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Retour à la réalité (ft. Clay)

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Retour à la réalité
   
Ruby & Clay

   

   Plusieurs mois que j’étais dans cet hôpital d’après les médecins. Comment en étais-je arrivée là ? Je n’en savais rien. A vrai dire je ne savais plus rien de moi, de ma vie. D’après les médecins, j’avais été retrouvée au coin d’une rue par un passant, j’avais sûrement dû me faire agressée violemment avant de tomber dans le coma. Les papiers d’identité qu’ils avaient retrouvés sur moi indiquaient que je m’appelais Ruby Gabriella Alvarez, que j’avais 25 ans et que j’étais mexicaine. Tout ceci était génial, je pouvais en quelque sorte m’identifier, mais cela n’était pas assez. Il me manquait quelque chose, il me manquait une vie. Et puis, il y avait ce cauchemar que je faisais toutes les nuits, dans lequel tantôt on m’étranglait, tantôt on me noyait ou alors on me faisait vivre des atrocités. Mais était-ce la vérité ou est-ce que mon imagination me jouait des tours ? J’en avais parlé à personne de peur que l’on me prenne pour une folle et que l’on décide de m’interner. Même à ce flic qui se disait être mon ami je ne lui en avait pas parlé. Je ne savais pas si je pouvais lui faire confiance, que ce soit à lui ou au médecin. D’ailleurs en parlant de cet « ami » flic, je n’avais pas retenu son nom, par contre son métier lui état bien ancré dans ma tête. C’était à se demander si j’étais une récidiviste en cavale. Si ça se trouve, j’étais une dealeuse et que l’un de mes deals avait mal tourné et m’avait conduit dans cet hôpital. Ce qui expliquerait pourquoi ce flic venait me voir aussi souvent depuis mes premiers signes de réveil alors même que je ne pouvais pas encore parler.

Aïe, ma tête ! Trop réfléchir me faisait mal, ne pas réfléchir m’angoissait ce qui me poussait de nouveau à réfléchir. Bref, j’étais dans un cercle vicieux. C’est d’ailleurs ce que j’expliquais au médecin lors de notre rendez-vous ce matin même. Il me répliqua que cela était tout à fait normal et que je ne devais pas me forcer à me souvenir sous peine de provoquer une rechute. D’après lui, les souvenirs reviendraient d’eux-mêmes petit à petit et grâce aux exercices que je devrais faire en rééducation. Notre rendez-vous pris fin après qu’il m’ait annoncé que j’étais apte à rentrer chez moi. Aussitôt sortie du bureau du médecin accompagnée d’une infirmière, aussitôt je fus prise d’une angoisse. Le médecin me demandait de rentrer chez moi, mais mon chez moi c’était ici au sein de cet hôpital. L’infirmière qui m’accompagnait sentait bien que j’angoissais et tenta de me rassurer, m’expliquant que je retrouverais beaucoup plus vite mes souvenirs en dehors de cet hôpital, si je me confrontais à des lieux, des personnes que j’avais l’habitude de côtoyer avant mon agression. Tout en m’aidant à ranger le peu d’affaires que j’avais elle m’annonça tout sourire qu’un ami venait me chercher. Je la regardais d’un œil dubitatif, avant qu’elle m’annonce que mon « ami » flic n’allait pas tarder à arriver. Hum, comment lui expliquer que cet homme n’était pas mon ami ? C’est vrai quoi, si on avait été un tant soit peu proche dans une de mes vies antérieures je m’en serais souvenue non ? Ou du moins, je ne serais pas aussi réticente à le rencontrer ? Je ne sais pas il y avait un truc qui clochait.

Mes affaires rangées, l’infirmière quitta ma chambre pour me laisser seule avec moi-même. Une dizaine de minutes plus tard, on frappa à ma porte. Je me redressais sur le lit, tout en regardant d’un œil suspect l’homme qui s’avançait dans la chambre. « Tu n’étais pas obligé de venir me chercher, c’est pas comme si je ne pouvais pas me débrouiller toute seule ». Je crois bien que c’était la première fois que je lui adressais la parole depuis qu’il avait commencé à me rendre visite. Certes, ce n’était pas très sympa, mais j’avais quand même fait l’effort de lui parler, étant donné qu’habituellement je me contentais de l’écouter sans jamais répondre à ses questions. « Tu me permets de te tutoyer ? Il paraît qu’on est amis...» Concernant cette information, le doute planait encore.

