Ici depuis deux jours, il faisait un froid comme pas possible et il ne s'arrêtait pas de neiger. Tu avais la matinée de libre et t'aurais pu la passer à dormir, surtout que l'aprèm tu allais visiter la maison du père noël mais, comme depuis des semaines déjà, tu ne trouvais pas le sommeil. Tu devais dormir quatre heures maxi par nuit ? T'avais encore ces cauchemars de ton kidnapping qui te hantaient. Dans la nuit de samedi à dimanche tu n'y avais donc pas échappé. Ils étaient venus, comme les autres soirs, te sortir de ton sommeil, te réveiller en panique. Sueur. Palpitations du cœur. Gorge sèche. Tu t'étais levée de ton lit, ne réveillant pas tes colocs de chambre, direction ton sac à main, puis la salle de bain. Paumes appuyées contre le marbre du lavabo, tu te regardes dans le miroir, un court instant. Transpirante, cernée, tu allumes le robinet, sous l'eau froide, te perdant dans ton reflet dans le miroir. Quelques secondes après, tu glisses tes mains sous le jet d'eau, portant celles ci à ton visage, l'éclaboussant pour te rafraîchir. T'es dans un igloo, il fait déjà froid, pourtant pas assez suite à ce réveil en sueur. Tu éponges les gouttes d'eau avec une serviette puis tu t'installes sur le toilette. Machinalement, tu te prépares un rail de cocaïne sur le rebord du lavabo. Ligne parfaite, paille en main, tu aspires le tout en deux minutes. Tu inhales l'air, faisant passer la poudre dans tes narines, les yeux fermés, la tête penchée en arrière. Tu te sens bien. Plus détendue. Moins paniquée. Tu refais la manœuvre, cette fois avec l'autre narine. Les effets sont pas encore là, mais tu sais que tu vas être partit pour un moment. Tu ranges tout et ne bouge pas du toilette. Il te suffit de deux petites minutes pour sentir les effets venir. Tu commences ainsi à avoir faim alors tu sors pour aller chercher de quoi manger. Boots, doudoune, tu atterris vite à la 'cuisine' et attrape de quoi grignoter, casser la croute. Des crackers, des tranches de fromage, tu te poses pour déguster le tout, te pensant seule.
La Laponie. J'espère que le froid me fera du bien au cerveau. J'y suis allé seul. J'aurais pu demander à Athena, mais j'ai vraiment besoin de partir de Cambridge loin d'ici, pour m'aérer l'esprit. Oui ça va me faire du bien, et je vais revenir les idées claires. Et puis la Laponie c'est tellement parfait comme destination. Le village du Père Noël, des rennes, des lutins, des chiens de traineaux, du motoneige. Oui ça me donne vraiment envie de faire tout ça. A voir ce que j'aurais le temps de temps, mais aussi les moyens de faire. Autant pour le Spring Break, je sais que les activités, la plupart je l'ai fais grâce à l'argent d'Athena, mais là je me débrouille. Je n'ai pas envie d'être dépendant financièrement. Même si c'est elle qui a payé la chambre au Spring Break. ENfin bref, pour le voyage, la destination est parfaite, mais aussi l'hôtel. Vraiment parfait. Sauf qu'aujourd'hui je me réveille dans la nuit, alors je me lève pour aller dans la cuisine, histoire d'aller boire un verre. Sauf que là je vois qu'il y a déjà quelqu'un. Ashleigh, je la reconnais. " Ash... " Je m'approche d'elle, alors que je ne porte qu'un jogging. Bon ça va c'est Ashleigh, elle ne va pas me sauter dessus comme Lucky. " T'as faim à cette heure-ci ? " Demandais-je en souriant amusé. Oui c'est assez surprenant tout de même.
