L’islandaise était elle-même, toujours appréciée par tes parents malgré le peu de chance que tu avais laissé à votre couple et le simple fait qu’elle veuille bien revoir tes parents te faisait sourire. Elle qui avait toujours été très sympa avec tes parents. Et même si tes parents étaient Roi et Reine, ils avaient leur manière à eux d’introduire quiconque de ton cercle trop rapproché à se joindre à eux lors d’un diner, d’un déjeuner, d’une sortie, comme des beaux-parents normaux finalement. Mais cela te faisait du bien aussi, cela prouvait qu’elle ne t’en voulait pas. Enfin si quand même, mais pas trop quand même. Maintenant que vous êtes bien arrivé, tu as moins la pression des appareils photos qui pourraient se trouver ici. Ils étaient discrets, parce que tes parents avaient demandé à ce qu’il soit discret. Non pas qu’ils arrêtent leur travail, mais juste de ne pas briser ton rythme de vie ou celui de ton frère, c’était une chose que tu supportais difficilement en fait, et Matt arrivait souvent à se faire remarquer rien qu’en sortant de l’université. Alors, après avoir payer, tu te sentis légèrement partir, pas trop fort, assez pour te faire sourire. Tu embrassas ta réflexe son crâne pour te diriger à la réception de la commande. Et une fois le gobelet dans la main, tu pris le sucre et tu commenças l’interrogatoire. Manque de bol pour toi, elle t’arrêta pour rire. Et crotte, inspecteur Andy au rapport. Mais bon, cela te faisait sourire et elle choisit cette table, au fond du magasin, un peu isolé, tu te rendis compte que les habitudes de Monaco étaient encore présentes en elle. Tu t’assis, en face d’elle, dos à la salle pour lui sourire en coin. « Allez réponds maintenant » Tu déposas le demi sachet de sucre à l’intérieur de ton thé alors que tu touillas légèrement avec le morceau de bois que tu avais dans la main. Tu prenais toujours la même chose, thé et non café, tout simplement pour éviter à ton cœur d’accélérer trop vite. Ca c’était une chose que tu détestais. Et contrairement aux autres, tu le sentais plus que n’importe qui. Quand elle fut enfin assise, tu pris la position d’écoute que tu avais toujours avec elle, pour l’écouter parler, l’entendre dire qu’elle venait de rentrer du SB, comme Ezio d’ailleurs. C’était plutôt cool en soit. Elle s’amusait ici, c’était bien. « Et c’était comment ? Tu t’es éclaté ? » Toi contrairement à elle, ces deux semaines avaient rythmé différemment, vu que tu avais interdiction d’y aller malheureusement, chose impossible à penser pour toi mais un jour, peut-être en dernière année, tu y iras t’éclater sur l’une des plages avec ton meilleur ami et ta meilleure amie, qui sait. Mais en attendant, tu l’écoutas avant de hocher la tête. « Oui, c’est vrai. D’ailleurs, ça se passe bien ? C’est pour trop dur ? Je t’avoue que je n’ai pas spécialement regardé le programme d’astronomie cette année, j’étais un peu .. » Toujours à parler d’elle, toujours, tu préférais parler d’elle, tu préférais l’écouter, plutôt que d’enchainer sur toi. Et contrairement à la moitié des hommes, tu adorais écouter les choses. Une de tes plus grandes qualités d’après ton père. Tu pris une petite gorgée de ton thé avant de l’entendre sur la Mather House. Et merde, mais il fallait s’en douter. Elle était comme ça Noora, elle avait toujours été comme ça et contrairement à ce que tu aurais pensé, elle l’avait sa place. Sa petite place de verte dans les gênes. « C’est cool, je suis content pour toi. Les Mather te correspondent très bien en plus, c’est génial. Tu séjournes chez eux du coup ? » Et tu souris lentement. Tu n’allais pas l’engueuler ou quoi que ce soit, non, c’était pas ton genre, encore moins celui de l’ex, complètement fatigué par tous les évènements de la journée. Mais cela te fait rire quand elle annonça sa remarque. « Une vie banale, pas si banale que ça quand même. » Tu lui souris un petit peu plus pour porter ton gobelet à tes lèvres et ainsi pouvoir profiter de ton thé. Les questions retournés étaient une chose simple dont tu apprenais à répondre avec moins de difficultés que ceux de ta maladie et par chance, elle n’était pas encore au courant et sans doute qu’elle ne le saura jamais. Tu n’avais jamais voulu lui dire, tout simplement parce qu’il s’agissait de Noora, et elle était juste l’une des premières personnes à te sentir, unique, différent et heureux. Alors bien sur, tu avais évité le sujet des dizaines de fois avec tes parents et aujourd’hui, tu regrettes quand même, peut-être qu’elle aurait compris, peut-être qu’elle aurait accepté. Mais c’est trop tard. Tu secouas légèrement la tête pour revenir à elle. « Bah écoute, j’ai quitté Monaco parce que l’université là-bas ne m’apportaient pas vraiment le plaisir des études. C’était plus une corvée et puis, je revenais de trois ans de voyage et j’avais besoin de me vider la tête, j’avais besoin de liberté, chose que mes parents comprirent alors j’ai envoyé ma lettre à Harvard et Matt est venu avec moi. Ca aurait pu être banal aussi pour n’importe qui, mais disons que cela plus intéressant de perfectionner mon anglais ici plutôt que de parler français là-bas. » Bon, tu parlais plusieurs langues, beaucoup trop de langues d’ailleurs. Tu avais même commencé l’islandais, mais tu avais vite arrêté, parce que c’était beaucoup trop compliqué et difficile à parler. Mais tu avais essayé. Tu lui souris, prenant une autre gorgée de ton thé alors qu’elle posa la question. Tes yeux se levèrent sur elle, alors que tes lèvres étaient encore déposées sur le gobelet, tu avalas rapidement pour la regarder. Que dire de cette question. Cette question qui t’avait finalement posé soucis le jour où tu avais décidé de mettre un terme à tout ça, à votre relation, à votre alchimie et même à votre idylle devant toutes ses personnes qui pensaient que tu allais lui mettre la bague aux doigts.. « Je sais pas.. J’ai, sans doute, paniqué. Je sais pas Noora. Je voulais pas te faire de mal et puis je venais de rompre avec toi, alors je voulais pas que tu prennes ça pour de la pitié ou autre. Je m’en suis voulu, beaucoup.. Mais je sais pas, j’aurais du peut-être, j’en sais rien. » Ta main passa sur ta nuque, alors que tu la grattas légèrement, signe aussi de stress, merci pour la question d’ailleurs. Mais c’était une question directe, à laquelle tu aurais du t’attendre. Même si tu n’étais plus avec elle, tu avais beaucoup trop faibli durant cette période, qui t’avait amené à l’hôpital. Lui dire cela, n’aurait pas été solution, et tu ne savais pas comment elle aurait réagit si tu lui avais un message banal comme le tout premier message que tu lui avais envoyé ..