MIYUKI TUOBASHI ► Zhang Ziyi

Je viens d'apprendre, en cette matinée du 8 août 2016. Que moi, Miyuki Tuobashi, je déménageais dans à peine dix jours à Boston. Ce sera une annonce difficile, bon, j'en avais un peu parlé à mes amies mais je n'avais pas encore fait d'annonce officielle. Mon premier voyage, premier voyage en avion. J'espère que l'expérience sera agréable. Je n'ai pas vraiment changé de pays, je suis restée à Hong-Kong, mon pays natal, dans un petit appartement proche de la ville, des centres-commerciaux et toutes ces merveilleuses choses ! J'ai déjà commencé à ranger quelques choses dans des valises, je n'emmène pas grand chose. Je peux me détacher du mobilier, il paraît que l'appartement où je serai logé est déjà tout emménagé. Donc il n'y a pas de problème avec ça. À Hong-Kong, j'avais dû acheté mon propre divan si je ne voulais pas écouter la télévision assise à terre. C'était n'importe quoi. J'ai bien hâte de découvrir la nouvelle réalité de ce continent. J'espère que les gens seront accueillants, mais je vais quand même me méfier des apparences.

Un jour avant le grand départ. Je suis vraiment stressée, je ne sais pas si je vais me sentir à ma place là-bas. Je ne suis plus certaine de mon choix, si je devrais vraiment aller à Boston. Je ne peux plus faire demi-tour, j'ai déjà acheté mon billet d'avion, le vol est demain en matinée. Je devrais arriver très tard le soir supposément, donc je vais pouvoir prendre une pleine nuit de semaine dans mon nouvelle appartement américain. Le vol est sans escale, donc ce sera forcément plus rapide, et j'en suis bien heureuse. C'est presque 16 heures, je ne sais pas si je vais pouvoir endurer tout ce temps. J'emporterai mon téléphone pour m'occuper pendant le trajet au pire.

Le grand jour, je me suis levée très tôt ce matin, je me suis préparée, j'ai fait un petit maquillage simple pour ne pas avoir l'air folle, les gens ne se maquillent pas le matin comme des top modèles, et puis, ce n'était pas comme si j'allais au centre commercial aujourd'hui. C'était un léger maquillage, mais qui faisait un rendu assez mignon. Mes parents me disaient toujours que je le portais bien. Alors je l'ai mis aujourd'hui, pour leur faire plaisir, pour partir sur une bonne note avec ma nouvelle maison.


Enfin arrivée à Boston, l'aéroport est bondé de personnes, les gens marchent rapidement et moi je me déambule dans les couloirs de l'aéroport pour me rendre à la sortie. Je suis fatiguée, mes muscles sont engourdis, j'ai hâte d'être rendu à mon appartement. Je pourrais enfin dormir sur un lit et non sur un de ces sièges inconfortables de l'avion. Cette fois, il n'y aura pas non plus de jeunes enfants qui me cassera les oreilles en poussant des cris et en pleurant pour rien. Mes oreilles ont presque saigné. Je déteste voyager, c'était une première expérience comment dire... dégueulasse ? Oui, voilà.

Ça fait peut-être deux jours que je suis là. Je me suis habituée à la ville, je connais mieux les rues que durant le premier jour, c'est un bon début. J'ai ouvert ma propre entreprise sur une rue publique, dans le centre-ville. Il y avait un endroit à louer alors j'ai saisi ma chambre. J'ai déjà quelques clients, c'est un bon début.

Ça devrait bientôt faire un an que je vais être établie ici. La clientèle de mon salon s'est élargie, ma réputation a grimpé en flèche durant la dernière année. Je pourrais dire que mon entreprise va bien, mais le personnel manque encore. Je ne peux pas prendre les rendez-vous de tout le monde et ça me fait perdre des clients qui vont alors dans d'autres salons de beauté. Je vais mettre une annonce dans le journal pour trouver des gens qui pourraient m'aider. Pour ce qui est de mon appartement, il est confortable et chaleureux, le design est assez moderne ce qui me plait personnellement. J'ai acheté un chien il y a peu, un berger australien, une femelle que j'ai appelé Kaylie. Elle doit avoir, 6 mois maximum. La vie reprend son cours, j'envois quelques lettres à mes parents pour leur donner de mes nouvelles, j'ai gardé contact avec certaines de mes amies. Je commence à affectionner la ville mais je me méfie toujours des gens, les apparences peuvent parfois être trompeuses.