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Avalon & Alexandre
© Never-Utopia
Tu sors du cours de droit sans en avoir rien retenu. Depuis ce matin, ta tête est déjà pleine et tu as du mal à supporter toutes ces pensées que tu remues inlassablement. Il y a des jours comme ça où tu as la tête ailleurs et rien ne peut plus te ramener les pieds sur terre jusqu’au lendemain. Rien ou presque. Il y a bien quelque façon de te purger l’esprit, et celle que tu préfères s’appelle Avalon. Elle a l’habitude de supporter tes mauvaises journées et tu l’adores pour cette raison. Depuis qu’elle a répondu positivement au SMS que tu lui as envoyé ce matin, tu ne penses qu’à votre rendez-vous de ce midi et ce qu’il va en résulter. Le sujet de tes préoccupations, c’est le bal de fin d’année qui approche. Tous les jours de nouvelles paires se forment, et tu as l’impression que chacun trouve chaussure à son pied pour l’accompagner à LA soirée. Tout le monde, sauf toi. Et cette perspective t’effraie de jour en jour. Depuis ce matin cette pensée te hante, mais tu essaie de l’oculter du mieux que tu peux. Avalon est de bon conseil, tu es sur qu’elle arrivera à trouver réponses à tes questions. Tu lui as donné rendez vous à midi et demi, l’heure est déjà passé de 10 minutes quand tu regardes ta montre. Tu actives le pas, écrasé par la chaleur et par le poids de tes interrogations. Quand tu vois ton amie assise sur une des tables extérieures du MacDonalds, tu vois un soleil et tu te sens déjà plus léger. Ta démarche devient décidée, et lorsqu’elle te fait un signe de la main tu lui souris, un sourire contagieux dont tu as le secret. Tu enlaces Avalon chastement et lui fait claquer un baiser sur sa joue. Sa compagnie te rend enjoué.
« Salut ma belle, si tu savais comme j’ai attendu ce moment. J’y pense depuis ce matin, j’ai rien pu rentrer d’autre dans ma tête. Et cette odeur… C'est sans aucun doute celle du paradis celle du paradis. » tu plaisantes en humant l'odeur ambiante de cheeseburger.
Vous faites rapidement la discussion en vous installant dans la queue, plus dense qu’a l’habitude. Entre deux banalités, les évènements de la matinée te reviennent. Oui, c’est ça qui te bouleverse tant : ce matin, en traversant, tu l’as croisé. Jonathan, le Jonathan. Tu l’as effleuré pendant deux secondes qui t’ont paru des heures, ça a suffit à réveiller la passion qui te dévore. Tu aurais aimé l’accompagner au bal, cette idée te fait bouillir. Mais c’est impossible, tu le sais aussi. Avalon te fait la discussion, mais tu es ailleurs. Tu ne seras pas tranquille avant de lui avoir dévoilé l’objet de tes préoccupations.
« J’ai croisé Jonathan ce matin dans les couloirs. J’en suis encore retourné, c’est dingue le pouvoir qu’il a sur moi. Mais ça craint, ça craint beaucoup. Je sais plus quoi faire. »
Maintenant que c’est dit, tu es soulagé. Tu apprécie vos rendez-vous, car Avalon est la seule à qui tu peux confier le mélodrame de ta vie. Tu sais que tu t’emballes vite et que l’amour à tendance à te déstabiliser. C’est dans ces moments là que tu as besoin d’un pilier sur lequel te reposer. Aujourd’hui, tu as croisé Jonathan, le bal approche, tu as besoin de ton pilier.
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