Non, la honte. Tu retenus tout de même la minuscule pointe de jalousie déguisée dans les phrases de ton ex. Puis alors que tu t'apprêtais à rejoindre ces fameux WC, la jeune femme augmenta la pression en précisant de nouveau à quel point tu étais nu comme un ver sous cette tunique. Tu secouas alors la tête en soupirant, les joues rougissantes sous le regard avide d'Evie. Face à elle, tu essayas de joindre les deux pans de ta blouse avec le seul bras qui te restait. C'était probablement un spectacle de contorsionniste raté. Alors que tu n'arrivais finalement pas à restaurer un peu de pudeur, tu te retournas fièrement, la raie à l'air en piétinant jusqu'à la pièce voisine.
— " J'espère que tu t'es bien rincé l'oeil pffff " grommelas-tu en refermant à peine la porte de la salle de bain.
— " Evie si j'en fous partout c'est ta faute ! " crias-tu en essayant de viser là où il fallait avec ton appareil. Ton corps était assez endormi avec l'anesthésie que tu avais dû subir. De plus, Evie n'avait rien arrangé à la situation quelques minutes plus tôt en t'excitant. Miraculement, tout se passa pour le mieux, même avec une seule main.
— " Mon zizi m'a écouté, il a visé dans le mil " dis-tu en te lavant les mains péniblement puis en sortant de la pièce, toujours avec dignité.
Mais tout à coup, les douleurs resurgirent, te faisant lamentablement grimacer. C'était comme si on te roulait dessus à l'infini, c'était abominable. Tu te traînas alors jusqu'à ton lit, constatant que tu n'étais plus relié à ta perfusion de morphine. Une grosse erreur.
— " J'ai mal put*** ! Tu ne sais pas remettre la perfusion par hasard ? " demandas-tu en serrant les dents et en essayant de sourire simultanément. C'était bien connu, Evie avait une formation d'infirmière en stock, là, quelque part, en plus de sa plume fantastique.
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C'est si agréable de voir qu'ils pouvaient de nouveau rire ensemble, comme deux idiots, ce qu'ils avaient souvent fait par le passé. Lorsqu'ils étaient un couple, il était très rare qu'une journée se passer sans entendre des éclats tonitruants, marque de cette joie qu'ils pouvaient ressentir lorsqu'ils étaient ensemble. Lors d'apparitions officielles en public, il y avait toujours un instant où l'on pouvait les voir, complices, murmurant à l'oreille de l'autre et tentant de garder leur sérieux. C'était une époque si plaisante et Evie aurait donné beaucoup pour la retrouver. Alors voir qu'aujourd'hui ils retrouvaient de leur complicité passée, cela ravivait une lueur que la scénariste n'aurait jamais pensé vouloir retrouver.
Mais s'ils tentaient à nouveau quelque chose, il fallait certainement qu'ils règlent des points chacun de leur côté. Elle haussa un sourcil lorsqu'il lui dit qu'elle avait sorti cette affirmation sur ses mollets, et qu'elle devait certainement être ivre à ce moment là pour ne plus s'en rappeler aujourd'hui. Elle prit un air faussement choqué et finit par dire:

- Moi ? Ivre ? Jamais voyons ! Je garde toujours une partie de ma conscience !

Faux et archi faux ! Evie s'était bien des fois adonnée (et en présence d'Edgar) à des moments où elle ne répondait plus de rien et gardait que peu de souvenir le lendemain matin. Mais étrangement, elle savait rester descente... Ou du moins toujours en présence de personne autre que son ex.
Puis elle observa Edgar se débattre pour atteindre péniblement les toilettes. Elle porta une main jusqu'à ses lèvres pour étouffer un nouveau fou rire qui menaçait de sortir. Merde ce que cela pouvait faire du bien de le retrouver... Elle ferma les yeux quelques secondes pour profiter de cet instant, comme si elle cherchait à l'imprimer dans sa mémoire le plus longtemps possible, même si à la base le contexte n'était pas des plus joyeux. "J'espère que tu t'es bien rincé l'oeil pffff"
Evie pouffa et hocha la tête de façon lascive avant d'ajouter:

- Un peu court niveau temps mais je ne vais pas me plaindre...

