Matthaël ► Only fools fall for you

Et finalement, Carter était repartie d'où elle était venue. Me laissant seul face à ce qu'elle m'avait annoncé, cette vérité qui prenait forme depuis des mois en réalité. Cette chose que j'ai toujours voulu ignoré, que j'ai naïvement cru impossible, persuadé que je pouvais lui faire confiance, qu'il n'y avait que moi qui comptait pour lui et pourtant... Pourtant, en regardant depuis le début, Jonathan a toujours été dans l'équation depuis qu'ils se sont rencontré. Il était toujours là, comme une ombre sur le tableau, une tâche indésirable... Toujours là pour celui que jusqu'à présent j'appelais mon blond... Alors je n'aurais pas du être surpris par les propos avancé par Carter, je n'aurais pas dû être aussi blessé. Après tout, cela faisait longtemps que ça se tramait entre eux... Sauf que j'ai toujours garder les yeux fermés, que j'ai décidé de ne pas voir, par pur égoïsme, parce que je voulais Oliver uniquement pour moi, sauf que maintenant, alors que sa cousine vient de me mettre aux pieds du mur... Je ne peux plus faire semblant de ne pas voir... Serrant les dents, j'envoi un message à Oliver pour savoir où il est et il me répond assez rapidement. Je regrette pour le coup qu'il me réponde comme ça, si vite... Mais en même temps, c'est le mieux, parce que je n'accuserais pas deux fois le chocs, autant tout faire tout de suite, aller lui parler, tout envoyer valser et finalement rentrer pour me foutre en l'air tout seul.

Prenant la direction de la fac, les mains crispées sur mon volant j'ai envie de fuir à l'opposé, mais je dois regarder les choses en face maintenant, je ne peux plus faire semblant et quand j'arrive sur le parking de la fac, je reste encore un moment dans la voiture, pour tenter de me calme, de ne plus avoir l'air si... Détruit ? Je finis néanmoins par sortir de la voiture pour aller dans le bâtiment qu'il m'a indiqué. Marchant jusqu'à la salle qu'il occupe pour peindre en dehors de ses heures de cours, je frappe une fois à la porte avant d'entrée. "Salut." Lançais-je alors doucement en fermant la porte derrière moi. Personne n'a besoin d'entendre ce qui va être dit ici. Personne n'a besoin de savoir à quel point je suis mal. "Tu n'es pas avec Jonathan ?" lançais-je alors, cherchant à faire l’innocent, après tout, bientôt, il n'aurait plus à se cacher et l'Eliot pourra arrêter de faire semblant de jouer le mec en couple avec l'autre type dont je n'ai pas retenu le nom.

Je semble un peu le surprendre en lui demandant si Jonathan n'est pas là... En même temps, il a du avoir le loisir de le prévenir que je pourrais potentiellement passé maintenant comme j'ai prit soin de lui envoyé un texto. Par contre, je sais maintenant, qu'il n'y a pas que la photo qu'ils bossent ensemble contrairement à ce qu'il me dit et étrangement, tout ce qu'il peut prononcer sonne faux, comme un mensonge. Je le regarde, le laissant se laver les mains, mais quand il s'approche de moi pour m'embrasser, je ne le repousse pas, je ne fais que détourner la tête, ses lèvres rencontrant ainsi la peau de ma joue. Je me recule ensuite et cherche pendant un instant comment répondre à sa question avant de finalement dire ce qui me passe par la tête le plus simplement du monde. "Parce que tu as encore besoin de ma compagnie ? C'est assez surprenant quand on sait ce qu'on s'est fait un plaisir de me raconter du spring break. Chose que tu n'as pas prit la peine de me dire. En même temps, t'allais pas me dire que tu m'avais fait cocu avec un Eliot c'est ça ?" Le questionnais-je alors. "Alors non, je ne suis pas là pour te tenir compagnie, je lui laisse la place sans soucis. Je veux juste récupérer les clefs de mon appartement." Rajoutais-je alors en tendant la main devant moi pour qu'il comprenne que je les veux maintenant, que pour ses affaires, on s'arrangera, mais là, je suis pas apte à discuter réellement, parce que je fais déjà beaucoup d'effort pour tenter de rester calme, pour ne pas tout lui cracher à la figure, pour ne pas tout envoyer valser et risquer de lui faire du mal... Bien que lui, il m'en fait du mal là... Je le regarde alors froidement. "Ça fait combien de temps qu'il ne fait plus que te tourner autour hein ?" Masochisme. Pourquoi est-ce que je lui pose cette question moi ? Ça ne changera plus rien maintenant, parce que de toute façon, il a fait son choix et ce n'est visiblement pas dans mon sens... Faut croire que j'étais le seul à croire que c'était bien entre nous, que j'étais le seul à me battre pour ce couple, allant jusqu'à lui cacher mes soucis familiaux pour ne pas qu'il se mette mal à cause de ça... J'ai réellement été trop con de me dire que ça pourrait marché, que ça pouvait collé entre nous... Je serre les dents, pour ne pas craquer maintenant, pour ne pas craquer devant lui. Il m'a déjà vu mal, mais je n'ai pas envie qu'il me voit mal maintenant, je n'ai absolument pas envie de lui donner cette satisfaction là. Qu'il ai plutôt se faire plaisir avec Jonathan plutôt que de se délecter des larmes que je pourrais verser pour lui.

