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Jorah était mort. Paris avait encore du mal à assimiler l’information tant il avait l’impression qu’il était en plein cauchemar et que son pote allait passer la porte d’un instant à l’autre, un grand sourire aux lèvres ou alors en faisant la gueule parce qu’il s’était une nouvelle fois pris la tête avec Capucine. L’enterrement avait eu lieu dans la matinée mais il n’avait pas trouvé le courage d’aller lui parler, de la prendre dans ses bras. C’était trop pour lui, il n’était pas habitué à dire au revoir aux gens de cette manière. En temps normal, Paris serait déjà en train de lever une nana pour oublier qu’il souffre, pour oublier qu’il est triste. « Les gens vont et viennent dans la vie Maconahey, t’attache pas, passe au suivant, c’est le mieux que tu puisses faire » marmonna-t-il alors qu’il regardait son verre de scotch, dans ce bar miteux où il avait ses habitudes. Capucine… Elle devait être au trente sixièmes dessous mais il avait besoin de force pour aller la retrouver. Il avait promis à son pote, un soir, qu’il veillerait toujours sur elle au moindre problème. L’étudiant comptait bien tenir sa promesse, après tout, il était un homme d’honneur mais pour l’heure, il avait besoin de digérer les événements, de prendre sur lui pour être à 100% pour sa petite naine. Au bout d’une heure, il levait enfin son cul de son tabouret, réglait sa note puis enfourchait sa moto direction l’appartement de celle qu’il considérait comme sa meilleure amie. Dix minutes plus tard, il frappait à la porte de chez elle. « Capu’ je sais que tu es là… laisse-moi entrer » dit-il. Il était prêt à tout pour l’atteindre quitte à passer par l’escalier de secours et de défoncer l’une de ses fenêtres. Elle ne devait pas rester seule. Il ne voulait pas rester seul non plus. Le truc, c’est qu’il ne voulait pas se perdre dans le sexe pour une fois ni dans la colère. Il voulait simplement être auprès d’elle pour faire son deuil de son ami.

@Capucine Vickers



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Il était partit. Comme une nuée d'oiseaux dans le ciel. Leur amour venait d'être effacé comme une vague effacerait des traces de pas dans le sable. Le soleil ne brillait plus et seule une nuit dépourvue d'étoiles et de lune restait, comme encré dans son cœur. Capucine était prostrée entre le canapé et la table basse, la télécommande dans la main. Ce matin avait était très compliqué pour elle. Même si elle savait que ça devait être fait. Enterrer l'homme qu'on aime n'a jamais été quelque chose de simple ni une chose dont on raffole. L'étudiante avait pris sur elle pour épauler la famille de Jorah mais au final, elle avait craqué. Même si elle avait tout fait pour que ça ne se remarque pas, elle avait craqué. Maintenant, c'était fait. Il n'y avait plus rien à faire d'autre. Capucine était rentrée chez elle, la mort dans l'âme en se disant que rien ne pourrait être pire. Pourtant, le manque résidait et l'appartement était devenu bien silencieux. Les larmes ne cessaient de ruiner son maquillage, roulant le long de ses joues, alors que sur son écran de télévision défilait un film que Jorah avait fait de leur dernière vacances aux Maldives. Sur l'écran, Capucine se plaignait encore un peu de la chaleur avant de rire à une idiotie de Jorah. La jeune femme lâcha un petit rire avant de renifler, attrapant la bouteille de whisky qui traînait près d'elle. Elle portait une chemise de Jorah. Une chemise qu'il avait porté il n'y a même pas dix jours. Elle pouvait encore sentir son parfum. C'était comme s'il était un peu là encore. Capucine pouvait même sentir son bras s'enrouler autour de son épaule, sa main caressant tendrement la naissance de son cou. Rien que cette sensation la fit fondre en larmes alors qu'elle posait son front contre ses genoux. Des coups contre la porte. Capucine ne sourcilla même pas, ne bougeant pas. La voix de Paris s'éleva derrière la porte. Elle ne voulait pas le voir. Elle ne voulait voir personne. Paris n'était pas un abruti, il savait qu'elle était là. Et Capucine savait qu'elle ne pourrait pas se cacher éternellement derrière cette porte. Se levant doucement, la demoiselle tituba jusqu'à la porte pour l'ouvrir, l'observant de ses yeux rougis, gonflés et maculés de mascara. Elle puait l'alcool comme si elle s'était baignée dedans. « Dégage Paris. Il est parti. T'as plus rien à foutre ici ! » Elle ne voulait voir personne. Pas même l'homme qu'elle appelait son meilleur ami. Le voir remuait son cœur, soulevant son estomac. Il avait toujours été l'ombre de Jorah. Il avait toujours été ce crétin que Capucine adorait pour son humour et parfois son côté protecteur, grand frère. Sa présence avait toujours eu un effet bénéfique sur elle. Mais pas aujourd'hui. Pas maintenant.
