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Noora&Abel ♣ La nuit le ridicule devient cocasse

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• Au fond, j'étais pas quelqu'un de méchant, j'étais pas vraiment un gros chien, un fils de pute de première qui crache sur les passants juste parceque j'aime pas leurs gueules. Non, j'suis quand même gentil, mais, peu de monde le sait, j'laisse pas à beaucoup de personne la chance, ou la malchance, de me connaitre. J'aime pas trop m'attacher, ça m'fait légèrement peur, même si j'aime rigoler, j'suis quelqu'un qui peu paraitre vachement froid et strict quand on ne me connait pas. J'ai pas toujours été comme ça vous savez, j'étais plutôt un garçon turbulent gamin, qui se prenait sans cesse des coups de pieds au cul par son père, mais, ça me dérange pas plus que ça au jour d'aujourd'hui, j'vis bien, j'ai pas à me plaindre. Quoi que si, j'pourrais me plaindre, y'a des jours où j'ai envie de tout casser, de tout retourner jusqu'à ne plus en pouvoir. Y'a des jours, j'voudrais que ma tête explose, que j'arrête enfin de repenser de trop au passé, mais, c'est impossible... C'est la vie qui en a décidé ainsi, et malheureusement, je ne peux que me soumettre, car ouais, je ne l'accepte pas, j'ferme juste ma gueule, et quand ça va pas, je pète mon câble. Toucher à mes proches est la chose à pas faire, tu peux me faire autant de mal que tu veux, j'serais là pour recevoir et te répondre, toute ma putain d'enfance ça a été comme ça. Soit le plus fort, montre que t'as des couilles, que tu les as pas laissé perché en haut d'un putain de sapin vieux de milles ans. Montre que tu n'as peur de rien, que t'es prêt à enculer le premier pigeon qui passerait sur ta route juste pour qu'il se souvienne de toi et change de trottoir la prochaine fois qu'il te croisera. On m'a appris à être un enculé, on m'a appris à faire peur, à imposer le respect, toute ma vie, ça sera en moi, toute ma vie, il y aura cette part d'ombre, et jamais je ne pourrais m'en séparer. Alors je me contente de vivre, je me contente de faire la fête, de sortir, de boire, de fumer, de ne plus me souvenir, j'me contente juste d'en avoir rien à foutre de tout, pour avoir la vie dont j'ai toujours rêvé. Être assis trop longtemps, ça ne me réussis pas... D'ailleurs, vous vous demandez surement pourquoi j'ai le cul sur cette chaise, seul à ma table, à observer les gens qui m'entourent, à observer les personnes qui rentrent dans ce bar, et bien.... C'est simple, j'ai donné rendez-vous à une fille, jamais elle ne m'a vu, elle ne sait pas qui je suis, elle connait juste mon prénom et mon numéro de téléphone. Je suis le mec avec un chapeau de cow boy sur la tête.Je venais de lui envoyer un message, je n'avais pas de chapeau sur la tête, encore moins celui d'un putain de cow-boy, j'sais pas monter à cheval. J'voulais juste la voir rentrer dans le bar, la voir chercher, et voir si elle allait deviner que le connard assis seul sans aucun chapeau, c'était moi. J'voulais voir si elle allait réussir mon test, Noora. •


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La nuit le ridicule devient cocasse
Assise en tailleur sur le lit, séchant tes cheveux humides avec une serviette, tu fus surprise d’entendre ton téléphone sonner. Tu n’attendais de messages de personne, tu n’avais pour l’instant rien prévu pour la soirée te laissant porter par l’atmosphère du Spring Break. Attrapant ton téléphone, tu te dirigeas vers la terrasse tout en lisant le message que tu avais reçu. T’arquas un sourcil face au numéro inconnu et au contenu du message. Le destin. Vraiment ? Il y a encore des garçons qui arrivent à draguer comme ça. Tu prends place sur le fauteuil, laissant tes pieds reposer sur la table basse, profitant ainsi des derniers rayons du soleil. Le destin semblait joueur, mais tu n’es pas rassurée par une approche aussi subtile. Il te propose même de boire un verre. Il a confiance en lui au moins c’est pas plus mal. Mais tu n’es pas dupe et t’as regardé assez de films et de séries