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C'est une fin d'après-midi comme on n'en voit peu, les hommes se bousculent pour draguer le plus de filles; les filles quant à elles se dorent la pilule au soleil tout en contemplant les corps sculptés des mecs. La débauche, la drogue et l'alcool sont les maîtres mots de cette journée, comme le reste de la semaine d'ailleurs. Les seules fois où on peut avoir la chance (ou la malchance) de voir ce genre d'après-midi c'est dans la période du Spring Break. Il y a encore un an de cela, je détestais ce festival que je trouvais trop excessif, trop fêtard pour moi. Je le pense toujours d'ailleurs à l'heure qu'il est. Je me demande encore ce qu'il m'est passé par la tête pour aller dans ce genre d'endroit. Puis je me rappelle : cela faisait plusieurs jours que je n'avais pas couché avec une femme et on sait tous que le Spring Break est réputé pour l'alcool à gogo et qui dit alcool dit fille prête à tout. Alors je me suis lancé. Pas seul. Mais je me suis quand même lancé. Quand j'y pense, heureusement qu'il y avait mon cousin Dean pour calmer mes pulsions sexuelles sinon je me serai bien fait une centaine de femmes, toutes plus belles les unes que les autres.
Aujourd'hui on est déjà le 10ème jour et je m'en suis tapé que dix. Dix c'est beaucoup pour certains, peu pour moi. Je suis ce qu'on appelle le stéréotype du bâtard qui part aussi rapidement qu'il a débarqué. D'ailleurs j'ai développé la technique du "Je me barre dès qu'elle s'endort" et ça marche pas mal. « Dean check ses boobs ! Putain ! » hurlai-je, si bien qu'on m'entendait dans toute la plage presque. Je me rue vers la silhouette féminine sans écouter la réponse de mon cousin, comme obnubilé par cette paire de seins. Dans ces moments-là je me sens tellement bien que même si on me roulait dessus, je serai quand même content. Je me pose à côté de la paire de seins sans faire gaffe à l'endroit où j'étais, ni même qui c'était. Peut-être que c'était une tueuse à gage ou ce genre de psychopathes que personne n'approche.. Oh puis merde, au pire j'attraperai une MST mais ça vaut bien la peine. « C'est pas le genre de festival qu'une fille bien côtoie » dis-je tout en tentant de me faire une vague idée d'où j'étais. C'est une sorte de bar à espace ouvert comme on en voit beaucoup ici. Il m'a fallut moins de trente secondes avant de commander un verre et de commencer mon boulot à temps plein de dragueur professionnel « Deux scotchs pour la fille pas bien et moi ! » dis-je d'un ton affirmé et clair. J'en profite pour lancer deux, trois regards à la silhouette de la jeune femme aux seins de rêve, d'un point de vue plus panoramique. Le bon vieux Dean arrive au mauvais moment, l'étape numéro une de "comment coucher avec une fille facilement", ça aurait été quelqu'un d'autre je me serai certainement énervé. Mais bon, lui c'est l'exception, le seul qui ne sera jamais touché par mon côté impulsif, la part de moi la plus redoutable. « Hé Dean ! Te revoilà. T'étais où ? »
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