(lisadès) we always say goodbye

C'est au moment où j'ouvre les yeux que je réalise ce que je viens de faire. Je me réveille et je réalise ce qu'il vient d'arriver. J'ai fais une connerie Hadès. Et j'crois que c'est bien le seul truc que tu pourrais jamais me pardonner. J'ai déjà moi même du mal. J'me dégoûte tellement si tu savais. Par chance, je me réveille seule. Il est déjà plus là. Toutes ses affaires ont disparus de la chambre et c'est déjà ça. Il a eu ce qu'il voulait, il m'a eu. Alors à quoi bon rester derrière pour voir les dégâts ? J'me sens tellement horrible si tu savais. Je comprends pas comment la situation a pu m'échapper autant et comment j'ai pu me laisser avoir aussi facilement. J'me déteste. J'ai pas besoin que tu me détestes toi aussi, alors j'vais faire la même chose, j'vais m'en aller. J'crois que c'est le mieux après ce qu'il vient de se passer dans cette chambre. Je serai même pas capable de te regarder en face si jamais je te voyais là. J'voulais pas aller aussi loin. J'voulais pas qu'il m'ai de cette manière. J'me sens salie maintenant. Et j'ai l'impression qu'il m'a tout pris. Que je l'ai laissé tout me prendre. Putain. Ouais, c'est bien mieux si je m'en vais maintenant. T'as pas besoin de savoir un truc pareil. T'as pas besoin que je sois égoïste au point de te mettre au courant. Alors ouais, je préfère partir. Il est encore bien trop tôt alors si j'ai de la chance, j'aurai pas à te croiser. Ni les autres. Je pourrais m'en aller sans rien dire, sans avoir à vous mentir les yeux dans les yeux. J'crois que j'me suis jamais autant activée de ma vie. En à peine une demi-heure, j'ai eu le temps de prendre ma douche et de faire ma valise. J'étais fin prête à partir. Je pouvais laisser cette nuit ici et ne plus jamais en attendre parler. Je trouverai bien une excuse pour les autres plus tard. Je trouverai bien quelque chose à te dire une fois que je serai plus aussi proche de toi. Valise à la main et lunettes sur le nez, je quittais la chambre que j'aurai finalement partagé avec Théodore. J'avais fais appeler une voiture par la réception et cette dernière n'allait pas tarder à arriver. J'avais plus qu'à traverser le couloir, prendre l’ascenseur, rejoindre l'extérieur et ça se serait terminé ainsi. Mais j'crois que quelqu'un en a décidé autrement parce qu'au moment où je rejoins l’ascenseur, ce dernier s'ouvre et c'est toi qu'il dévoile entre ses portes. Comme si j'avais besoin de ça.

J'pouvais plus te regarder et faire genre que ça me touche pas de te voir dans les bras d'un autre. Si moi j'ai pris la même chambre qu'une amie pour t'emmerder, je dors sur un putain de canapé alors que toi, tu dors dans ses bras. Ce sentiment de trahison que je ressens en y pensant m'en coupe le sommeil en plus de tous ces problèmes qui me volent mes nuits de repos. Tout est trop compliqué. J'ai pris un ans de plus mais je suis bloqué, encore et toujours à ce moment où il a disparu. Il n'y avait que toi qui apaisait ma peine, qui apaisait ma douleur. Mais tu n'es plus là. Je n'ai plus que du vide entre mes bras. Il me parait bien loin le temps où on rigolait ensemble dans notre bulle. Où tu dormais contre mon torse, où ton parfum embaumait mon lit de senteur sucré et fleurie. Je mangeai tes cheveux blonds en bataille même parfois, mais je m'en foutais. Maintenant il n'y a que la solitude de mon être meurtrie. Alors tu vois, j'peux pas dormir, je baise pas non plus de femmes parce que je suis devenu moine depuis que tu es dans ma vie je crois, j'y arrive pas, je trouve du plaisir ailleurs : la destruction de ton connard par exemple. Alors j'enfile un jogging, un tshirt et une veste, du noir, parce que je suis en deuil au final, parce que tu me manques. Je sors, je vais me promener, prendre l'air, je marche dans la nuit comme une âme en peine, en souffrance. Je marche seul, parce que la solitude accompagne mon quotidien en ce moment. J'regarde le sol parce que je veux pas voir la beauté de ce monde alors que t'es loin. J'suis