Terabel Ð To forget all my sins

• Deuxième fois de ma putain de vie que je fous les pieds ici. En même temps, je ne vois pas pourquoi je suis venue ici, dans ma tête, la Lowell c'est une maison de pseudo artiste qui ne trouvent pas vraiment le bon chemin à suivre, des mecs sous amphet en recherche d'inspiration pour peindre un tableau qui ressemblerait à une grosse tache superposé sur des petites taches qu'on appellerait une œuvre d'art dans une centaine d'années... J'suis un mec qui est vachement dans les clichés en fait, et j'dois être moi même un cliché sur pattes, une pub contre la consommation excessive de drogue et d'alcool, j'suis le cliché du Mather, et je l'assume totalement. En bon Mather, j'me suis retrouvé dans une situation assez... Assez con en fait, c'est le mot parfait, con. Il était tard, je rentrais de soirée, et ma seule envie était d'aller casser les couilles à des Eliots, pour finir par me battre avec eux, sauf que un peu trop alcoolisé et n'ayant plus vraiment le sens de l'orientation, je me suis retrouvé à la Lowell House, à pénétrer dans la chambre d'une fille endormi qui une fois réveillé n'a pas attendu avant de me gazer. Oh s'ils vous plaît la fille elle a sorti une bombe de je ne sais où et elle m'a gazé, choquance extrême pour moi, je vous assure, elle a aussi gueulé des sons inaudibles pour mes oreilles tellement mes yeux étaient choqués. Bref, j'ai eu l'air con, et c'est la raison de ma visite ici aujourd'hui. "Oh stp, tu peux aller prévenir la fille de la chambre au fond là-bas, que je l'attends, la fille avec une gazeuse là ?" Je ne connais pas son prénom, j'ai aucune certitude de sa présence ici, mais j'essaie quand même, j'me dis que je dois me rattraper, une fille agressive, ça me plaît, et j'ai envie d'en apprendre plus sur elle. J'ai aussi l'envie de lui prouver que je ne suis pas un putain de pervers qui s'introduit dans les chambres des filles la nuit, on va juste croiser les doigts pour qu'elle ne débarque pas armé d'une batte de baseball prête à être éclaté sur ma gueule, je le vivrais mal. •

ABEL & TERESA

« ll a débarqué au beau milieu de la nuit, moi évidement je dormais. Il m'a tellement surpris, j'ai eu peur et j'l'ai aspergé de déo, une vraie psycho. Il s'est barré mais mon dieu, j'sais vraiment pas ce qui c'est passé. J'ai même eu l'impression de rêver, sauf que non en fait, c'était réel ! Oui... Oui... Allez, je te laisse, salut ! » Je raccroche et tombe sur mon lit. Avoir raconté cette scène à ma meilleure amie me la fait revivre à nouveau. La situation était tellement... décalée. Il devait bien être trois heures du matin quand ma porte s'était ouverte et qu'une silhouette bruyante, titubante et complètement bourrée avait pénétré dans ma chambre sans aucune gêne. J'avais été complètement paniquée, puisque l'inconnu ne ressemblait pas vraiment à ma colloc' chinoise. C'était un garçon complètement défoncé et clairement pervers pour rentrer de cette manière dans la chambre d'une fille ... Réaction logique : j'avais hurlé, réveillant sûrement tout les violets, Lowell for the Win et attrapé la première arme à ma portée, un déodorant à la vanille. Une vraie grenade mais ça avait été efficace, et la silhouette carrément étrange était partie en courant, annonant des mots sans logique. Après cette scène, ça avait un peu été le black out, et je me souvenais juste d'avoir enragé, éclaté de rire. Ça m'avait dépassé et je détestais ne pas avoir de contrôle sur ce que je vivais. C'est sur ces pensées qu'une autre bizut de la confrérie vint m'interrompre, me précisant qu'un garçon m'attendait dans le couloir. Qui ? La fille avec une gazeuse ? Lui ? Oh non, non, je ne voulais pas lui parler. Triple buse, il croyait vraiment que c'était aussi simple ? Ah, la vie est dure quand on est une petite patate n'est ce pas. M'opposant d'abord un refus catégorique, j'attrape mes clés, savait - on jamais, c'était une forme de défense et sort. Il est au bout du couloir, devant moi. J'avance et laisse une distance respective entre nous deux. « Hem... Bonjour ? » Est ce que tu comptes faire quelque chose de bizarre à nouveau ? Que je sois prête cette fois ? Les piques me brûlent la langue mais je me retiens et plonge mes yeux bleus dans les siens. « Tu sens le déo vanille non ? » C'est faux mais ça m'amuse plus qu'autre chose. En espérant qu'il ne soit pas susceptible...

(Invité)

• C’est lorsque tout s’arrête que l’on se rend enfin compte que cette réalité nous éblouissait depuis quelques temps et qu’on n’osait pas l’approcher, par peur d’être déçut ou, peut-être, la peur de l’inconnu, d’aller dans de nouvelles directions. Comment pouvons-nous être sûrs de ce qui aurait pu se passer ? Que ce geste, que cette approche aurait été dans le sens que l'on aurait désiré ? On est sûr de rien, et, c’est peut-être ce qui est embêtant à certain moment de cette vie. On ne peut pas prévoir, on ne sait pas si nos gestes seront bien interprétés et qu’ils ne seront pas mal vu. Il aurait pu se tromper, passer pour un con, pour un abrutit. On aurait pu tout chier, faire de notre vie un vrai enfer, une vrai merde, une vie qui n'est que pêché, pourriture et désolation. Mais ce n'était pas le cas, on ne réfléchis pas vraiment à ce qui pourrait se passer par la suite, on réfléchis pas vraiment à nos actes, à nos faits et gestes, car sur le coup, c'est ce qu'on veut, et on ne se remet pas tout de suite en question, on pense que c'est ce qu'il faut faire, et que c'est le mieux, même si parfois ce n'est pas le cas. J'avais fait certains choix dans ma vie qui m'avait mené là où j'étais aujourd'hui, et, je ne les regrettais pas, je ne regrettais rien du passé, car qui nous dit que si on change juste un petit moment, notre vie ne sera pas totalement différente ? On sait pas putain, on sait rien de toute façon, et c'est pas moi qui va pouvoir vous le dire. Le choix que j'avais fait en venant ici aujourd'hui, c'était totalement normal, non mais attendez, je débarque en pleine nuit dans la chambre d'une inconnue, complètement pété, limite j'ai eu de la chance qu'elle n'appelle pas les flics. Alors je voulais m'excuser, j'étais pas un putain de pervers qui allait s'introduire dans les chambres la nuit pour se branler ou prendre des photos, oh putain non. Alors, quand la jeune femme se décida à pointer le bout de son nez, j'me senti con... "Salut..." Je voulais m'excuser, mais direct elle me lança un pic, bon d'accord j'ai merdé, mais j'vais pas non plus regarder mes pieds et rougir. "Justement je viens de finir le mien, du coup je venais voir si j'avais des chances que tu m'en dépannes un?" Et là elle va se dire qu'en plus d'être un voyeur, je sui un clodo, bonne réputation que tu te fais là. •

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Terabel Ð To forget all my sins

► Feat Teresa&Abel

Fiche de réponse créée pour ILH ®

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