(lisadès) let's hurt tonight

Comme j'l'avais prévu, la présence de Théodore et l'annonce à propos de notre faux couple avait eu l'effet escompté. Le truc c'est que j'me foutais totalement de la réaction des autres, le seul que je cherchais à faire réagir ici c'était Hadès. Et on pouvait dire que j'avais plutôt réussi mon coup. Si aux yeux des autres son énervement était justifié par le fait qu'il ne pouvait pas supporter son cousin, je savais très bien que la réalité était tout autre. J'avais invité Théo pour une seule chose : faire chier Hadès, certes, mais surtout pour lui faire payer pas mal de choses que j'avais appris à son sujet ces deux derniers mois. Et spécialement ces derniers jours. S'il croyait être le seul à être en colère, il allait bientôt comprendre à quel point je l'étais aussi. J'avais parfaitement évité la confrontation jusque là, tout en sachant qu'elle allait se faire à un moment donné. Sauf que je comptais bien profiter de Monaco avant de me prendre la tête avec Hadès et que la guerre soit vraiment déclarée entre nous deux. J'avais passé une journée de rêve entre ma matinée au spa de l'hôtel, mon déjeuner sur la terrasse privative de ma chambre et la vue magnifique qu'elle m'offrait de la ville. J'avais profité de mes amis l'après midi et maintenant, je comptais bien faire la fête. Ouais moi aussi je profitais de la surprise que j'avais concocté pour les jumeaux. Après le dîner d'anniversaire, nous avions décidés de faire un tour au Casino de Monte Carlo et de nous amuser jusqu'au bout de la nuit. Je me trouvais donc actuellement dans une salle de Poker en compagnie de certains de mes amis et je décidais finalement de me retirer de la table pour aller me rafraîchir. Je terminais la coupe de champagne que j'avais à la main avant de l'abandonner et de quitter la pièce. Sauf que j'arriverai jamais jusqu'à la salle de bain réservé aux femmes du Casino.

Cruelle, j'ai toujours su que tu l'étais, je t'aime comme ça enfaite, j'aime ta cruauté, j'aime voir ton petit être réfléchir à comment faire souffrir les autres, ensemble, nous faisons les choses les plus tordus et les plus douloureuses pour les autres, ensemble, nous sommes invincibles, mais là, nous sommes chacun d'un côté, chacun dans son camps et sans cesse on s'attaque. Mais là, tu m'as mis un sacré coup quand tu t'es affichée avec ce connard. Quand t'as commis ce geste. Sur le coup, je me suis montré impassible, agacé simplement par sa présence à lui, qui peut s'imaginer que c'est te voir dans ses bras à lui qui me dérange ? Sauf que je ne suis pas prêt de poser les armes, je peux pas, j'y arrive pas, je dois répliquer alors je parle avec des femmes incipides. Tu veux jouer ? On peut jouer. Sauf que comme un chewing-gum il reste toujours prêt de toi et je sens la colère me monter. Il va se prendre la table de black jack en pleine gueule ce trou du cul. Alors je préfère aller jouer au poker, montrer mes talents de menteur, mais c'est presque trop facile. Je finis par errer dans le casino, je te cherche des yeux, mais t'es jamais loin de lui, j'en ai envie de gerber. Quand je te vois enfin loin de lui, je saute sur l'occasion, par un détour, je te rattrape, je saisie ton bras, pas trop fort non plus, j'veux pas te faire mal physiquement, je suis au dessus de ça. Ce bleu partirai trop vite, c'est un bleu à ton coeur que j'veux te faire comme tu m'as poignardé le mien. Vois tu ma reine, je suis à l'agonie. Je t'entraine dans les toilettes pour hommes Dégagez ! j'ordonne, je monte le ton et les pauvres petits peuple sortent, s'en vont, sans vraiment poser de question. Je verrouille la porte derrière nous et je finis par te lâcher et te fixer Arrête ton petit jeu immédiatement. c'est un ordre. Arrête. Je suis déjà à terre, ne le vois tu pas ma reine ? Je suis déjà vidé de toutes mes forces. Je sais pas comment te demander de faire la paix, alors je te demande d'arrêter cette guerre. Je peux plus. Il faut que t'arrête cette comédie.

