sileigh, the mirror effect

The mirror effect
feat. Sileigh

Tu étais au plus bas depuis une semaine alors que tu avais tant de chose à gérer entre ton nouveau job pour espérer quitter la suite d'Ael, tes études alors que tes notes étaient en chutes libre et la soirée que tu devais organisé pour les cabots pour espérer pouvoir enfin les rejoindre. Tu étais à bout de souffle, frisant presque l’asphyxie tout ça pour ne plus penser à Léonidas. Ouai, depuis qu'il t'avait foutu dehors pas tu allais mal, clairement tu étais au fond du trou, trop de chose se mélangeait dans ta tête, tu avais d'un côté ton mariage avec Marin qui se passait plutôt bien et il y avait cette bête toujours dans l'ombre et qui t'attirait irréprissiblement. Tu avais pourtant lutté, tu avais mis des barrières mais rien n'y faisait, tu avais beau le détester de t'avoir fait tant de mal tu le cherchais constamment sa présence te manquait énormément. Tu avais passé presque deux ans à vivre avec lui, sa présence, vos disputes et ces automatisme que l'on partage avec l'autre ça te hantait constamment. Tout ça ainsi que les cauchemars que tu faisais chaque nuits faisait que tu craquais, tu tenais à peine debout les cernes bien présente sous tes yeux bouffit. Tu avais donc décidé d'aller au starbuck pour prendre un café noir et te donner assez de force pour tenir toute la journée car tu perdais doucement l'appétit te laissant aller complètement n'ayant plus goût à rien si ce n'est passé du temps avec ton meilleur ami, Teddy ainsi qu'Ael qui t'aidait une fois de plus. Tu buvais alors une gorgée de ton café, le regard dans le vide, regardant les gens, observant les couples en grognant, le bonheur c'était décidément pour les enfants.

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Des jours que tu t'étais mis à la cocaïne, que tu buvais un peu plus, que tu faisais plus la fête aussi et que tu enchaînais les joints, pire que d'habitude. C'était ça ton échappatoire, de t'enfumer le cerveau et bousiller ton foie. C'était ta façon de pouvoir un peu te détendre, arrêter de faire fonctionner tes neurones, qui étaient un peu trop en activité, te faisant rappeler tous tes problèmes. Sans compté qu'ils te rappelaient bien sans cesse Denys, le fait qu'il soit enfermé, loin de toi, de tout contact, aussi visuel que physique. C'était l'enfer ta vie, horrible, alors tu te laissais emporter par les démons de cet enfer, tombant un peu plus dans ces vices que sont l'alcool et la drogue. Mais ce matin, c'était une autre addiction que tu allais succomber : la caféine. Besoin de sortir, de prendre l'air. Les beaux jours arrivaient et même si tu allais mal, pas question de rester enfermer chez toi, dans ta chambre. Tu pris donc la direction d'un starbucks, lunette de soleil sur le bout du nez, ça allait te permettre de cacher ta pauvre mine. Tu pris ta commande, un bon caramel macchiato froid, accompagné d'un muffin. Gourmande de base, tu risquais pas de perdre ton appétit, la drogue ça te donnait faim. C'est sur la petite terrasse du starbucks que tu te rendis, te posant sur une chaise, à une table vide. Commençant à enlever le papier de ton muffin, tu regardais droit devant, reconnaissant cette fille au loin. Cette demoiselle c'était la 'femme' de Marin. Bordel, ce que ça te faisait toujours aussi drôle de dire ou penser ça. Marin marié, c'était la blague de l'année. Lui, qui s'amusait avec toi à détruire des couples, leur montrer que l'amour c'est éphémère, ridicule, qu'il vaut mieux s'amuser, profiter, que s'enquiquiner avec la même personne, il était marié. Tu l'avais bien charrié avec ça et c'est comme ça que tu avais fait la connaissance de la cabot. T'avais voulu mettre un visage sur ce nom et la félicité à ta façon. Un début d'amitié était ainsi née entre vous deux. Tu pris donc ta boisson et ta sucrerie, te levant pour venir t'installer face à elle, sans même savoir si elle attendait quelqu'un. C'est pas la forme toi non ? Tu les reconnaissais les gens qui allaient pas bien, tu étais dans leur cas, t'avais comme un radar. Qu'est ce qui se passe ? Si c'est Marin qui te mène la vie dure, dit moi, je me ferai un plaisir de me charger de lui. La taquinerie, l'humour, toujours pour détendre l'atmosphère. Surtout pour cacher ce mal être qui te rongeait de l'intérieur.