loin, à des kilomètres de me douter de ce que t'es entrain de me faire, de nous faire enfaite. Pour moi, t'iras jamais jusque là, t'es pas une de ces filles qui se respectent pas et qui couchent pour se venger. Tu l'as tellement mal pris quand je l'ai sous entendu que j'imagine pas que tu puisses aller jusque là. Tu dors peut être avec lui. Enfaite, il faut que je sache. Alors je reviens à l'accueil de l'hôtel et je paye le portier pour qu'il me donne la carte passe partout, je monte dans l’ascenseur, on est en pleine nuit, t'es entrain de dormir avec ce débile, il faut que je sache. L'ascenseur finit par s'arrêter à ton étage et quand je lève les yeux, tu es là, tes bagages avec toi. Je suis sous le choc. Alors c'est ça, pour m'achever tu pars sans rien dire et tu me laisses les hypothèses et le vide ? Et en même temps, le doute s'installe : quand on l'a fait nous aussi, tu as fuis cette nuit là, t'es partie loin, t'aurais pas oser hein ? Tiens, madame prend la fuite. une voix cassante, froide, tu pars, tu fuis comme ça, mon week end d'anniversaire que t'as gâché avec sa présence et je devrais rien dire. C'est bien, mon cher cousin va connaitre le même coup que celui que tu m'as fais. ouais, je risque la gifle et la nouvelle dispute mais j'veux que tu me dises qu'il s'est rien passé, même si je le sais, encore une fois, je te connais, tu t'abaisserai pas à baiser pour me faire du mal pas vrai ? Ca serait trop facile.

Il a suffit d'une coupe de champagne ou deux de trop pour que je perde le contrôle et que je me laisse attirer entre ses draps. C'est pour ça que j'évite de boire en règle générale, parce que je supporte pas de perdre le contrôle. Et là, j'ai tout fait foirer. Ce que je viens de faire, ce que je viens de nous faire, j'sais pas comment je vais pouvoir l'assumer. Alors ouais, je prends mes cliques et mes claques et je préfère partir. Je prends la fuite, je préviens personne. Surtout pas toi. Je me sens pas capable de te faire face là. Je me sens pas capable de te regarder après ce qu'il vient de se passer. Je sais pas quelle heure il est mais il fait encore nuit alors j'me dis qu'avec un peu de chance, j'te croiserai pas dans les couloirs de l'hôtel. T'es probablement en train de dormir ou d'errer quelque part à Monaco. Je l'espère du moins. Sauf que faut croire que la chance veut clairement pas de moi. Parce que c'est toi qui se trouve dans cet ascenseur et personne d'autre. Putain de hasard. Heureusement j'ai au moins mes lunettes sur le nez et t'as pas à voir mon regard. J'suis certaine que je saurai pas te cacher un truc pareil, que t'aurai qu'à me regarder dans les yeux pour deviner que je venais de nous mettre à terre. Je me fige sur place quelques secondes alors que tu relèves la tête vers moi. Je sais pas quoi faire Hadès. Je sais pas quoi te dire Hadès. Par contre toi si. Ta bouche s'ouvre et je n'ai droit qu'à ta froideur et des piques. Et tu te doutes pas à quel point il y a du vrai dans ce que tu dis. Je prends la fuite ouais, mais c'est ton cousin qu'est parti le premier. Je t'observe derrière mes lunettes et j'ai mal de te voir aussi distant. J'ai tellement joué le jeu que t'y crois à mon faux-couple, au point de comparer notre première nuit ensemble avec ce qu'il vient de se passer entre Théodore et moi. Même si tu supposes plus qu'autre chose. Mais je peux pas te laisser voir mes failles, pas cette fois. Alors je vais juste faire ce que je fais de mieux : répondre à tes attaques. Qui te dit que c'est pas toi que je fuis ? que je répondais, du tac au tac. Je tenais toujours ma valise à la main alors que je continuais : Et toi alors, t'as passé une bonne nuit ? Nina ou la petite traînée derrière le bar ? Je mise sur la dernière. J'suis désolée Hadès, si tu savais comme j'suis désolée d'avoir fais un truc pareil. Mais j'peux pas te le dire. J'ai pas envie que ça soit vrai pour toi aussi. Alors j'réponds à ta question par une autre. Je préfère remettre en cause ton comportement plutôt que le mien.