Je pouvais être assez insupportable quand je m'y mettais. Sans aucune limites, je ne faisais jamais dans la demi mesure. Tout ou rien. J'étais le calme et la tempête. Tellement sournoise, tellement tordue. Jamais un mot plus haut l'un que l'autre. Mais des mots qui font mal, des mots qui piquent. Je me servais des faiblesses des autres et je les retournais contre eux. J'étais tellement forte à ce petit jeu. J'avais été à bonne école faut dire aussi. Et c'est surtout ça qui nous a rapproché à la base. C'est à cause de nos caractères similaires et de ce besoin de tout détruire qu'on a fini par être amis. Et on en a fait pas mal des dommages collatéraux toi et moi. Alors qu'est ce qu'il va advenir de nous ? Qu'est ce qu'il restera lorsque l'un de nous deux aura gagné ? Je sais pas si on va survivre à tout ça, je sais pas si c'est pas pour ça qu'on le fait d'ailleurs. C'est plus facile de détruire que construire hein ? Mais j'arrive pas à m'arrêter et toi, tu me donnes pas de raisons de le faire. Tu joues dans mon jeu. Tu crois que j'te vois pas collé aux autres filles rien que pour me foutre la haine. Tu crois que j'te vois pas tourner autour des serveuses juste pour te venger ? Je te connais par coeur Hadès. Et le fait que tu répondes m'énerve encore plus alors j'exagère. J'en viens même à dormir dans la même chambre que Théo juste pour te faire croire que c'est du sérieux. J'te laisse croire que je dors avec alors qu'il est même pas là, juste pour te faire encore plus chier. J'en rajoute. Encore et encore. Forcément que tu vas finir par craquer. Et tu saisis la l'unique occasion où je suis seule pour venir m'enfermer dans une pièce. Ça me rappelle une certaine soirée où j't'ai fais un peu le même genre de coup. Sauf que là, on va beaucoup trop loin. Je dis rien alors que tu fais dégager tout les gens déjà présents. J'attends que tu fermes la porte et que tu la verrouilles, nous laissant seuls. Nous laissant exploser l'un contre l'autre. Tu me fixes et tu tardes pas vraiment à parler. Un ordre que tu me donnes. J'ai limite envie de rire. Et toi arrêtes de me prendre pour une conne. que je répliquais, te fixant à mon tour. On était trop similaires pour que ça ne se retourne pas contre nous Hadès. C'était trop fort ce qu'il y avait entre nous pour qu'on ai pas envie de le détruire. Mais tu vois, même si tu m'énerves, même si j'te déteste là : y'a toujours que toi Hadès. Et je pourrai m'afficher avec n'importe qui que ça, ça changerait jamais. Mais trop fière, fallait que j'enfonce le truc moi. Alors je continuais : Joyeux anniversaire au fait, toi qui tenait tellement à ce que j'te le souhaite. Petite moue sur les lèvres, j'crois que j'suis pas prête à baisser les armes ce soir.

Tu joue, je joue, nous jouons. Avant, c'était ensemble, maintenant c'est l'un face à l'autre. C'est presque grisant d'être face à quelqu'un qui je le sais peut vraiment me détruire, mais en même temps c'est terrifiant. Et si tu y arrivais ? Je suis Anastase, le prince de Belgique, le future PDG de l'Oréal, pourquoi je m'infligerai ça ? Pourquoi je t'ai laissé m'avoir et foutre en l'air ma vie monotone où la destruction était mon acte quotidien ? Pourquoi je t'ai laissé cette porte entre ouverte ? J'aurai pas dû, car je finis seul, seul sans toi, spectateur de ton bonheur avec la pire personne du monde : de Luxembourg, son pays c'est même pas un petit poids sur la carte du monde, c'est juste une crotte de mouche, une erreur quoi dans la démarcation et la découpe du monde. C'est le pays le plus nul que je connaisse, le plus craignosse. Ses parents sont cons, et ils ont mis au monde un débile profond. Je ne me suis jamais entendu avec Théodore, jamais. Et toi, tu le sais, tu me connais depuis assez longtemps pour le savoir, mais tu le fais quand même, j'ai senti ton air fière quand tu l'as présenté au groupe et ton regard se planter sur moi, c'est pour ça que j'ai tout fait pour que tu ne vois rien, tout, mais je sais que tu sais et tu sais que je sais que tu sais alors bon. Je finis par t'attraper, par te faire entrer dans une pièce, des chiottes pour hommes dans