MICHELLE EVANS ► ashley tisdale

   
Née au fond du Wisconsin, à Milwaukee, on pourrait croire que Michelle était destinée à finir vendeuse de VHS au vidéo-club du coin. Le 12 décembre 1992, la future diva des bacs à sable devenait le petit ange du couple Evans. Le couple pourtant parti de rien est devenu l'une des familles les plus aisées de la ville. Lui est devenu chirurgien rapidement après ses études. Et elle, a accomplit l'exploit de devenir la plus jeune directrice régionale de la Bank of America, 2e banque la plus puissante des États-Unis, mais aussi la première femme directrice régionale du Wisconsin. Il y a pire comme situation pour démarrer dans la vie.
Michelle était l'enfant rêvée. Douce, gentille est totalement désintéressée, elle était très appréciée pour sa personnalité des plus angéliques. Mais à partir de l'adolescence, ça part en vrille. Elle avait prit conscience de sa pseudo-popularité, et y avait prit goût. La jeune fille autrefois simple et bienveillante s'était comme transformée. Elle était devenue capricieuse, pourrie-gâtée, prétentieuse et relativement snob. Personne ne l'avait vu venir. Et les choses n'allaient pas s'arranger. Ses parents qui se préoccupaient plus de leur carrière que de l'éducation accordée à Michelle ont laissé la jeune fille muter de cette manière sans chercher à faire quoi que ce soit pour empêcher ça. Arrivée au lycée, la Michelle que nous connaissons aujourd'hui était apparue.

Le lycée, ou plutôt le royaume de Michelle Evans. Elle régnait en maître sur toute l'école. Jalousée par les autres filles, convoitée par les hommes, c'était une star. Mais il n'y avait pas que de l'admiration à son égard, bien au contraire. La crainte était aussi un sentiment qu'on associait beaucoup à Michelle. Elle ne laissait personne lui faire de l'ombre, et ce par tous les moyens nécessaires. Déploiement de rumeurs, humiliations publiques, Michelle était loin d'avoir obtenu son statut de star du lycée que grâce à son physique parfait.
Michelle était sans surprise dans l'équipe des cheerleaders du lycée, en tant que capitaine bien sûr. Et sans surprises non plus, elle était devenue la reine de son bal de promo. La seule chose qui manquait au tableau pour combler le cliché de la jeune fille parfaite du lycée était le parfait petit ami qui allait avec. Mais il était hors de question pour Michelle de partager la scène avec qui que ce soit d'autre. Aucun garçon n'était assez bien pour le modèle de perfection qu'elle disait représenter.

Septembre 1908 (à peu près), Harvard accueille sa nouvelle reine. La riche héritière du Wisconsin arrive avec son lot de vêtements de luxe, d'accessoires hors de prix, et de rose. Beaucoup de rose. Elle avait fait son petit effet en arrivant, forcément. Comme partout où elle passait d'ailleurs. Et oui, bien évidemment qu'elle était membre des cabots durant cette période. Les filles des cabots étaient les seules que Michelle considérait comme (presque) ses égales.
Les mois se suivent et Michelle ne met pas longtemps avant de se faire un nom. Si au début elle s'est simplement contentée de sourire et d'être belle, c'était simplement pour ne pas passer pour la petite nouvelle désespérée d'attention et avide de popularité. Elle fréquentait les « populaires » de l'époque et faisait son nid. Mais plus les années passaient et plus la Michelle qu'elle était au lycée refaisait surface. Sauf que Harvard ne ressemble en rien à ce qu'était son lycée de Milwaukee Lutheran High School. Son pouvoir était bien moindre à Harvard, il suffisait de jeter un œil chez les Mathers pour se douter qu'ils n'allaient pas laisser Miss Parfaite les emmerder d'une quelconque manière. Les désillusions ont été nombreuses pour la princesse qui ne pensait pas pouvoir être résisté ou même affrontée. Mais elle ne parlera jamais de ces rebelles lorsqu'elle parlera de sa première expérience à Harvard. Tout ce qu'elle racontera sera à quel point elle était admirée, appréciée, populaire et à quel point tout le monde la considérait parfaite (surtout elle, en fait).