J'voudrai pouvoir baiser n'importe quelle fille et pas me sentir coupable quand j'en drague une autre, j'voudrai en regarder d'autre sans t'imaginer toi, embrasser des filles sans me perdre dans mes songes à cause de toi. J'voudrai être fort, tourner la page, mais cette page, elle ne peut pas se tourner, le livre n'est pas finis, la saison non plus, nous sommes en troubles, mais nous sommes là, attiré l'un par l'autre comme des aimants. Et alors que je cherche une pause de ton image, collé à la sienne, l'autre bouffon, je te retrouve devant les portes de l'ascenseur, t'as cette valise à la main, t'as tes lunettes de soleil et tu m'empêche de voir dans ton regard. Parce que tu sais trop bien que je lis en toi comme dans un libre ouvert, comme tu lis en moi comme personne, tu sais que je déchifferai ton regard je pense et ça m'énerve que tu me le caches. Je veux voir tes yeux, j'veux voir encore une once d'espoir, un espoir de réconciliation, de trève, parce que cette guerre tu vois, elle m'épuise, elle me fatigue. Je le vois que toi tu le colles pour m'emmerder, je me convainc que rien n'est sérieux et en même temps, bordel, pourquoi lui? T'aurai pu choisir n'importe qui, tout le monde sauf lui enfaite, pas lui. Ce type est de la vermine, de la racaille, une erreur sur terre. Et tu sais à quel point ça me fait vriller de t'imaginer dans ses bras. Alors j'agis bêtement, au lieu de te demander pourquoi tu pars, au lieu de chercher à comprendre pourquoi tu m'abandonnes encore, j'attaque parce que c'est plus facile que parler sentiments, c'est plus facile que te dire au revoir. Et tu réponds. Tu t'arrêtes pas, tu vas pas t'arrêter, tu vas pas me laisser parler, faut pas rêver, j'avais cas la fermer. Parce que coller à ce type, pas besoin, je risque pas d'approcher. ah ça c'est sûre, ce Théodore roi de mon cul c'est comme une mauvaise odeur, un insecte désagréable, je l'évite, sans m'en cacher. Alors je risque pas de t'approcher tu vois, parce que si j'approche, c'est le mur à qui sa tête dira bonjour, je suis pas pour la violence physique, mais lui, si je le défigurai au moins 1 jours, ça m'irait bien. Il comprendrait bien comme ça qu'on peut tout me prendre, sauf toi. Je finis par me pousser pour te laisser monter, pas décidé à descendre enfaite. J'vais te raccompagner jusqu'à la porte, t'ouvrir la portière de bagnole même, j'vais me faire mal en le faisant, mais en tant de guerre, on est tous un peu amoché, pas vrai ma reine ? Oh j'ai fais mieux, l'une puis l'autre. Je viens de délaisser Nina dans sa chambre. foutaise, elle doit être entrain de dormir déjà, du moins, j'imagine, je l'ai vu, mais pas intimement, je l'ai laissé à la soirée comme tout le monde et la serveuse, elle était bien pour une diversion mais les femmes creuses et insipide ne me plaisent pas, tu le sais bien ma reine, depuis que je te connais, je suis encore plus difficile, quand on trouve son alter ego, les autres semblent toutes bien futile. Alors je l'ai laissé, mais elle est pas au même étage, comment tu pourrais savoir que c'est faux ? Je préfère te faire croire que je m'en tape d'autres plutôt que de t'admettre que je suis mal sans toi et de te supplier de revenir. Allez, j'vais être galant. Je te raccompagne. Non, je le fais pas par plaisir mais pour passer encore quelques secondes avec toi. Même si c'est qu'une minute silencieuse dans un ascenseur dans une ambiance électrique, ça me va tu vois ma reine, parce que je suis accro. Alors je te prends ta valise des mains, pour que tu ne puisses pas t'échapper et je t'adresse mon plus beau sourire hypocrite. Non, je te laisserai pas le dernier mot en partant, parce qu'en partant, mon coeur, tu l'mets en miette, et je peux pas laisser le tiens indemne.