Il est là, restant sans réaction, me prenant probablement pour un con. J'en sais rien, dans tout les cas, il ne semble pas choqué par ce que je lui dis, bien que juste surpris... Peut-être qu'il s'attendait pas à ce que je ne sois pas au courant maintenant ? Qu'il aurait aimé continué de m'avoir moi et Jonathan également ? Je soutiens son regard quand il me demande de quoi je parle, alors qu'il continue de faire semblant de pas comprendre. Il joue bien son jeu et ça m'énerve au fond, parce que j'aurais aimé qu'il me dise directement que c'était faux, mais non, il fait mine de pas comprendre de quoi je parle, juste pour me blesser encore plus... Il veut me forcer à prononcer ses mots, ses mots que je ne veux pas dire, parce que ça fait mal, mal de le savoir et encore plus mal de le dire de vive voix parce que ça rendra réellement tout cela réel... Mais tout l'est déjà... Je serre les dents un instant, cherchant un peu de courage pour le dire alors que putain, ça m'arrache la gorge de le prononcer. "Je suis au courant pour ton aventure avec Jonathan. Depuis quand est-ce que tu me trompes avec lui ? Là, c'est assez clair ou tu vas encore faire mine de ne pas comprendre de quoi je parle et me forcer à répéter ?" Me forcer à répéter alors que ça fait un mal de chien, que j'arrive pas à croire que tout ce que je voulais construire avec toi parte en fumé comme ça, que je n'étais visiblement pas assez bien pour toi, pas assez satisfaisant étant donné que t'as été voir ailleurs. "Il a quoi de plus que moins ?" Pourquoi il faut que je m'enfonce comme ça ? Pourquoi je me sens obligé de moi-même remué le couteau dans la plaie ? Mais en même temps, j'ai besoin de comprendre, même si ça ne changera plus rien, même si je t'ai définitivement perdu, parce que je ne peux pas, je ne veux pas lutter contre ça, ça fait trop mal de devoir te partager... Si je ne peux pas t'avoir pour moi uniquement, je préfère te laisser, c'est moins pénible... Ou du moins, ça le sera moins dans quelque temps...

Son calme m'énerve, sa façon de répondre aussi, si sûr de lui en quelque sorte, maintenant qu'il a comprit de quoi je parlais, bien que selon moi, il le sait depuis le début, il voulait juste m'entendre le dire, me blesser d'avantage encore... Je le dévisage alors qu'il prend la défense de Jonathan en quelque sorte, qu'il essaie de me faire croire qu'il n'y a rien. A d'autre. Je ne peux juste pas le croire là. Non, je peux pas, pas dans cet état, je ne suis capable de rien entendre même si bon dieu, j'aimerais le croire, lui dire je sais qu'il ne sait rien passé, sauf que c'est impossible... Parce que le visage de sa cousin quand elle me l'a annoncé me montrait bien qu'elle ne plaisantait pas, qu'elle s'en veut de me l'avoir dit aussi... Je continue de le regarder avant de prendre la parole. "Rien ? C'est pour ça que t'as fini dans sa chambre après ses bras ? A d'autre Oliver. J'suis pas né de la dernière pluie !" Lui lançais je alors pour qu'il comprenne qu'en aucun cas que je ne le croyais là. C'est juste pas possible, parce qu'il y a trop de trucs qui ne vont pas dans le sens d'un il ne sait rien passé entre eux. "Alors, c'est bon, arrête de faire semblant en disant qu'il n'y a rien entre vous. Il n'y aurait rien tu m'aurais parlé de cette soirée. Mais non, t'as rie dit, alors excuse moi de tirer des conclusions quand on sait qu'il t'a déjà fait plus d'une proposition douteuse, qu'il ai un copain ou non. Et je te rappelle que de base, je ne suis pas ton genre non plus. Tu préfères les mecs plus petit, genre comme lui." Lançais-je alors, parce qu'il avait été clair sur ça quand il m'avait décrit son genre de mec, que j'entrais pas réellement dans son type, alors me lâcher que Jonathan n'est pas son type, j'y crois encore moins là. "Donc maintenant, fais toi plaisir avec lui, va le voir, officialise et tout le tralala avec lui et oublie moi." J'aurais jamais cru lui dire ses mots là un jour, non, vraiment pas, parce qu'alors que je lui dis ça, mon corps le réclame, j'ai envie de me coller à lui, de me dire que tout ça, c'est qu'un putain de cauchemar, qu'on est pas entrain de rompre à cause de sa cousin, à cause de Jonathan, que je suis pas entrain de lui piquer une sale crise... J'ai juste envie d'être dans ses bras et me réveiller, parce que ça peut pas être vrai tout ça, non... Je ne veux pas et pourtant... Je suis forcé d'admettre que c'est la réalité, que tout est bien entrain d'arrivée et que je le perds définitivement... Putain, ça avait jamais fait si mal de rompre...