Mais qu'est-ce qui lui arrivait bordel ? Elle savait bien qu'elle commençait à s'engager sur une pente dangereuse... Elle le provoquait, clairement et irrémédiablement. Et elle en avait envie. Elle ne faisait pas ça pour le distraire ou pour lui faire oublier qu'il se trouvait dans un hôpital ainsi que sa condition.
Il partit finalement aux toilettes, pestant faussement, prétextant que s'il en foutait partout cela serait sa faute:

- J'en prend l'entière responsabilité !

Evie attendit patiemment qu'il ressorte. Observant de manière plus ou moins intéressée la chambre d'hôpital. Mon dieu, mais comment les architectes (s'il en existait réellement pour les hôpitaux), pouvaient imaginer construire des trucs aussi moches ? Déjà que les patients n'y allaient pas vraiment de bon coeur, ils pouvaient au moins faire un effort pour rendre le tout plus accueillant quoi... Mais non... Les murs étaient souvent blancs ou d'un beige très clair, sans âme, et les lits plus angoissants les uns que les autres. Edgar finit par revenir, tant bien que mal, fier et affichant une mine béate en expliquant qu'il avait mis pile là où il fallait. Un fin sourire étira les lèvres d'Evie et elle lui jeta un coup d'oeil malicieux, avant d'ajouter pour le provoquer tout en légèreté:

- Je n'avais aucun doute là dessus... En temps normal c'est très rare pour toit de, justement, ne pas mettre dans le mil ...

Ô sous-entendu pas du tout fin... Que voulez-vous, depuis la naissance d'Arlo ça la travaillait... Et il fallait dire que lorsqu'elle était avec son ancien compagnon, ils tournaient à un autre régime. Là, ses hormones avaient carrément l'impression de s'être fait enfler sur toute la ligne ! Et d'ailleurs elles ne se gênaient pas pour le lui rappeler...
Elle se racla la gorge en prenant une nouvelle fois cette mine faussement choquée. Elle contourna le lit et fit rouler la perfusion jusqu'à lui. Un voile d'inquiétude passa sur son visage lorsqu'il lui dit qu'il avait mal. Et quand il demanda si par miracle elle savait remettre une perfusion, elle hocha la tête négativement, un air désespéré qui, cette fois, était véridique.

Elle appuya sur le bouton qui devait faire venir une infirmière en cas de besoin. Une petite brune, assez jeune déboula dans la chambre quelques minutes plus tard, un sourire niais aux lèvres lorsqu'elle aperçu Edgar. Les yeux d'Evie s'assombrirent et si elle avait pu avoir des flingues à la place, la pauvre fille y serait certainement restée. L'infirmière en question de resta pas longtemps lorsque sa tâche fut accomplie, elle quitta la pièce en lançant un dernier regard d'admiration au patient qu'elle devait certainement avoir reconnu. La rouquine haussa les épaules, cherchant à dissimuler son envie d'étriper l'autre et ils finirent par se retrouver de nouveau seuls dans la pièce.
Elle alla à sa hauteur, passant délicatement une main sur l'épaule de son ex:

- Va falloir que tu retourne t'allonger, je pense que ça sera mieux pour toi... Si tu le veux bien entendu...

Elle voulait seulement qu'il souffre moins... Elle ne voulait pas le voir comme ça, voir les traits de son visages se tordre sous la douleur:

- Mais avant ça, tourne toi, je vais t'attacher ça ! dit-elle en désignant l'espèce de tunique qui servait de robe de chambre qu'ils avaient évoquée plus tôt.