Fuir. J'crois bien que c'était ma spécialité ça. Dès que quelque chose se cassait la gueule, dès que je perdais le contrôle, j'me barrais. Je disparaissais. Et là on peut dire que j'ai tout fais foiré. J'avais vraiment été trop loin dans mes envies de vengeance. J'avais fais une connerie. Alors ouais, une nouvelle fois, je fuis. Il le faut Hadès. Il faut que j'm'en aille après ce que j'viens de faire. Parce que j'suis plus capable de te regarder dans les yeux maintenant que j'suis allée jusque là. Maintenant que j'ai atteins les limites, que j'ai commis l'impossible. Parce que c'est pas moi ça. Tu le sais hein ? Tu sais que c'est pas moi ça. Je suis pas ce genre de filles, ces filles faciles qui s'abandonnent dans les bras du premier vu pour faire souffrir les autres. Je couche pas comme ça, avec n'importe qui. Et pourtant, c'est ce que j'avais fais. J'm'étais laissée aller dans les bras de Théodore. J'ai laissé l'alcool me désinhiber, m'ôter toute résistance et me laisser tel un pantin entre ses mains. J'me déteste et j'veux pas que tu me regardes autrement qu'avec le regard que t'as toujours eu pour moi. J'crois que j'y survivrai pas Hadès. Alors je veux fuir, je veux m'en aller avec ma culpabilité et mes mensonges. J'veux te laisser tranquille, j'veux plus jouer à ce genre de jeu. Je peux plus. Mais le destin a décidé de m'achever une dernière fois et c'est toi qu'est là devant moi. T'es toujours aussi énervé, aussi dégoûté par l'affront que j't'ai fais. Si tu savais mon Roi... Mais comme j'ai pas envie de te mettre au courant, je préfère répondre à tes attaques et mon cœur se serre quand tu me réponds. J'l'ai bien cherché avec mes conneries. Mais j'dois rester de marbre, j'dois paraître aussi féroce que d'habitude parce que sinon, tu vas finir par te douter de quelques chose. T'es pas décidé à bouger de l’ascenseur alors je rentre à mon tour et vient m'installer à côté de toi. Vas-t-en Hadès, t'es trop proche de moi. Vas-t-en Hadès, t'as pas envie d'entendre ce que j'ai à te dire. Mais mes lèvres restent scellées. J'te pointe du doigts ton comportement et ta réponse me cloue au sol. J'ai pas envie d'y croire. J'veux pas croire que tu vois d'autres femmes. J'veux pas croire que c'est cette réaction là que j'ai provoqué chez toi. Je tourne la tête vers toi et je te jure que si j'avais pas mes lunettes, tu verrais à quel point mes yeux te supplient d'arrêter d'essayer de me faire du mal comme ça. J'le fais déjà assez bien pour nous deux. Mais ma bouche elle, elle te suit sur ce terrain là et comme toujours, je peux pas faire autrement que de jouer avec toi. Pauvre Nina, entre toi et Alexander, j'espère qu'elle s'est pas chopée une MST. Je bougeais ma tête de droite à gauche, comme pour la plaindre avant d'ajouter : J'en connais un qui serait fier de toi, lui qui tenait tant à ce que tu t'envoies en l'air ce week end. J'suis glaciale, distante mais y'a rien qui te fait bouger d'ici. T'es vraiment déterminé à m'accompagner jusqu'au bout. Et pour affirmer tes mots, tu viens même attraper ma valise au moment où les portes se ferment. Tu me laisses pas le choix. Tu me laisses seule face à ton sourire surjoué, face à toi mon Roi. Je tourne la tête vers la porte de l’ascenseur, décidée à ne pas te regarder avant de venir appuyer sur le bouton pour nous faire descendre à la réception. Et alors que l’ascenseur se remet en marche, je reprends la parole : T'as quand même un problème avec la définition du mot consentement ou alors à contrôler tes pulsions parce que je trouve que t'as souvent tendance à m'enfermer dans des endroits bizarres et ce sans me demander mon avis. La Rubi-X-Cube, hier soir, ce matin. M'ouais. Bon j'l'avais cherché à chaque fois et le fait que notre relation soit secrète y jouait pour beaucoup mais j'pouvais pas juste me taire et rester avec mes horribles pensées. J'pouvais pas me laisser la moindre seconde pour y penser ou j'allais tout te déballer avant de quitter le sol monégasque. Et ça, il en était hors de question.