@Clay Fitz. Cooper
   

   
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« Retour à la réalité  »

Ruby & Clay
 Elle est restée dans un sommeil profond un long moment et chaque jour durant, je me suis déplacé, depuis que ce coup de fil m'a été donné. Je n'aurais jamais du m'emporter le jour où elle m'a avoué sa double profession et plutôt que de l'aider à s'en sortir, je l'ai laissée se planter joyeusement, s'enfoncer et continuer à exercer ce qui l'a conduite inexorablement à ce drame. Faut dire qu'après le merdier qu'elle a foutu dans cet hôtel avec son amant d'un soir, il valait mieux pour ma carrière ne pas trop ébruiter l'affaire et ne plus m'afficher en plein jour avec elle. Mais l'amitié vous contraint à emprunter bien des fois de curieux chemins et sur celui de la rédemption, je me suis aventuré ici tous les jours jusqu'à son réveil.  

Aujourd'hui signe enfin celui de son départ de cette chambre austère, sommairement égayée par quelques bouquets de temps à autres remplacés en fonction de mes visites. Elle aime, à ce que je sais, ou ce que je crois savoir, les orchidées, l'heliconia et le jasmin antillais, les fleurs qui la font un peu voyager. Dès mon arrivée il m'a fallu me présenter à l'accueil dans le but de remplir les derniers papiers, une décharge signée de mon nom pour que cet hôpital s'acquitte de toute responsabilité la concernant. Feuillet à la main, l'infirmière s'est aussitôt empressée d'aller rejoindre sa patiente à l'étage tout en me laissant patienter, question de principe j'imagine pour s'assurer de sa condition avant que je n'aille la retrouver. Peut-être cinq minutes se sont écoulées lorsqu'elle revient et m'adresse un signe de la tête en guise d'autorisation. Pourtant, elle se fige à mes cotés et ses lèvres entament un nouveau couplet sur les conséquences de son amnésie. C'est bon, merci, je suis rodé depuis qu'elle m'a demandé qui j'étais alors que je lui rendais visite à son chevet, après quoi elle ne m'a plus adressé la parole. Quelle ne fut pas ma frustration, pensant juste à une petite vengeance personnelle. Mais j'aurais préféré qu'il ne s'agisse que de cela tout compte fait.

Par souci de politesse, ma main vient légèrement s'abattre sur la porte entrebâillée dans l'intention de m'annoncer et la retrouve sur ce lit, déjà habillée et visiblement disposée à quitter ces lieux. La valise quant à elle est de nouveau de sortie mais bel et bien remplie. « Tu n’étais pas obligé de venir me chercher, c’est pas comme si je ne pouvais pas me débrouiller toute seule ». Justement, vu le peu d'amis qui sont venus la visiter, au bas mot un ou deux, je suis le plus qualifié pour l'aider. D'un œil suspect, je la toise une seconde avant de m'emparer de son bagage et de murmurer plus pour moi que pour elle: " Parce que tu te souviens peut-être du code de ton bâtiment.." Un nombre que je connais par nécessité en questionnant ses voisins, ma plaque à l'appui pour leur prouver de ma bonne foi. « Tu me permets de te tutoyer ? Il paraît qu’on est amis...» Question futile et j'en expire mon amertume avant de me détourner vers elle, son bien à la main. Le poids est léger, preuve en est qu'elle n'avait presque rien lorsqu'on la retrouvée sauf quelques affaires achetées rapidement pour son propre confort lorsque j'ai su qu'elle était hospitalisée. " Dans le cas contraire, crois-moi, je ne serais pas venu aussi souvent. "  C'est évident pourtant... Je ne me déplace jamais sur commande sauf lors de cas extrêmes comme celui-ci. Mon nom était soi-disant le seul de notifié sur les papiers retrouvés sur elle alors... Je n'avais d'autre choix que de me pointer. Le toubib me l'a dit plusieurs fois: retrouver la mémoire lui prendra un certain temps et le jour viendra où elle éprouvera encore de la sympathie pour moi mais d'ici là, qui sait combien de mois s'écouleront, combien de feuilles tomberont... " On l'a été " mais inutile de te soucier de ce qu'il c'est passé par la suite puisque tu n'en as plus souvenir.  
MAY


@Ruby G. Alvarez
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Ruby & Clay

   

