Summer et Paris profitaient comme il se doit du Spring Break entre journée à la plage, visite des environs et activités sportives. Ils prenaient vraiment le temps de se poser, de respirer et surtout d’oublier leurs responsabilités de parents. Entre temps, ils continuaient de préparer leur futur mariage. D’ailleurs, il serait peut-être temps qu’ils s’occupent d’envoyer les invitations histoire d’être certain d’avoir quelques invités. Si cela ne tenait qu’à Paris, certaines personnes n’auraient même pas accès à la cérémonie et seraient obligés de se tenir à une distance d’au moins 100km. Malheureusement, il aimait trop sa femme pour l’empêchait de voir certains de ses amis à commencer par Alysse. Celle-là… il avait beau faire tous les efforts du monde la concernant, il arrivait toujours quelque chose qui lui donnait envie de lui tordre le coup ou d’oublier ses principes non violents envers les femmes. La dernière en date ? Les rumeurs qui circulaient comme quoi Summer et elle, auraient une liaison. Au départ, il n’avait pas voulu y prêter attention et avait même envoyé chier le messager à savoir Bonaventure. Ce dernier avait insisté sachant bien que le Dunster finirait par l’apprendre d’une manière ou d’une autre et qu’il voulait s’assurer qu’il n’allait pas y croire. C’est vrai : Summer avoir une liaison ? C’était comme demander à D. Trump d’être intelligent et de fermer son compte twitter. Impossible. Le grand rouquin ne voulait pas y croire, c’était impossible pour lui mais la jalousie se renforçait grâce à ses plus vieilles craintes. Bien sûr, il n’en avait pas parlé à Summer car il ne voulait pas entrainer un conflit avec elle alors qu’elle allait au-devant d’une grande tristesse avec le départ prochain de son meilleur ami. Le problème c’est qu’il avait beau faire tous les efforts de la Terre, c’était comme si quelqu’un là-haut adorait quand il explosait de colère car au retour de leur promenade en amoureux, qui devaient-ils forcément croiser ? Alysse. Le cauchemar ambulant de Paris.

Aussitôt le visage du Dunster se ferma et une lueur dangereuse s’alluma dans son regard. « Tiens vla ta copine » grommela-t-il à l’égard de sa femme en lâchant sa main pour croiser ses bras contre son torse musclé. Il valait mieux qu’il s’occuper les poings car ses mains elles, rêvaient de se glisser autour du coup de la citizen pour l’étrangler. « Dire que je passais une bonne soirée » soupira-t-il en détournant le regard mais le mal était fait, sa colère était palpable à des kilomètres à la ronde.

Notre séjour en Jamaïque se passait jusqu’ici super bien, je dois le reconnaitre. Cette année, Paris et moi s’étions promis d’en profiter au max, de laisser un peu les ennuis de côté et de se concentrer sur nos vacances ainsi que notre mariage. Alors on jonglait avec les deux, participant à quelques activités touristiques d’abord, de loisirs ensuite, puis pendant nos heures perdus, on terminait par des recherches pour le mariages, comme des fleurs, un traiteur, une manière économique et sympa de faire de jolis faire-part…bref, tout se passait vraiment bien. Et comme chaque soir, on sortait de l’hôtel pour une petite balade nocturne, main dans la main.
Ce soir devait donc être un soir comme un autre, mais apparemment quelque chose ou plutôt quelqu’un venait de couper l’envie à Paris d’être calme et romantique. Il venait de me lâcher la main sans que je ne comprenne pourquoi, avant de me signaler la présence d’Alysse. Je le regardais, complètement perplexe, avant de soupirer et de lui dire, un ton presque chuchoté « Mais bon sang, qu’est-ce qu’il se passe encore avec elle ? Qu’est-ce qu’elle a fait qui te contrarie à ce point ? » D’habitude, il me la tolérait mon amie… mais là, c’était limite si elle l’avait agressé alors qu’elle ne nous avait pourtant pas encore aperçu !

D’ailleurs…en parlant de ça : Alysse semblait un peu perdue, comme égarée. On s’approcha donc d’elle, Paris à pratiquement un mètre de moi tant il avait tenu à mettre de la distance, et qui plus est les bras croisés pour accueillir la brune. Moi, je semblais bien curieuse de voir Alysse si perdue et donc l’interpellais : « Alysse ?? Tu…tout va bien ? Tu cherches quelque chose ? »

Alysse. Son prénom brillait dans l'air pour illuminer son oreille. Cette douce lueur émanait d'une personne connue, un petit ange tombé du ciel. Comme pour appuyer son propos, les deux bras se levèrent dans les airs, très haut pour attraper les nuages. Son regard, probablement à cause de ses pupilles dilatées, étincelait de miles feux lorsqu'il se posa sur le petit couple qui approchait.

