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Sloan était là depuis un bon quart d'heure et il avait réussit, à lui tout seul, à mettre le feu dans cet appartement certainement habitué au calme et à la rigolade. Ce soir, l'ambiance était toute autre, elle était tendue et oppressante. De nombreuses choses furent avouer, il lui avait tout dit et son contraire, Rhiannon s'était également contredite à plusieurs reprises. Ils ne voulaient pas mettre fin à leur relation naissance mais ne savaient pas comment appréhender la tromperie et le manque de confiance en l'autre. C'était un réel problème entre eux. Depuis le début, ils n'arrivaient pas à accorder leur confiance beaucoup trop fragile à leurs yeux, ils ne voulaient pas se mettre en danger et risquer de se dévoiler. C'était trop dur. Ils préféraient se protéger plutôt que de faire le premier pas. Il n'y en avait pas un pour rattraper l'autre. Ils étaient tellement pittoyable. L'Eliot termina de parler; le coeur un peu plus léger. Il venait de lui avouer que leur histoire n'était pas terminée, qu'il y croyait encore mais cette histoire de tromperie était beaucoup trop fraîche pour qu'ils puissent passer outre. Il avait raison, il en était convaincu. Voir le mince sourire sur le visage de sa blonde vint le rassurer. Elle lui en voulait toujours mais il semblait avoir réussit à atténuer sa peine. Et alors qu'il allait la laisser répondre, sa nature impulsive prit le dessus et il vint capturer ses lèvres. A sa grande surprise, Rhiannon répondit au baiser qui se voulait prêcheur et intense. Comme un appel à l'aide ou une dernière bouffée d'oxygène avant de sombrer, il posa ses lèvres contre les siennes. Machinalement, il approcha son corps du sien. Sa main, délicatement posée dans son cou, se faisait plus aventureuse dans sa nuque, la rapprochant toujours un peu plus de lui. Ce baiser était fort et torride. Leurs souffles se mélangeaient tandis que leurs langues se cherchaient dans une parfaite osmose. Captivé par ce baiser presque interdit, L'Eliot se laissait porter par l'instant et par l'intensité de ses coups de langue. Son rythme cardiaque d'intensifia à son insu, le rendant esclave de cette fille et de l'envie qu'il nourrissait pour elle. Sloan s'était accroupi plus tôt pour se mettre à sa hauteur et voilà qu'elle le mettait littéralement à genou. Il baissait les armes, envahit par des émotions qui le calmaient et l'excitaient au plus haut point. Les yeux fermés, il ne pensait plus qu'à elle et à ce qu'ils avaient vécut un peu plus tôt, se remémorant sans cesse la nuit qu'ils avaient passés au Spring Break. Elle s'était offerte à lui et ce soir, elle ne le repoussait pas ou du moins, elle ne le repoussait plus. Rhiannon ne restait pas insensible à ce baiser plus que révélateur. Elle se pencha vers lui et l'obligea à se reculer pour s'allonger. Aveuglément, il posa son dos contre le parquet de son appartement et l’entraîna avec lui. La belle blonde se posa sur lui et prolongea le baiser, à sa grande surprise. Un doux frisson parcouru sa colonne vertébral lorsqu'elle passa sa main dans ses cheveux. Sloan ne la pensait pas aussi entreprenante, il appréciait. A son tour, il posa ses mains sur elle, cherchant toujours un peu plus le contact et la sensualité de cette étreinte proscrite. Malheureusement pour lui, toutes les bonnes choses avaient une fin et Rhiannon se recula légèrement, obligeant leurs lèvres à se séparer. A bout de souffle, il ouvrit les yeux pour la regarder. Suspendue au dessus de lui, il se contenta de la regarder fébrilement, encore dans la douce euphorie provoquée par ce baiser. La blondinette posa délicatement sa main sur sa joue. Il ferma les yeux à ce contact qui ne ressemblait en rien aux coups qu'elle avait pu lui donner quelques minutes auparavant. Du bout du doigt, elle caressa ses lèvres. Il se laissait faire, apprivoisé par tant cette douceur extrême, par les attentions qu'il recherchait continuellement. L'Eliot la regarda parler et lui avouer qu'en réalité, sa proposition n'était pas si mal que ça. Il avait raison, ils devaient mettre des distances entre eux. Elle lui demandait de le pardonner avant de pouvoir songer à le faire elle-même. Tant de vérité dans ces mots. Cela allait être dur et pénible, il en était conscient mais n'avait pas d'autre choix. Il devait se