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Tu te trouvais dehors à observer les passants à te demander à quel moment ta vie avait pu devenir aussi minable. Tu cherchais à quel moment tu avais pu merder, qu'est ce que tu avais fais pour que l'on t'en veuille au point de te faire autant souffrir. Depuis qu'on t'avait pris ton frère jumeau plus rien n'avait eu de sens dans ta vie. Tu avais dégagé tout le monde en espérant que la mort viendrait te prendre et t’emmènerais le rejoindre. Il était mort à cause de toi, il n'avait plus d'avenir alors pourquoi toi tu y aurais droit ? La vie te faisait payer tes fautes. Finalement ce n'était peut être que justice que Léonidas te foute dehors, tu l'avais pas volé celle là. Ma vieille à quoi tu pouvais t'attendre, à ce qu'il soit près a renoncer à ce qu'il était pour tes beaux yeux ? Ce mariage était entrain de tout foutre en l'air entre vous, il t'en voulait d'appartenir à un autre homme alors que lui te jetait constamment. Marin n'était pas aussi compliqué, vous vous entendiez bien et même si t'avait l'impression qu'il se fichait de toi, ne donnant aucun signe de vie, au moins lui avait voulu t'épouser sur un coup de tête. Leo lui n'était même pas fichu de te dire clairement qu'il était fou de jalousie, qu'il tenait à toi. Non tout ce qu'il avait réussi à faire c'est te briser, c'est te blesser et te foutre dehors. Plus rien n'allait dans le bon sens, tout doucement tu tentais de te reconstruire et de guerir mais ça semblait impossible. Ces gens autours de toi réalisaient ils la chance qu'ils avaient de toucher le bonheur des doigts, d'être aimé et choyé. Tu rageais intérieurement de voir que la vie pouvait être cruellement injuste. Tu sortais de tes pensées négative lorsque la silhouette d'Ashleigh te fit face. Tu l'avais connue lorsqu'elle avait apprise que tu t'étais marié avec Marin, l'un de ses meilleurs amis. Vous vous étiez tout de suite bien entendue. Tu grimaçais alors qu'elle réalisait que tu ne semblait pas aller bien. « Pas vraiment non. Non, pour tout te dire je crois qu'il a même oublier jusqu'à mon existence. Seulement tu as vu juste, c'est un problème de mecs. » De ton pied tu poussais la chaise qui était face à toi comme pour la pousser à prendre place car en voyant son visage creuser et ces yeux gonflé tu te doutais que tu n'étais pas la seule à aller mal. « Et de ton problème à toi, on en parle ? » Lâchas tu pour lui faire comprendre qu'elle aurait du mal à dissimuler son mal être avec toi.

