LAORA B. REED ► barbara palvin

   
   « Je sais pas toi mais je pense qu'on devrait bientôt s'organiser un bon voyage. Rien que toi, moi et le soleil ? » Un joli sourire orna alors le visage de la belle rouquine. Elle regardait sa sœur avec un air intrigué, elle savait que cette « proposition » était déjà presque confirmée et peut être même qu'elle avait déjà réservé les billets. « Los Angeles. » déclara alors la blondinette avec un sourire coquin. Laora se leva alors du siège de bureau qu'elle réchauffait depuis une heure déjà cherchant à répondre aux questions scientifiques qu'elle devait rendre le lendemain, et se jeta sur sa sœur qu'elle couvrit de baisers. « Une chose est sure c'est que je t'aime ! » Laora oublia complétement ce qu'elle avait à faire et s'en alla préparer sa valise (ce qui prit plusieurs heures) puisque les filles partaient le lendemain. Si tout était prêt pour qu'elles passent une merveilleuse journée, et par la suite une semaine de rêve, les choses tournèrent au vinaigre. Chacune d'elles étaient dans sa chambre, essayant de fournir un semblant de travail scolaire, lorsqu'un bruit sourd se fit entendre de l'étage du dessous. Comme si un objet d'un certain poids venait se s'effondrer. Les quittèrent leurs chambres respectives et se dirigèrent rapidement vers la cuisine où elles découvrirent le corps inerte de leur grand mère au sol. Dans un mouvement de panique, Laora cria à l'aide et heureusement sa soeur fut plus efficace et appela les secours tandis qu'elles s'occupaient des premiers gestes. Les secours n'avaient pas tardé à arriver, et pourtant les deux jeunes femmes ne manquèrent pas de leur reprochait d'être trop moue, il fallait dire que leur grand mère représentait tout ce qu'elles avaient, la seule famille qu'elles possédaient. « T'inquiètes pas elle va tenir le coup, c'est wonderwoman ne l'oublie pas. » « J'ai tellement peur … Je ne veux pas la perdre. » « Moi non plus. » Les filles s'enlacèrent avant de monter dans le camion et de rejoindre l'hôpital.

Dans la salle d'attente, les filles se rappelaient leurs plus beaux souvenirs en compagnie de gran'ma, elles essayaient de ne pas y voir de fin et prier pour revoir son sourire un jour. Elles étaient partagées entre la joie dut à ces souvenirs, et la tristesse, la peur de la perdre. Alors qu'elles tentaient de ne pas imaginer le pire, deux personnes s'approchèrent d'elles. « Comment va t-elle ? » « Si vous avez besoin de quoi que ce soit les filles .. vous savez que nous sommes là. » Il s'agissait de leurs parents. Ils avaient reçu un coup de téléphone de la part de l'hôpital et se sentaient soudain concernés voir même extraordinairement responsables. Laora ne voyait même pas l'intérêt de leur présence ici et elle n'hésita pas à leur faire remarquer même si les ignorer aurait sans doute été plus efficace. « Qu'est ce que ça peut vous faire ? Je ne comprends même pas comment vous osez venir ici alors qu'en 10 ans, on ne vous a même pas vu dîner avec nous. » Elle se leva et s'éloigna, bouleversée par la dureté de ses propres paroles, et par cette situation absurde. La rouquine qui la soutenait toujours applaudie leurs géniteurs et sur un ton méprisant les félicita « J'aurai pas pu faire mieux. » Les filles restèrent au chevet de leurs grand mère durant trois jours au bout desquels elle se réveilla et pu reprendre le chemin de la maison. Cette crise cardiaque n'était qu'un passage, ce qui fut tout le contraire du cancer des os qu'elle développa quelques années plus tard. Les deux jeunes étaient à présent majeure et possédaient tout ce que leur grand mère leur avait laissé, et la chose qui leur manquait le plus était son amour.

