Quand une rencontre apaise les tensions [pv Chanel/Tyron]

Pour qui gratte un peu, les deux facettes du quartier sont évidentes : Le tape à l’œil, avec ses limousines roses transportant de riches producteurs entourés de filles superbes ; puis le sordide que l’on trouve dans les arrière-salles, les entrepôts anonymes, les appartements désaffectés, où les maniacs et forçats de la chair s’activent sans grande illusion sur l’avenir. Ce quartier c'est le quartier à éviter par excellence dans cette ville décadente. J'y possède un studio miteux dans lequel je vais lors de soirées trop arrosées plutôt que d'aller au campus de l'université où j'ai mon dortoir. Mon coin de paradis. Pourquoi ? Avec l’installation de quelques studios de production, certains spécialisés dans le SM ou le Bondage qui se développent de plus en plus et provenant des pays asiatiques, d’autres plus traditionnels, avec du porno hard. Ce cinéma a connu un essor dans ce quartier depuis déjà quelques années et les compagnies implantées prospérèrent plus qu’elles ne l’auraient espérées. Ce sont aujourd’hui de véritables citadelles industrielles, parfois aussi puissantes que certaines industries majeures de Miami. Elles sont pour beaucoup crées autour de lobbying afin de défendre leurs intérêts…avec succès et ferveur. Oui Ici tout se développe et est en passe de devenir une véritable forteresse économique. Si ça ne l'est pas déjà...

Les rues du quartier grouillent d’une faune interlope, et au détour d’une ruelle il ne faut pas être surpris de faire des rencontres pour le moins étonnantes. Mais par-dessus tout ce qui me plait dans ce quartier se sont les fréquentes scènes de porno qui sont tournées en pleines rues, dans des lieux plus insolites les uns que les autres comme par exemple dans une casse. Et oui j'habite un quartier de contraste. Régulièrement, les stars du « X » organisent des séances de dédicacent, quant aux immeubles abritant les producteurs, ils sont fréquemment pris d’assaut par des pseudos starlettes venant des quatre coins de la ville pour se faire « caster ». Je me plait parfois à observer les longues files d’attentes de filles en chaleur sur les trottoirs.

Malgré tout, les habitants de ce quartier essaient tant bien que mal de poursuivre une vie« normale ». Il existe même des groupuscules à la ligne vertueuse très prononcée qui viennent manifester devant les studios…en vain tellement ces industries sont puissantes.

Voilà quoi ressemble la vie dans ce quartier pour le moins animé. Et en cette journée je n'avais pas cours et j'étais de mauvaise humeur c'est le moins que l'on puisse dire. Je me levais donc, restant assis au bord de son lit quelques minutes et m’alluma un joint. Un fois terminé je l'écrasais dans le cendrier et me levais, puis m'étirais. Les rayons du soleil perçaient les rideaux, éblouissant mes yeux. Puis une main vint enlacer mon bras. Me tournant, je vis une fille. Incapable de me rappeler comment elle avait atterri ici ni comment elle s’appelait je me contentais de lui sourire.

Déçue, la jeune fille se leva, alla prendre une douche, s’habiller puis après un dernier baiser, quitta l’appartement. Bien évidemment, je ne ne la rappellerais jamais. Je m’assois alors à mon bureau bureau et alluma mon pc. Après quelques minutes passées à naviguer sur les sites autos et de football américain pour y consulter les résultats du weekend, je pianotais sur Google l'adresse de ce foutu bar où travaillait celle qui m'avait floué et volé. Elle ne perdait rien pour attendre. Je grommelais quelques insanités à son encontre et nul doute que ses oreilles devaient siffler. Une fois chose faite Je me levais à la hâte si bien que je renversais mon café sur e clavier de son ordinateur.