   J’attendais patiemment, ou peut-être pas d’ailleurs, que mon « ami » vienne me chercher. Selon les dires de l’infirmière il ne devrait plus tarder. Les quelques minutes qui s’écoulèrent entre le départ de celle-ci et l’arrivée du flic me parurent aussi longues que des heures. La réalité étant que j’étais stressée. Stressée de devoir reprendre une vie que je ne connaissais pas, stressée et surtout perplexe à l’idée de devoir accueillir les gens à bras ouverts sous prétexte que dans une vie antérieure nous avons été amis. Dans un certain sens, bien que devoir rester dans une chambre d’hôpital pouvait s’avérer être étouffant, je m’y étais fait. J’avais pris mes petites habitudes si l’on peut dire ça comme ça, et là on me jetait dans le monde réel, dans la vraie vie avec tous les soucis du quotidien. Le médecin m’avait précédemment dit que cela me permettrait de retrouver plus vite la mémoire mais peut-être que je n’étais pas prête. Non c’était même sûr, je ne n’étais pas prête ou du moins je n’avais pas envie de l’être, pas maintenant.

Perdue dans mes pensées, on frappa à ma porte. Surprise, je me redressais, jetant un regard pas des plus agréables à l’homme qui m’avait rendue visite tous les jours depuis mon réveil. Et la phrase qui accompagnait mon regard était tout aussi désagréable. Si je n’étais pas aussi fière et présomptueuse, je lui aurais certainement sauté au cou et remercié sincèrement de ne pas m’avoir laissé tomber, mais ça ce serait pour une autre fois, si l’occasion se présentait. Il me rendit mon regard avant de saisir ma valise. " Parce que tu te souviens peut-être du code de ton bâtiment.." Ceci était dit dans un murmure mais je l’avais très bien entendu. Je soupirais longuement. Il n’avait pas tort après tout. Je ne savais même pas quoi lui répondre. Je détestais ne pas avoir raison. Je me contentais de me lever du lit pour le suivre et de lui jeter un regard noir lui demandant la permission de le tutoyer, doutant du fait que nous soyons réellement amis. Petite vengeance personnelle, bien que le doute planait réellement. Alors qu’il se retourne vers moi, je m’arrête net dans ma réflexion et dans ma marche. C’est limite si ma respiration ne se coupe pas aussi. " Dans le cas contraire, crois-moi, je ne serais pas venu aussi souvent. " J’hausse les épaules avant de lui passer devant. « J’en sais rien moi, Monsieur le flic. Peut-être que t’es un fan, ou alors…peut-être que je te plais. Ce ne sera pas la première fois qu’un homme me tourne autour, si tu savais le nombre d’infirmiers, et bien entendu je parle exclusivement des hommes, qui me tenaient compagnie en ton absence…mais bon rassures-toi, t’es pas mon style. J’aime pas les mecs grognons. Et toi… » Je le pointais alors du doigt pour bien insister sur le fait que je parlais bien de lui. « …tu m’as clairement l’air grognon. »

Je continuais donc mon chemin me dirigeant vers la sortie de ma chambre. " On l'a été " Quoi, comment ça « on l’a été ». Il parlait au passé, ce qui sous-entendait que notre amitié, si peu qu’elle ait existé, n’était plus d’actualité. D’ailleurs pourquoi il parlait au passé ? Que s’était-il passé ? Et pourquoi, il était venu me rendre visite tous les jours, si nous n’étions plus amis ? Toutes ces questions me trottaient dans la tête. Devais-je les poser ou devais-je simplement ignorer ce qu’il venait de dire ? Si ça se trouve j’avais mal entendu avec les bruits dans le couloir. Il n’y avait qu’une seule solution pour en avoir le cœur net : poser la question. « Donc si je comprends bien, toi le flic et moi, on a été amis dans le passé et on ne l’est plus maintenant, mais tu viens quand même me chercher à l’hôpital… Tu veux me jeter en prison c’est ça ? C’est pour ça que tu venais tous les jours ? Pour vérifier que j’étais toujours là ? Bon avant de me mettre en taule, je peux au moins savoir ce que j’ai fait de mal ? J’ai tué quelqu’un ? Je vendais de la drogue ? Ah non, peut-être même que je me prostituais ? » Bon okay, je m’étais légèrement emportée, mais en même temps, j’allais peut-être finir en prison alors il y avait de quoi…


@Clay Fitz. Cooper
   

   
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« Retour à la réalité  »