pour savoir que ça pouvait vraiment mal finir se genre de situation. Tu ne lâches pas l’affaire et tu es bien décidé à savoir au moins son prénom .. Quitte à te faire tuer, au moins savoir quel nom a ton meurtrier. Abel. A la fois ça te parle et à la fois tu ne vois pas du tout qui pourrait être ce garçon. Tu continues à lui répondre tout en te préparant. Ta peau a déjà pris une jolie couleur et tu ne peux t’empêcher de sourire. Le soleil avait vraiment un impact sur ton humeur. T’enfiles ta combi-short, avant de finalement accepter cette invitation surprenante. Ta petite voix intérieure aka Anja te sermonne d’avoir accepter une invitation d’un parfaitement inconnu, mais tu t’en fiches. T’aimes l’inattendu et tu ne pouvais vraiment pas refuser. T’attrapes les clés de ta chambre et tu te diriges vers le bar où tu devais le retrouver. Un chapeau de cowboy ? Non mais .. T’explosas de rire en recevant le message. Tu ne sais pas ce quoi t’allais tomber, mais t’étais vraiment pas prête. En arrivant, tu cherches évidemment un gars avec un chapeau de cowboy .. Un échec total. Y avait des garçons certes .. Mais pas de chapeau. Tu levas les yeux au ciel, en cherchant finalement le petit rigolo qui devait bien se fendre la poire en te voyant regarder tout les côtés sans grand succès. Ton regard accroche celui d’un gars, tatoué de la tête au pied, instinctivement tu te diriges vers ce dernier. Tu ne savais pas si c’était lui le fameux Abel, mais au pire soit tu passerais pour une tarée, soit tu pourriras le bon garçons. Tu te laisses tomber sur la chaise à côté de lui, le plus naturellement possible comme si vous vous connaissiez depuis longtemps. « Sache que l’humour c’est surfait et que le tien laisse à désirer. » dis-tu tout en croisant tes jambes. « Abel c’est ça ? » finis-tu par demander pour être sur de rembarrer la bonne personne.
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• Quoi qu'on fasse, le passé finira toujours pas nous rattraper un jour ou l'autre. Peut-être pas demain, ni dans un an, peut-être même que ça sera pas avant une dizaine d'années, ou bien encore le jour de votre putain de mort, vous savez, là où pour les plus chanceux vous serez paisiblement endormi sur votre lit, là ou toute votre famille sera autour de vous pour vous soutenir dans cet épreuve, avec des belles fleurs, limite un palmier de planter à côté de ton lit, des arbres avec des fruits, des oiseaux qui chantent, des filles qui dansent, ta famille qui rigole, putain, le rire de tes proches, pas de pleures non, leur joie, c’est tout ce qui te ferait plaisir, les savoir heureux, en bonne santé, et que pour eux, l’avenir sera beau, qu’ils n’auront aucun putain de problème et qu’ils ne vont pas mourir jeune, une vrai mort vous voyez, une mort qu’on fête, comme ces enfoirés de Mafieux qui se font poser des pierres tombales avec des statues d’eux, une grosse voiture en pierre et des fleurs digne d’un putain de mariage. Pas une mort de merde, pas emporté par un cancer ou suite à un accident causé par un enfant de salope qui s’est cru plus fort que Dieu, une vrai mort de merde qui te donne envie de revivre, puis de mourir une fois de plus tellement t’es dégouté de cette mort. Pas une mort de con, de pauvre gars seul, complètement seul chez lui avec sa bouteille d’alcool, sa télécommande et sa télé pour seul compagnie, un vieux film qui passera au même moment tient, et, son gros cul tassé par le temps, la solitude et la tristesse, petit à petit il fermerait les yeux pour s’endormir à jamais et ne plus jamais se réveiller. Tôt ou tard, le passé nous rattrapera tous, et, ce jour-là, on sera dans tous une sacrée merde, et si on s'en sort, c'est qu'on aura vraiment, mais vraiment galéré à le faire, j'vous assure, croyez moi. Alors j'essaie de vivre ma vie, j'essaie de laisser tout ça derrière moi même si par moment c'est plus compliqué que ce que l'on croit, et je bois... Comme aujourd'hui, je bois, je dis de la merde, je suis con. Putain ouais, je suis con, et la jeune femme ne tarde pas à me le rappeler lorsqu'elle comprend enfin que je n'ai pas de chapeau de cow-boy sur le crâne. Elle s'assoit à mes côtés, je ne sais pas vraiment comment elle a fait pour comprendre que c'était moi, mais j'en suis agréablement surpris. "J'voulais tester ta réactivité !" Mon cul ouais, j'voulais juste m'amuser un peu en fait. "Enchanté !" Je tendais ma main en sa direction, est-ce qu'elle va l'attraper où elle va juste se foutre de ma gueule ? Ah je sais pas... •