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HJ: Désolé pour le retard sileigh, the mirror effect 1001568715

En te posant à la terrasse du starbucks, tu l'avais vu, assise, sur sa chaise, seule à sa table. Elle n'avait même pas une boisson ou quelque chose à grignoter. Juste seule. Et sur son visage, à son expression, son regard dans le vide, tu remarquais que ça n'allait pas. Siloë n'était pas à son meilleur niveau forme. Tu te décidais donc d'aller la rejoindre. Commentant sa mine indirectement, qui trahissait son humeur. Puis pour la faire sourire, peut être un peu au moins, tu blaguais sur ton meilleur ami, qui était son mari. Tu ne le pensais pas en cause, Marin était un amour. Un petit con, certes, mais un amour quand même. A sa manière quoi. Elle te surprend pas en t'avouant qu'il n'y est pour rien, qu'elle va pas très bien et que c'est bien un soucis de mec qui la tracasse. Tu souffles, pas agacé par elle, juste parce que ces hommes ils sont pas foutus de laisser vos cœurs tranquilles. Parce que pour une fois, tu comprends. Pour une fois, tu sais ce que c'est que d'avoir les pensées ailleurs, qui sont toutes adressées à une personne, une seule. Tu sais ce que c'est que d'avoir toutes ces sensations, de manque, de torture, quand tu penses à cette personne. Désormais, t'es comme tout le monde. Toi aussi tu es prise dans ce tourment de sentiments et elle sait peut être pas mais elle remarque à ta mine que c'est pas la forme aussi. Si c'est pas Marin, qui est cet homme qui te met dans cet état ? Et pourquoi ? T'es loin d'ignorer que ce mec tu le connais. Loin d'ignorer que c'est le chanteur de ton groupe de musique. Leonidas. Voilà le nom du coupable. Tu sais qu'ils sont colocs mais tu sais pas encore que c'est compliqué entre eux, autant que c'est compliqué entre Denys et toi. Moi je suis juste beaucoup fatiguée puis c'est pas la joie pour mes meilleurs amis, je m'inquiète pour eux et c'était absolument pas un mensonge. Lucky dans le coma, Den' en prison. T'avais de quoi te faire du soucis. De quoi en perdre le sommeil. De quoi avoir cette mine affreuse. Même si, évidement, y avait pas que ça.

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C'est vrai que si tu avais eu entre les mains le petit con qui avait inventer l'amour tu l'aurais sans doute étranglé et ça ne pouvait qu'être un homme parce qu'étrangement c'est toujours les femmes qui souffraient le plus. Après tout, on vous avait façonné de manière à ce que vous vous attachiez, que vous éprouviez de l'affection, de la tendresse et de la gentillesse pour autrui. Dans un sens tu comprenais pourquoi Leo se comportait ainsi avec toi, ça semblait tellement plus facile à gérer et ça évitait la douleur que tu avais dans le cœur à cet instant. Puis finalement, pourquoi tu t'étais assise ici ? Pour regarder le bonheur des gens t'explosé au visage ? Enfin c'est ce que tu croyais jusqu'à ce qu'Ashleigh ne soit devant toi dans un sale état. Elle avait utiliser l'humour pour essayé sans doute de te remonter le moral ou alors pour cacher ces propres problèmes. Tu ne savais pas trop mais dans le fond vous sembliez être dans le même panier, puis te confier te ferait sans doute du bien, avoir un avis extérieur parce que dans le fond tu n'avais jamais parlé de Leonidas et de la manière dont tout avait changé depuis le springbreak. « Léonidas. Pourquoi ? Parce que tout allait parfaitement bien entre nous jusqu'à ce qu'on couche ensemble au springbreak et que sorte de je ne sais où une putain de jalousie maladive ! Il a apprit que je m'étais marié avec Marin et il m'a jeter dehors.. Il ne veut plus jamais entendre parlé de moi et je te passe les détails charmant de la conversation comme quoi je suis une traînée. Le pire dans tout ça c'est que c'est lui qui n'a pas arrêter de me jeter et de me reprendre, il a voulu me tenir à l'écart et maintenant il explose de rage parce qu'il découvre que j'ai aussi une vie sexuelle. Bordel dire que j'ai pas touché un autre mec depuis que j'ai couché avec ce connard ! » D'accord, Siloë il fallait que tu te détendes mais tu étais encore fragilisé par votre dernière dispute puis après tout il avait levé la main sur toi allant jusqu'à vouloir te violer.. Comment tout ça avait pu dégénérer autant, alors que naïvement tu avais des putains de sentiments pour lui et qu'il le voyait même pas ! Tu tentais de te reprendre alors que c'était au tour d'Ashleigh de te parlé de ce qui l'a mettait dans cet état. « T'as envie d'en parlé ? Tu sais je suis tout aussi crevé mais je suis sûre que si tu enlèvres ces lunettes, je verrais une fille sacrément touché à l'âme.. Je sais de quoi je parle. » Dis tu en souriant timidement parce qu'après tout ce que tu avais enduré ces dernières années tu pouvais que comprendre dans le fond.

