ALEXIANNE ELYZABET HALE ► Martha Hunt

Vous voyez ce bébé juste là? Oui. C’est moi. Petite, on m’a toujours dit que j’irais loin dans la vie. Je ressemblais tant à ma mère, avec mes petites nattes blond neige et mes grands yeux bleu, je serais un très grand mannequin, comme elle ou alors une belle petite danseuse des plus grands ballets du monde. ADORABLE disaient-ils, petite poupée de porcelaine qui donnait l’impression de pouvoir se briser à tout moment. C’est ce que j’étais pour eux. Alors pourquoi maintenant, rendue à 18 ans, tout ce que je souhaite, c’est d’arracher cette peau que je tien de ma mère et d’être laide. Pourquoi je me sens mal à ce point? Je fume mes clopes et je regarde à l’horizon le soleil qui tente de se lever. Je ne suis jamais devenue ce qu’ils souhaitaient que je sois. Moi, ce que j’aimais, c’était le derrière de la Caméra, je ne cherchais pas l’attention, mais je souhaitais la donner. Pour moi, c’était mon père mon héros, cet homme qui m’as tout appris, celui qui m’as confié ma toute première caméra que je trimbale toujours avec moi après tant d’année. Je ne voulais pas ce que ma mère souhaitait de moi. Ça causé la perte de leurs couple, à mon père et elle. Alors j’ai fait ce que j’avais à faire. J’ai décampé.

J’ai toujours été bohème. Je n’ai jamais vraiment suivis le style de vie de Lisbeth, ma mère, préférant aller trainer et fumer des clopes et boire du Whisky avec mes potes sous les ponts que d’aller en virée shopping. C’est pour ça qu’elle ne m’aimait pas, préférant mon frère qui avait choisis la ‘’bonne voie’’. Mon rêve à moi, c’est de voyager, de vivre le moment présent. De faire milles et un pays, de dormir sous les ponts et de photographier tout ce qui se trouve sur mon passage, même les plus anodins des tableaux. Je ne désire pas être un pantin qu’on trimbale à sa guise. Mais d'abord, laissez moi vous parler un peu du pourquoi tout ça, commençons du début.

À 13 ans, je fut diagnostiqué avec une Anorexie mentale sévère avec tendance boulimique. Il ne se passait pas un jour où je ne ''digérait'' plus ce qu'on me donnait à manger. Peux être était ce seulement mon désir de ne plus rien accepter de préparer de la main de cette personne que j'appellais mère, mais je l'ignore encore aujourd'hui, pour moi, l'anorexie était une maladie sérieuse, qui s'attaquais aux intestins, qui nous obligeait à tout recracher. C'était une maladie que j'allais curé un jour où l'autre, soit avec l'aide de médicaments, soit avec une chirurgie des intestins. Sous les conseils de mon père et son financement, j'ai commencé à voir un psychologue. J'étais une enfant tourmentée, détruite par l'image des autres, qui se refusait à devenir comme cette mère qu'au fond j'aimais. Mais pour ma part, tout était de la faute de ma mère. C'était toujours de sa faute, je la détestais, au point de dire qu'elle n'était pas ma génitrice qu'elle l'avait remplacé lorsque celle ci avait décider de partir voyager. Internée le jour et faisant le mur le soir, c'était toute une vie pour une enfant d'à peine 15 ans il faut croire.

Puis alors que j'avais commencer à travailler dans un café, un an après, que j'avais un train de vie moins empreint à la déchéance comme ont dit, je fit sa rencontre. Cooper Bane. Ce musicien de 5 ans mon ainé. Celui qui me fit réalisé que finalement, la vie méritait d'être vécue, petit à petit, j'étais même sevré, comme si son existence mettais un baume sur mes plaies. J'avais recommencé à manger, rien ne trépassait, ma mère était satisfaite et adieu le psychologue qui selon moi, avait été payer et avait perdu son temps. Mais vint toujours un temps où tout as une fin. Cooper dût repartir et mon enfer était recommencer, je recommençais à voir ces amis qui m'avait tout appris, je recommençais à maigrir à vue d'oeil et à avoir le teint terreux. Enfin... jusqu'à mes 18 ans.

Mon entrée à Harvard était un peu un coup de chance, comme si le destin avait décidé qu’il y avait surement une place pour la fille que j’étais. Mon père, qui croyait en mes rêves, avait envoyé mes photos dans toutes les plus grandes universités du monde, mais aucune n’avais tenté de me rejoindre et c’est une lettre oubliée qui trainait sous une pile de publicité, la veille de mon départ, qui m’avait fait réaliser que finalement, peux être que j’étais importante pour quelqu’un. Finalement, je ne voyagerais pas. Finalement, ont reconnaitrais mon talent. Finalement, peux être que prendre des crottes de chien en photos, c’était payant.

3 jours que j’étais arrivé à New York par le premier vol que j’avais pu me payer. Un starbucks, acheter avec le peu d’économie que j’avais pu ramasser ces 4 dernières années, à la main, j’avais posé ma simple valise sur le sol de l’aéroport où j'avais couché par faute d'argent puis avec l'un des téléphone publique miteux de la place, j’avais sortis l’adresse qui trainais par la dans ma poche. Un nom et un numéros y était inscrit : Cooper Bane. Un flot d'image m'étais revenue en tête. À l'époque, qui n'étais pas si lointaine, il était jeune, à peine 19 ans, il m'avait parru la plus belle choses du monde, un second idiole. C’est chez lui que je vivrais jusqu’à mon entrée le Lundi suivant et que je finirais mes leçons d’anglais par correspondance. Coup de bol, il vivait tout près du campus. J'étais donc partis pour Cambridge en bus avec le reste d'argent que j'avais. Il m'attendaità la gare d'autobus, toujours aussi beau, aussi parfait.

Entré à l’école pendant le début d’une année et ne connaitre personne, je déteste ça. Pourtant, je ne suis pas une fille timide, je suis seulement anti sociale. Je ne parle qu’aux gens qui m’intéressent. Je n’aime pas le regard que les gens posent sur moi, celui qui te juge. C’est ce regard là que ma mère avait. Celui qui m’effraie, qui m'as fait devenir ce que j'étais maintenant. Je n’ai pas peur de grand-chose, mais pour moi, c’est la pire des choses. Et c’est à cause de ce dernier que je me sens mal dans ma peau.

Changement de vie, ça veux aussi dire changement de peau pas vrai?