silander ; the game starts tonight

Ce soir, tu te trouvais à une soirée, encore une, c'était sans doute ce qui rendait le spring break aussi intéressant. Tu ne savais pas à combien d'entre elles tu avais participé depuis votre arrivé en Jamaïque mais ça faisait beaucoup. Tu pouvais voir que vous étiez nombreux d'Harvard à traîner ici ce soir, toi tu venais pour boire, c'était une fête personne ne te jugerais parce que tu allais finir une fois de plus complètement saoul. C'était la seule chose qui te faisait oublié Eliot en ce moment, les attentats te hantaient, que ce soient les sons ou les images. Alors dans un état second tu pouvais respirer et ne plus penser. Tu avais prise une bouteille parce que tu savais que quelques verres ne te satisferais pas ce soir. De plus, depuis ton arrivée ici, tu te sentais mieux et tu détestais l'idée d'allée mieux, au contraire tu aurais du souffrir, ton frère jumeau lui n'avait plus droit au bonheur alors tu t'en punissais à ton tour. T'éloignant de la foule d'étudiants, tu allais prendre l'air avec ta bouteille, tu tombais alors sur un étudiant que tu avais déjà croisé à plusieurs reprises, légèrement sous l'emprise de l'alcool tu te disais que tu n'avais rien à perdre à aller l'aborder. Il semblait aussi mal que toi, puis il avait lui même une bouteille dans la main, est ce que vous alliez pouvoir créer un groupe ? « Je peux me joindre à toi ? » Demandas tu alors que tu te tenais toujours debout face à lui prenant une nouvelle gorgé de ce nectar qui te brûlais littéralement l’œsophage. « Si tu ne cherches pas de compagnie ce soir, je m'en vais et ça sera comme si j'avais été qu'un mirage. »

C'était compliqué de vivre sans la femme qu'on aime. Compliqué de se dire que c'est fini quand on en a pas envie. Je l'aimais, j'étais amoureux d'elle. Irrémédiablement en fait. C'était net dans ma tête, je voulais qu'elle me pardonne, qu'elle vienne à comprendre ce qui s'est passé et qu'elle me laisse le bénéfice du doute. Qu'elle me parle comme si j'étais une personne normale, au mieux, comme l'homme qu'elle aimait plus que tout. On avait dans le but d'avoir un enfant ensemble quand même, alors pourquoi tout laisser tomber comme ça ? Alors depuis quelques jours, je noyais mon chagrin dans des verres. Dans des bouteilles. Je ne faisais pas la fête, je me bourrais juste la gueule pour oublier la peine. Et une fois la bouteille achetée, je m'étais isolé dans un coin, pas d'humeur à venir me sociabiliser pour le coup. Et c'était tant mieux, j'avais une belle vue face à moi, la plage, la nuit noire. Autant dire, j'avais pas tellement envie d'échanger tout ça contre un tête à tête avec une personne. Mais c'était trop tard, une personne venait me rejoindre pour demander si elle pouvait rester avec moi. Je la regardais, et sa tête me disait quelque chose. En effet, on s'est croisés à plusieurs reprises durant le Spring Break. “Installe-toi, vas-y” J'esquissais un sourire en haussant les épaules, apportant mon goulot à ma bouche pour faire couler l'alcool dans mes veines. Elle semblait pas forcément des plus heureuses et au moins, on pouvait bien s'associer elle et moi.