un casino de luxe et je nous enferme, restant côté porte, non, tu ne sortiras pas, je vais te le cracher à la gueule mon venin ma reine, parce que tu vas trop loin, si tu arrête pas là, on va descendre un peu plus dans la folie, cette folie qu'est cette guerre et putain, tu vois pas que ça nous bouffe ? Il y a pas que moi qui ai l'air minable, il y a pas que moi qui suis en mauvaise forme et sans flamme dans le regard, t'as vu ta gueule ? T'as les traits tirés par tes nuits sans sommeil, sans moi j'en suis sûre, t'as le regard vide, t'as perdu du poids, tu sembles toutes frêles vu les kilos que t'as perdu, même si faible, tu l'es pas, si les gens le pensent, c'est qu'ils te connaissent pas ces cons. Il n'y a que moi qui voit tout ça, tu le vois pas ça ?! Quand tu auras admis que c'est faux ! j'arrêterai de m'afficher avec les autres quand t'auras admis que tu te tapes pas la pire raclure du monde. Dans l’échelle de l'humanité, il y a moi, ensuite, mes proches, ensuite, les gens normaux, les mathers mais en bas de l’échelle, il y a bien les de Luxembourg. Mais tu poses pas les armes, t'en rajouter, tu continue la guerre, tu l'engraines, tu jette de l'huile sur le feu et tu restes danser sur le pont, en regardant tout le monde quitter le navire, en me regardant rester, prêt à couler avec toi. Détruis moi, vas y. Détruisons nous. Enfaite tant qu'on le fait ensemble, je crois que ça peut m'aller. Fait moi mal. C'est comme si tu lisais dans mes pensées car t'enchaine, t'attaque et putain c'est douloureux. Je tiens aussi à ce que tu m'embrasses alors. un regard de défi, pour t'énerver, parce que je sais que t'aime pas quand je sous entends que t'es léger, et tu sais que je le pense pas, t'embrasse pas n'importe qui, on mélange pas le foie gras et la cochonaille, enfin, rectification, je pensais que tu n'embrassais pas n'importe qui car visiblement pour me faire chier, t'es même prête à embrasser les ordures.

Je te mettais Théodore sous le nez et j'attendais le moment où t'allais enfin exploser. Il fallait que t'explose Hadès, parce que ça voudrait au moins dire que malgré la distance, malgré nos conneries, t'es toujours mon Roi. Le mien. Et j'ai beau m'afficher avec lui, y'a que toi que je veux pour Roi. Je veux juste que tu comprennes combien j'ai mal à chaque fois que j'te vois avec elle. Je veux juste que tu saches à quel point ça me rends malade de t'imaginer avec d'autres, que ça soit pour me faire chier ou pour tes petits plans. J'en suis malade Hadès. Et j'ai cette rancune tellement tenace, cette vengeance tellement facile que j'ai pas choisi n'importe qui. Il fallait que ça lui, il fallait que ça soit ton cousin. Parce que c'était sûrement la personne que tu détestais le plus au monde. Tu finis par craquer et tu me laisses pas le choix, tu m'enfermes dans les toilettes des hommes. Tu te mets même devant la porte pour pas que je m'échappe. Tu m'as prise au piège. Et tu tardes pas à faire savoir que mes actions te plaisent pas des masses. Et encore, c'est un euphémisme, tu m'ordonnes carrément d'arrêter. Pardon ? Je te fusille du regard et je t'attaque à mon tour. Parce que je suis pas aussi stupide que j'en ai l'air, tu le sais bien. Que je finis toujours pas tout savoir. Et ce que j'ai appris quelques jours plus tôt, c'est à cause de ça que Théo est là. C'est à cause de ça que j'ai décidé de te faire croire que j'étais avec alors que le seul avec qui j'ai envie d'être, c'est toi. Mais toi, t'as ta fiancée. Azraël Et même la petite Cassie à ce qu'il parait. Tes putains de fiançailles, ton ex et tes petits plans. Et moi quoi ? Hein Hadès, je dois vivre avec le fantôme de notre relation c'est ça ? Ton absence me bouffe, tu comprends pas ? Tu t'es barré la dernière fois, t'es parti sans chercher à comprendre. J't'en veux tellement si tu savais. T'aimerai hein que j'te dise que c'est faux. Mais moi j'ai envie que tu comprennes que ne pas être avec toi, t'imaginer avec quelqu'un d'autre, c'est ce que tu peux m'infliger de pire. Si j'te fais assez mal, peut être que tu comprendras non ? Oh, je vois. Tu veux jouer au jeu de la vérité Hadès ? Fais attention, tu pourrais avoir plus de choses à admettre que moi. que je répondais, petit sourire sur les lèvres.  