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Avec le temps, t’as développé ce besoin de vivre des moments qui sortent de l’ordinaire, des instants tellement délirant qu’en te levant le matin tu dis wtf. Mais tu connais tes limites, tu comprends quand ça va trop loin et que ta propre vie peut être mise en danger. Tu veut pas te sentir vivre, non loin de là, tu sais que t’es vivante, tu sais que tu peux saigner comme n’importe qui … Tu veux juste rythmer ta vie, la rendre tout sauf banale .. C’est pour ça que t’acceptes des défis plus dingues les uns que les autres, que t’acceptes de rencontrer un mec que tu ne connais ni d’Eve, ni d’Adam. T’as quand même préféré en savoir un minimum sur ce dernier pour ne pas te jeter dans la fosse au lion comme ça.  Ebouriffant tes cheveux encore humide, t’entres dans le bar déjà bondée. Tu cherches du regard un homme que tu ne connais pas, seul son nom résonne dans ta tête : Abel. T’essayes de savoir si t’as déjà entendu ce prénom quelque part, si t’as des informations sur cet individu qui semble vouloir passer un moment en ta compagnie. Le pauvre, il ignorait dans quoi il s’embarquait .. Tu ne comptais pas lui rendre les choses facile .. Ta confiance, tu ne l’accordes pas à n’importe qui. T’as tellement peur d’être déçue que tu préfères te mettre des barrières. Tu dresses des murs entre toi et autrui, et peu de personnes arrivent à les faire tomber. Tu te sens tellement bête à chercher ce gars, t’as l’impression de chercher une aiguille dans une botte de foin. Tu pourrais gueuler son prénom pour retenir son attention, mais t’as pas envie de passer pour une tarée. Tu t’apprêtes à lui envoyer un message, afin de cesser ce petit jeu puéril lorsque ton regard se pose sur un gars qui ne cesse de regarder en ta direction. Après tout, si toi tu ne sais pas à quoi il ressemble, c’est la même chose pour lui, tu n’as donné aucun indice pour qu’il puisse te reconnaître. Tu t’approches sur de toi, au pire tu remballerais la mauvaise personne et ce serait pas la première fois. Tu prends place à ses côtés, sourire aux lèvres malgré tout et tu ne peux t’empêcher de lui faire une remarque. Sa réponse te fait hausser un sourcil. Ta réactivité ? A quoi ? A trouver un abruti parmi une foule d’abruti ? Tu ne rétorques rien, tu lèves juste les yeux au ciel. Il tend sa main en ta direction et tu le regardes avant de regarder sa main tendue vers toi .. Tu penches la tête sur le côté avant de lui serrer la main. « Enchanté. » dis-tu finalement. Tu ne comptais pas lui faire la guerre, tu voulais passer une bonne soirée c’est tout. Tu fais signe à un serveur pour commander un verre. « Tu veux quelque chose ? » demandes-tu avant de voir le verre devant lui encore à moitié plein. « Ah je vois que t’as commencé sans moi. » Pas de temps à perdre, y en a assez. Tu commandes et reportes ton attention sur ce fameux Abel dont tu ignorais tout. Déjà, tu ne l’imaginais pas comme ça physiquement, mais t’es agréablement surprise. Etrangement, ce gars te dit quelque chose, mais impossible de te rappeler l’endroit où tu aurais pu le croiser auparavant. « Noora . » dis-tu naturellement. « Je crois que je ne t’avais pas précisé mon prénom par message. » C’est ce que tu croyais, mais t’étais pas certaine de ça. Tant pis, au pire il assimilerait bien ton prénom pour ne pas l’oublier. « Au fait, je peux savoir comment t’as eu mon numéro ? » T’étais curieuse de sa réponse. Si ça venait de quelqu’un que tu connaissais, c’était surement le cas, tu te souviendras de ne plus le compter dans tes amis après ce jour.
