AMELIA FRASER ¤ Lili Reinhart

« Tu sais que c’est limite « stalker » demander l’histoire de quelqu’un? Franchement, dire que tu me poses ça comme question. Aussi bien me mettre toute nue devant la fenêtre de ma chambre, ça va revenir au même. Tu devrais même prendre des jumelles pour être certain de ne pas manquer tous les détails de mes nichons. Tu veux prendre des photos aussi? Quel barjo. »  Une fois ma petite crise calmée, je décide de commencer mon récit. Bah quoi? Il est plutôt mignon pour un taré. « Qu’est-ce que tu veux savoir? » Évidemment, il a fallu qu’il me réponde : tout. Bon je l’avais cherché. Au fil des années, j’avais remarqué une très forte corrélation entre un beau mec et la petitesse de leur cerveau. Ouais, des imbéciles quoi, vous avez tout compris. Bref, je me décide donc à raconter mon histoire  tout simplement, car il a une gueule d’ange. « Alors hum pour commencer… » Je lui défile alors toute mon histoire. Je lui raconte en autre que ma mère est d’origine américaine et que mon père lui est d’origine anglaise.

« Je suis née en octobre à Manchester en Angleterre. C’est d’ailleurs ma saison préférée. Toutes ces couleurs me rendent particulièrement d’humeur joyeuse. En plus, je peux autant mettre des vêtements d’été que d’hiver puisque c’est entre les deux, la joie quoi! Vous l’avez très vite compris, je suis plutôt une femme qui adore ce qui est femme? Ça se dit ça? Enfin, peu importe. Je disais donc que j’adore les vêtements et l’automne. Ouhhhh on avance dans le récit. Je devrai peut-être faire une biographie? Ça irait peut-être mieux? » Je ricane face à ma bêtise, mais le regard du taré me ramène sur le droit chemin. « Oui j’ai un excellent sens de l’humour.»  J’adore rire avec mes amies et faire des idioties. Je suis toujours souriante et c’est bien rare que vous alliez me voir abattue dans mon coin. Bon je m’égare. J’ai souvent tendance à passer du coq à l’âne et à parler à tort et à travers. Oui je parle beaucoup, ça, c’est certain. Donc je disais? Ahhhhhhh mon histoire! Tu veux encore la savoir? Franchement tu es tenace. » Je soupire et prends une grande respiration, c’est parti :

J’adore mes parents. Enfin, j’aime encore plus mon père. Il a toujours été présent pour moi. À me soutenir dans les moments difficiles. Puis, vers mes 14 ans, mon père tomba gravement malade, une tumeur avait élu domicile dans son cerveau. Il n’avait presque plus de temps pour vivre. L’horreur de la situation me fit tomber dans une grave dépression. Toutefois, vers mes 15 ans, mon père, sur son lit de mort, me dit de ne jamais plus arrêter de sourire, de ne jamais me laisser abattre par des situations qui semblent impossibles à vivre. Que mes plus grandes qualités étaient ma joie de vivre, mon écoute et mon empathie. Qu’il ne fallait surtout pas que je les perde et que c’était là, ma voie. En sa mémoire, je me suis donc dit que plus jamais je ne serais aussi abattue et que j’allais être celle sur qui on peut compter pour remonter le moral. Je suis toujours prête à aider les autres et parfois, cela peut me nuire puisque certaines personnes mal intentionnées utilisent ma gentillesse pour leur bénéfice personnel. Loin d’être une idiote, je m’en rends toutefois compte beaucoup trop tard, lorsque le mal est déjà fait. J'ai tendance à être un peu naïve.

Après la mort de mon père, je décidai de m'inscrire à l'université de Harvard avec mon meilleur ami. Je décidai de choisir la psychologie en l'honneur de mon père. Je savais que cette matière me rendrait heureuse, car mon père me connaissait mieux que moi-même. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai toujours été considéré comme la fille populaire au Lycée. Autant que j'adore être avec les autres, autant que j'adore me la jouer sauvage et m'enfermer des heures dans ma chambre en lisant un bon roman. Je suis plutôt calme et je ne vais que rarement à des soirées, préférant étudier afin de rendre mon père fier, où qu'il soit. J'imagine que c'est ma joie de vivre et mon humour qui attire toutes ces personnes vers moi.