rendre à l'évidence, il devait partir pour mieux revenir. Je t’attendrais Sloan. Rhiannon essayait de le rassurer comme elle le pouvait et cela avait l'air de fonctionner. La détresse avait disparu de son corps et de son esprit. Elle avait aussi des sentiments pour lui, c'était officiel. Ils devaient s'autodétruire pour pouvoir enfin s'avouer les choses. Il ne répondit pas, gravant chaque mots dans son esprit si torturé. Lorsque la Mather attrapa sa main, il se laissa faire. Son regard bifurqua vers leurs mains jointes. Sa respiration se faisait plus régulière et plus posée. Il était calme, anormalement calme. La sérénité l'avait gagné et il devait admettre l'évident, c'est elle qui lui procurait. Ses mots pénétraient directement son esprit et s'y faisaient une place. Mon cœur t’appartient Sloan Bushnell. Les yeux toujours rivés vers les siens, il se laissa embrasser délicatement. Cette douceur tant convoitée lui faisait un bien fou. L'Eliot se laissait envahir par cette tendresse interdite. Il n'en avait pas le droit et se refusait presque d'y répondre. Malgré tout, il y répondit intensément, passionnément. Ses lèvres toujours collées aux siennes, il se redressa, l'obligeant à faire de même. Comme un besoin omniprésent de l'avoir près de lui, il colla son corps au sien. Rhiannon mit ses jambes de part et d'autre de son bassin et machinalement il posa ses mains sur ses cuisses. Envoûté par ce tendre baiser, il laissa ses mains glisser sur ses cuisses, reprenant petit à petit ses droits avec cette fille. Il mit fin au baiser et se recula légèrement. « Accroches-toi. » murmura-t-il avant de passer ses mains sous ses fesses et de l’agripper pour se lever. Sloan contracta tous ses muscles pour ne pas la faire tomber, c'était tellement probable, en bon maladroit qu'il faisait. Une fois debout, il ne la lâcha pas et la garda dans ses bras un instant, les yeux rivés vers les siens. Il afficha un mince sourire. « J'vais en prendre soin Rhia, laisse moi juste le temps dont j'ai besoin. J'sais pas combien de temps ça va me prendre mais si c'que tu me dis est vrai, j'peux partir le coeur léger. » dit-il en l'obligeant à descendre de sur lui. La Mather posa les pieds sur le sol, un peu à contre coeur tandis qu'il s'éloigna d'elle, d'un pas ou deux. « Il faut que j'y aille ... on n'aurait pas dû .... » bredouilla-t-il confus. Serait-ce un retour à la réalité pour Sloan ? Les effets de la drogue semblaient se dissiper à vue d'oeil. Son organisme éliminait la weed à une vitesse effrayante, le rendant un peu moins stone et plus réactif. Sans chercher à comprendre plus loin, il se dirigea vers l'entrée de l'appartement et posa sa main sur la poignée. Il ouvrit la porte et se tourna vers elle, le regard remplit d'incompréhension. Il s'arrêta trente seconde, captivé par le regard qu'elle portait sur lui. Encore une fois il fuyait les problèmes et préférait partir plutôt que de se faire violence. Il savait qu'en restant là, il ne ferait qu'aggraver la situation. Les secondes semblaient être des minutes. Il restait stoïque, à la regarder tandis qu'un silence de plomb les entourait.« J'peux pas ... » avoua-t-il avant de claquer la porte et de s’avancer rapidement vers elle pour l'embrasser sauvagement. Il ne pouvait pas partir ainsi, c'était trop dur. Réduisant à néant la distance qui les séparait, il pressa son corps contre le sien et l'obligea à reculer. Le dos de la blondinette vint se plaquer contre le mur. Manipulé par une pulsion qu'il ne contrôlait visiblement pas, Sloan passa sa main dans sa nuque en oubliant d'être délicat. Le feu et l'envie se mêlaient à ce baiser, le rendant aussi passionnel qu'excitant. Autant pour la première fois de Rhiannon, il s'était montré d'une extrême douceur mais là, il osait un peu plus. Obnubilé par l'image de ses formes et de son corps en dessous du sien cette fameuse nuit, il lui traduisait à quel point elle pouvait le rendre fou. L'Eliot resserra un peu plus son étreinte contre elle et lui attrapa les cuisses. D'un geste franc et maîtrisé, il la suréleva contre le mur. De toutes les positions qui existaient, celle-là était sans aucun doute sa préférée. Qu'elle lui mette un stop direct tout de suite parce que là, clairement, il était partit dans la douce adrénaline de l'excitation.
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