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Paris souffrait de cette nouvelle perte car il s’était réellement attaché à Jorah. Ce type était devenu comme un frère à ses yeux. C’était la première fois qu’il se sentait proche de quelqu’un, d’un autre homme car avec son passé, il avait toujours eu un peu de mal à nouer des relations avec les mecs. Il préférait la compagnie féminine. D’ailleurs, c’était à cause ou grâce à cela qu’il avait fait la connaissance de Capucine et participé sans même le vouloir à la naissance d’un couple. Aujourd’hui, il était là pour elle, pour l’aider et sa promesse envers son ami n’était pas uniquement la raison de sa venue. Il aimait cette naine comme une sœur et l’idée de ne pas la soutenir lui était insupportable. Le problème c’est qu’il n’était pas l’homme le plus doué pour réconforter les gens. Il n’avait aucun tact, une sociabilité digne d’un ours mal luné/léché. Il ferait peut-être plus de mal que de bien en se présentant chez elle mais il avait besoin d’essayer. « La ferme la naine ! Si tu crois que tu vas me faire faire demi-tour juste en me demandant de dégager, tu te fous le doigt dans l’œil et jusqu’au coude » répondit-il en secouant la tête. Les paroles étaient rudes mais son regard lui, était empreint de tristesse et d’inquiétude. « Je te laisserai pas toute seule… Tu n’as pas à vivre ça toute seule » reprit-il avec plus de calme et de tendresse. Il s’approcha d’elle, déposant une main sur sa joue puis ses lèvres sur son front pour mieux la dépasser et aller se vautrer sur son canapé. « Il va falloir t’y faire : je ne bougerai pas de cet appartement jusqu’à ce que tu ailles mieux ou du moins, que tu commences à remonter la pente » dit-il gauchement. Comment dire à sa meilleure amie : laisse-moi t’aider, accordons-nous le droit de souffrir ensemble de cette perte.



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Paris venait de franchir le seuil de la porte, se fichant que Capucine ne souhaite pas me voir. La demoiselle referma la porte derrière lui, le visage fermé. En temps normal, elle lui aurait râlé après avant de lui proposer à boire. Un thé, un café, une bière, un whisky. Peu importe. Paris se serait servit. Il était ici chez lui et il le savait. Capucine le suivit puis s'installa de nouveau sur le sol, entre le canapé et la table basse. Paris était vautré dans le canapé mais le brune l'ignora complètement. Elle appuya sur le bouton « play » et lança le film de ses dernières vacances avec Jorah. Le couple était souriant. Jorah parlait, posant des questions auxquelles Capucine ne répondait pas réellement ou vaguement, disparaissant parfois du cadre de la caméra pour être remplacée par le paysage ou autre chose. Un petit sourire amusé se dessina sur le visage de la brune qui avait recommencé à pleurer en silence. « Jorah n'a jamais su cadrer... » Elle ne parlait pas réellement à Paris, fixant l'écran avec une attention extrême. La demoiselle semblait morte, ne vivant que par procuration. A vie était désormais dans cette écran de télévision. Essuyant mollement ses joues, la brune glissa un regard en biais à Paris avant de se recroqueviller sur elle même. « J'aimerais que tu t'en ailles Paris, s'il te plaît... » Sa voix n'était pas forte ni violente ni agressive. Elle était plutôt calme et douce, comme une requête qui pourrait la soulager. Même si dans son fort intérieur, elle savait que Paris n'était pas là pour l'embêter mais pour la réconforter, elle ne voulait pas le voir. Attrapant la bouteille de whisky pour la porter à ses lèvres, Capucine en vida ce qu'il restait au fond avant de se lever, allant la jeter. Sans attendre, elle s'alluma une cigarette qu'elle coinça entre ses lèvres et sortit une autre bouteille de whisky du bar de Jorah. Doucement, elle dévissa le bouchon, fixant Paris d'un œil morne, presque dénué de sentiment. « Aller... Va t'en... » Elle ne semblait pas vouloir en démordre.
