LUCKOLYTE • Bitch come back.

La nuit a été longue.. Très longue. J'avais rendu visite à Cole, et tout ce qui s'était passé était bien loin de m'enchanter. Cette histoire de pétition, le fait d'avoir envoyé Nina coucher avec un Mather.. Mais je crois que le pire dans toute cette histoire, ça reste le bébé de Lucie. Cette salle garce, je l'avais côtoyé pour tenter de réduire en miette le coup de Cole et Kyla à l'époque et cette vermine en a profité pour y faire son nid. Pour appâter Cole avec de beaux discours à la noix, avec cette façon de lâcher les Mather comme si cela signifié grand chose. Comme si elle venait de lui décrocher la lune, qu'il pouvait être bien con lui aussi. Voyons, ça n'était pas difficile de quitter une maison de dégénérés mentaux. Les nerfs à vifs, cette histoire ne me plaisait pas du tout et mon meilleur ami ne voulait pas non plus de ce bébé, nu lui, ni personne d'ailleurs. J'ai connu cette pauvre fille comme étant juste son objet sexuel, en même temps ça ne m'étonne pas tant que ça.. C'est comme ça que toutes les histoires de Cole commence. Et, moi, je dois encore et toujours ramasser les pots cassés. La cerise sur le gâteau ? Elle était la colocataire et très chère amie de Nina ! Ma soeur s'était bien abstenue de me balancer l'info, évidemment.. Jamais très courageuse cette Nina. Je tambourine à la porte de celle-ci, j'attendais de pieds ferme qu'elle ouvre, j'étais prête à négocier pour cet enfant. Qu'elle se rende à l'évidence, Cole et elle ne formeront jamais une belle petite famille unie comme dans ses rêves de gosses en pleine puberté. Il n'est pas fait pour ça et encore moins pour elle. La porte s'ouvre finalement dans un grincement, et ça n'est pas la chevelure blonde de Nina qui tombe face à moi mais.. - Comme on se retrouve Lucie.. Je déglutis, même un sourire hypocrite n'avait pas voulu apparaître sur mon visage. - Hippolyte Dunford, tu te souvient ? Comment ne pas s'en souvenir.

Je devais ramasser les pots cassés, encore une fois. Je ne sais pas ce que Cole ferait si je n'étais pas là, si je ne lui accordait pas autant d'importance que ça.. Ou, en fait, si je le sais. Il mettrait des traînées en cloque, c'est ça son truc quand je ne suis pas là à le recadrer comme un gosse en pleine crise d'adolescence. Il tombe sous le charme d'un fessier cambré, d'un décolleté fait pour attirer toutes sortes de portefeuille humain, du genre Cole. Le must du must des sacs à argent à pattes, alors évidement, quand on le tient comment faire pour ne pas le lâcher ? Cette pauvre fille a opté pour la solution gamin à charge.. Quel cliché ! Cette pauvre conne, elle pensait vraiment que Cole lui jurerait fidélité et tout le tralala et qu'ils formeraient une famille parfaite à deux ? Ex Mather. C'est pas parce qu'elle ne l'est plus que ça efface ses dossiers, que ça efface ce qu'elle est réellement. Une traînée bas de game, une traînée que je n'avais même pas eu à payer à l'époque d'ailleurs. Elle ouvre, monte sur ses grands chevaux et mon regard tombe sur son ventre qui a déjà bien poussé. Je soupire, secouant la tête, déjà lassée de cette conversation. - Pas illettré, simplement le fait que ton prénom n'est pas assez important pour que je le retienne correctement. Soupirais-je, elle se tente a un pique qui me passe bien au-dessus de la tête. Je me redresse finalement quand elle me demande le but de ma visite, bien entendu, c'était loin d'en être une de courtoisie. - Oui je n'ai pas le temps pour polémiquer sur une syllabe mal prononcé.. Je viens te voir pour ce bébé. Un signe du menton pour désigner la chose, oui parce que clairement s'il venait à voir le jour malgré cette conversation, cet enfant ne sera qu'une misérable chose. Jamais je ne l'accepterait comme étant l'enfant de Cole. - Personne veut de ce bébé, ni Cole ni personne. Alors passons directement à l'étape supérieur, combien veux-tu pour lâcher prise et faire ce qu'il faut pour mettre fin à toute cette mascarade ridicule ? Son prix sera le mien, je n'ai même pas envie de négocier là-dessus, tout ce que je veux, c'est clôturer cette rencontre au plus vite. L'air devenait déjà toxique par ici..