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• C'est seulement quand on perd un être qui est cher à notre cœur qu'on se rend enfin compte de l'importance qu'il a pour nous, et, la plupart du temps, c'est déjà trop tard. Nous ne sommes pas invincible, notre vie, notre misérable vie, le monde entier s'en fou, on va pas se mentir, on va se l'avouer une bonne fois pour toute, ta maitresse de maternelle ne se souvient déjà plus de toi, tes profs du lycée tu n'es plus qu'un vague souvenir, ces amis que tu ne vois plus viendront à ton enterrement juste pour paraitre bien, mais au fond, tu comptes réellement que pour quelques personnes. J'me suis fait à cette idée il y a bien longtemps, j'me suis rendu compte que toutes ces personnes qui nous entouraient et auquel ont tenaient pouvait disparaitre d'un jour à l'autre et que l'on ne pouvait rien faire pour ça, sauf qu'à chaque fois, et ça, même si j'aurais pu me faire à l'idée, j'étais dans le même état, à chaque fois, je ne désirais qu'une chose, que tout ce soit passer autrement. J'me sentais faible, vous savez, quand on est là, face à la situation et qu'on ne peu rien faire, qu'on est impuissant et que tu dois faire confiance à des personnes que tu n'as jamais vu pour soigner cet être auquel tu tiens. Tout ça, c'est l'histoire de la vie, une histoire qui se répète et qui ne s'arrêtera pas. Après tout, c'est le cycle de la vie, après tout, on est tous obligé de mourir un jour ou l'autre, imaginez le bordel si personne ne meurt, imaginez un peu, juste une seconde... Alors, d'accord, c'est normal, la vie suis son cours, mais, personne ne me dira qu'il c'est fait à cette idée et que la mort, il s'en fou. Et si un jour vous trouvez quelqu'un comme ça, présenter le moi, j'le ferais changer d'avis à coup de coup de phalanges dans la gueule. Et même si petit à petit, je m'autodétruisais, j'aimais ma putain de vie et toutes ces histoires dans lesquels je fonçais tête baissé, comme ce soir d'ailleurs. Rencontrer une inconnue, une fille que je n'ai aperçu qu'une seule et unique fois, faire en sorte de trouver son numéro pour ensuite lui envoyer un message. Elle aurait pu refuser, elle aurait pu m'envoyer chier, me dire qu'elle ne sortait pas prendre un verre avec un enculé d'inconnu qui choppe son numéro comme un psychopathe qui récolterait des informations sur sa victime, mais non, elle a accepté... Un sourire sur les lèvres lorsqu'elle attrapa ma main, je failli lui faire un baise main, histoire de me la jouer gentleman romantique qui va sortir un bouquet de fleur de sous la table, mais j'ai éviter, on va pas balancer toutes ces cartes dès le début. "J'avais aucune idée de si tu allais venir où non, alors j'me suis préparé à l’éventualité de passer la soirée à attendre ici !" C'est pour ça, que j'avais déjà un verre à moitié plein, ou à moitié vide, au choix. Je la détaille, chaque trait de son visage, sa façon de parler, je l'analyse, plutôt agréable à regarder et elle n'a pas l'air vraiment sauvage. "Noora ? Je vais pouvoir enfin donner un nom à ton numéro !" Un sourire sur le coin des lèvres, je connaissais déjà son prénom, mais autant la laisser croire qu'elle m'apprenait quelque chose, j'ai pas vraiment envie de passer pour un putain de malade qui connait tout de la personne qui se trouve en face de lui. Mais bon, quand tu cherches à avoir le numéro d'une