T'es là, face à moi ma reine, et je le comprends immédiatement à la vu de ta valise : tu fuis. Tu fuis un truc, je sais pas quoi ou pourquoi mais tu fuis. J'ose espéré que c 'est moi que tu fuis, pas lui, parce que si c'est lui c'est qu'il compte un peu trop, qu'il me gomme de ton monde et je ne pourrai l'accepter. T'as pas le droit de me virer de tes pensées et hanter les miennes. T'as pas le droit. Et je devrais te laisser fuir, c'est ce que tu veux après tout. Je devrais accepter tes envies, ce que tu veux, je devrais, mais je peux pas, je reste là, planté face à toi, moi et mon insolence, moi et ma rage de te voir avec ce connard du pays crotte de mouche. Mes yeux cherchent les tiens derrières ces lunettes de soleil, je voudrais qu'elles s'en aillent pour pouvoir lire en toi comme je le voudrai. J'ai besoin de savoir si tu vas bien, j'ai besoin de savoir que tu m'aimes, et que c'est pour ça que tu pars, alors je te cherche, je te peins un portrait des plus faux : moi et Nina, moi et cette femelle du petit peuple, vulgos et sans cervelles. Mais putain, tu me connais pourtant non ? Tu sais que je mise un peu plus que ça. Et depuis que je te connais, je mise tout, pas sur une vulgaire amourette parce que quand on connait le bonheur intense, on peut redescendre. Ca les livres nous le disent pas à quel point c'est dur quand le bonheur s'en va. Quand le vide s'installe. Parce que ma reine, depuis ton départ, il y a un vide au creux de mon coeur. Allons, je connais les protections, je voudrai pas avoir un gamin illégitime, ça ferait mauvais genre. oui, j'suis fiancé, je te le rappel, même si c'est contre mon gré, c'est une de mes seule arme face à ta rage et ton répondant enfaite, c'est l'as dans ma manche que je te renvoie dans la gueule quand tu m'énerves. C'est ce truc que je devrais taire mais qui sors seul, parce que putain, j'voudrai juste que tu me dise de la fermer, ou que tu me pousses, que tu m'embrasses, que tu me frappes, réagit putain. Réagis ! Mais tu m'attaques au lieu de ça. Tu agis comme si tu t'en foutais. Et ça m'énerve encore plus alors je réponds, acerbe. Oh il es pas le seul à être content. je m'approche de toi pour murmurer près de ton oreille avec ma cruauté légendaire Moi aussi je suis ravi. avec un foutu sourire remplit d'insolence, avant de me redresser, je te cherche, j'ai envie vraiment que tu me cris dessus. S'il te plait, fais le. Cris. Mais au lieu de ça, tu me regardes même plus, tu regardes en fasse de nous alors que j'attrape ta valise. Très bien, tu veux jouer, encore un peu plus ? On va le faire. J'vais pas te lâcher jusqu'à ce que tu craques, que tu dises qu'il y a rien eu avec lui. Il faut que tu me le dise, j'en ai besoin. Tu continue de m'attaquer, avec ta froideur, avec ton dédain dans la voix, avec ton ton cassant. Tu m'énerves. Toi et tes attaques. Au moins tu me parles mais c'est pas ce que je veux entendre. Tu le sais non ? Je suis juste irrémédiable foutu, pris dans le piège de ton regard. Je me place devant toi, je vire tes lunettes de soleil de ma main libre, pour voir tes yeux. Dis pas le contraire, t'adores ça. dis moi oui, dis moi la vérité, arrêtons cette guerre, pose les armes, je t'en pris, parce que je peux pas moi ... J'ai besoin que tu le fasses. J'ai besoin de toi. J'ai peur de ce qu'on devient, s'il te plait, arrête. Arrête moi. Arrêtons. Prenons nous la main. Je t'en supplie. On est les maitres de la destruction, mais ne détruisons pas ça.