T'es assise, tranquille, pénarde, devant le feu de la cheminée du salon. Une assiette, des tranches de fromage, des crackers, tu te fais péter le bide. Puis t'es seule, enfin jusqu'à que tu entendes ton diminutif résonner à tes oreilles. T'as entendu personne arriver, pourtant, y a quelqu'un avec toi. Tu l'entends cette voix. Elle te demande même si t'as faim à cette heure ci. Comme Maxime est derrière toi, tu ne le vois pas, et sous les effets de la cocaïne, tu crois que c'est une voix, dans ta tête, qui te parle. Tu penses pas que c'est ton meilleur ami qui est bien présent, dans cette pièce, en chair et en os. Y a pas d'heure pour manger Maxime que tu réponds, croyant parler à son esprit limite. T'es perché, tu captes vraiment pas qu'il est là. Ta voix sonne tellement vrai, c'est comme si tu étais là, c'est diiiiiiingue que tu dis en riant un peu, attrapant un cracker et une tranche de fromage que tu fourres tous les deux, entiers, dans ta bouche. Ces crackers et ce fromage sont déééééliiciiiieuuuuux. Voix euphorique, même enfantine, tu parles la bouche pleine, toujours en riant. Puis tu mets tes mains devant le feu, pour te réchauffer, sauf que tu donnes un coup dans ton assiette, qui s'étale sur le sol. Oh noooooon, ma bouffe ! En vitesse, tu ramasses le tout, ou tu essayes du moins...
On vient à peine d'arriver en Laponie, mais je dors très peu. J'ai du mal à dormir. Beaucoup trop de questions se baladent dans ma tête. Déjà cette histoire avec Lucky et indirectement ma relation avec Athena. Je suis partis sans elle, tout comme elle va partir à son voyage de Cabot sans moi. J'ai tellement l'impression qu'on s'éloigne. Faut qu'on arrive à se parler, à mettre carte sur table, parce que si on continue comme ça, c'est quasiment la rupture assurée, et j'en ai absolument pas envie. J'aime Athena et je n'ai pas envie de la perdre une seconde fois. Donc comme je ne dors pas, je décide de me lever et en arrivant dans la cuisine, je vois Ashleigh en train de manger, alors j'entame la conversation. Elle me répond, sans même se retourner vers elle. D'ailleurs elle croit que je ne suis pas là. Bizarre. Vraiment bizarre. Surtout que pour une fois je suis sobre. Il se passe quoi ? " Je suis réel Ash.. " Je m'approche un peu d'elle, alors qu'elle déguste ce qu'elle s'est preparé. Ok elle a dû fumer beaucoup de joint je pense. Elle vient à faire tomber son assiette. " Chut... Tu vas finir par réveiller tout le monde. " Je vais l'aider à tout ramasser et j'ai d'ailleurs plus de chance. " T'en a fumé combien encore ? " Sauf que comme je suis proche d'elle, mon odorat ne détecte aucune odeur de joint. Et pourtant le joint c'est fort, on le sent quand quelqu'un en a fumé. " Tu prends quoi comme drogue ? " Et là ma voix se fait plus dur. Oui normal, je prends soin d'elle.
T'es tranquille, devant ta cheminée, avec ta bouffe. T'as entendu aucun pas venir alors tu crois que la voix de Max, elle est dans ta tête. Pourtant, elle semble réelle et super audible. Mais tu piges pas, tu planes trop. Tu lui parles donc, comme s'il était pas là, du moins pas physiquement. Et cette voix, elle te dit qu'elle est réelle, que Maxime est réel. Ben je sais que t'es réel, t'es juste en train de dormiiiiiiiiir. Oui ça te semblait logique ça, qu'il soit dans son lit, au chaud. Que c'était juste une hallucination qui se passait. Croyant vraiment qu'il était pas là, tu continuais de parler, toute seule, sur ta bouffe. Tu tentes même de te réchauffer mais, tu renverses tout au sol. Bordel ! Tu t'agenouilles pour tout récupérer et cette voix te réprimande. Y a personne ici, ils sont tous dans leurs igloos à l'extérieur, ça risque pas. Ah si, peut être que certains ont squatté ici, trop bourré pour trouver leur igloo et affronter le froid. Trop dangereux pour arpenter le froid et la neige, risquant de tomber sur le sol pour dormir et finir en glaçon. Mais quand tu ramasses, tu frôles le bras du mather, qui semble bien réel. T'es bien là ? Tu dors pas ? Ignorant sa question que t'as à peine entendue, tu le touches, serrant un peu tes doigts pour être sûre que c'est pas une hallucination. Changeant de sujets comme de culottes, tu retournes à ton assiette et ta nourriture au sol, mettant le tout sur le plat et piquant une nouvelle tranche de fromage. Comment ça je prends quoi comme drogue ? Tu feintes l'innocence, mais tu le vois bien son visage qui s'est raidie. Il est pas content, ça s'entend aussi. Ooooh arrête hein que t'essayes de lui dire, pointant ton index en l'air, comme une mise en garde. Qu'il n'aille pas sur ce terrain là. Et tu te marres à nouveau. Mon doigt il est tout petiiiit. Tu lui fous sous le nez pour qu'il le regarde de plus près. I-rré-cu-pé-ra-ble !