personne, t'es bien obligé de trouver son prénom. "J'ai cherché, j'ai demandé, personne me l'a donné, t'es trop sauvage d'après eux... Mais quand je veux quelque chose, je finis toujours par l'avoir." Lui dire que j'ai prétexté avoir besoin de dossier scolaire pour un devoir en criminologie ? J'passerais vraiment pour un putain de malade, alors autant garder le mystère là-dessus pour le moment. Rassurez vous, j'ai juste pris le numéro, le reste j'ai pas cherché à lire, dossier trop imposant pour moi. •



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Le serveur te ramène ton mojito et tu le remercies sourire aux lèvres avant de reporter ton attention sur ton acolyte d’un soir. Tu l’observas en silence quelques secondes sans aucune gêne .. Il semblait plutôt normal .. En même temps qu’est ce que la normalité ? Une question bien trop philosophique qui restera sans réponse avec toi. Tu tires un trait sur la mention ce mec est un sociopathe-sérialkiller-aimanttorturersesvictimes .. Oui, ton esprit est plutôt imaginatif. Alors que tu lui fis la remarque qu’il ne t’avait même pas attendu pour commencer à boire, il se justifia assez aisément. Certes son argument était plutôt valable, mais tu fis la tête de la meuf peu convaincue. Tu pris une gorgée de ton cocktail avant de lui répondre. « Je n’ai jamais écouté mes parents quand ils me disaient de ne pas parler aux inconnus. » avoues-tu. Même si tu sais que tout le monde n’est pas beau et gentil comme certaines personnes pensent le croire .. Tu sais que c’est aussi malpoli de ne pas répondre à une invitation aussi alléchante qu’un verre gratuit dans un bar. Ton amour pour la fête et l’alcool aura ta peau un jour. Tu lui demandes évidemment comment il a eu ton numéro et sa réponse ne se fait pas attendre. Tu ne t’attendais certainement pas à cette réponse. Toi trop sauvage ? Tu ne peux t’empêcher de rigoler. Il est vrai qu’on ne t’approche pas facilement. Tu joues souvent les indifférentes quand quelqu’un t’aborde. T’aimes faire de nouvelle rencontre là n’est pas la question .. Mais t’aimes quand c’est toi qui fait le premier pas. Tu comptes tes amis sur les doigts de tes mains et ta confiance tu l’accordes à ce jour à seulement deux, trois personnes. Tu fais tourner ta boisson à l’aide de ta paille avant d’en aspirer une gorgée. « Ils n’ont pas tort. » avoues-tu à ce fameux Abel. Tu ne comptais pas lui mentir. Il avait les cartes en main, c’était lieu qui avait le contrôle de la situation. Tu t’étais jetée dans la gueule du loup comme une grande et ton besoin d’aventure et d’inattendu n’allait pas te faire rebrousser chemin. « T’as l’habitude de faire ça ? » demandes-tu innocemment. T’espérais qu’il te réponde non, parce que sinon t’allais vraiment le trouver louche. « Je te demande ça parce que tu peux rapidement passé pour un tordu sorti d’un asile. » Non tu ne mâchais pas tes mots, mais bon il avait été prévenu que t’étais un peu sauvage … Donc à lui d’assumer les conséquences de ces actes maintenant. « Bon, je pourrais te demander de me parler de toi .. Mais on est pas sur Meetic .. Pas que je m’intéresse pas à ta vie, mais tu ne sembles pas être le genre de gars à te confier à la première inconnue qu’il croise .. Mais je peux me tromper aussi. » Un autre défaut qu’il va rapidement comprendre .. Tu parles beaucoup trop et souvent pour rien dire.