La musique débuta et Laora ferma les yeux. Seule dans une salle à l'université, elle commença à danser, se laissant totalement emportée par la mélodie. Elle se sentait bien, elle se sentait vivante. La musique s'accéléra et ses pas suivirent. Les yeux toujours fermés, elle était à présent dans sa bulle et rien ni personne ne pouvait venir la déranger ... A moins que ... Soudainement, elle sursauta en sentant deux mains se poser sur ses hanches. Ses yeux se rouvrirent automatiquement et un cri s'échappa d'entre ses lèvres. La jeune femme se dégagea de l'emprise et se retourna. « Non mais, t'es pas bien toi ! Tu m'as foutu les jetons. » Ses yeux lançaient des éclairs, alors qu'elle toisait le jeune homme qui lui faisait face. « Oh Laora, fais pas ta rabat-joie s'il te plaît ... » Elle soupira et se recula encore de lui. « Tu me gonfles , je t'ai déjà dit d'aller voir ailleurs, faut que je parle en chinois pour que tu me comprennes ? » Elle s'avança rapidement jusqu'à la petite chaine hifi et stoppa la musique, énervée. Mais, l'homme ne se laissa pas faire ainsi et se rapprocha d'elle une nouvelle fois, allant jusqu'à la plaquer au mur. « Laora, mon amour, s'il te plaît ... Tu me manques tant si tu savais ... » Serrant la mâchoire, elle sentait la rage monter en elle. « Vas-te faire foutre. Je t'ai déjà dit que nous deux c'était fini. Rentre toi ça dans le crâne une bonne fois pour toute. » Posant ses mains sur le torse du jeune homme, elle le repoussa fermement et attrapa son sac. « Laora ... » Murmura-t-il en posant sa main sur son poignet. Elle secoua la tête, se dégagea une nouvelle fois de son emprise et quitta la pièce immédiatement.

« BAAAMH ! » Non, non ce n'est pas la jeune demoiselle qui tombe de son lit, c'est tout simplement le bruit de son réveille -affichant 6.00 am- contre un joli mur tout bordeaux. Cela en dit long sur ses humeurs matinal et loin d'imaginer que son cher colocataire se trouvait à quelques mètres, elle se rendort automatiquement. Quoi qu'il en soit, il arrivait d'un pas décidé pour réveiller la belle au bois dormant. Alec se trouvait à présent devant chez eux et pris la clef dans sa poche et, rentre d'un pas de loup. Vaut mieux pas gâcher la surprise quand même. Il se dirige ensuite vers sa chambre et se jette dans son lit « Debout la dedans, faut se réveillait. Il est 6.30 am ! » Celle-ci d'un bon se redresse en une fois. « Tu es complètement barge ! Il faut te faire soigner ma parole ! » Elle lui jette un coussin en pleine figure par la suite. Aie, oui mais, il l'avait bien mérité. Laora ne perd pas une minute pour se mettre en boule sous sa couverture mais, Alec n'avait pas dit son dernier mot et en profite pour se joindre à elle sous celle-ci. « Bah ouais tient, te gêne surtout pas, fais comme chez toi. » Ah ce fameux Alec toujours là pour l'emmerder, surtout pour l'enchainer quand il le faut. On sait tous que Laora à un fort caractère et n'hésite pas à dire sa façon de penser que ça fasse mal ou non et parfois ... elle y va un peu trop fort mais, Alec est là pour la calmer et c'est le seul qui y arrive à vrai dire. Mais, ça n'arrange rien au fait qu'il soit dans son lit. « Dégage et laisse-moi dormir, tu me saoules. » Dit-elle en le poussant hors de ses pattes. Sauf, qu'elle avait oubliée un petit détail c'est que Alec, il est chez lui aussi dont il peut faire ce qu'il veut et quand il veut. Et en ce moment précis, il avait seulement envie de faire chier un maximum sa chère et tendre colocataire tellement adorable à ses heures perdues.

Laora est arrivée à Harvard en janvier 2016 en même temps que sa sœur, Carter. Elle ne s'imaginait pas être séparé d'elle à l'époque. Elle s'est donné à fond pour pouvoir intégrer également l'université prestigieuse d'Harvard. Il n'y avait pas d'autre option pour elle. Même si au début c'était assez difficile pour Laora de se sentir elle-même où comme chez elle dans cette université et cette nouvelle ville. Elle a réussi avec le temps à s'imprégner de l'ambiance qui règne. Elle a réussi à s'intégrer entièrement, finalement elle ne regrette pas le fait d'avoir déménagée avec Carter. Au contraire, elle est encore plus proche de sa sœur. Pourtant, elle était déjà proche d'elle mais, ça s'est accentué. Davantage quand elle a appris qu'elle était enceinte de Roman. Elle comprend son choix de garder le bébé ... ceci dit pour Roman. C'est tout le contraire. Elle ne porte clairement pas le jeune homme dans son cœur et, elle n'approuve pas du tout le couple que Carter peut former avec lui. Elle essaie de lui faire ouvrir les yeux même si cela crée quelques disputes entre elles. Toutefois, elle sait s'amuser de son côté Laora. Elle aime aller faire la fête dans les boîtes de nuit de la haute société. Elle est riche , elle en profite. Elle s'en cache pas. Elle aime draguer de nouvelle proie le soir, même si cela lui arrive de ne pas coucher avec eux. En gros, elle profite de sa jeunesse, de son argent à souhait. Elle s’épanouit grandement à Harvard. Il y a pas à dire.