ALEKSEI MARKOVITCH ► Bill Skarsgard

Aleksei était né en 1993 en tant que deuxième fils du Parrain Dorofey Marcovitch et d'Ekaterina Markovitch. Il avait quatre ans de différence avec Stanislav, son grand-frère, pourtant cela n'avait pas empêché pour qu'il soit assez proche et complice. Bien que le paternel fut un mafieux, cela ne l'avait pas empêché d'élevé ses gamins dans un semblant de bonheur. Oui, ce n'était pas le meilleur environnement pour des enfants.

Certes, Aleksei avait ce qu'il voulait, il n'avait qu'à demander, mais il y avait pourtant cette différence de comportement entre lui et son frère qui faisait de lui la brebis galeuse de la famille. Il n'était pas normal, c'était ce que son père disait. Mu par les idées de sa mère, Aleksei avait été montré à un pédopsychiatre pour voir ce qui clochait chez lui. Le résultat était tout autre et pas vraiment attendu. Il avait été diagnostiqué précoce, puis il avait fait un test de QI, ce dernier avait été de 190. Alors voilà pourquoi il était étrange, pourquoi il ne réagissait pas comme les autres face à un problème. Au lieu de sauter de joie, le père avait fait une gueule d'enterrement parce qu'il savait qu'il ne pourrait pas manipuler Aleksei pour en faire une copie de Stanislav. Trois ans plus tard, Anastasia était née. Le petit garçon avait été "oublié" dans un coin.

Vers ses cinq ans, Aleksei avait été curieux de savoir comment le corps d'un chat était fait de l'intérieur. Ne voulant pas regarder des photos, il avait sa première expérience. Il avait capturé un chat errant, puis il l'avait tué avec un cutter et s'était mit à l'ausculter. Sagement dans sa chambre, il avait décortiqué l'animal sans aucune empathie.

De un animal, il en était passé de deux, puis de trois, de quatre, il ne s'arrêtait pas. De temps en temps, il le blessait juste et le regardait mourir sous la souffrance. C'était sadique, malsain. Pourtant l'enfant ne voyait pas cela choquant, pour lui, c'était normal, il ne faisait que combler sa curiosité. Rien de plus ! Bon, il avait quand même une sorte d'excitation pendant l'acte. Aucun membre de sa famille ou les hommes de mains de son père n'avait été au courant de ça. Sauf son grand-frère, mais il l'ignorait.

Jusqu'à ce jour-là où sa mère l'avait découvert en train d'arracher le pelage du lapin de sa petite sœur. Cette dernière était non loin de lui et pleurait à chaudes larmes. Ekaterina n'avait pas attendu avant de frapper Aleksei au visage et de prendre Anastasia dans ses bras. L'enfant n'avait pas compris pourquoi il avait eu le droit à ce genre de geste, il s'était mit à pleurer plus d'incompréhension que de douleur.

Deux semaines plus tard, Ekaterina avait essayé de noyer Aleksei dans son bain. L'enfant avait été sauvé au dernier moment par Stanislav, ce dernier avait assommé leur mère et avait fait lui avait fait un massage cardiaque. Aleksei n'avait plus quitté Stanislav pendant plus d'un mois. Tandis qu'Ekaterina avait été puni par le père d'une façon assez radicale puisqu'elle avait gardé les marques de coups pendant un bout de temps. Un an plus tard, Ekaterina s'était jeté d'un pont avec Anastasia dans les bras. Aleksei s'était alors dit que s'était de sa faute, il s'était mit des limites d'une expérience par mois.

Il avait appris à savoir monter et démonté une arme à feu quand il avait huit ans. Tout comme son frère avait appris quatre ans avant lui. Aleksei avait eu des exercices de tire sur des cibles. Au début, il n'arrêtait pas de viser à côté, puis son grand-frère lui avait aidé à ne pas abandonner. Grâce à lui, il avait pu enfin faire quelque chose qui avait pu rendre fier leur père.

Son autre initiation avec le domaine obscur de la vie aurait dû se faire à ses seize ans, puis à ses dix-huit ans. Malheureusement, ce fut autrement à cause d'un magasine que son père avait trouvé caché sous son lit. Dorofey s'était attendu à un magazine pornographique, mais les hommes qui posaient au lieu des femmes l'avait fait voir rouge. Il était hors de question qu'un de ses fils soit une "tapette". Alors, il avait traîné sans ménagement le gamin de quatorze ans jusqu'au sous sol pour qu'il sache ce qu'un traitre méritait d'avoir. Chose que son frère avait apprise pour ses dix-huit ans. Stanislav avait essayé de faire repousser l'initiation, sans résultat. Aleksei avait regardé son père tabasser un homme à coups de mains, de pieds et d'accessoires divers. Puis, l'adolescent avait dû participer. Au début, il tremblait, il ne voulait pas, il pleurait silencieusement. Pourquoi ne voulait-il pas alors qu'il faisait la même chose aux animaux ? Parce qu'il savait que cela risquait de lui plaire, de le rendre plus psychopathe. Et c'est ce qu'il s'était passé. Il avait aimé. Aleksei avait dû achever l'homme d'une balle dans la tête et il avait dû le découper par la suite.

L'adolescent avait dormi dans le lit de son grand-frère pendant plus d'un mois. À pleurer, à se faire bercer par Stanislav. Ce dernier avait appris que l'adolescent était gay. Il lui avait dit de but en blanc qu'il devait faire semblant de ne pas l'être sinon leur père serait capable d'organiser un viol collectif pour le dégoûter des hommes. Depuis, cette mise en garde pour le moins flippante, Aleksei avait déclaré à son paternel qu'il n'était pas attiré par l'acte sexuel, cette excuse bidon avait été accepté. Il s'évitait d'avoir besoin de faire l'initiation au sexe avec une femme. Son orientation sexuelle n'avait pas été la seule chose qu'il avait dévoilé à son frère. Il lui avait en effet avoué avoir des tendances psychopathe et qu'il craignait beaucoup cette partie de lui qu'il avait dû mal à gérer. Stanislav n'avait pas été plus que choquer d'apprendre cela, c'était comme s'il était au courant de ce qu'il faisait aux animaux. Son grand-frère lui avait appris une technique simple, il ne devait pas penser à être un psychopathe et qu'il devait agir comme il le sentait.

Aleksei avait eu plusieurs expériences sexuelles qu'il avait caché à son père bien évidemment. Côté études, l'adolescent ne restait pas inactif, toujours premier de sa classe, celui qui faisait des remarques à ses professeurs. Il pouvait sauter des classes, mais son père avait refusé. Du coup, il se débrouillait comme il pouvait pour ne pas s'ennuyer en cours. Dans son coin, il s'était mit à apprendre par cœur des livres de médecine qu'il avait emprunté à la bibliothèque. Il avait aussi appris à hacker et à faire du violon.

Le petit génie avait fini par tombé dans la drogue, pouvant se procurer facilement ses doses. C'était vers ses 17 ans. Il avait sauté de joie quand il avait été accepté à l'université, démarrant des études en biochimie et en mathématiques appliqués. Le voilà qui était à présent en sixième année.