Plantée sur le palier de cette porte à écouter la voix crispante de cette.. Fille, si on peut appeler ça comme ça. Plus je la regardait et plus je me demandais ce que Cole pouvait bien lui trouver d'intéressant ? Elle était d'une tristesse incroyable, tellement pathétique. Plus son physique, qui laisse vraiment à désirer, elle était vulgaire. Aucune classe, aucune prestance, pas un brin de charisme. Fade et sans goût. Je soupire quand elle me dit perdre mon temps, je n'ai pas la patience aujourd'hui. Je me retiens, mais pour combien de temps encore je vais réussir à me contenir ? La tumeur de ma mère est loin de me réussir, et si j'étais avant le diable en personne d'Harvard.. Maintenant, j'étais pire. Je lâche un rire franc quand elle ose me dire qu'elle veut garder cet enfant. - Et donc ça ne te dérangera pas que ton gosse grandisse, et apprenne que sa mère s'est fait encore plus farcir le vagin qu'une dinde à Thanksgiving ? Je fronce les sourcils, qui voudrait d'une mère de ce genre ? - J'aurais honte à ta place. Vraiment. Tu n'es pas le genre de femme qui peut être mère, qui peut être une BONNE mère. - Il ne sera jamais heureux cet enfant. Tu le sais au fond de toi, mais tu essayes de t'en convaincre tant bien que mal. Tu essayes d'embellir la réalité d'une triste vie, mais je suis là pour remettre les pendules à l'heure. - Je dégagerais quand j'aurais eu ce que je voulais, croit moi, cette proximité entre toi et moi me donne envie de gerber. J'avais des hauts le coeur juste en te regardant. Tu me fait de la peine, Cole continue d'avoir autant des goûts de chiottes. - Alors si on pouvait régler ça au plus vite..

Et je me tenais là, face à cette fille que je suis loin d'estimer, consciente d'être en train de perdre mon temps et quasi certaine que le marché que je venais de lui proposer passerait à la trappe.. Ça n'a pas manqué, elle compte bel et bien garder cet enfant. Elle, elle n'avait aucune envie de suivre la même voie que moi à l'époque. Personne n'était au courant de ce petit "incident", mise à part Cole. Je soupire, dénigrant la pauvre personne qu'elle était du regard. - T'inquiète pas pour ça, s'il vient à voir le jour je me ferais un plaisir de lui dire ce qu'est sa mère. Une femme qui ouvre les cuisses plus rapidement que l'éclaire, une vulgaire allumeuse. Rien de plus, rien de moins. Il n'en fallait pas beaucoup pour plaire à mon meilleur ami. La preuve. Je la fusille littéralement du regard quand elle en vient à parler de ma personne, blague j'espère ? Venant d'elle, ça ne me faisait ni chaud ni froid. - T'en fait pas pour ça, tu n'auras pas ce problème là.. Les chiens ne font pas des chats comme on dit. Qu'elle le prenne comme elle veut, je m'en contre fou. Elle me ferme la porte au nez, je fronce les sourcils sans avoir le temps de réagir qu'elle me tournait déjà le dos, commençant à descendre les premières marches. - J'ai pas termi.. Je la suivis, la poussant un peu trop fort. Assez pour que je la regarde débouler les escaliers la seconde qui suivait. Sous le choc, je regardais derrière moi, puis dans sa direction, elle était là, gisant au sol. Je descends à mon tour, paniqué par la situation. - Lucky.. Soufflais-je en plissant les genoux à peine, un bruit résonne et me fait sursauter. Je quitte l'appartement dans la foulée, ne réalisant pas encore la gravité de la situation.