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Elle n'allait pas bien, tu le voyais, et elle l'avait aussi confirmé. Naturellement, tu voulais savoir qui était le coupable si c'était pas Marin. Enfin, ce dernier n'était pas innocent, puisque sans le savoir il était responsable de la tristesse de la jeune femme. C'était Leonidas, le chanteur de ton groupe de musique, qui était le vrai concerné. Alors tu l'écoutes, et étrangement, tu as l'impression de t'entendre, du moins de ce qu'elle dit après son 'pourquoi'. Tu te vois à travers elle. Parce que toi aussi tu vis un peu le même cas. Depuis que t'as couché avec Denys, rien n'est plus pareil entre vous. Y a eut ce malaise, puis les sentiments de son côté, tandis que tu ne l'as pas cru quand il te les a avoué. Ensuite y a eut toute cette ambiguïté entre vous, et vous avez remis ça, encore et encore. Puis t'as compris, toi aussi, que tu avais des sentiments pour lui. Le seul truc c'est que c'était bien plus complexe que ça. Désormais coincée, tu ne pouvais pas lui faire part de ce que tu ressens. Déjà tu voyais pas pourquoi lui en faire part, pour vous mettre en couple ? Ca sonnait ridicule à tes oreilles, t'es pas de ce genre qui se pose, qui sont sérieux dans une relation. D'un autre... plus il était loin, plus tu étais privée de lui, et plus il te manquait et tes sentiments grandissaient. Mais c'était pas tout, tu devais faire croire à un faux couple, venant briser tout ce qui avait entre lui et toi. Brisant cette ambiguïté, complicité et autre. C'était le bordel. Et à la fin, tu te revis encore. T'avais rien fait depuis Denys, depuis ton retour de ton kidnapping. Pourquoi ces deux hommes étaient venus foutre le dawa dans vos têtes, pourquoi ? Mais vous êtes pas ensemble n'est ce pas ? Tu demandes confirmation, au cas où. Il a pas à t'interdire de voir ailleurs s'il te veut pas, il est fou lui. Mais... est ce qu'il sait ce que tu ressens ? T'as l'air de le voir bien plus qu'un ami si je me trompe pas non ? Si toi tu foutais tout en l'air avec Den' de part ton faux couple, alors tu allais au moins aider Siloë a obtenir le garçon qu'elle voulait. Ca serait déjà ça. Autant lui éviter tes erreurs et de le perdre, comme tu risques de perdre Denys. Quant à ton cas, tu restes vague sur ce qui te tracasse, mais elle voit bien, même à travers tes lunettes et ton masque. Elle doit le sentir, traversant la même passe que toi. Le truc c'est que j'ai beau en parler, je peux rien faire. Une est dans le coma, l'autre en prison pour quelque chose qu'il n'a pas fait. Et t'avais beau cherché des raisons, ou comprendre, tu tournais juste en rond, à te tirer les cheveux et devenir folle. Tu pouvais qu'attendre et bon sang ce que t'étais impatiente ! Y a des événements qui se passent dans nos vies, pas pour rien, toujours pour nous faire comprendre quelque chose, pour nous 'guider', nous apporter une leçon, ou nous ouvrir les yeux. T'es pas croyante mais tu savais que chaque événements dans la vie de quelqu'un avait un but précis. Ton kidnapping avait été là pour te faire ouvrir les yeux sur tes sentiments. Et peut être que ton faux couple et l'emprisonnement de Den' étaient là pour que vous réalisez que c'est l'autre que vous vouliez, ou bien pour vous empêchez de faire ça, de détruire cette amitié. Seul l'avenir le dirait, mais tout avait une signification. Tout.