Pour la première fois, t'es la dernière personne que j'avais envie de voir. Parce que t'es celle que je suis en train de fuir là. Encore une fois. Mais cette fois ci, j'm'en vais pas parce que j'ai peur de ce qu'on pourrait vivre. Non. J'ai peur parce que ce que j'ai fais, ça va nous détruire. J'le sais. J'en ai l'intime conviction. Si t'apprends ce qu'il s'est passé cette nuit, j'vais te perdre Hadès. Et j'voulais pas aller jusque là. J'comprends pas comment j'ai pu en arriver là. J'ai joué avec le feu et j'me suis brûlée. J'ai perdu. A mon propre jeu. Alors tu vois Hadès, j'préfère m'en aller. Je préfère partir loin de toi et ne pas me retourner. C'est lâche, j'le sais. Mais je sais pas quoi faire d'autre. Je sais pas comment je pourrais rester et rattraper ce que je viens de faire. Alors j'fais mes affaires, je dis rien à personne et j'abandonne ma chambre d'hôtel. Sauf que t'es là, entre les portes de l'ascenseur et que t'es déterminé à me faire parler ou du moins, à me faire réagir. C'est pourtant pas ce que t'aura. Je réponds à mon habitude à toutes tes actes, je surenchéris. Et ça n'en finis plus. Tu me fais du mal avec tes mots. Je peux pas croire que tu vois toutes ces filles. Je peux pas croire que t'ai été aussi faible et stupide que moi. Non. Et sur le coup, je doute. Parce que si moi j'ai été capable de nous faire un truc pareil, peut être que tu l'étais toi aussi non ? Je me crispe quand tu remets tes fiançailles sur le feu. Parce que c'est vraiment LE sujet qui me pique. Parce que depuis l'instant où j'l'ai su, j'te sens m'échapper. Et à chaque jour qui passe, tu t'éloignes un peu plus de moi. Te rapprochant d'elle ou d'elles. Je sais plus. T'as réussi à me faire douter et pour la première fois, j'vais pas te répondre. Encore moins quand tu me fais ton petit jeu, quand tu te rapproches de moi pour venir me murmurer à l'oreille quelques paroles que j'ai juste envie de te faire ravaler. Tu fais tout pour me pousser à bout mais tu comprends pas Hadès, tu veux pas entendre ça. Crois moi. Alors j't'ignore et je fais repartir l’ascenseur. La seule chose que je dirai, c'est cette remarque sur le fait qu'on se retrouve toujours dans des endroits confinés. Puis je continue de t'ignorer, ça te plait pas trop ça. Tu supportes pas mon indifférence et viens le signaler en venant te poster face à moi, retirant mes lunettes de ta main libre. Et plongeant tes yeux dans les miens. J'te fusille du regard avant de lever la main pour venir essayer de les rattraper. Arrêtes ça Hadès. Rends moi mes lunettes et tais toi pour au moins une minute, tu seras gentil. J'ai pas envie que tu te taises parce que j'crois que j'suis pas prête à ne plus avoir de contacts avec toi. J'ai besoin de ça, de ces jeux, pour savoir que tu tiens à moi. Mais j'peux pas là. J'peux plus jouer. Parce que le jeu à pris le pas sur la réalité et que j'ai peur des conséquences de cette nuit.