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Paris s’était avachi dans le canapé sans un mot. Il ne bougerait pas qu’elle le veuille ou non car il la connaissait trop bien pour savoir qu’elle allait vouloir être seule pour s’enfermer dans ses souvenirs ou dans l’alcool. Il avait promis à Jorah de veiller sur elle et il comptait tenir parole mais pas uniquement à cause de sa promesse. Il voulait réellement prendre soin d’elle et dans un sens, il ne voulait pas être seul non plus car l’étudiant ne disait rien mais il avait envie de tout péter autour de lui. La colère avait toujours été son moyen de défense quand il n’allait pas bien. Détruire, faire mal, avoir mal, c’était tout ce qu’il savait faire dans la vie. Ça et le sexe. Capucine relança une vidéo et il resta scotché devant l’écran. Son pote lui manquait, elle aussi. Il avait l’impression d’avoir perdu deux êtres chers en même temps et cela le désespérait. « Je ne peux pas » dit-il calmement avant de se pencher pour lui prendre la bouteille. Il en but quelques gorgées avant de la repousser. « Me demande pas de tourner les talons, de te laisser dans ton coin jusqu’à la fin de ta vie comme une miséreuse » reprit-il en secouant la tête. « Le mec que j’ai connu ne l’aurait pas supporté et moi non plus. Capucine, on a perdu Jorah et je refuse de te perdre toi alors tu vas devoir faire avec ma présence car je compte pas te lâcher » dit-il avec plus de fermeté, supportant son regard presque vide. Il avait tellement envie de la secouer pour avoir une étincelle de sentiments qu’importe que ce soit la colère ou non tant qu’elle réagissait. La vie n’était pas finie pour l’un comme pour l’autre mais comment lui faire entendre raison ? Comment l’atteindre ? Il ne connaissait que la méthode violente. La parlotte, le réconfort, ce n’était pas son truc. Lui, il frappait, il s’énervait, il cassait ou il s’abandonnait entre les cuisses de la première venue dont il ne chercherait même pas à connaitre le prénom. Il s’en foutait totalement qu’elle soit blonde, rousse, brune tant qu’elle était baisable et consciente qu’il n’avait rien à attendre de lui. Il ne voulait dépendre de personne. Paris était un solitaire mais par moment il lui arrivait de s’attacher comme avec Jorah, avec Capucine mais à quel prix ?!



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Capucine avait envie de le dégager de la. Même si quand elle le regardait, elle crevait d'envie de venir contre lui en pleurant et de chercher du réconfort. L'étudiante savait parfaitement qu'il souffrait tout autant qu'elle puisqu'il avait été l'ami de Jorah durant longtemps. Après tout, c'était par Paris que Capucine et Jorah s'était connu. Pinçant tristement les lèvres, Capucine préféra se noyer dans l'alcool plutôt que de répondre quelque chose de méchant à Paris. Une bouteille pleine à la main, Capucine reprit sa place sur le sol, fixant l'écran. L'image figée de Jorah restait encré sur sa télévision, lui donnant le sentiment qu'il n'avait pas réellement quitté ce monde. Même si elle l'avait enterré le matin même, Capucine se rendait compte qu'elle s'attendait encore à le voir franchir la porte d'entrée, qu'elle entendrait sa voix lui signaler qu'il était là. Mais non, ce n'était pas le cas. Les larmes se remirent à rouler silencieusement le long de ses joues alors qu'elle serra sa bouteille contre elle un peu plus fort. Comme si elle était capable de le réconforter. Capucine entendait Paris lui parler mais elle ne semblait pas vouloir croire quoi que ce soit de ses mots. « Tu perds ton temps... Je suis déjà morte... » L'étudiante tourna son visage vers Paris. « Tu devras apprendre à vivre sans nous parce que je ne compte pas m'éterniser ici... Ma vie n'a plus aucune importance sans Jorah. » Capucine parlait calmement, comme si ce qu'elle disait était totalement réfléchit et cohérent. La jeune femme savait exactement ce qu'elle était en train de dire sauf que ça pouvait être très inquiétant comme propos. Surtout qu'elle vivait seule désormais et qu'elle semblait avoir fait main basse sur la boisson.