"Summer!" S'exclama Alysse dans un sourire béat de bonheur. Aussitôt, la démarche s'orienta vers la jeune femme, les bras tendus. "Vous êtes tellement beaux! OUAH!"

Dans son champ de vision, Paris tirait la gueule. Pourtant, l'homme gagnait en beauté et élégance ce soir alors que d'autres jours le rendaient totalement transparents. D'un geste souple et étrangement rapide pour son état, elle enserra Summer dans ses bras avant d'inspirer profondément.

"Tu es douce comme la noix de coco." Affirma la brunette comme une vérité révélée, une réalité nouvelle.

Une noix de coco n'avait rien de doux, possédait une montagne de poils et tuait des gens en tombant sur des coins de crânes. Mais revenons-en à Alysse qui essayait maintenant de délicatement frotter le dos de Summer du plat de sa main, enfin, si elle en avait l'occasion. Un câlin ne pouvait que lui faire du bien dans la rigueur de cette journée. Rien ne pouvait l'atteindre de toute façon, rien. Le monde restait beau, parfait, étincelant, loin des mauvaises ondes envoyées par Paris et ses bras croisés sur son coeur. A croire qu'il interdisait l'accès à Alysse dans l'antre de ses émotions. Ce n'était que partie remise. Alysse ne perdait pas espoir de voir Paris finir par l'apprécier, un jour. Pour l'heure, son seul refuge restait Summer.

« Crois-moi, je crois que tu n’as absolument pas envie de savoir pourquoi j’ai envie de lui en coller une » grommela-t-il en se retenant de prendre sa femme en travers de l’épaule pour la conduire très loin de la brunette. Je vous rassure, il n’était pas jaloux de tous les amis de sa femme, encore heureux mais il y avait quelque chose chez la brune qui l’exaspérait. C’était peut-être juste physique ou elle lui avait fait une crasse dans une vie antérieure, qu’est-ce qu’il en savait après tout ?! Elle lui tapait sur le système, il ne voulait pas chercher le pourquoi du comment sinon, il était bon pour aller chez un psy. Bon grès, mal grès, il s’approcha d’elle, suivant surtout le mouvement qu’avait initié Summer. Néanmoins, c’était à bonne distance qu’il se tenait, bras croisés contre son torse, comme pour s’empêcher de l’étrangler. Imaginez son état d’esprit quand Alysse vint prendre Summer dans ses bras. « Attends, elle est complétement stone là » s’exclama le Dunster en fronçant les sourcils. « Summer, tu recules direct ou je le fais pour toi » répliqua-t-il froidement. Il lui laissait encore la possibilité de se reculer gentiment, de ne pas heurter la sensibilité de son amie mais il était hors de question qu’elle reste proche d’une personne qui visiblement avait abusé de produits illicites. Paris avait peu de principes dans la vie, c’était même quelqu’un de tolérant surtout quand on connaissait son passé mais il était hors de question qu’il laisse une droguée s’approcher de sa femme. Il connaissait les ravages de la drogue chez une personne pour l’avoir expérimenté sur sa propre mère. Grace Maconahey était clean aujourd’hui mais cela n’avait pas toujours été le cas. Son fils se rappelait encore de toutes les fois où elle avait oublié d’aller le chercher à l’école, toutes les fois où il avait dû s’occuper de lui tout seul que ce soit pour manger, s’habiller ou même prendre soin de la maison pour éviter d’éveiller la colère de son beau-père. Puis, avec les années, il avait dû mettre de côté son enfance pour prendre soin de ses frères et sœurs alors oui, ne comptez pas sur lui pour se montrer délicat et avenant face à une personne stone. « Dix secondes, vous avez dix secondes pour vous lâcher avant que je le fasse pour vous » reprit-il pour montrer qu’il ne plaisantait pas. Là, il n’était plus question de jalousie ou quoique ce soit d’autre. Non, là c’était le besoin de protéger sa femme qui prédominait. Les mauvaises langues lui diraient qu’il n’y avait rien de mal, qu’Alysse était surtout en mode bisounours mais il était hors de question qu’il prenne le moindre risque concernant Summer. « Depuis quand c’est une junkie ? » demanda-t-il en fronçant les sourcils. Sa femme avait omis ce détail quand elle lui avait parlé de son amitié avec la brune.