Ruby & Clay
 Je conçois qu'elle soit un peu paumée et à sa place, j'éprouverais de grande difficultés à donner ne serait-ce qu'une once de ma confiance au premier venu. Mais elle doit comprendre qu'après tout ce qui lui a été dit me concernant, de ce que les infirmiers et médecins ont déclaré, je suis bien le dernier de qui elle doit se méfier. Nous nous apprêtons à sortir enfin de la chambre, elle me devançant légèrement et ce n'est qu'après quelques pas qu'irradie sa curiosité nous concernant. « Donc si je comprends bien, toi le flic et moi, on a été amis dans le passé et on ne l’est plus maintenant, mais tu viens quand même me chercher à l’hôpital…» C'est un bon résumé de la chose si on omet le fait que t'as joué la pute et que j'ai tenté de camoufler ta profession aux yeux du monde lorsque tout a dérapé. Mais si elle est amnésique, pourquoi lui préciser? J'y vois là, pour elle, une opportunité de repartir à zéro, à commencer par un nouveau job loin des quartiers prisés qui pourraient lui manquer. Son nom, hélas, je ne peux rien y faire puisqu'ils lui ont déjà remis ses papiers d'identité et il serait, à fortiori, dangereux de lui faire changer vu le fragile équilibre émotionnel dans lequel elle se trouve.  

« Tu veux me jeter en prison c’est ça ? C’est pour ça que tu venais tous les jours ? Pour vérifier que j’étais toujours là ? » Face à cette hérésie, ce moment de folie, ma main effleure ce qu'il me saurait gré de soulager: un mal de crane passager qu'elle envenime de part sa mauvaise humeur. Réfléchis une seconde Ruby, tu n'es pourtant pas blonde et à ce que je sache, tu n'as tué personne ce coup-ci. Dans le cas contraire, tu aurais été menottée à même ce lit où tu as été des jours durant alitée et sans visite. D'autant plus qu'aucun flic ne se serait donné la peine de porter tes valises. Toutes tes fringues seraient restées ici, abandonnées dans un carton à ton nom jusqu'à ce que l'un de tes proches ne viennent les récupérer. « Bon avant de me mettre en taule, je peux au moins savoir ce que j’ai fait de mal ? J’ai tué quelqu’un ? Je vendais de la drogue ? Ah non, peut-être même que je me prostituais ? » Sur ses derniers mots mes yeux l'ont fusillée, un peu surpris qu'elle en arrive à ce constat de part les faibles brides de souvenirs qu'elle aurait pu recouvrer. Personne ne l'a avisée des faits qui pourraient lui être reprochés puisque je me suis employé à tout effacer avant que ne soit établi son dossier. C'est une simple coïncidence, rien d'autre.

Sur cinq ou six mètres, le silence est d'or. Pourtant, elle est en droit d'obtenir plus qu'elle n'en a demandé alors avec une assurance que je suis loin d'éprouver, je relate d'une voix rauque ce qui a été sa dernière soirée hors de ces murs insipides. " Tu as été victime d'une simple agression. Rien de plus." Les infirmières la saluent une dernière fois avant de reprendre leurs ingrates activités, s'écartant du chemin tout tracé jusqu'à cette clarté qui baigne le couloir via cette fenêtre incrustée dans le mur opposé. " Tu étais venue m'aider au bar après ton travail et tu rentrais lorsqu'un homme t'as chopée, puis... frappée. " La vérité ainsi travestie pour le bien de son intégrité puisqu'elle n'a jamais foutu le pied au black dog, encore moins en tant que serveuse. C'est un mensonge cousu de fil blanc qui me laisse totalement froid et pour cause, je n'éprouve rien hormis la satisfaction de l'orienter sur une autre voie. " Tu es sûre et certaine de vouloir rentrer? J'veux dire... "  L'embarras se mêle à la frustration tandis que s'incrémentent les étages que l'ascenseur parcourt au fil des secondes, preuve en est les led qui s’illuminent au dessus de cette porte cloisonnée et devant laquelle nous patientons. " Tu pourrais venir t'installer, le temps qu'on l'coince. " Inutile de compter sur une garde rapprochée, nous manquons cruellement d'effectif et aucune surveillance ne sera mise en place pour une femme sans pédigrée.  

