Je t'aurais bien amené des fleurs, mais il n'y avait plus d'orties chez le fleuristes (miniDB)

  Vengeance subtile… Tout était toujours calculé, planifié, orchestré. Cette fois c’était Agathe la cible. Marre de la voir jouer les princesses capricieuses avec ses frangins, marre de la voir faire tourner Abé en bourrique, sans compter Hadès qui m’inquiétait un peu ces derniers temps. Y’avait pas grand chose qui comptait, clairement, encore moins depuis que Victoria était partie. J’avais peut être perdu ma jumelle, mais j’avais toujours mes jumeaux. Et j’allais sévir avec mini DB. L’envoyer en désintox avait été facile, un témoignage inquiet, quelques photos en guise de preuve, prenant bien soin de signer Wade Forbes pour le formulaire d’hospitalisation d’office, histoire que ça soit encore plus drôle. Ca aurait été trop me demander que de rester sagement loin de la clinique, hors de prix, où j’avais pris soin de l’envoyer. Me voilà donc devant l’établissement, me faufilant dans les vestiaires soignants, revêtant une blouse blanche histoire de pouvoir me glisser incognito jusqu’à sa chambre, c’est en bis repetita de sa propre visite dans ma chambre après mon opération cérébrale que j’entrais dans la pièce où elle était allongée. « C'est trop gentil de rester vivante pour que je te tue de mes propres mains!  » lançai-je reprenant les mots qu’elle m’avait réservé à l’époque. « Si tu ne vois pas d'inconvénient, j'vais te prendre en photo. » Elle, elle avait fumé devant moi en me crachant sa fumée, moi je brandissais mon téléphone pour immortaliser son teint blafard, ses cernes et sa mine déconfite. « On en fera des affiches pour les campagnes anti drogue. » menaçai-je alors, narquois, mauvais, regard dédaigneux.

C'tait quoi ce bordel putain? Pourquoi j'avais fait confiance à Wade? Pourquoi je l'avais considérée comme mon pote? Je l'haïssais tellement à l'heure actuelle, comment avait-il osé m'envoyer dans un centre de désintox? Il s'était foutu de ma gueule cet abruti de mes deux, c'tait de sa faute si je me retrouvais ici. Il n'avait pas demandé mon autorisation pour me foutre là-bas, de quel droit il se mêlait de ce qui ne le regardait pas? J'me posais tellement, tellement de questions et auxquelles j'pouvais pas répondre, il m'écoeurait. Je bouillonnais de rage en dedans de moi, je le trouvais hypocrite ce mec. Quand j'avais jetée rapidement un coup d'oeil à mon dossier, j'avais pétée un câble en voyant sa signature écrit noir sur blanc. Et j'crois que le plus drôle dans tout ça, c'est qu'il ne savait pas de quoi je l'accusais. Fuck you Forbes, fuck you. Parce que en plus il se foutait de ma gueule en niant les faits, on s'était violemment disputé et on s'était envoyé chier. J'voulais pu lui parler, je l'emmerdais. Il était devenu pote avec mon frère pour mieux m'achever et il en avait rien à chier de moi, notre amitié était de la merde. Je me sentais détruite, trahi, j'étais en colère. Il s'était rapproché de moi parce qu'il s'était rangé du côté d'Hadès et pour le coup, je trouvais son geste dégueulasse. J'étais en train de ronger nerveusement mes ongles en étant allongée sur mon lit et je tournais ma tête en entendant la voix de Cole. Lol, c'tait une blague là? Je fronçais les sourcils à ses mots, il répétait les mots que je lui avais dis lorsqu'il était à l'hôpital. « Dégage avant que j'avertisse le personnel! » rétorquais-je en me levant rapidement de mon lit, mon sang ne fit qu'un tour à ce moment-là. Avant que je ne puisse cacher mon visage, l'envoyer chier ou quoi que ce soit, il s'emparait de son téléphone et il le brandissait, prenant une photo de ma gueule. J'allais le tuer. Je me jetais sur lui, essayant par tous les moyens de lui prendre son téléphone. « Va t'faire foutre, j'te défonce si tu supprimes pas la photo ducon.  » hurlais-je, en serrant les dents.