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« Dis pas de connerie » s’écria-t-il en la fusillant du regard. Pour le coup, il avait retenu de la choper par le col afin de la lever manu militari. Il ne voulait pas être violent avec elle mais la simple idée de la perdre également lui donnait envie de se taper la tête contre les murs ou de se battre avec le premier venu pour évacuer sa colère ainsi que sa tristesse. « Jorah n’est peut-être plus là mais tu es encore vivante ! Pour le moment tu n’as pas les idées claires, tu te noies dans l’alcool mais avec le temps, tu verras, la peine sera moins vivace » tenta-t-il en se laissant tomber entre la table et le canapé pour mieux glisser son bras autour de ses épaules et l’attirer contre lui. « Je veux pas apprendre à vivre sans toi la naine… j’ai pas envie de te perdre non plus. Jorah n’aurait pas voulu ça et puis tu vas faire quoi ? Te foutre en l’air, repartir en Angleterre pour t’enfermer dans ta chambre, ne plus voir le soleil parce que tu dois forcément souffrir… Bordel Capucine, je respecte ta souffrance, je respecte l’amour que tu avais pour lui… Crois-moi, j’étais, je suis et je resterai le premier fan de votre couple mais sa mort ne doit pas être obligatoirement la sienne. Il y a déjà eu suffisamment de gâchis comme cela… Si tu ne te bats pas pour apprendre à nouveau à vivre alors il sera mort une seconde fois pour rien » dit-il d’une voix ferme. Il savait très bien que ce n’était pas comme ça qu’on s’adressait à une personne en deuil mais Paris restait Paris et il disait les choses comme elles venaient parce qu’il n’avait absolument aucun tact. Elle pouvait se mettre en colère, l’insulter, dans le fond, il était certain qu’elle comprendrait où il voulait en venir. Jorah l’aimait parce qu’elle était pleine de vie, parce qu’elle était une foutue casse-couille alors si elle abandonnait là maintenant, c’était comme cracher sur son cadavre à ses yeux. Et puis, c’était son rôle de veiller sur elle.


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Instinctivement, tel un petit nourrisson dans les bras de sa mère, Capucine se blottit contre Paris, pleurant à chaudes larmes. Elle l'écoutait parler. Il monologuait en vérité parce qu'il parlait vraiment tout seul. Capucine l'écoutait mais elle n'avait pas envie de répondre. Serrant ses jambes contre son buste, la demoiselle posa son front contre ses genoux. Parler de Jorah lui faisait et les souvenir de leur amour défilait devant ses yeux comme s'il était toujours présent dans sa vie. L'alcool ne résolvait rien mais ça aidait Capucine à ne pas sombrer. Enfin, du moins par moment. Elle n'arrivait pas à se trouver une occupation pour ne pas songer à ce qu'elle avait vu juste après l'explosion de la bombe. Si elle n'avait eu que de faibles blessures, son âme était morte en voyant le corps étendu de Jorah, non loin d'elle. La jeune femme avait tenté de le maintenir en vie avant l'arrivée des secours mais il avait fini par lâcher prise en arrivant à l’hôpital. Capucine se sentait coupable de ça aussi. Elle n'avait pas pu l'aider à tenir plus loin. Peut être qu'elle n'avait pas choisi la bonne voie finalement. Même si Capucine souhaitait se rabattre sur la médecine légale, elle devait d'abord passer par la médecine générale. Pourtant, ça ne semblait lui servir à rien puisqu'elle n'avait pas pu sauver Jorah. « Je ne veux pas vivre sans lui... » Gémit-elle, le nez baissé, toujours le front contre ses genoux. Elle ne voulait pas se réveiller le matin, partageant désormais ce grand lit vide et froid. Capucine n'avait d'ailleurs que très peu dormi depuis la mort de Jorah. Elle n'avait pas mis les pieds dans sa chambre sauf pour récupérer des sous vêtements propres. Voilà bien des jours qu'elle n'avait pas quitté son appartement, restant à traîner dans son pyjama sale et puant, ne se lavant que l'essentiel. Elle avait fait un tout petit effort pour l'enterrement mais une fois de retour à la maison, elle avait balancé ses affaires pour remettre son pyjama. Son maquillage maculait ses joues, le noir s'étalant tristement au rythme des larmes. « Je ne veux plus vivre Paris. Si tu tiens vraiment à moi, tu dois me laisser... Laisse moi le rejoindre... » Elle redressa son visage pour poser son regard rouge et larmoyant sur le grand rouquin. Puis, elle explosa soudainement en sanglot, se collant contre lui en s'agrippant à son t-shirt. « Comment on fait pour vivre avec ça ?? Comment on fait Paris ?? Je ne sais pas comment faire ! »