MAY


@Ruby G. Alvarez
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Ruby & Clay

   

   J’avais beau avoir perdu la mémoire, ne plus me souvenir de rien, mon caractère n’avait pas changé d’un poil. J’étais toujours méfiante, et je l’étais même encore plus d’autant que je ne me souvenais plus de rien. Et ce, bien que ma profession – Escort girl – me faisait rencontrer un tas de personnes toutes plus inconnues que les autres. Cependant, malgré ce que vous pouvez croire, ce n’est pas le client qui choisit son Escort mais bien l’Escort qui choisit son client. Combien de clients avais-je envoyé balader parce que je ne les sentais pas ? Malheureusement, il me semble que je n’avais pas été assez vigilante avec celui qui était la raison de mon état actuel. Mais cela je l’ignorais complètement pour le moment, j’avais complètement oublié et je me retrouvais actuellement à me méfier de l’homme auquel je pouvais faire confiance les yeux fermés, l’homme qui ne ferait jamais de mal ou du moins consciemment. Le personnel hospitalier et Clay lui-même avaient beau tenter de me raisonner et me faire entendre de la bonne volonté de ce dernier. Je bloquais sur le fait qu’il soit policier. Peut-être que quelque part au fond de moi, je savais que cela n’était pas compatible avec une partie de moi, à savoir mon métier.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je m’étais légèrement emportée contre Clay, l’accusant de vouloir me jeter en prison. Chose qui avait l’air d’agacer le policier, mais je n’en avais que faire. A l’heure actuelle, je voulais simplement savoir ce que l’on me reprochait. Je lui énonçais donc tout ce qui me passait par la tête. Cependant, au lieu d’obtenir une réponse, je me heurtais à un mur. Clay continuait d’avancer et moi à sa suite, attendant patiemment une réponse aux questions que je venais de poser. Le silence, voilà ce qui régna pendant de longues minutes, après quoi, la voix de Clay se fit enfin entendre. "Tu as été victime d'une simple agression. Rien de plus." Je soupirais face à ces paroles, tandis que certains membres du personnel me saluaient, me souhaitant un bon rétablissement. Je leur rendais leur salut de façon brève. La réponse que Clay venait de me donner n’était pas vraiment celle que j’attendais. En effet, ce que venait de me dire je le savais déjà, puisque d’autres personnes s’étaient déjà chargées de m’en faire part. Mais dans sa bouche à lui, ça sonnait quelque peu faux. Me mentait-il ? Je ne saurais le dire avec certitude. "Tu étais venue m'aider au bar après ton travail et tu rentrais lorsqu'un homme t'as chopée, puis... frappée." Non, sans blague ?! J’avais l’impression de tourner en rond. Mais je notais quelque chose : je travaillais. « Je travaillais ? J’étais persuadée de me faire entretenir par des hommes riches… » dis-je sur le ton de la rigolade, avant de reprendre un air sérieux. Quelque chose ne collait pas, et sur le moment je ne savais quoi, mais après mûre réflexion ça me sautait au visage. « Clay, tu as laissé sous-entendre qu’on n’était plus amis, mais avant mon agression je suis venue t’aider dans ton bar, pourquoi j’aurais fait ça ? Mais soit, c’est pas le plus important. Je suis curieuse de savoir quel métier j’exerçais… »

Nous retrouvions devant l’ascenseur et patientions que celui-ci ne daigne s’arrêter à notre étage, après que j’ai appuyé le bouton d’appel. "Tu es sûre et certaine de vouloir rentrer? J'veux dire..." Je relevais les yeux vers celui qui avait autrefois la qualité d’être mon meilleur ami et que je considérais aujourd’hui quasiment comme un inconnu. "Tu pourrais venir t'installer, le temps qu'on l'coince." Je ne savais quoi répondre. J’étais partagée entre l’idée de vivre avec un « presque inconnu » et l’idée de vivre seule dans un environnement qui m’était totalement inconnu tout en sachant que mon assaillant était visiblement toujours en liberté. « Euh, je ne voudrais pas m’imposer mais puisque tu insistes, j’accepte ! Il ne faudra pas le regretter au bout d’une journée hein ! Mais tu devrais d’abord en parler à ta petite-amie. » Cette phrase était sortie tellement naturellement, comme si j’étais convaincue qu’il était en couple. « Enfin, tu m’as bien dit que tu avais une petite amie ? » Soudain, le doute s’installait alors que j’entrais dans l’ascenseur.