Juin 2013 : Michelle quitte Harvard et met entre parenthèse son cursus de design de mode. Beaucoup de rumeurs ont circulé quant à son départ, certains racontaient qu'elle avait été virée à cause de son comportement excessif de diva, d'autres disaient que ses résultats était bien trop mauvais pour espérer rester à Harvard. Mais la vraie raison est tout autre, et bien plus typique de Michelle Evans.

Étudiante à Harvard, elle pensait perdre son temps. Elle retardait juste le moment où elle deviendrait une designer reconnue, car ce n'est pas à Harvard qu'elle allait devenir quelqu'un dans le milieu de la mode, selon elle. C'est donc avec une assurance démesurée que Michelle quitte Cambridge pour aller croquer dans la grosse pomme : New York. Il était temps pour elle d'accomplir son destin.
Elle savait qu'elle allait devoir travailler avant de fonder sa propre marque, ce qui la révulsait un petit peu étant donné qu'elle n'avait jamais travaillé de sa vie et se contentait de dépenser à grosse dose l'argent de ses parents. Le statut de sa mère lui avait permis d'obtenir pas mal d'entretiens avec plusieurs marques et designers. Les premiers rendez-vous ont été très compliqué pour Michelle, qui se voyait refuser tous les jobs à cause de son attitude un peu trop... snob. Elle n'était pas en mesure d'agir comme au lycée ou à Harvard, et elle allait vite devoir le comprendre. Welcome to the real world.
Finalement Michelle débute comme vendeuse chez Louis Vuitton, ce qui n'est pas le pire des jobs, avouons-le. Mais après quelques semaines, Michelle décide de quitter son travail. La raison : normalement c'est elle qui est cliente chez Vuitton, pas vendeuse. Sa mère lui dégotte un entretien très prestigieux avec la marque Ralph Lauren, basée à New York. Pour éviter qu'elle ne foire cet entretien, qui résonne comme une dernière chance pour Michelle, sa mère est venue exprès à NY pour l'aider à s'y préparer. C'est l'une des rares fois où sa mère lui portait un intérêt particulier, ça les a beaucoup rapproché.
Ralph Lauren, c'est dans la poche ! Michelle est désormais stagiaire du directeur artistique de Ralph Lauren. Une expérience qui l'aura énormément aidé à mieux comprendre le milieu de la mode à New York. Grâce à ça, elle s'est forgée un petit réseau d'amis new-yorkais mais aussi et surtout un réseau professionnel qui lui servira pour plus tard et qu'elle a développé grâce à sa proximité avec son directeur artistique (les New-yorkais adorent les personnalités à la Michelle Evans visiblement). ce stage d'un an avec la marque lui aura été extrêmement bénéfique pour son futur projet. Michelle en est maintenant consciente, elle ne peut pas démarrer son projet de marque maintenant sans rien sous le bras. Ce qui était au départ un caprice l'aura finalement fait mûrir.

Mais ne vous méprenez pas, elle reste Michelle Evans. Et devinez quoi ? Madame est de retour à Harvard. Démarrer avec un diplôme de design de mode d'Harvard sera une aubaine pour sa future carrière de designer. Après avoir repassé les SATs, reconstitué un dossier en béton et passé un entretien parfait (elle était rodée désormais), she's back in the basement. Étant donné son échec au deuxième semestre de 4e année, nécessaire pour obtenir son bac +4, elle pourra reprendre à partir de là dès janvier 2017. Prête à reprendre son cursus là où elle l'avait laissé, elle n'en reste pas moins consciente qu'il est temps de récupérer son trône. Si elle est plus adulte qu'il y a 4 ans, elle est aussi bien plus riche, plus belle et plus déterminée à être la reine de l'université que jamais. Son excursion à New York lui a fait goûter à la vraie vie de diva, et elle ne compte pas abandonner ce mode de vie encore plus excessif qu'avant.
À maintenant 24 ans, la version 2.0 de Michelle Evans est encore pire que la précédente.