Ok Ashleigh n'est vraiment pas dans son état normal. Je lui parle et elle pense que je ne suis pas réel, que je suis dans sa tête et pas physiquement là. Je ne sais pas ce qu'elle a pu fumer, mais elle a eu la main lourde sur les joints en tout cas. " Non je ne dors pas. " Bordel réveille toi Ashleigh, je suis vraiment là. Et puis elle fait n'importe quoi. Elle vient à renverser son sandwich, alors je l'aide à tout remettre sur l'assiette. Et là elle réalise que je suis bien là et que non je ne dors pas. Je lève les yeux au ciel avec un sourire amusé. En réalité c'est bizarre de voir quelqu'un complètement sous l'effet de la drogue, alors qu'on est clean. Je n'ai rien fumé, donc c'est vraiment bizarre de la voir comme ça. " Non non je suis là. " Et pour tout confirmer, elle vient à passer ses doigts sur moi. Ok comme tu veux. Je la laisse faire, sauf que je ne sens aucune odeur de joint. Et vue son état, si elle avait fumé, je le sentirais. Et là rien. Que dalle. Donc oui ça m'inquiète. Et je prends un ton plus dur et plus ferme. Arrêtons l'humour deux secondes. Elle est complètement dans un état second, et ça a l'air de l'amuser. " Arrête Ash', t'as pris quoi ? Et je suis sérieux là ? " Les joints ça passe. C'est devenue une habitude pour elle et moi et ça nous faisait de l'effet. Mais la dernière fois que je suis passé à une drogue plus dur et différente, c'est parce que ça allait mal dans ma vie. Andrea venait de me larguer, mon frère est partit et Grace m'a tenté, alors j'ai essayé. Encore une autre fois, ça s'est mal terminé pour moi, vu qu'avec l'alcool mélangé, j'ai finis dans le coma quelques jours. " Il se passe quoi Ash' ? T'es pas dans ton état normal. Qu'est ce qui s'est passé ? " Il s'est forcément passé quelque chose. On est pareil elle et moi, donc forcément si elle change de drogue, c'est pour la même raison que moi à l'époque.
Tu y crois que Maxime est dans son lit, sous sa couette, bien au chaud. Jusqu'à qu'il soit devant toi et que tu le touches, pour vérifier sa présence. En effet, c'est... dur. Ca semble réel, ou putain sinon c'est que t'as vraiment prit une sacrée dose. T'es HS complet, comme sur une autre planète. T'es sur Jupiter tiens, ah non c'est ton ex ça, ça serait awkward. Sur Uranus alors, parce que Pluton et Neptune, ça serait tout aussi étrange étant le frère et la sœur de ton ex. Même dans tes pensées tu pars trop loin. En tout cas, Max, il te trouve pas drôle, pas du tout. Même quand tu pointes ton index en l'air et que tu le trouves petit. Ca lui va pas d'être clean, il est bien trop sérieux. Bien trop sévère aussi. Il te ferait presque penser à ton père, toutes les fois où il t'a réprimandé pour aller te chercher au poste de police. Oui papa que tu te mets alors à dire, pointant tes doigts sur ta tempe, comme si tu étais à l'armée. Tu éclates de rire, tandis qu'il reste super droit, super pas content, à vouloir savoir ce que t'as prit. Normal que je suis pas dans mon état, j'ai fumé. C'est tellement une habitude de mentir que tu le fais inconsciemment, sous les effets de la drogue. Il veut savoir ce qui s'est passé. Tu souffles en t'affolant dans le canapé non loin. Avachie, les bras le long du corps, les jambes tendues, tu penches la tête pour le regarder. Mon accident, ma meilleure amie dans le coma, mon meilleur ami en prison, mon père, voilà ce qui s'est passé Max ! Et il le sait déjà tout ça. Et encore il sait pas tout. Mais c'est déjà pas mal pour expliquer ton cas. Expliquer pourquoi tu vrille. Pourquoi tu t'enfonces au lieu de sortir la tête de l'eau, de ce gouffre. En vingt deux ans, tu n'avais jamais rien eut comme soucis, ou pas de cette importance là. Et là, BAM, tout te tombait dessus. 2017 n'était pas ton année, c'est sûr.
