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[FB] Inside my heart is breaking

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Paris n’était pas l’homme le plus doué en diplomatie. Il ne savait pas parler autrement qu’avec ses poings. Sa colère, sa rage, sa tristesse, il les évacuait au cours de combats clandestins car il ne connaissait rien d’autre que la violence. Il ne savait pas comment aider Capucine ni même comment exprimer son chagrin et sa peur de la perdre. Il avait envie de la secouer, de lui hurler dessus. Elle n’avait pas le droit de se détruire, de sombrer. Elle ne pouvait pas se laisser aller à son chagrin, il ne l’acceptait pas. Il refusait de voir une autre personne à laquelle il tenait, se détruire de la sorte. C’était trop lui demander. Pourtant, il ne disait rien ou alors pas le fond de sa pensée. Il l’observait, comme un spectateur impuissant. « Il n’est plus là en effet… J’ai perdu un ami auquel je tenais. Cela ne sera jamais comparable à ce que tu as perdu toi mais je l’ai perdu quand même et à te voir comme ça, je me dis que je te perds toi aussi. Tu peux hurler, me frapper, me traiter de tous les noms, je te laisserai pas foutre ta vie en l’air. Les clopes, l’alcool, tout ça c’est que du vent, de la connerie. Tu te bousilles dans ces addictions mais elles ne te feront jamais te sentir bien ou en vie. Crois-moi, je sais ce que c’est de vouloir mourir, de vouloir disparaitre, de ne pas savoir si j’ai le droit d’être heureux, de ne pas savoir si je mérite une quelconque attention. Je sais aussi ce que cela fait de se laisser pourrir par quelque chose, de ne pas réussir à s’en sortir… Je ne te laisserai pas sombrer Capucine, je refuse de te perdre ou de perdre quelqu’un d’autre. J’en ai marre de m’attacher à des gens et de les perdre ! » dit-il d’une traite en se laissant choir sur le bord de son lit, la tête basse. Il ne pouvait pas aider une personne qui ne désire pas son aide, il le savait mais cela ne rendait pas les choses plus faciles. « Tu peux t’enterrer dans cet appartement, cela ne le ramènera pas et cela ne soulagera pas ta peine. La seule chose que tu peux faire c’est d’avancer et d’espérer qu’un jour, les choses deviennent plus supportables à vivre. Je peux t’aider Capucine, je peux être là pour toi mais encore faut-il que tu veuilles de moi.. En fait, j’en ai rien à carrer que tu veuilles ou pas de moi… Je te l’ai dit : je refuse de perdre une autre personne » termine-t-il par dire avant de soupirer. Egoïstement, il avait besoin de se dire qu’on pouvait tous un jour être sauvé car cela faisait des années qu’il ne dormait que d’une oreille, des années qu’il s’enlisait dans la violence pour chasser ses démons. Bordel, cela faisait des années qu’il avait cessé de vivre sans la certitude que demain serait meilleur. Il aimerait tant qu’il en soit autrement pour elle.


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Et si Paris n'avait pas été là, est ce que Capucine se serait déjà foutue en l'air ? Elle avait déjà passé trop de temps à pleurer au téléphone en écoutant sa mère impuissante, essayant de la réconforter. Parce que c'était toujours pareil dans ce genre de perte. Tout le monde se sentait totalement impuissant face à la perte d'un être aimé, surtout lorsque ce n'était pas préparé. Certains pouvaient penser que Capucine extrapolait sa peine mais il n'en était rien. Elle avait mal, elle voulait qu'il soit là, qu'il la prenne dans ses bras en lui disant que tout irait bien. Même si Jorah n'agissait que très peu souvent de cette manière, Capucine avait besoin qu'il soit là. Mais ce fut Paris qui était là. Capucine se fit silencieuse, l'écoutant sans rien dire. Elle savait qu'il avait raison mais elle avait besoin d'évacuer à sa manière même si ce n'était pas la meilleure chose à faire. Paris était bourru, vulgaire et agressif. Capucine n'en avait pas peur mais il avait tendance à la calmer assez rapidement quand il prenait son air d'ours grognon. Le jeune homme finit par se laisser tomber sur le lit, comme s'il avait envie d'abandonner. Capucine observait le dos de Paris derrière ses larmes. Il était plus grand et plus large que Jorah. Son odeur avait quelque chose de réconfortant, quelque chose de familier. Comme ces vieux souvenirs d'enfance qui rassuraient et lovait une âme blessée dans un cocon réconfortant. Reniflant doucement, Capucine finit par se coller contre le dos de Paris en pleurant à chaudes larmes. Elle savait qu'il avait raison mais sa peine était sûrement trop grande pour qu'elle puisse être totalement rationnelle dans cette histoire. Elle se demandait néanmoins comment Paris faisait pour la supporter, pour supporter son comportement. Doucement, elle se détacha de lui pour s'allonger. « Je suis désolée... » Chouina t-elle entre deux sanglots, glissant son corps sous les couvertures. Les larmes ne cessaient mais diminuaient peu à peu. Capucine serra son oreiller contre elle, observant alors Paris. « Est ce que tu crois que ça passera tout ça ? » L'anglaise se sentait épuisée, peinant à garder les yeux ouverts maintenant qu'elle était dans son lit. Mais la réponse, elle ne l'entendrait jamais parce que Capucine finit par s'endormir complètement, assez rapidement, trop pleine d'alcool et de tristesse. Elle avait glissé sa main dans celle de Paris, comme pour se rassurer qu'elle ne serait pas seule cette nuit là.
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Capucine pleurait et il l’en remerciait silencieusement parce qu’elle pleurait pour lui sans même le savoir. Paris n’était pas du genre à admettre ses faiblesses et encore moins ses souffrances. Cela faisait trop d’années qu’il vivait selon la doctrine : marche ou crève. Il ne savait plus prendre le temps de l’apitoiement ou même le temps de souffler. A chaque coup dur, il courbait l’échine et mettait un pas devant l’autre pour ne pas s’arrêter car il craignait avant toute chose, c’était bien de s’écrouler. Doucement, comme il le ferait pour une de ses petites sœurs, il la borda consciencieusement avant de se pencher vers elle et de déposer un baiser sur son front. « Oui, tout finit par passer ma belle, tu verras… le temps finira par adoucir ton chagrin, il sera toujours présent en toi mais il fera moins mal puis, un jour, il te quittera sans même que tu t’en rendes compte. La seule chose que tu dois faire, c’est de continuer à mettre un pied devant l’autre et de garder la tête haute » dit-il en caressant tendrement ses cheveux, la regardant s’endormir. Il espérait que ses paroles trouvent un écho en sa meilleure amie tout en doutant qu’un jour, elle puisse passer à autre chose. Une raison supplémentaire pour lui de ne pas accorder d’attention à l’amour. Il ne voulait dépendre de personne d’autre que de lui-même. L’étudiant n’avait pas conscience que le Destin leur réserverait à tous les deux une énorme surprise. Deux soleils finiraient par entrer dans leur vie et tout révolutionner mais pour l’heure, il devait prendre soin de cette femme et veiller sur elle comme un ange gardien. « Tout ira bien, je te laisse pas seule » murmura-t-il à son oreille avant de se relever pour s’occuper de son chien. Un long chemin semé d’embuche attendait Capucine mais comme il venait de lui dire : elle ne serait pas seule pour l’arpenter.

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