Je jouais avec les mots, je faisais des sous entendus, je confirmais sans confirmer. Je le faisais exprès. Je voulais laisser planer le doute. Je voulais que t'ai l'impression de me perdre. Et le truc c'est que je risquais vraiment de te perdre si je continuais sur ce terrain là. Mais rien à faire, je pouvais pas m'arrêter et toi non plus, sembles-t-til. Les mots que tu prononces, la remarque que tu me fais là, j'ai juste envie de te la faire ravaler. J'ai juste envie que tu t'étouffes avec les mots que tu viens de prononcer parce que tu sais très bien à quel point je déteste quand tu sous-entends que je suis une fille légère. Je suis pas ta petite Mather Hadès, tu l'oublies trop souvent. C'est le champagne qui te fait croire que c'est en m'enfermant dans ce genre d'endroit que tu pourrais obtenir de moi ce genre de faveurs ? Tu devrais vraiment arrêter de boire Hadès. J'avais juste envie de te gifler. Mais j'ajoutais quand même : Essayes avec ton ex, peut être que ça marchera mieux avec elle. Ouais, je sais Hadès. Tu pourras remercier ton pote Cole et sa langue bien pendue d'ailleurs.

Je te le jure ma reine, j'essaye, j'essaye de rester de marbre à tout ça, j'essaye de te laisser faire ta vie comme tu me l'as demandé, j'essaye. Mais il y a cette rage en moi, cette jalousie qui me ronge tu vois ? J'ai le coeur lourd quand tu t'affiches avec Bozo que tu lui tiens la main et que t'as ce sourire, tu le fais exprès, j'essaye de m'en convaincre, mais comment ne pas voir tout ça ? Tu es dans ses bras quand moi, je suis là, je reste près de Nina, près d'une serveuse creuse et débile juste pour te rendre folle mais ça me rend fou moi de voir que tu n'as pas de réaction. Pourquoi ma reine ? Pourquoi moi j'ai mal et tout, tu semble le vivre tellement bien ? Pourquoi je dois subir ça quand toi, tu le vis comme ci c'était normal ? Maintenant je sais ce que tu ressens et ça craint. On s'est pris au jeu, on s'est pris au piège, on ne peut rien faire d'autres qu'attendre alors que notre navir prend le feu, les flammes ardentes de l'amour de la haine, cette haine d'amour qu'on a en nous. Je tente de me contrôler, de me faire violence, mais je ne peux pas tu vois ? Je suis faible face à toi, tu sais taper où ça fait mal, tu sais comment jouer, comment positionner tes pions, tu sais comment me faire comprendre que tu vas me faire mal et j'ai envie de te dire finalement que j'attends que ça, tant que tu me feras mal, c'est que rien ne sera finis, les flammes n'auront pas encore tout consumer, il y a encore un espoir de retour en arrière. Parce qu'on reviendra en arrière pas vrai ? Le jeu de la vérité ? Ok, on va y jouer. Pose une question, vas y. J'mentirai pas. de toutes façons, tu le verrais si je mens, tu me connais assez pour déchiffrer ça en moi, pour te faire mal, je mens sans mentir tu vois ? J'ai d'autre méthode pour te faire croire que je vais bien sans avoir à t'affronter toi. Mais puisque tu lances le sujet, cette vérité, aussi horrible soit-elle, je la veux. Il me faut cette foutue vérité pour arriver à dormir ce soir. Ou a survivre encore un peu. Mais la guerre s'arrête pas, là, je vais loin dans mes paroles, j'insinue que t'ouvre les cuisses comme tu dis bonjour, je le sais, ça va te rendre folle, je le sais, je risque la gifle, j'vais finir par vraiment te perdre à agir aussi bêtement mais tu veux quoi ? Que je dise rien ? Je prêche le faux pour savoir le vrai, j'ai pas le choix. Il faut que je sache. Allons ma reine, tu sais que moi, je préfère le Gin. je m'approche de toi tel un prédateur face à une autre, au plus possible, mon regard planté dans le tiens. Et c'est avec ce sourire insolent que j'en rajoute Mon ex ? Laquelle ? genre j'en ai des tas, genre je les revois toutes. J'veux te faire péter un plomb, puisque j'ai craqué en premier en t'attirant ici. Vas y énerve toi, toi aussi, met moi en pleine la gueule. Prouve moi qu'on est pas rien que ça te fait encore quelques choses. Prouve le moi. Je t'en pris.

