I didn't say it would be easy (oska)

Je n'en revenais pas. Si je l'avais su plus tôt, j'aurais certainement demandé à Osean de chanter plus tôt ainsi nous aurions été tranquille plus vite. Parfois, j'avais l'impression que cette petite avait le feu en elle. Est-ce que je pouvais lui en vouloir ? En tout cas, ce soir elle était autant énervée que la météo à l’extérieur qui ne semblait pas se calmer de son côté. Je laissais mon petit ami terminer sa chanson, n'osant plus tellement bouger du canapé de peur de réveiller le petit monstre. Lilou et Osean avaient définitivement une connexion entre eux et j'en étais presque jalouse de ne pas avoir autant de pouvoir. « D'accord, j'vais ranger ça. » Un sourire et je me levais avec ma fille dans les bras pour me diriger dans la chambre et la mettre dans son lit. Toutes les conditions étaient cette fois réuni pour que la nuit se passe au mieux. De son côté, Osean allait ranger la guitare, nouvel objet sacré de la maison et quand j'entrais à nouveau dans la salon, je me dirigeais directement vers mon fiancé pour m'étirer et lui tomber dans les bras. De la tendresse, c'était ce dont j'avais besoin là-maintenant-tout-de-suite. Sans rire, je crois qu'on avait trouvé le bon plan pour devenir riche, tous les parents allaient vouloir notre secret et ça allait coûter cher. Je me collais tout contre lui, souriant sous ses caresses alors qu'il reprenait en riant doucement, « J'vais devoir m’entraîner, voir écrire des chansons histoire d'avoir de la ressource au cas où celle ci finirait par la lasser. Qui sait j'vais peut-être devenir une star, le chanteur de berceuses tu vois l'genre. » Je pouffais de rire en redressant la tête. « Compte pas sur ce plan de carrière pour avoir des groupies en tout cas » Osean, le chanteur de ces dames, berceur des enfants. C'était étrange. Un nouveau sourire et je venais lui avouer à quel point j'étais chanceuse de l'avoir dans ma vie. Je lui volais un baiser sage avant de le regarder à nouveau avec un sourire malicieux aux lèvres, l'invitant à venir chercher un nouveau baiser. Rien que cela, ça faisait battre mon cœur à toute vitesse. Ses baisers, ses caresses... je ne m'en lasserais pour rien au monde. Je lui rendais son baiser langoureux, glissant l'une de mes mains sur sa nuque tandis que l'autre s'infiltrait sous son t-shirt pour parcourir son torse du bout des doigts. Nous n'étions pas redevenus deux inconnus dans le domaine, mais il est vrai que ça faisait un petit moment qu'on ne s'était pas laissé aller aussi facilement. Disons que ce genre de moment était plus rare, mais pas moins intense pour autant. Alors que je quittais ses lèvres quelques secondes pour reprendre mon souffle, mon corps collé au sien s'embrasait déjà. « J'ai envie de toi. Là maintenant, mais il ne faut pas la réveiller » lui confiais-je alors dans un chuchotement. C'était le dilemme quand nous étions parents, trouver l'équilibre entre la vie de couple et la vie de famille. Juste le temps pour nous de nous habituer, de trouver nos marques et tout allait rouler à nouveau.

« Bah merde alors... Moi qui espérais tellement me faire violer en publique. » Bah bien sûr voyons. Comme si je laisserais passer une chose pareil. Fais donc mon amour, va te faire violer par des autres femmes, tssss. C'est que moi, personne d'autre. J'haussais un sourcil, mais je n'étais pas sérieuse pour autant. « Non ça ira j'en ai déjà deux et ça m'va très bien. Avec elles je fais salle comble tous les soirs. » Voilà qui est mieux. J'aimais bien l'idée que Lilou et moi soient les seules groupies de Osean, que le soir nous aurions notre moment à nous. Et là, maintenant que notre bébé était en train de dormir, j'étais contente de me retrouver contre mon homme pour un moment à deux qui s'annonçait chaud, autant être clair sur les intentions. Parce que de fil en aiguille, je me retrouvais contre Osean, ma langue jouant avec la sienne et ma main se baladant sous son t-shirt. Lilou était née, l'accouchement était passé et malgré la fatigue, je ne pouvais pas dire que je ressentais encore des douleurs ou des problème vis-à-vis de mon corps. Même si je l'assumais moins bien, je devais avouer que j'avais beaucoup de chance quant à ma morphologie, j'avais déjà perdu plusieurs kilos. Enfin bref, tout ça pour dire qu'il n'y avait plus rien, plus une seule excuse pour me retenir d'allumer mon homme. J'avais envie de lui. Je le voulais là, maintenant qu'on fasse l'amour comme si c'était la première fois. Et quand j'avais une idée en tête... « Facile ça, j'te scotch la bouche et on fait ça en silencieux. » - « Tu vas réussir à te passer de mes gémissements ? » que je lui demandais aussitôt en chuchotant, un sourire joueur aux lèvres. Un nouveau baiser et voilà que je ne touchais plus le sol, mes bras s'accrochaient autour de ses épaules et mes jambes autour de ses hanches tandis que mes lèvres allaient se perdre dans son cou. Je me retrouvais rapidement allongée sur le lit, ma peau frissonnant sous les mains de mon fiancé et mon t-shirt gisant sur le sol. « On y va doucement, d'accord ? » que je ne pus m'empêcher de chuchoter alors que l'échange s’accélérait avec l'excitation. Je n'avais pas peur, mais bon, ça faisait un petit moment quand même, et bon d'accord, j'avais un peu peur d'avoir mal. Même si la confiance était là, ce qui donc était plutôt stupide.

« Franchement là j'crois que je pourrais oui. » Le pauvre quand même... J'veux dire, nous n'avions pas vécu les derniers mois de la même façon et même si j'avais irrésistiblement envie de lui, après l'accouchement, je supposais qu'il en avait encore plus envie que moi. Je ne pouvais pas m'empêcher de rire avant d'étouffer ma bonne humeur dans le creux de ma main. Quelques secondes plus tard, je me retrouvais allongée sur le lit, sous Osean et en sous-vêtement. Il n'allait pas perdre de temps l'animal et plus je sentais ses caresses ainsi que ses baisers sur ma peau et plus je m'impatientais. Je gardais néanmoins une petite peur au fond de moi, ce qui me poussait à parler pour lui demander d'y aller en douceur afin de s'assurer qu'aucune douleur ne vienne se mettre sur notre chemin. « Tout doucement... » J’étouffais un soupir en sentant ses lèvres caresser ma peau. Avant de continuer dans la même direction que la sienne, en lui enlevant ses vêtements notamment et en l'embrassant avec envie. Cette nuit-là, on allait s'en rappeler, contrairement à notre première fois dont les souvenirs m'échappaient.

FIN DU RP