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• J’ai pas besoin d’avoir un masque, de jouer à un jeu, de faire le gars énervé, le mec qui se moque de tout et qui n’a pas de sentiments, qui ne ressent rien et qui se moque bien du monde qui l’entoure. J’ai pas besoin de jouer ce rôle, d’être le Misha que j’étais devenue avec le temps et avec les épreuves que j’ai dû traverser. J’ai pas non plus besoin de m’énerver pour un rien, d’envoyer chier un mec juste parceque sa gueule ne me revient pas, ou parcequ’il a le même t-shirt que moi et qu’en plus de ça, il le porte mal, du moins, si le mec porte mal le t-shirt, que sa gueule ne me revient pas et qu'en plus de ça, sa coupe de cheveux est à chier, ouais là je pourrais lui rentrer dedans.. J’ai pas besoin d’être ce genre de mec, d’être ce gars froid qui laisse personne l’approcher, personne percer cette carapace, cette coquille impénétrable qu’il s’est fabriqué autour de lui pour éviter d’être déçu, blessé par quelqu’un. J’ai vraiment plus besoin de tout ça, de cette apparence, de cette image que je m’étais approprié au fur et à mesure des années passées. J’en vois plus l’importance, j’en ressens plus le besoin. Pour une fois dans ma vie, j’me dis que je peux être comme tout le monde, tout en gardant bien sûr mon caractère, tout en étant, évidement, un enfoiré avec les gens que j’aime pas. Mais, dans la vie de tous les jours, dans celle où je suis seul, j’ai plus besoin de ça, j’ai juste besoin d’être moi-même. Alors je vivais, je vivais ma putain de vie comme j’aurais dû la vivre depuis longtemps, j’étais heureux, comme j’aurais dû l’être depuis longtemps, heureux à ma façon. Mais, j’me dis qu’au final, toutes ces épreuves que j'ai dû traverser, et bien, elles m'ont permis d’être ici aujourd’hui, d’être arrivé à ce stade, d'être ce mec que je suis, de me lancer dans des idées plus débiles les unes que les autres, me foutre dans des histoires pas possible, mais putain, qu'est-ce que j'aimais cette vie, les risques, l'adrénaline, sans tout ça, je ne serais plus rien, juste un mouton de plus, un clone de plus errant dans un couloir sombre et sans fin. Un couloir où je n'aurais pas fait en sorte de trouver le numéro de téléphone de Noora, un couloir où je ne serais pas ici, en ce moment, à l'écouter me dire qu'elle n'a jamais écouté ces parents à ce sujet, que ces amis ont raisons, et surtout, me demander si c'est une habitude pour moi de proposer ce genre de rendez-vous à l'inconnu après avoir mener une espèce d'enquête pour trouver le numéro de la personne. Je secoue doucement la tête de gauche à droite, évidemment que non. "Non, quand même, j'suis d'accord avec toi que c'est assez étrange et que j'peux passer pour un malade là, mais honnêtement, c'est la première fois que je le fais !" Et le risque en valait la peine. Elle parlait, encore, jouant avec son verre, je l'écoutais, encore, haussant les épaules, l'analysant... "T'as pas totalement tort... Si je venais à te raconter ma vie, tu finirais surement par fuir, je préfère découvrir une personne petit à petit, histoire de garder des surprises pour tous les jours tu vois ! [....] Faudrait déjà que pour ça on puisse se revoir. "Mais si tu veux savoir, je suis Brésilien de base, et je suis arrivé à Boston il y a quelques années, j'en ai pas l'air comme ça, mais j'ai envie de m'en sortir..." Faisant signe au barman pour qu'il nous apportes des verres en plus, je reporta mon attention sur Noora. •



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