Ca ne me plaît absolument pas de la voir dans cet état là. Elle n'a pas fumé, je ne sens pas l'odeur de joint. Ca se sentirait à des kilomètres sinon. Après tout quand je fume un joint, Athena a toujours tendance à le sentir, donc ça sent fort et chez Ashleigh je ne sens rien, donc forcément elle n'a pas du fumer des joints. Elle est complètement out. J'ignore ce qu'elle a pu prendre et pour quelle raisons. Je sais que ce n'est pas évident d'accepter que son emilleur ami est en prison, que sa meilleure amie est tombé dans le coma et son accident. Mais je ne sais pas. J'ai l'impression qu'il y a quelque chose d'autre là dedans. Pourquoi elle se mettrait si mal sinon ? Non vraiment j'ai l'impression qu'il y a quelque chose d'autre. Mais je ne sais pas quoi. " Non t'as pas fumé Ashleigh. Tu me crois con ou quoi ? " Demandais-je en la regardant. Je suis sobre et elle est out. C'est vraiment insupportable de discuter avec quelqu'un qui est dans cet état. je comprends Athena qui m'en voulait quand j'arrivais dans la chambre complètement out. " Ash ! T'es sûr de ça ? Je sais que tu dois être mal, mais te droguer d'une autre manière. Dit moi Ashleigh, je ne te laisse te détruite comme ça. " Non c'est juste impossible.
Bon, faire la maligne ça marchait pas tellement, puis t'avais pas pensé au fait que quand tu fumes des joints ça se sent, alors que la cocaïne, non. Pourquoi il fallait qu'il soit clean et qu'il le capte ? C'était pas prévu de tomber sur lui aussi, au milieu de la nuit. Quoi ? Tu oses insinuer que je mens ? Retournement de situation, oui oui. Tu tentais ce que tu pouvais pour ne pas avoir à avouer. Personne savait. Et personne devait savoir que tu sniffais. Seule Gaga le savait, parce que c'est avec elle que t'avais commencé. Du coup, quand il tente de savoir, qu'il veut les explications, tu sors le baratin habituel. La vérité, à moitié. Il manque plein de détails dans cette vérité, pour vraiment comprendre. Là tu sais, que t'es dans la merde, qu'il va pas te lâcher avec ça non plus. Alors la menteuse pro en toi, reprend son job. Oh c'était qu'une fois Maxime. Je veux pas mourir bête, j'ai voulu essayer, c'est tout Et il peut que y croire. C'est la première fois qu'il te voit comme ça. T'éloignes les soupçons ainsi, avec ce mytho. Ca fait vraiment trop planer Max', j'ai peut être même envie de... Ta main vole sur ta bouche, tandis que tu te lèves comme tu peux, essayant de courir vers les toilettes. Envie de vomir ? Avec les effets et que t'as mangé, ouais c'est bien ça. Tu vois un peu trouble, alors les chiottes tu les trouve pas. Ils jouent à cache-cache, peut être. Tu cherches autre chose, alors que tu sens que ça remonte, que ton ventre donne des pressions, pour faire sortir ce qui le dérange, ce qui lui déplaît. C'est vers le comptoir que tu vas finalement, pour pencher ton visage au dessus du lavabo. Et là... pas besoin de décrire la scène. Tu rejettes dans levier tout ce que ton corps tolère pas...
