Invité
est en ligne
Invité
Mercredi 5 avril. La vengeance se poursuivait, encore et toujours. L’idée c’était qu’on ne signait pas une pétition contre CSW sans en payer le prix. Agathe envoyée en désintox pourrait vous en parler, même si j’avais agi en loose dé, en signant Wade Forbes bien conscient de semer la discorde ainsi. Avec Aisling et l’autre Agathe aussi j’avais agi en vicelard, en truquant son traitement… Avec Léo, je l’avais joué encore plus fine. Aidé de Jona, manipulant mon téléphone pour en faire un mouchard, j’avais obtenu ainsi de compromettantes infos sur la blonde, la poussant ainsi à quitter carrément Havard. Mais maintenant, j’avais soif de plus. Plus fort. Plus grand. J’étais tombé sur le nom de ce gars, je l’avais vu traîner avec Lucky, j’avais vu sa signature sur la pétition, j’avais appris qu’il était proche d’Ash que je détestais et puis, ça tombait bien, il était aussi ami avec l’autre guignol qui m’avait peinturé de rouge. Alors ouais, ils allaient tous s’en mordre les doigts de s’être attaqué à moi, parce que c’était leur pote qui allait trinquer. J’avais trouvé mon pigeon. Et c’est avec mes deux éternels complices qu’on avait concocté ce plan. « Abé, t’as tout ce qu’il faut ? » demandai-je en me retournant vers mon BF. On s’était assurés que la voie était libre, mon ami s’était arrangé pour se procurer le ‘matos’ je ne sais comment, le liquide, Hadès s’était débrouillé pour que le téléphone de notre cible soit cassé et que le nouveau soit truffé de preuves accablantes, il nous avait envoyé des clichés des lieux pour qu’on sache se repérer et puis moi, j’avais demandé à Emi de lui offrir une Rolex, le genre d’objet de luxe qu’il n’avait clairement pas les moyens de posséder, un petit indice l’accablant de plus, ça et maintenant il ne nous restait plus qu’à aller lâcher la grosse preuve à conviction : le matos, le fric. Mission délicate, mais on avait réussi à obtenir les clés. Ils devraient être plus sélectifs avec leur coloc, c’était pas les clés de notre forteresse qu’on dérobait aussi aisément. Bref, nous voilà fin prêts, prêts à passer à l’action, avançant discrètement jusqu’à l’adresse indiquée par Hadès. Je montrais sur mon téléphone à Abé les clichés que son frère m’avait envoyé : « Je pense qu’on peut pas se tromper de chambre avec ça. » Arrivant devant la porte, je demandai : « T’as pas oublié le double qu’on a fait l’autre fois ? » J'étais partagé entre l'excitation et le stress. C'était un grand coup qu'on s'apprêtait à faire là.
@Abelard Z. de Belgique-S.(Invité)