@Clay Fitz. Cooper
   

   
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Avril 2017
" Retour à la réalité "
Ruby & Clay


« Je travaillais ? J’étais persuadée de me faire entretenir par des hommes riches… » Non, disons que tu te faisais grassement payer contre quelques services et voire plus si affinité. Mais à ce que je sache, avant qu'elle ne me fasse la gueule et qu'elle coupe tout contact, elle bossait aux yeux de tous en tant que secrétaire à l'université, un petit job sans contrainte qui donnait le change quant aux questions que ces biens pouvaient soulever. « Clay, tu as laissé sous-entendre qu’on n’était plus amis, mais avant mon agression je suis venue t’aider dans ton bar, pourquoi j’aurais fait ça ? Mais soit, c’est pas le plus important. Je suis curieuse de savoir quel métier j’exerçais… » Merde, elle n'est pas si conne... C'est un fait établi. " Secrétaire, à l'univ. " La réponse est sèche et le timbre ferme dans l'unique espoir de ne l'entendre réclamer plus de détails sur ce sujet. Qu'est-ce que j'en sais de ses principales occupations là bas, de ses responsabilités une fois cloitrée dans l'enceinte de l'université. Il est vrai que je ne me suis jamais déplacé jusqu'à son boudoir, n'ai jamais eu vraiment l'occasion de l'y retrouver, favorisant mes entrevues avec Dean plutôt que de générer des bruits de chiotte si légers à leur envol mais tellement persistants dans le temps. Elle n'a pas besoin d'un client de plus parmi sa liste exhaustive de courtisans et moi d'une réputation de sac à foutre.

La proposition du partage de mon territoire est lancée, chose à laquelle elle réagit en élevant ses yeux vers ma personne. « Euh, je ne voudrais pas m’imposer mais puisque tu insistes, j’accepte ! Il ne faudra pas le regretter au bout d’une journée hein ! » Ne t'inquiète pas, avec mes horaires et les tiens, il y a peu de chance pour que l'on se croise souvent étant à présent flic mais aussi gérant. Ce n'est pas que je ne fasse entièrement confiance à Wyatt mais il me tient à cœur de prendre soin de cette donation le temps de lui faire une bonne publicité. « Mais tu devrais d’abord en parler à ta petite-amie. » Cette parole a le don de me prendre au dépourvu, de me remplir d'incertitudes. Je ne pensais pas lui avoir mentionné ceci puisqu'Anna et moi ne sommes plus ensemble depuis des mois. « Enfin, tu m’as bien dit que tu avais une petite amie ? » Après quelques minutes d'attente, les portes métalliques s'ouvrent finalement sur une cabine où patientent une mère et son enfant, un gamin à peine âgé de cinq ans. Ruby amorce notre descente en pénétrant à l'intérieur, moi lui emboitant le pas tout en récupérant le maigre butin de ses semaines de coma, quelques kilos de fringues. " Je ne t'ai rien dit de tel. "  Pas que je m'en souvienne...

" Je ne te l'aurais pas proposé sinon. " Parce qu'il est évident que mes nuits vont en être bousculées quoiqu'il me reste toujours l'option de découcher, la seconde chambre étant occupée par le petit. Se souvient-elle d'Annalynne? De cette brune qui était aussi son amie et que je n'ai prévenue de son réveil puisque nous ne nous adressons plus vraiment la parole depuis cette lettre dont elle s'est moquée...  Sait-elle pour Tobias? Je concède que les choses se sont enchainées à un rythme effréné, au point de ne plus savoir où placer la rupture de notre amitié. La valise tombe à terre et le doigt s'ancre sur la touche du rez-de-chaussée, les yeux plongés sur l'écran haut qui indique une fois les portes refermés une décrémentation de chiffres qui ne semble s'arreter.  " C'est du passé. Tu ne dérangeras personne. " Au contraire, c'est le petit qui risque de te réveiller bien qu'il fasse des nuits complètes à présent. Mais en de rares cas, il a besoin d'un peu d'attention, comme son père... " Il n'y a qu'une chambre mais j'prendrais le canapé, le temps de te trouver mieux. " Le temps que j'arrive à organiser la chose, à lui trouver une planque où elle ne sera surveillée et pourra vaquer à ses petites occupations en toute sécurité. A condition qu'elle arrête de se faire tringler par le moindre rupin qui trouve grâce à ses yeux faute d'un portefeuille bien garni.

Après quelques secondes les portes s'ouvrent sur ce hall baigné de lumière et laissent transparaitre de nouveau cette aspect aseptisé que nous avions fui, un blanc immaculé sur lequel nos yeux ne peuvent que se poser. Mais nous ne sommes pas les seuls à vouloir partir d'ici puisque le petit, très empressé, se faufile entre nos jambes quitte à nous bousculer innocemment. Il est suivi de près par sa mère qui tente de le rattraper en tenant à s'étaler en de plates excuses, apposant sa main sur le bras de Ruby, un geste empreint de sensibilité. " Pardonnez-le. Il ne supporte pas cet endroit. "
MAY

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