" Oui tu mens Ashleigh. " Lui répondis-je en la regardant droit dans les yeux. Elle me ment, je le sais. C'est évident en réalité. Elle ne sent pas le joint. Donc oui elle a forcément prit autre chose. J'ignore ce qu'elle a pu prendre. Mais je peux la comprendre. Avec ce qu'elle a vécu, ça doit être compliqué. Moi aussi à un moment dans ma vie, j'ai pris de la coke, j'ai snifé, mais j'ai finis à l'hôpital, proche de la mort. J'ai failli mourir et si Talya n'était pas venu me rendre visite, je serais certainement mort dans mon salon. SI je suis encore vivant aujourd'hui c'est parce qu'elle était là pendant mon malaise. Sinon Ashleigh ne m'aurait jamais connu. Et j'ai eu de la chance de m'en sortir sans séquelle. Mais j'y allais fort, drogue et alcool fort. Donc oui j'ai touché un peu à tout au niveau de la drogue. Mais depuis que Grace est enceinte, je me suis arrêté aux joints. " T'as voulu essayer ? Seule ? Je te crois pas. " Non je la crois pas tout simplement. Je n'ai pas envie de la voir comme ça, dans cet état. Je tiens à elle et je n'ai pas envie de la voir se détuire de cette façon. Et là elle me fait comprendre qu'elle a envie de vomir. " Les toilettes c'est là bas. " Elle se lève pour certainement aller aux toilettes et je la suis au cas où. Mais pas de trop près, on s'est jamais qu'elle décide de me vomir dessus. Elle tourne en rond, alors que j'essaye de lui dire de continuer d'avancer. Mais finalement elle vient vomir dans lévier. Même si c'est dégueulasse, je m'approche d'elle pour au moins tenir ses cheveux. " Ash... Fait attention à ta santé... Parle moi tu sais que tu peux tout me dire... " Lui précisais-je après qu'elle ait finit de vomir. Je prends soin d'elle et j'attrape une serviette que je mouille pour ensuit epouvoir la lui tendre.
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Ici depuis deux jours, il faisait un froid comme pas possible et il ne s'arrêtait pas de neiger. Tu avais la matinée de libre et t'aurais pu la passer à dormir, surtout que l'aprèm tu allais visiter la maison du père noël mais, comme depuis des semaines déjà, tu ne trouvais pas le sommeil. Tu devais dormir quatre heures maxi par nuit ? T'avais encore ces cauchemars de ton kidnapping qui te hantaient. Dans la nuit de samedi à dimanche tu n'y avais donc pas échappé. Ils étaient venus, comme les autres soirs, te sortir de ton sommeil, te réveiller en panique. Sueur. Palpitations du cœur. Gorge sèche. Tu t'étais levée de ton lit, ne réveillant pas tes colocs de chambre, direction ton sac à main, puis la salle de bain. Paumes appuyées contre le marbre du lavabo, tu te regardes dans le miroir, un court instant. Transpirante, cernée, tu allumes le robinet, sous l'eau froide, te perdant dans ton reflet dans le miroir. Quelques secondes après, tu glisses tes mains sous le jet d'eau, portant celles ci à ton visage, l'éclaboussant pour te rafraîchir. T'es dans un igloo, il fait déjà froid, pourtant pas assez suite à ce réveil en sueur. Tu éponges les gouttes d'eau avec une serviette puis tu t'installes sur le toilette. Machinalement, tu te prépares un rail de cocaïne sur le rebord du lavabo. Ligne parfaite, paille en main, tu aspires le tout en deux minutes. Tu inhales l'air, faisant passer la poudre dans tes narines, les yeux fermés, la tête penchée en arrière. Tu te sens bien. Plus détendue. Moins paniquée. Tu refais la manœuvre, cette fois avec l'autre narine. Les effets sont pas encore là, mais tu sais que tu vas être partit pour un moment. Tu ranges tout et ne bouge pas du toilette. Il te suffit de deux petites minutes pour sentir les effets venir. Tu commences ainsi à avoir faim alors tu sors pour aller chercher de quoi manger. Boots, doudoune, tu atterris vite à la 'cuisine' et attrape de quoi grignoter, casser la croute. Des crackers, des tranches de fromage, tu te poses pour déguster le tout, te pensant seule.
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