Tu veux fuir, encore une fois, tu veux te cacher loin d'ici pour une raison que je ne connais pas. Comment je pourrai imaginer ce que t'as fait ? Tu peux être capable du pire mais pas de ça, je ne le pense pas. Tu vois, parfois, je fais sous entendre que je pense que t'es légère mais jamais cette idée n'a traversé mes pensées. Tu es la classe incarné, aussi pur qu'un ange, aussi machiavélique qu'une diablesse. Tu es ma diablesses, ma maladie, ma pire folie. Tu es ce que j'ai de plus beau même si je passe mon temps à te faire du mal. Je sais que j'devrais arrêter, poser les armes, je le sais, t'en es pas capable toi mais je peux pas. J'veux voir briller des putains de larmes dans tes yeux. J'veux que tu me dises que c'était rien ce lui et toi que tu m'as dépeins pendant ce week end. J'veux que tu avoue que c'était faux. J'veux que tu admette qu'il y a que nous dans ton monde. Alors je te pousse, un peu plus chaque seconde, je pousse le bouchon, un peu plus, je suis odieux parce que je suis blessé, je suis cruel parce que je t'aime et que ne peut accepter ton départ, tu comprends ma reine ? Et même dans l'énervement, je te présente comme telle. Ma reine. Mais tu fais tout le contraire de ce que je voudrai, tu réagis pas, tu reste stoïque à mes attaques et tu m'empêches de lire dans tes yeux. Tu m'empêches de te déchiffrer. Alors j'en rajoute. Tu veux pas me regarder ? Très bien. Je me poste devant toi et je te vole tes lunettes, les cachant dans mon dos. Maintenant on est à armes égales, tu peux plus te cacher. Tu me fusilles du regard, à nouveau, pourtant, il y a ce truc que je lis en toi, tu sembles presque désespérée. Et je prends conscience que c'est peut être moi que tu fuis, à cause de mes conneries, à cause de mes mensonges, de mes allusions. Parce que je vais trop loin. C'est pas lui que tu fuis, c'est moi. Et ta voix me demande d'arrêter mais j'te lâche pas du regard. Ok, j'me tais. mais je te rends pas tes lunettes pour autant, j'avance au plus proche de toi et plante mes yeux dans les tiens, je plonge dans cet océan bleu qui est mon préféré au monde. J'te fixe, je me perds dans mes songes, dans toi, dans nos souvenirs. J'me perds un temps. Et putain, ça fait du bien. Je pourrai passer ma vie à me noyer dans tes yeux, je te le jure. Mais un son indiquant l'étage brise ce moment où il n'y a que nous. On est en bas, à l'accueil. Alors je repose mon masque que j'ai laissé s'échapper un instant pour te supplier du regard de me dire des choses. Je reprends mon jeu car le jeu ne s'arrête jamais. Bon, tu as un avion à prendre. Faudrait pas qu'on soit en retard. il y a ce sourire insolent qui se colle à mes lèvres, ce sourire pour te faire chier. Je t'indique par mes paroles que ouais, on va se la jouer encore une fois la scène de l'aéroport. Ouais, j'lâcherai pas l'affaire. J'peux pas. Tu finiras par craquer avant moi. Il le faut. Et si je dois m'arracher le coeur et le pietinner en te regardant partir impuissant, je le fais. Je me décalle pour te laisser passer et annonce au portier Un taxis pour l'aéroport. Maintenant. lui j'lui parle sèchement, avec ce timbre qui indique qu'il est inférieur, qu'il n'est rien. Qu'il s'active et qu'il me laisse te torturer encore un peu. Parce que c'est ce que je fais, et j'en suis conscients, je te torture, j'exagère, mais mieux vaut te voir me détester que te voir m'ignorer.