OPHELIE DE FLEURY ► Bella Thorne

   
   
Oh vous savez, il n'y a vraiment pas grand chose à raconter sur la naissance d'un second enfant d'une famille noble. J'aurais été la première, cela aurait changé beaucoup, beaucoup de choses. On se serait posée des questions du genre "Sera-t-elle une digne héritière du titre familiale?". Mais là, la seconde de la famille de Fleury n'était juste qu'un heureux évènement, rien de plus. N'allez pas croire que je suis jalouse de ma sœur aînée, car il n'y a rien de plus faux. Vous ne comprenez pas pourquoi? Tout simplement car j'aurais bien moins de pressions sur mes épaules. Pas de mariage obligatoire, pour une simple question de politique et d'argent. Rien de tout cela. Cela n'empêchait pas mes parents de m'offrir une éducation dans une des écoles privées très sélective. Oui une école de riche.

- Ma fille, tu deviendra une grande Avocate, Procureur de la République et même Juge si cela t'en dit.

J'avais regardé mon père d'un visage impassible, alors que je n'avais qu'onze ans et que je rentrais seulement au collège. Je n'avais même pas prit la peine de lui répondre, cela n'aurait rien changé.
N'allez pas croire que je fus une enfant difficile. Bien au contraire. Toujours de très bonnes notes, aucune retenue. On ne me reprochait pas grand chose, à part peut-être, mon côté solitaire. J'ai découvert le violon à l'âge de six ans. Pas des plus facile comme instrument à apprendre mais j'avais montré énormément d'acharnement pour y arriver. Et même plus. J'étais douée selon ma prof de musique. Plus d'une fois, cette dernière a essayé de convaincre mes parents, et surtout mon père, de me laisser entrer dans un conservatoire et y développer mon talent, mon don. Elle a essuyé de nombreux échecs, cela va sans dire.

Comme je le disais, on me reprochais souvent mon côté solitaire ainsi que mon côté rêveur. Mais à dire vrai, il n'était pas facile d'inviter ses amis, lorsque l'on faisait partie d'une famille noble. Il n'était pas si facile de différencier les vrais amis des faux. Ceux sur qui nous pouvons compter en sachant qu'ils n'attendent rien en retour. Je n'avais vraiment aucun mal à aller vers les autres, à discuter. Mais il m'en fallait beaucoup, pour que le doute se dissipe. Et je vous assure que c'est fatiguant. Voilà le pourquoi du comment, je me retrouvais souvent dans ma chambre, accompagnée de mon violon, qui ne me quittait rarement en réalité. Je l'emmenais partout, aussi bien au lycée, à mes sorties shopping avec ma grande sœur et surtout lorsque je me baladais dans Paris et que je jouais pour les passants. J'avais pour habitude de me mettre non loin du Louvre et de jouer une bonne heure après les cours, voir même toute une après-midi, lors des week-ends.  

Depuis l'âge de douze ans, mon père avait prit l'habitude de m'informer sur ma future université, comme il disait tout le temps. Je parle d'Harvard bien entendu. Et pour ne pas changer, je l'écoutais sans vraiment le faire. Bien que plusieurs fois, il arriva à attirer mon attention sur les faits qu'il me racontait. Des agressions sexuelles ainsi que des prises d'otages. A Harvard? Je n'en revenais pas. Bien sur, cela ne faisait ni chaud ni froid pour mon paternel. Vous pensiez que cela allait changé mon avenir? Loin de lui cette idée. J'irais à Harvard, point finale. Dire que ma grande sœur avait réussi à y échapper, je l'enviais tellement.

L'année 2015 avait été riche en expérience. Deux premières fois inoubliable. L'une étant ma victoire à un concours de musique. Ma mère qui s'était montrée enchantée pour moi n'avait d'égale que la froideur de mon père. La seule chose convenable fut la publicité autour de notre famille. Mais cela n'avait aucunement entaché ma passion pour ce si merveilleux instrument.
L'autre étant ce que vous pensez. Un mois environ avant mes dix-sept ans. Et en résumé, cela n'avait pas été extraordinaire bien que le jeune homme s'était montré prévenant. Comment l'avais-je rencontré? Il jouait de la guitare à quelques mètres de moi et nous avions joué deux mélodies en duo afin de faire plaisir aux spectateurs. Le lieux de nos ébats? Vous aimeriez le savoir hein? Secret d'état voyons!

L'année 2016 fut tout aussi riche en rebondissement. Il y avait eu ce terrible tremblement de terre au Chili et je m'y étais rendue en tant que bénévole, grâce au CMS. Cela avait été si éprouvant, autant physiquement qu’émotionnellement. Bouleversant également. Rien n'aurait pu me préparer à cela mais je n'avais aucunement regretter mon choix. Pas une seule fois.
Revenant en France après un mois d'absence, sans avoir prévenu mes parents. Je vous prie de croire que je l'ai entendu des jours...non que dis-je...des semaines durant. Apparemment une fille de la noblesse ne devrait pas s'aventurer dans ce genre d'entreprise. J'avais levé les yeux au ciel en entendant cela.
Un autre rebondissement durant cette année, fut l'autorisation que mon père m'accorda. Qui consistait à pouvoir fêter dans une boîte de nuit très sélect, mes dix-huit ans. Avec deux amies du lycée. Enfin amies...du moins ce qui s'en approchait le plus. C'est durant cette soirée qu'il s'était passé quelque chose de troublant dans ma petite vie de riche.

Vous sentez l'ironie?

Tout de même, être embrassée par une jeune femme m'avait troublée. Ce fut court, bref mais j'en avais rêvé des nuits durant. Et cauchemardé. Imaginez vous si mon père avait été au courant? Non...non...bien sur que non, vous ne pouvez pas vous imaginer sa réaction. Bien que je ne sois pas la première fille de Fleury, cela n'empêche pas que je devais faire attention aux conséquences, avec ce genre d'actes. Une photo prise au mauvais moment et cela se retrouvait dans la Une du lendemain. J'avais fêté mon anniversaire au mois de juin, à la fin des examens du lycée. Pourquoi si tôt? Tout simplement car je partais pour Boston et Harvard donc, début Juillet.

C'est donc ainsi que je me retrouvais aux USA et plus précisément à Boston. Mon père avait voulu me payer une chambre dans un hôtel prestigieux pendant un mois entier. J'ai refusé aussitôt car j'avais prit les devants. J'avais trouvé, grâce à Internet, une vieille dame qui louait une chambre d'amis pour une somme désuète. Voilà qui me convenait beaucoup plus.
Et en une belle journée d'Août, je fis mon entrée à Harvard pour suivre un cursus en Musique ainsi qu'un autre, moins prioritaire pour moi bien que nécessaire, de Droit.
Qui dit Harvard, dit Maison. Et je n'échappais pas à la règle, rejoignant l'une d'elle et me faisant bizuter, cela va de soit.

Résumé de moi: Je suis Rousse et très fière de l'être. Je mesure un mètre soixante-cinq. Je suis une passionnée de violon. Je peux être solitaire, rêveuse et parfois un peu maladroite.
A côté de mes défauts, je suis tout de même très souriante, spontanée, une excellente confidente et une jeune femme assez énergique.