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T'avais jamais ressentis ça auparavant, cette impression de te voir à travers un miroir lorsque ton regard observait Ashleigh. Cette sensation d'être dans le même bateau, elle avait juste eu à te regarder pour comprendre que ça n'allait pas et il t'avait suffit de faire de même pour voir la même chose. Tu trouvais ça étrange que vous n'ayez jamais d'avantage discuté parce que dans le fond vous vous compreniez toutes les deux et dans les temps qui court ça se trouvait pas à tout les coins de rues. Elle te posait cette question qu te hantait depuis votre dispute parce que oui, vous n'étiez pas ensemble mais alors pourquoi est ce qu'il avait réagit comme ça avec toi ? Pourquoi cette violence ? « Non, nous n'étions pas ensemble, il a tout fait pour que ça n'arrive pas je dois dire. » Tu grimaçais en y pensant, il n'avais jamais cessé de te dire que c'était pas une bonne idée, qu'il n'était pas fait pour ça, qu'il finirait par te faire du mal et finalement il était arrivé à ses fins. Tu passais une main dans tes cheveux en l'écoutant parce que c'était criant de vérité ce qu'elle était entrain de te dire là. « Et bien pour tout te dire, l'ironie dans tout ça c'est que lorsque je rentrais j'allais tout lui dire, mes putains de sentiments pour lui et au final je me suis prit des reproches au visage. Léonidas, je le connais depuis que je suis une gamine, on n'avait jamais réussi à s'entendre tout les deux. Tu sais quand t'es ados le seul moyen d'attiré l'autre c'est en le faisant chié.. Puis Léo, toutes les filles le voulaient, il é toujours eu ce charme de fou. Puis un jour, j'ai décidé de lui offrir ma virginité. Il a fini par disparaître après ça, je n'ai plus jamais entendu parlé de lui jusqu'à ce que je devienne sa colocataire. J'ai jamais pu oublier cette nuit. » Tu la regardais la voie tremblante alors qu'il avait tout brisé en toi, tes souvenirs revenaient te hanté comme pour te rappeler que y avait plus rien. Tu l'avais perdu pour un mariage qui n'avait pas de sens, c'était une connerie, une parmi tant d'autres depuis la mort de ton frère jumeau. Tu ne savais plus quoi faire pour sauver les meubles parce que tu ne voulais tellement pas le perdre, t'avais passé deux ans de ta vie à vivre avec lui, il était ton monde, depuis que tu ne le voyais plus tout prenais un sens et malgré tout c'était trop tard. « Tu peux toujours faire quelques chose Ash. T'accrocher à eux, leur montrer que tu es là, que tu les lâcheras pas parce qu'ils sont important pour toi. Parce que tu peux te battre à leur côtés, même si leur présence est un énorme manque pour toi, tant que tu te bâteras pour eux tu finiras par les retrouver.. Mon frère disait toujours que l'espoir est l'arme la plus forte qu'on puisse créé, il suffit d'y croire. » Tu venais posé ta main sur la sienne dans un geste amical, tu te doutais que ça devait être tellement dure à gérer, voir les gens qu'on aime, ceux qui sont proche de nous tellement loin quand on en a besoin c'est pas facile. Puis tu hoches la tête en l'écoutant. « Mais parfois il est malheureusement trop tard lorsqu'on fini par comprendre les choses.. J'ai tout gâché. » Tu la regardais longuement alors qu'elle en faisait de même, cette discussion était à double sens car tu voyais bien qu'Ashleigh parlait aussi pour elle.