Elle l'incita à se tourner lentement et ses doigts fins se mirent en action. Elle attrapait les fils et les nouaient l'un à l'autre, effleurant à chaque fois la peau tiède d'Edgar. Elle était tentée de faire exprès de trainer, pour ne pas rompre ce contact. Mais elle était obligée, il devait se reposer:

- Et voilà, dit-elle en refaisant le tour pour lui faire de nouveau face. C'est mieux non ? continua-t-elle alors qu'elle appliquait sa main à plat sur le buste puissant de l'italien.

Elle releva un regard hésitant vers lui, cherchant ses iris, cherchant un soutien à elle ne savait quoi... Cherchant à savoir s'il tenait à elle autant qu'elle tenait à lui, savoir s'il la désirait autant qu'elle pouvait le désirer...


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Faire l'intéressant pour les beaux yeux de la rousse était plaisant. Tu n'en avais pas eu l'occasion depuis votre rupture et tu ne te serais jamais douté que tu en aurais de nouveau l'occasion. Pourtant, en frôlant la mort, tu avais su attirer la jeune femme jusqu'à toi, prouvant son attachement à ton égard. Tu l'avais blessé et malgré cette souffrance qui l'habitait encore, elle était là. Elle s'autorisait même à te charrier et à poser son regard enflammé sur ton corps meurtri.

Alors que tu venais de te vidanger, te sentant plus léger, la demoiselle fit un sous-entendu douteux sur... sur ta capacité à viser dans le mil ? Tu aurais aimé rebondir sur une telle occasion mais une douleur épouvantable traversa ton être. Tu te rapprochas alors de ton lit pour ne pas t'effondrer, quémandant de l'aide à Evie. La rousse appuya immédiatement sur la télécommande reliée à ton lit, appelant ainsi l'infirmière. En un rien de temps, une brune rebrancha la perfusion à ton bras. Tu grinças légèrement des dents, te sentant fortement observée par la jeune femme devant toi. Puis, lorsque cette dernière quitta la pièce, Evie te conseilla de retrouver ton lit. Elle n'avait pas tort. Mais alors que tu t'apprêtais à regagner ton pieu, ton ex prit les devants pour rattacher ta blouse qui se faisait la malle.

Tu lui tendis ton dos, baissant la tête quand elle commença à nouer les fils le long de ta colonne vertébrale. Tu sentais le bout de ses doigts effleurer ta peau et ce maigre contact t'électrisait. Plus elle descendait vers tes reins plus la tension grimpait. Malheureusement, les sensations s'effacèrent trop rapidement, en effet, Evie n'avait pas tardé et la morphine avait endormi tes sens.

La jeune femme te contourna de nouveau, te faisant face, ses prunelles bleues se noyant dans les tiennes. Sa main s'échoua tendrement sur ta poitrine, marquant la fin de son service. Ses longs cils battant t'hypnotisèrent t'ôtant toute réponse intelligible pour les secondes suivantes. Face à ce vide interne, tu préféras opter pour l'action. Par conséquent, tes lèvres heurtèrent délicatement les siennes, glissant de droite à gauche avec douceur pour t'imprégner d'elle.

— " Merci beaucoup d'être venue si vite. Je ne le méritais pas. " dis-tu d'un ton épuisé, sentant le souffle de la rousse s'abattre sur ta bouche. Puis, tu attrapas ses mains et caressas leur dos de tes pouces, finissant par déposer un baiser sur son front. Tu aurais aimé la prendre dans tes bras mais ta situation ne le permettait pas. Machinalement, ta conscience te guida vers le lit dans lequel tu t'emmitouflas maladroitement, une jambe dans la couette, l'autre en dehors. Tes paupières clignaient mais tu luttais contre cet état de somnolence pour profiter de ta rousse. Quand tu sentis Evie se rapprocher de ton chevet, quelques derniers mots sortirent. Le sommeil avait le don de délier ta langue.

