MELCHIOR ► mon sauveur ?

Fin de journée avec une journée de détente au spa et hammam je repris la direction de ma chambre pour me doucher, me préparer et ressortir le soir. Sauf qu'arrivée devant ma chambre, j'ai beau faire toutes mes poches, impossible de remettre la main sur ma clé. Je cherche, je recherche, j'ai beau fouiller de partout, je ne retrouve pas ma clé. Dans un dernier élan d'espoir, je finis par vider mon sac sur le sol, profitant d'un moment de calme dans le couloir, histoire de ne pas me payer la honte ni de me faire voler quelque chose. Je me mets à genou et je cherche, remettant mes affaires dans mon sac les unes après les autres. C'est un sac de femme, il y a un bordel pas possible. Pour le coup je m'en veux de ne pas avoir un plus petit sac et surtout qu'il soit plus organisé ! Je suis un boulet je ne peux que le constater une nouvelle fois. Je suis toujours en train de chercher quand j'entends des pas dans le couloir et que je vois une pair de chaussure s'arrêter juste à côté de moi. La honte. Avant même de relever la tête je marmonne : « Non je ne suis pas une clocharde qu'il faut expulser de l'hôtel et je ne cherche pas non plus à cambrioler une chambre ! » Puis je relève la tête le sourire aux lèvres, je tente de dédramatiser la situation comme je peux en sachant que ma soirée s'éloigne petit à petit si je ne peux pas y aller avec une meilleure tête que cela. Je reconnais le jeune homme qui est là, il me semble avoir eu affaire à lui aux urgences une fois lorsqu'Elio était malade un peu avant noël. « T'es le prince charmant qui vient m'aider une nouvelle fois ? » La première fois il avait calmé et soigné Elio, cette fois il allait peut être me retrouver ma clé, en tout cas, il arrivait tout le temps au bon moment !

La journée a la plage avait été parfaite, mais il est temps pour lui de rentrer à l'hotel et de passer par la case douche avant de retrouver ses amis pour le diner. Il sent le sable et l'eau de mer mélangés, et ce n'est pas terrible. S'emparant de la clé de la chambre dans sa poche, il apercoit une jeune femme, accroupie, avec un tapis de breloque au sol. Elle semble un peu perdue, et quelque chose lui dit qu'un peu d'aide ne lui ferait pas de mal. Elle est tellement plongée tête la première dans ses affaires qu'elle ne s'aperçoit qu'au dernier moment que le Quincy s'est approché, et sa réaction a le don d'arracher un sourire au jeune homme. « Merci de la précision, j'avoue que j'étais à ça d'appeler le FBI et la CIA ! » dit-il en posant une main sur son cœur, feintant d'être rassuré. Il sourit et reconnaît ce visage qui lui est familier. Il l'a vu il n'y a pas si longtemps que ça, elle et le petit bébé qu'elle garde de temps en temps. « Prince charmant je ne pense pas, mais je viens aider pour sûr. » répond-t-il en riant. Il s'accroupit alors, regardant la ribambelle d'objets sur le sol, comprenant la méthodologie de la brune afin de ne pas ruiner son travail déjà accompli. « Je suppose que nous sommes à la recherche de clé. » Il parcourt du regard les objets, en attrape un par un délicatement et les remet dans le sac sans chercher à faire attention à ce qu'il tient entre les mains. « Est-ce que tu as vérifier tes poches ? » On ne sait jamais. S'il avait reçu un dollars à chaque fois que sa sœur cherchait ses lunettes alors qu'elle les avait sur la tête, il aurait été milliardaire.

« Il aurait fallu venir me chercher en prison après, j'aurais ruiné ta soirée ! » Lui dis je ne rigolant alors heureusement pour tous les deux qu'il n'avait pas ameuté tout l'hôtel, le FBI, la CIA et pourquoi pas le président des Etats Unis pendant qu'on y était, enfin l'ancien parce que ça m'aurait fait vraiment plaisir de voir Barack Obama venir me chercher en prison alors que si c'est Trump qui le fait, je préfère rester derrière les barreaux ! Mais mon opinion politique lui importe surement peu alors je garde mes pensées à l'intérieur de ma tête et me contente de sourire à nouveau lorsque je le vois s'accroupir. Il n'est pas là pour se moquer, il vient m'aider à chercher, c'est rare tant de gentillesse distribuée gratuitement de nos jours. « C'est adorable de ta part, j'espère que tes yeux sont meilleurs que les miens alors parce que c'est au moins la dixième fois que je cherche partout ! » Et j'en ai plus que mare, mais ça c'est logique et ça se comprend dans ma voix. Si il était possible de faire sonner cette clé, de l'appeler pour lui demander de sortir de sa cachette... ça serait une vraie révolution ! « Et oui oui j'ai perdu ma clé... » Ajoutai-je avec une petite moue désespérée même si la recherche était plus agréable maintenant qu'il était là pour aider. Lorsqu'il me demanda si j'avais vérifier mes poches, je relevai les yeux vers lui pour lui répondre avec humour : « Dix fois aussi ! Je te proposerai bien de vérifier par toi même mais je ne suis pas assez saoule pour ça ! » Se faire fouiller par un beau jeune homme, ça ne me dérangeait pas, mais il fallait un ou deux verre à ma fausse pudeur pour s'évaporer et le proposer et là, à cette heure peu avancée de la fin de journée, j'étais tout ce qu'il y a de plus sobre ! Tant pis pour moi, ou pour lui... !

