please, don't tell anyone. (charlie)

mars 2016. cela faisait un an et demi que tu étais arrivé à harvard et tu n'avais toujours pas eu le courage, la force d'aller parler à holly. certes, tu étais très pris dans tes cours et dans le rattrapage. ce transfert d'université avait été on ne peut plus compliqué à organiser et tu le savais pertinemment. tu te devais donc de redoubler d'ardeur pour pouvoir continuer à avoir le même rendement scolaire qu'au colorado. ce n'était pas facile, surtout lorsque du bord de ta fenêtre tu pouvais apercevoir ta douce holly qui traînait avec des amis. tu l'enviais, d'un sens. elle qui était jadis antisociale s'était découverte une nouvelle passion pour les relations humaines alors que toi, tu étais cloitré dans ta chambre étudiante à réviser. tu te questionnais sans cesse à savoir si tu avais fait le bon choix. tu voulais bien paraître devant les autres quincys, devant les autres étudiants d'harvard. tu ne voulais pas être le stranger, le gars venu d'ailleurs. hélas, c'était bien le cas. tu étais nouveau et quand bien même tu ne voulais pas que ça paraisse, c'était quand même un fait. un fait non-négligeable. tu étais de retour au bas de l'échelle sociale et tu te devais de préserver ta bonne figure. c'était difficile. tellement que tu retombas bien vite dans tes 'vieilles habitudes'... tu en oubliais de manger, regardant les mecs défiler devant tes yeux et remarquant qu'ils étaient tous plus... charmants ? parfaits ? ils avaient tout de plus que toi et ça, ça te faisait mal. l'adaptation se faisait mal... enfin, aujourd'hui tu avais décidé d'aller consulter pour la première fois à l'hôpital de cambridge. tu ne savais pas vraiment ce que tu venais chercher ici... peut-être un peu de réconfort ? peut-être un peu d'aide ? sans doute... tu te plaças donc dans la grande salle d'attente, mentionnant ton nom à l'accueil. tu avais pris un rendez-vous pour un simple 'suivi', mais te connaissant, ça cachait bien plus que cela...