— " Je vais tout arranger tu vas voir. " marmonnas-tu, te sentant partir petit à petit vers un état de quiétude infini. Oui, même si tu t'étais coulé dans un sommeil de plomb, tu étais à présent de nouveau regonflé à bloc, prêt à regagner le coeur de celle que tu considérais encore comme ton âme soeur. Mais était-ce toujours réciproque ?
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Peu à peu Evie remarqua que la fatigue s'emparait de nouveau de son ancien compagnon. Et après ce qu'il avait vécu cela était tout à fait normal. Elle l'observa un instant, inquiète. Alors qu'il lui disait qu'il n'avait pas mérité le fait qu'elle se déplace pour lui.
La rousse eut un petit sourire narquois, qui ne se voulait pas méchant. Voilà quelque chose dont elle seule pouvait juger. Elle secoua la tête doucement, lui tapotant la main de ses petits doigts, pour lui indiquer qu'il n'avait pas à se torturer l'esprit plus longtemps. Il devait se reposer avant tout, il devait récupérer, pour son travail, pour sa fille et, elle l'espérait, pour elle...
Leurs lèvres virent de nouveau s'unir et cette fois, ce fut Edgar qui en fut à l'origine. Ce contact était tout aussi délicieux qui le premier, lorsqu'elle était arrivée, la confortant alors dans son sentiment, celui qu'ils avaient encore peut-être une chance, qu'ils avaient quelque chose à construire et qu'ils en avaient tous les deux envie. Lorsqu'ils s'éloignèrent, elle décida alors de prendre la parole:

- Edgar, si je suis venue c'est que je le voulais... Tu ne peux pas imaginer à quel point j'ai eu peur pour toi ! Te savoir là sans pouvoir constater de ton état, j'étais morte d'inquiétude !! C'est à moi de juger si tu le mérites ou pas... Tu es le papa d'Arlo et... Et je ne veux pas te perdre...

Et bien voilà ! C'était dit... Elle avait toujours besoin de lui. C'était si prenant, si terrifiant... Se rendre compte qu'on avait besoin à ce point d'un être humain, se rendre compte qu'on était encore accro... Qu'on pouvait désirer autant quelqu'un. Evie en avait peur, oui, elle devait l'avouer car la relation qu'elle avait pu avoir avec Edgar avait été la plus longue et la plus sérieuse. Il s'agissait aussi de celle qu'elle chérissait le plus.
Edgar finit par retourner jusqu'au lit, s'y installant péniblement. Il lui murmura qu'il allait tout arranger. Elle sourit, une nouvelle fois. Gardant la main de l'homme dans la sienne, elle le regarda peu à peu sombrer dans un sommeil plus ou moins lourd. Son regard se fit plus tendre alors qu'elle observait les traits de son visage fatigué. Décidément, c'était une manie pour Evie de veiller sur lui alors qu'il dormait !! Elle pouffa une nouvelle fois de rire en se faisant intérieurement cette remarque. Puis, du dos de sa main, elle vint délicatement lui caresser la joue:

- Je te crois Edgar... Je veux te croire... Et je sais que tu es sincère, cela me touche beaucoup... Je tiens toujours à toi...

Termina-t-elle alors qu'elle s'installa dans le fauteuil qu'elle rapprocha du lit, cela lui permettrait de pouvoir garder la main de son ex dans la sienne une bonne partie de la nuit, pour se rassurer, se dire qu'il était toujours là, avec elle, bien vivant.
Très lentement, elle attrapa son téléphone. Vicky avait répondu indiquant qu'elle pouvait garder Arlo mais qu'Evie devrait rentrer tôt demain matin car elle devait aller travailler. Normal quoi. Elle demandait aussi si Edgar allait bien. Elle tapota machinalement une réponse sur son portable, jetant de temps en temps un coup d'oeil au patient pour sonder une quelconque réaction. Il semblait dormir paisiblement. Elle jeta le mobile dans son sac et peu à peu elle fut elle aussi gagner par le sommeil. Sommeil qui serait fractionné, car son envie de veiller sur le malade allait être grande... Elle ne voulait pas qu'il lui arrive quelque chose pendant sa "surveillance". Mais les paupières furent lourdes et avant même qu'elle ne puisse s'en rendre compte, Morphée l'avait déjà enveloppé de ses bras puissants.


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