Plus d'un mois que la colocation semblait vide. J'avais l'impression d'être toute seule dans cet appartement, même si, je dois bien le dire, Hansol me tenait parfois compagnie devant un film ou pendant les repas quand on mangeais à la même heure. Un mois que j'avais considérablement fait du tri dans ma liste de client. Je n'avais garder même pas une dizaine d'hommes parmi les plus argenter que je côtoyait. J'avais également augmenté mes prix, prétendant un projet pour après mon diplôme, si tant est que je l'obtiens. J'avais quand même décidée d'ouvrir mes livres en ce jour pluvieux. Enfin, je m'étais arrêter au stade d'ouverture seulement. Je les avais déjà lus plusieurs fois et je les connaissais presque par cœur. Je poussa un petit soupire et ouvrir mon livre de compte. J'avais déjà une grosse sommes en banque et si je continuai comme ça, la somme pourrait monter de moitié plus d'ici mon diplôme. Je referma le livre et le rangea dans un tiroir et mes yeux se posaient sur mon cahier de croquis. Le bal de fin d'année approchait pour le moment doucement tant que le thème n'était pas décidé, mais il fallait que je prévois ma robe, je devais en prévoir une pour chaque thème, même si certain était similaire.
C'est comme ça que cinq minutes plus tard, j'entendis quelqu'un frapper doucement à ma porte. Je leva les yeux de mon cahier et regarda l'heure. Non pas cinq minutes, mais une bonne heure avait passée, une bonne heure que je griffonnait sur les pages précédemment blanche. Je réfléchis un instant à qui ça pouvait être et au vue de l'heure, ça ne pouvait pas être Hansol qui était en cours. Donc ça ne pouvait être que Jinny. Je me leva de ma chaise en me demandant ce qu'il pouvait se passer pour qu'elle vienne me voir. Je lui ouvris doucement la porte. Je fronça les sourcilles à sa question "Non du tout. Tu as besoin de quelque chose ?" Je suivis le regard qu'elle tourna du côté du salon en pensant qu'il se passait quelque chose d'important dans cette direction. J'aurais dû me douter qu'elle allait reprendre la parole, mais je ne sais pas pourquoi, quand les mots passèrent la barrière de sa bouche j'eus un petit sursaut. Je redirigea mon regard à nouveau sur elle et en écoutant ses paroles, mes sourcilles se froncèrent encore plus et un air interrogatif apparu sur mon visage. Si ce n'était pas pour me réprimander, je ne voyais pas vraiment ce que ça pouvait être, surtout que comme elle l'avait dit, nous n'avions pas discutées depuis un moment. "Heu.. Oui, non, enfin oui rentre, tu ne me déranges pas, je ne faisais rien de bien intéressant de toute façon." Je me poussa de l'entrée pour la laisser passer puis, je ferma la porte derrière elle. "Assieds toi où tu veux." Je lui désigna la chaise et le lit afin qu'elle s'installe où elle voulait. Elle s'installa sur la chaise, tandis que moi je m'installa en face d'elle sur mon lit. "De quoi tu veux qu'on parle ?"
Rien qu'à l'énoncer du nom de Jaesun, je savais que la conversation allait du genre sérieuse. Elle ne connaissait pas vraiment la relation que j'avais eue avec lui et de mon côté, je n'étais pas persuadée de ce qu'il se passait entre eux deux. Je fronça légèrement les sourcilles et pencha la tête sur le côté en écoutant attentivement la suite de ses mots. À voir son comportement, j'avais l'impression que c'était une petite fille qui avait fait une quelconque bêtise et qui attendait de se faire gronder. Je poussa un soupire discret, à la voir comme ça, je savais que la conversation allait vraiment être sérieuse. "Oui, Jaesun. Qu'est-ce qui se passe ?" Je la regarda coincer ses mains entre ses cuisses et je bougea un peu pour m'asseoir en tailleur sur mon lit et posa mes coudes sur mes jambes. J'écouta attentivement sans montrer ce que je pensais ou ressentait de ce qu'elle me disait. J'avais bien compris depuis un moment que la friendzone était passer, de part les réactions de Jaesun envers Jinny, même minime soient-elles, il avait eu les mêmes réaction envers moi quelques années avant. Et puis les bruits que parfois je pouvais entendre venant de l'autre côté du couloir aidait beaucoup à savoir. Ha, une simple toile. C'est un peu ce que j'avais l'impression d'être de temps en temps, quand je la voyais heureuse comme elle l'était en présence de Jaesun, mais je pense que c'est ma jalousie qui parlait. Jalouse que mon ex soit heureux avec une autre que moi, alors que c'était moi qui avais fait finir notre histoire aussi douloureusement. Jalouse que Jinny soit aussi proche de lui alors que moi je ne le pouvais plus. Mais bon, je devais me faire une raison, les deux avaient une vie qui ne tournait pas autour de moi et je devais les laisser faire. Alors, passer pour une toile ne me gênait pas spécialement, surtout que depuis que je suis rentrée à Harvard, j'ai passée beaucoup plus de temps seules qu'avec de quelconques amis.
J'émis finalement un petit sourire, histoire de la rassurer, elle avait l'air suffisamment stresser comme ça de devoir me parler, ce n'était pas la peine d'en rajouter. "J'avais plus ou moins compris que la friendzone était passer depuis un moment. En fait je me doutais que vous sortiez ensemble. Je connais assez bien Jaesun pour avoir remarqué son comportement et ses manières discrètes envers toi et puis les quelques bruits qui parfois me parviennent me font bien comprendre la chose. Et ne t'inquiète pas pour moi, ça ne me rend pas mal à l'aise, Jae et moi c'est fini depuis un moment..." Au contraire, ça me rendait un peu mal à l'aise de voir Jae se comporter avec Jinny comme il avait été avec moi, ça me rappelait les bons moments avant que tout ne change dans ma vie, mais je ne voulais pas l'avouer, je ne voulais pas encore gâcher la vie de Jaesun et celle de Jinny avec. Je lui adressa tout de même un grand sourire histoire d'appuyer mes propos. C'est d'ailleurs en y repensant, à cause de ça qu'à la Jamaïque j'ai pris mes distances pars rapport à la brune. "Ne t'inquiète pas, si je suis comme ça depuis la Jamaïque c'est que j'ai eu beaucoup de choses à penser, entre ma remise de diplôme et le bal qui approchent, d'autres affaires qu'il faut que je règle et ceci et cela à faire j'étais assez occupée, pardonne moi." Encore un mensonge, enfin sauf pour le dernier point. Depuis notre retour, j'étais assez occupée à expliquer la fin de mes services à mes clients. Et certain fortuné ne voulais pas en entendre parler et ça me posait quelque soucis, mais rien de bien sérieux heureusement. "Alors, ne t'inquiète pas pour moi et fait ta vie. Mariez vous et ayez beaucoup d'enfants" Je savais que cela allait plus ou moins la mettre mal à l'aise mais c'était marrant.