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Putain Marin il arrivait à foutre la merde sans même le chercher. Si habituellement vous kiffiez séparer des couples, briser des cœurs, là c'était quand même deux personnes que tu apprécies, alors ça te faisait pas plaisir. Puis Siloë... tu voyais dans son regard la même tristesse que tu ressentais. Tu voyais la même envie qu'elle a envers Leonidas, que tu ressentais envers Denys. Si vos relations sont différentes en profondeur, en surface elles semblaient quasi pareil. Alors tu voulais l'aider, lui empêcher de faire les erreurs que toi tu avais commise ou que tu t'apprêtais à commettre. Du coup tu creuses sur sa relation avec Léonidas et tu vois bien qu'elle le voit plus qu'un ami ou un coloc. Et elle avoue. Elle a des sentiments pour lui et elle allait lui dire, sauf que tout s'est pas passé comme prévu. Et elle t'explique que apparemment, ça date pas d'aujourd'hui cette attirance pour lui. Ca remonte a bien des années en arrière, quand elle était plus jeune, beaucoup plus jeune déjà. Il est celui avec qui elle a perdu sa virginité en plus. Tu supposes que ça doit en rajouter. Ta première fois était bien, avec une bonne personne, mais ça ne t'avais pas lié ainsi à lui. Elle, totalement. Et plus elle parlait, plus tu remarquais les similitudes dans vos histoires. Si Leo était sa première fois au lit, Denys était ta première fois pour ressentir des sentiments pour quelqu'un. Dans un cas, comme dans l'autre, ce genre de chose, ça marque. Tu savais à cet instant, que de ce lien, tu n'allais pas t'en défaire aussi facilement. Piégée, dans ton propre jeu. T'as essayé de lui reparler depuis ? Une fois calmée, il sera plus apte à entendre tes arguments peut être. C'était jamais bon de parler à chaud, en colère. C'était toujours le mauvais moment pour faire des actions qu'on regretterait, ou dire des mots qui dépasseraient nos pensées. Il fallait toujours parler après la tempête, après les nuages. Peu de gens savaient le faire, hélas. En tout cas, elle voyait bien que toi aussi ça allait pas faire. Tu décidais de pas nier, juste de cacher des choses, comme tu faisais depuis des semaines déjà. Le truc, c'est que tu pouvais te livrer à personne, même pas ta meilleure amie, et pas juste car elle était dans le coma. T'avais tout simplement pas le droit, pour ta protection, celle de tes proches, la couverture de Darren, et le bien de l'enquête. Si tu savais bien garder ta langue dans ta bouche pour des secrets, celui ci c'était vraiment pas facile, car tu avais beaucoup à perdre au final. Tu tentes donc de lui dire vaguement, grosse modo, ce qui se passe. En l'écoutant, tu n'es pas certaine. Te battre pour eux, tu le fais déjà. Tu passes tous les jours voir Lucky et lui raconter ta journée. Pas question de manquer son réveil ou qu'elle se sente seule, délaissée. Quant à lui... Pareil, t'es là, prête à répondre quand il a l'occasion de t'appeler. Tu essayes d'aller le voir à la prison mais il n'a pas le droit aux visites. T'as profité de Darren pour qu'il donne un coup de pouce à l'affaire de ton meilleur ami. Tu lui a trouvé les meilleurs avocats de la ville. Tu fais tout, absolument tout, pour les soutenir, leur montrer que tu les lâches pas mais, ça suffit pas. Ca change pas que Den' te pense en couple, que tu lui fais de la peine et que tu t'en fais aussi. Ca change pas qu'il risque de s'éloigner, de t'oublier en se faisant une raison. Sa fin de phrase, en revanche, te mettait un peu de baume au cœur. De l'espoir, tu en avais à revendre pour eux. Tu espérais que ça allait payer ses fruits. Je pense que je peux pas faire plus que ce que je fais maintenant. Je les soutiens comme jamais et j'abandonne pas, j'ai de l'espoir mais... c'est compliqué. Pour ne pas dire c'est dur. Dur de devoir garder la tête hors de l'eau quand ça va pas et qu'on vous enlève vos deux piliers. Sans eux, t'étais pas Ashleigh Strauss. Tu souris en voyant sa main sur la tienne, tandis que à ton tour tu fais la 'philosophe'. Tout se passe pour une raison, pour une leçon, pour ouvrir les yeux, mais y a toujours une raison. Tu devrais lui parler, lui dire ce que tu ressens. S'il veut pas t'écouter, écrit lui une lettre. S'il l'a déchire, enregistre toi sur un audio. S'il le casse, l'écoute pas, débrouille toi pour le coincer quelque part et l'obliger à t'écouter. Ce que ton frère disait, ça marche pour toi aussi... Alors qu'elle l'applique. Qu'elle parle à Leonidas, qu'elle lui dise tout. Au pire des cas, ça peut pas être pire que maintenant non ? Ca pouvait que s'améliorer au vu de leur situation.