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Cela lui brisait le cœur de voir Capucine ainsi car il craignait tellement que son dernier souvenir d’elle, soit une jeune femme, brisée qui n’attendait plus rien de la vie. Paris ne pouvait pas lui en vouloir mais il se refusait à la laisser se morfondre. Jorah n’aurait jamais aimé ça mais avant tout, il lui était impossible de rester là sans rien dire. Aussi la serra-t-il dans ses bras, essayant de trouver les bons mots pour la réconforter, pour l’apaiser. Il n’y arriverait sûrement pas car il avait la sensibilité d’une huitre albinos. Pour lui, la vie s’était marche ou crève ; la loi de la jungle ; œil pour œil, dent pour dent. Il ne s’était jamais autorisé à regarder en arrière, il avançait coûte que coûte. La vie ne l’avait pas épargné, loin de là. Paris avait certainement pensé au suicide plus souvent qu’elle en quelques jours mais il s’y était toujours refusé. Il n’avait pas le droit d’abandonner, c’était trop facile. « Tu devras quand même apprendre à le faire parce que tu es vivante et qu’il faut que tu continues de vivre » dit-il en la couvant du regard avec tristesse et inquiétude. Elle lui paraissait si fragile, si petite à cet instant précis. Où était la Capucine qui n’hésitait jamais à l’envoyer chier, à faire des conneries. Là, il avait l’impression de ne plus la reconnaitre et cela le bouleversait. « Si je tenais pas à toi, je serais le premier à t’ouvrir une fenêtre pour que tu ailles dire bonjour au trottoir. Dommage pour toi… je tiens à toi. Capucine t’es ma meilleure amie, t’es comme une sœur pour moi et si tu crois que je vais te laisser te foutre en l’air sans rien dire, tu te trompes. Je sais que tu n’en as pas envie actuellement, que tu veux simplement t’abrutir d’alcool pour échapper à la réalité mais tu auras beau tout faire, ça changera rien à la situation » dit-il. Il savait ce que c’était que de fuir quelque chose ou quelqu’un. Lui, c’était dans la violence et le sexe qu’il repoussait ses démons, qu’il s’épuisait pour tenter de dormir quelques heures sans rêver, sans cauchemarder. « Je ne sais pas Capu’, je sais pas » soupira-t-il en s’installa un peu mieux de sorte qu’il puisse la soulever pour lui permettre de se glisser entre ses jambes et mieux l’accueillir contre son torse. « Tu peux juste avancer, mettre un pas devant l’autre… Personne ne te demandera de l’oublier… mais tu dois vivre pour lui, pour ta famille, pour tes proches… Un jour, tu arriveras à vivre pour toi parce que tu auras retrouvé une raison d’exister. Tu finiras par la trouver j’en suis certain mais en attendant, je te lâcherai pas » murmura-t-il. Lui ne l’avait toujours pas trouvé alors il s’accrochait pour ses frères et sœurs en continuant de s’abrutir de toutes les manières possibles. Paris doutait de trouver une raison de vivre assez forte pour museler ses démons mais il faisait avec. « S’il te plait même si je suis un idiot, que tu passes ton temps à râler par ma faute, s’il te plait… bats toi pour moi »


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Les larmes coulaient le long de ses joues comme si elles tentaient d'emporter sa peine, ses souvenirs. Capucine sentait qu'elle ne parviendrait jamais à se reconstruire. Elle l'avait compris aujourd'hui, en voyant le cercueil contenant le corps de Jorah s'enfoncer dans la terre. Ce geste, c'était le geste qui disait bien qu'il ne reviendrait jamais. Au fond d'elle, Capucine aurait sûrement préféré qu'il la trompe ou qu'il ne l'aime tout simplement plus. Elle aurait pu se faire une raison. Mais non, Jorah avait disparu sous ses yeux. Capucine l'avait senti partir quand sa main était devenue toute molle dans la sienne alors qu'elle essayait de le garder en vie à l'hôpital. Paris ne semblait pas vouloir comprendre que l'anglaise était morte et qu'elle n'était plus qu'une coquille vide. Se mordant la lèvre, la jeune anglaise soupira doucement, se calmant un peu. « Je ne veux plus jamais être amoureuse. C'est tellement nul. C'est de la souffrance inutile ! » Pourtant, elle avait été très amoureuse de Jorah et lui avait montré chaque jour passé à ses côtés. Elle l'aimait encore, c'était même indéniable. Elle ne comprenait pas comment Paris arrivait à être si fort. Il avait les épaules pour soutenir la peine de Capucine en plus de la sienne. La petite brune se colla un peu plus contre lui, comme si elle craignait qu'il ne s'évapore, qu'il ne la laisse lui aussi. Elle n'avait pas envie de perdre Paris en prime. La jeune femme n'avait plus envie de voir son entourage l'abandonner. Elle craignait de se retrouver totalement seule. « J'ai peur Paris. J'ai tout le temps peur. J'ai peur de m'endormir, j'ai peur de me réveiller, j'ai peur de sortir... J'ai constamment peur qu'il m'arrive quelque chose, que je perde une personne chère à mon cœur... » La perte de Jorah n'était pas non plus la cause de tous ses maux bien qu'elle en soit la principale. Les attentats à la bombe l'avaient bien traumatisée aussi et ça se lisait sur son visage fatigué.
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