« Mais je ne vous connais pas encore bien mademoiselle, nous nous sommes rencontrés qu'une seule fois. » fit-il en fronçant les sourcils, se retenant de rire. Bon ça va qu'il n'allai pas ameuter tout le gouvernement et autre service secret du pays, heureusement qu'il avait un minimum de jugeotte requis le garçon. Melchior se plonge dans la recherche avec elle, et demande même si elle n'a pas gardé sa clé dans ses poches. Il se met à rire, amusé par la répartie de la demoiselle. « Ca va, je te fais confiance. Pas besoin de t'enfiler des verres. » C'est agréable de tomber sur des personnes comme Amelia qui, bien qu'elle se retrouve dans une situation impromptue, garde un sourire contagieux. Il poursuit son investigation en remettant une à une les bricoles dans le sac de la Dunster. « Eh beh ! Vous en avez des choses dans votre sac les filles ! Est-ce qu'au moins il y a un fond dans votre besace ? » C'est vrai quoi ! C'est impressionnant les choses que l'on pouvait trouver dans un sac à main. Si petit, mais qui semblait contenir une valise ! Mais les objets sont presque tous remis à leur place et toujours pas de clé en vue. Il fronce les sourcils, réflechissant à une stratégie à adopter maintenant que le plan A a échoué. « On devrait peut être demander à l'accueil. Peut être qu'ils ont retrouvé ta clé. »

C'était plaisant de tomber sur quelqu'un qui ne se prenait pas la tête et entrait dans mon jeu, un petit jeu léger où aucune prise de tête n'avait sa place, juste le rire et l'amusement malgré la situation quelque peu stressante dans laquelle j'étais. Cette clé allait me rendre folle et le bordel dans mon sac aussi. Le beau brun lui savait l'appeler autrement que bordel, un nom bien plus mignon, mais pour moi ce n'était rien d'autre que cela. « Tu peux le dire : c'est un vrai bordel ! Je ne le prendrai pas mal, au contraire je suis en ce moment même en train de me dire que ma prochaine acquisition sera un sac plus petit pour ne pas avoir le choix que d'y mettre moins de bordel. » Sac plus petit, moins de choses dedans et clé non perdue, forcément... Ou pas ! « Je ne vais pas t'embêter plus longtemps hein, je vais aller voir à l'accueil et s'ils ne l'ont pas et bien... J'improviserai... » Je devais avouer qu'en fait je n'avais pas envie de quitter sa compagnie et que j'étais sûre qu'il aurait une bonne idée pour moi si jamais ma clé n'était pas là bas. « Ou alors tu descends avec moi pour faire les yeux doux à la réceptionniste afin qu'elle me donne le double qu'ils ont bien caché quelque part... » Je lui fais les yeux doux afin qu'il accepte tout en souriant pour lui montrer que je ne me prends pas au sérieux et que je ne suis pas en train d'essayer de le faire craquer pour mes beaux yeux et je continue sur ma lancée en ajoutant : « Promis je te serai éternellement reconnaissante et je suis sûre que tu préfère ça à ma deuxième idée ! » Je marquai un petit temps d'arrêt avant de reprendre des plus sérieusement pour énoncer la deuxième idée : « M'inviter à utiliser ta douche et me prêter des vêtements jusqu'à ce que je m'en procure d'autre. » Je fixai sa tête puis je partis dans un rire franc tout en lui disant : « Je savais bien que ce n'était pas une bonne idée. » Oui Lia tais toi des fois.

« Je n'osais pas le dire mais puisque tu l'as dit avant moi ! » avoua-t-il en riant. Il avait voulu le dire à sa manière mais la jeune femme avait su lire entre les lignes alors bon, il ne chercha pas à nier. Alors qu'elle émet l'idée de descendre à la réception seule, elle lui donne tout un argumentaire afin qu'il l'accompagne et sa démarche avait le mérite de lui arracher un sourire. C'était ça aussi le Spring Break, faire de nouvelles rencontres, tomber sur des personnes pimpantes, et surtout il ne voulait pas perdre trente minutes à ne rien faire dans sa chambre. « Eh bien je peux constater que tu en as des idées ! » rit-il de bon cœur. Au moins, elle respirait la joie de vivre et ça faisait plaisir de voir des gens comme ça. Surtout en ce moment. Il jeta un coup d’œil à sa montre. Il avait une bonne demie-heure devant lui alors il leva la tête vers l'étourdie. « C'est un homme à la réception là tout de suite, je pense que tu te débrouilleras mieux que moi mais je veux bien t'accompagner pour voir ça. » Il appuya son propos en hochant de la tête, se pinçant les lèvres pour s'empêcher de rire. Elle l'amusait bien cette brune. Il indiquait le chemin de ses mains vers le couloirs pour inviter la jeune femme à le suivre vers la réception. « Au fait, moi c'est Melchior. » dit-il, notamment pour l'inciter à en faire de même parce que si son visage lui était familier, il devait reconnaître qu'il n'avait pas mémoriser de prénom si toutefois il l'avait déjà entendu une fois. Il se souvenait d'elle et du bébé qu'elle avait emmené à l’hôpital, c'était à ce moment là qu'il l'avait rencontré quelques temps auparavant. A contrario, il se souvenait du prénom du bébé, le petit Elio « Je me rappelle que tu accompagnais le petit Elio. D'ailleurs, ses parents t'ont accordé le Spring Break ? Tu as eu de la chance ! » Et oui, garder des enfants sur l'année, ce n'était pas de tout repos. Il en avait entendu des histoires en s'occupant d'enfants amenés par leur nounou et il les respectait grandement pour leur courage.