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Lorsqu'elle te demanda si tu avais essayé de lui parler, il était évident que non parce que tu avais peur de nouveau voir la bête en lui que tu avais réveillé ce soir là, de revoir la haine dans ce regard qu'il posait sur toi. Revenir dans votre appartement représentait l'idée même de revivre cette scène où il s'était montré violent envers toi, allant même jusqu'à la possibilité de te violer pour se prouver à lui même qu'il était au dessus des autres. Non, tu n'avais pas eu la force de l'affronter à nouveau parce que l'idée qu'il ne veuille plus jamais entendre parlé de toi, te brisait. Tu avais passé deux ans de ta vie à vivre avec cet homme et tu refusais de devenir personne à ses yeux. « J'ai trop peur qu'il me rejette, je sais pas comment je pourrais vivre sans lui dans ma vie. Je peux pas, c'est trop dure il a fait en sorte de marqué ma vie au point qu'il m'est devenu indispensable et maintenant il me jette, je refuse de l'entendre à nouveau me dire des horreurs, c'est trop douloureux. » D'accord t'étais encore bien affecté par votre dispute pour que les larmes en viennent à te monter aux yeux rien qu'à cette idée sordide, tu voulais le voir bien sûr, mais la peur de l'échec te retenait te rendait bien trop faible. Tu étais attaché à cet homme depuis que tu avais passé ta première nuit dans ces bras, depuis que vous étiez des enfants qui passaient leur temps à se chercher parce que lorsqu'on a dix ans l'amour on sait pas du tout comment l'exprimé. Puis vous étiez devenus deux adultes au passé différent mais avec chacun votre douleur, seulement Leonidas lui avait totalement changé, il était devenus plus dure, plus froid moins sensible alors t'avais du réapprendre à le connaître. Puis, un climat de douceur c'était installé entre les murs de votre appartement chacun ayant des petites attentions pour l'autre sans jamais l'admettre, comme Leonidas qui te disait toujours cuisiné plus qu'il n'avait bien voulu et finalement tu dînais avec lui, ou toi qui trouvait l'excuse idiote de ne pas avoir assez de linge à laver pour prendre les siens et faire sa lessive. Deux enfants ce querellant sans cesse pour la simple joie de claquer la porte et de rire en cachette. Bon sang c'est tout ça qui te manquait ton quotidien avec cet homme bourrus mais au combien différent à tes yeux. Ton attention sur Ashleigh, tu tentais de comprendre sa situation savoir ce qu'elle devait vivre pour être dans un était équivalent au tien mais elle restait mystérieuse et tu ne voulais pas te montrer curieuse alors tu essayais de l'aider un peu dans le flou mais tout en comprenant que ton histoire n'était pas si différente de la tienne. « J'espère que les choses finiront par s’apaiser pour toi. Je vois bien que ça semble te prendre beaucoup d'énergie. En tout cas, si jamais tu as besoin de discuter ou même juste d'une présence je serais ravie d'être cette personne. » Tu venais de découvrir qu'Ashleigh et toi n'étiez pas aussi différente que tu aurais pu l'imaginer, vous vous entendiez plutôt bien et elle avait été à ton écoute et de bon conseil, ça te faisait du bien de pouvoir vider ton sac, de pouvoir exprimer ce que tu ressentais parce que dans le fond peu de personnes savaient pour toi et Leonidas, votre relation très étrange. Seulement tu avais parlé à personne de tes sentiments pour lui parce que tout le monde passait son temps à te dire qu'il était néfaste pour toi qu'il te ferait souffrir alors qu'il ne prenait même pas la peine de le découvrir. Alors tu préférais ne rien dire, te taire et faire comme ci tout allait bien jusqu'à ce qu'Ashleigh te découvre dans ton état. « Oui, c'est ce que je vais faire, seulement tu sais ce que c'est de devoir cacher en permanence tes sentiments avec la peur d'être jugé par les autres ? De peur que la personne pour qui tu as ses sentiments te rit au nez parce qu'il a la conviction que c'est impossible qu'on puisse en avoir à son égard ? J'ai l'impression de me jeter dans le mur. » Puis sa dernière phrase fini de te convaincre, tu souriais en la regardant. « Sur ce point, tu as tout à fait raison. »

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