Je crois que le message est passé parce que tu saisis la seule opportunité de te retrouver seul avec moi. Tu me tires dans ces toilettes et tu verrouilles derrière nous. Tu veux que j'arrête. Tu me l'ordonnes même. Mais non, j'suis pas prête à m'arrêter. Je sais pas m'arrêter, tu devrais le savoir depuis le temps non ? Y'a que toi qui peut m'arrêter sauf que là, aucun de nous deux ne veut laisser l'autre avoir le dernier mot. Tu voudrais que j'admette que c'est qu'un jeu, que je me fous de toi. Que je cherche juste à t'énerver, à te rendre la monnaie de ta pièce. Mais c'est plus que ça Hadès. Je veux que tu comprennes, il faut que tu comprennes dans quel état tu me mets. Parce que c'est déjà assez dur comme ça de pas pouvoir être avec toi. Mais faut que t'en rajoutes. Et encore une fois, c'est moi la dernière au courant. Encore une fois, c'est pas de ta bouche que j'l'ai entendu. C'est pas toi qui me l'a dis. On glisse sur une pente dangereuse alors qu'on se tient face à face. Tu veux entendre la vérité, tu veux que j'te dise que je me sers juste delui pour te rendre jaloux. Mais moi je suis pas sûre que je veux entendre tout ce que t'as à me dire, tout ce que tu me dis pas et que je devine, que j'apprends par les autres. J'ai pas envie que tu viennes me confirmer ce que Cole m'a raconté ou les rumeurs que j'entends à ton sujet. Même si c'est faux, même si pour un de tes fameux plans. Laisses tomber, ça m'a plus d'importance. Bien sûr que si que ça en a. Parce que toi et moi, c'est plus important que tout le reste et tu vois, parfois, je doute de ça. Parfois je doute de la place que je tiens réellement dans ta vie. Alors Théo c'est juste un moyen comme un autre de te faire réagir, de voir si tu tiens réellement à moi Hadès. J'ai besoin de savoir si tu te fous pas de moi. Autant que je veux pas t'entendre me confirmer tout ce que j'ai entendu ces dernières semaines. Et tu vas plus loin encore et là, je vois rouge. Tu le sais que je déteste quand tu fais ce genre d’insinuation. Que ça me fait vriller plus qu'autre chose. Là tout de suite, j'ai juste envie de te faire physiquement mal mais je m'abaisserai pas à ça, alors t'as le droit au regard le plus noir que j't'ai jamais lancé. Mais ça t'arrêtes pas. Ni ça, ni mes mots. Tu continues, encore et encore. Tu t'avances vers moi, ce sourire insolent sur les lèvres, ce sourire que j'ai juste envie de voir disparaître. Tu t'approches bien trop près de moi Hadès. Je peux même sentir l'odeur qui te caractérise tant. Cet odeur que j'ai encore en mémoire. Mais j't'arrête. De ma main que je viens poser sur ton torse, j't'empêche d'avancer un peu plus. Et pour t'emmerder, j'vais arrêter de jouer. J'vais quitter la partie, j'vais enlever mes billes. J'vais te laisser aller rejoindre Dieu sait qui et te laisser croire que ça m'atteins pas. Alors que si, ça me bouffe de l'intérieur. J'ai juste envie de tuer toutes ces connes qui ont osés te toucher, te parler, te regarder. Et toi aussi, qui en joue juste pour me faire du mal aussi. Dommage pour toi, elle est pas là. Tu devras te contenter de Nina ou de je ne sais qui d'autres encore. Ou de boire du Gin jusqu'à ne plus te souvenir de ton prénom. Et à vrai dire, j'm'en fous, j'ai plus important à faire là. Donc merci pour cette aparté mais laisses moi passer maintenant. que je finis par te dire, mes yeux toujours plongés dans les tiens. Tu veux me faire péter les plombs ? Non, j'te laisserai pas faire Hadès. C'est toi qui doit vriller, c'est toi qui doit t'énerver, pas moi. Alors peut être que mon indifférence, ça, ça marchera.