Et là, on échange le temps de parole, c'est lui qui parle, qui cherche à m'expliquer par A+B que je suis un gros con qui ne réfléchit pas, que je me trompe sur son compte et sur l'histoire avec Jonathan, histoire qu'il me raconte, sans spécialement omettre de détail, mais si ça se trouve, ils ont tout préparer depuis le début, si jamais ça éclatait, si ça se trouve, ils savaient qu'ils avaient été vu et du coup, ils ont préparé ça ensemble, incluant un troisième dans l'histoire pour faire plus plausible. Benji, ouais, je me souviens de ce gars, cette masse de muscle qui m'avait été présenté une fois, mais que j'ai du mal à avoir amoureux de Jonathan... Surtout quand je sais que ce même Jonathan tourne autour de mon mec, ou devrais-je dire ex là ? J'en sais trop rien. Je fixe Oliver, alors qu'il me balance de partir si je le vois réellement comme un coureur de slip, comme un mec incapable de pas résister à un autre mec... Sauf que je ne le vois pas comme ça, je sais qu'il n'y a que moi... Et Jonathan maintenant, parce que je ne démorre absolument pas de cette idée, de ce fait qu'il m'a possiblement trompé avec lui et je n'arrive pas à croire tout ce qu'il me dit, parce que sinon, ça serait bien trop simple et j'aurais surtout l'air encore plus con, parce que j'aurais crié sans raison, j'aurais rompu pour rien et ça, je refuse de le perdre pour une connerie comme ça, alors il a dut se passer quelque chose... Forcément sinon déjà Carter ne m'aurait rien dit et n'aurait pas non plus cherché à ma raisonné. Enfin, je suppose. "Les on dit, tu vois, c'est ta propre cousine, alors excuse moi de prendre ça au sérieux et non, tu vois, j'te vois pas comme un coureur de slip. Je sais qu'il y a eu que moi... Et Visiblement Jonathan maintenant. J'veux juste comprendre pourquoi tu vois... Pour te venger ? Parce qu'il y a eu l'histoire avec Mecky ? Non. T'as dit toi même que c'était clair." Je serre les dents et le regarde. "J'pige pas Oliver, j'pige pas du tout pourquoi t'as fait ça !" Lançais-je alors, la voix marquant bien mon désespoir alors que je continue de parler. "Ça fait des mois que j'essaie de faire genre tout va bien, mais j'peux plus tu vois ! C'est le truc de trop ! J'peux pas encaisser cette histoire ! Pas alors que j'ai plus personne derrière moi Oliver." Mes yeux me brûlent, les larmes pointant aux bord de mes yeux avant de commencer à couler le long de mes joues alors que j'essaie de retenir mes sanglots pour continuer de parler. "J'peux pas encaisser l'idée de t'imaginer avec lui ! Pas alors que j'ai sacrifié ma relation avec mon père pour toi... Mais faut croire que je vais devoir m'y faire, que je vais devoir m'habituer à te voir à son bras." Je tourne alors la tête, parce que je continue de me persuadé tout seul qu'il est avec l'autre saloperie d'Eliot. Je me retourne alors et ferme les yeux pour tenter de reprendre un peu contenance avant de me diriger vers la porte.