Tu me laisses pas le choix ma reine, tu me demandes pas mon avis, tu me laisses pas d'autres options que de t'attirer dans un endroit morbide, tu me laisses pas le choix parce que tu vas trop loin, minauder près de lui, exagérer les choses, te coller à lui, lui prendre la main, plonger tes yeux dans les siens pendant des minutes interminables. C'est une torture que je ne peux accepter, que je ne peux supporter. Car tu vois ma reine, c'est ma place ça, il me la vole juste. C'est ma place. Ma main dans la tienne c'est ça la logique c'est ça la vérité et je compte bien te le rappeler. Puisque tu viens pas me chercher, j'attaque. Tu sais très bien comment je marche, si tu m'ignores, j'ai pas d'autres choix que de réagir. Je peux pas faire autrement. J'ai besoin de toi, de nous. Et ça m'échappe alors ça, cette connerie que je te joue, cette fumisterie la plus totale, c'est ma manière à moi de réagir, de te récupérer, très maladroitement puisque j'enchaine les bourdes, je te parle froidement, je te donne des ordres, je veux que tu comprennes enfaite : tu es à moi autant que je suis à toi. Tu es mon âme. Tu as tout de moi. Certes, elle a une alliance qui fait qu'elle est mon public, mais tu es tout le reste, tu as tout le reste. Tu as ce qu'aucune femme n'a jamais eu de moi : tout. Alors je te pousse et tu finis par te raviser quand je propose de jouer. T'as peur de perdre, c'est ça ? T'as peur d'aller trop loin toi aussi ? Mais tu me connais, je suis buté, je peux pas laisser passer, je peux pas rien dire, rien faire. Je peux pas. C'est plus fort que moi. Enfaite les mots sortent sans que je les contrôle. Ok, je commence. il y a ce sourire ironique, machiavélique de coller à mes lèvres alors que mes yeux sont hypnotisés par les tiens. Tu l'as connu comment ? je te donne cette occasion de me dire que ce n'est rien, que tout ça n'est rien, je te laisse l'opportunité de ne pas mentir, mais je sais aussi que je te laisse la porte ouverte pour me blesser, pour me tuer, m'abattre en un one shot. Et ma connerie ne s'arrête pas là. Tu le sais, toujours plus. Toujours. C'est pas drôle sinon. J'veux te blesser comme tu me blesses en t'affichant avec lui. J'veux que mes mots te marquent, que t'y repense quand sa main prend la tienne. J'veux que tu penses à moi. A mes mots, mes paroles. J'veux te marquer. Et je lis dans ton regard comme tu me hais, comme tu m'en veux. Ton regard est noir. Noir corbeau. Noir néant. Je te blesse et je sens que t'as envie de me frapper, mais vas y ! Frappe putain ! J'ai pas peur ! Cogne ! Marque moi, je m'en contre fiche. Je m'en fou tant que tu réagis. Fais un truc, n'importe quoi, je t'en pris. Tout sauf ce que tu viens de faire. Tout sauf cette ignorance. Cette froideur. Ca se voit, à ma mâchoire fermée que ça m'énerve. Dans mon regard tu peux lire à quel point ça me blesse. Mais je ne laisse rien parraitre. T'auras pas cette satisfaction d'assister au résultat de ta cruauté, de ton oeuvre. Je devrais trouver de quoi me contenter. Et puis ce week end ne sera éternel, elle finira par retrouver mes bras. Et elle me rappelera mon prénom. sous entendu quand elle le criera quand on fera l'amour. Un mensonge car ça n'arrivera pas. Je m'abaisserai pas à ça, mais tu vois, je te cherche, j'espère encore que tu vas réagir. Tu me demande de te laisser et ma réponse est sans appel. Non. ouais j'te séquestre dans les chiottes, c'est tout sauf gentleman ou classe. C'est tout sauf censé, mais je le sais, c'est ses bras que tu retrouveras si tu pars et je peux pas être spectateur encore une fois de ça. Je ne peux pas. Tu le sais. Je sais que tu le sais. Je sais que t'en joueras. Alors je me montre gamin et autoritaire. Non je te laisserai pas sortir maintenant. Après tout, on a un jeu de la vérité à finir. Et on peut bien s'entre tuer dans cette pièce. Vas y, pousse moi à te laisser partir, pousse le vice, tue moi un peu plus. Montre moi de quoi t'es capable. J'ai pas peur. Car ma plus grande peur, c'est celle de te voir partir.