la famille s'agrandit (felaska)

Je n’en revenais pas que ma soeur avait accouché. Elle était à présent maman, la plus belle des choses au monde. je venais de terminer une longue journée au boulot, mais je décidais tout de même d’aller rendre visiter à Alaska à l’hôpital. Je demandais à mon tuteur de s’occuper des jumeaux pour la soirée, lui annonçant la bonne nouvelle par la même occasion. Certes, Alaska ne faisait pas partie de sa famille, mais elle faisait partie de la mienne, et était une partie intégrale de ma vie. J’arrivais à l’hopital vers 17h30 et me rendit tout de suite au service de maternité, demandant alors la chambre d’Alaska. J’avais hâte de voir ma petite nièce, quelque chose que je n’avais jamais cru pouvoir vivre. Même quand mes parents étaient encore en vie, ils n’avaient pas exprimer l’envie d’avoir un autre enfant après moi, bien trop obnubilé par leur carrière respective. Arrivant devant la porte de la chambre, je toquais attendant une réponse avant d’entrer. Peut-être qu’elle dormait, et que j’allais la déranger.

L'accouchement était un moment difficile, éprouvant et chargé en émotion. Un moment unique que je n'oublierais jamais. La naissance de ma fille, enfin. Voilà neuf mois que nous attendions ce moment avec impatience. Bon, un peu moins. Mais enfin, nous pouvions la tenir dans nos bras et la regarder avec admiration. Je fondais en la voyant, je fondais en la voyant dans les bras de son père. J'étais totalement sur mon petit nuage. J'avais accouché la veille, tard, proche des minuits. Le temps de profiter un peu et puis, je m'étais endormie par la suite, à bout de force. Ce midi, j'annonçais finalement la nouvelle à mes proches, Lilou est née et en fin d'après-midi, ma sœur venait me rendre visite. « Oui » que je m'exclamais tranquillement alors que j'entendais frapper. Feldt entrait et s'approchait de moi, alors que Lilou se trouvait dans mes bras éveillée. « Bonjour tata » que je m'exclamais tout doucement, légèrement au bord de l'excitation. Je n'en revenais pas moi-même.

Tu avais du mal a croire que tu étais devenue tante aujourd’hui, un concept qui t’avais paru impossible jusqu’à récemment. Pourtant, tout avait changé quand tu avais appris de l’existence d’une demi-soeur il y a environ un an et demi. Le temps passait très vite, beaucoup trop vite, et tu le voyais personnellement avec tes enfants. Maintenant, tu avais que une petite nièce, et ta soeur t’avait rejoins dans le club très sélecte des mamans, tu sentais que les années allaient défiler devant tes yeux sans que tu ne puisses voir le temps passer. Tu te rendis à l’hôpital après ton boulot, passant voir ta soeur. La journée avait dû être longue pour elle, et bien que tu savais qu’elle avait besoin de se reposer, tu ne pouvais pas t’empêcher de voir son petit ange. Tu attendais qu’elle te réponde pour entrer a l’intérieur de sa chambre. « Coucou vous deux! » Tu t’approchais de son lit, sa fille dans ses bras. Tu déposais ta veste et ton sac sur la chaise à côté du lit pour t’approcher un peu plus près. « Elle est trop mignonne! » Lilou était là, les yeux grands ouverts. « Comment tu te sens? » Demandais-tu à ta soeur, voulant savoir comment les choses s’étaient passées ce matin.

« Coucou vous deux! » Feldt ne tardait pas à arriver, prenant soin de ne pas faire trop de bruit. Elle était mignonne à se faire timide de peur de réveiller sa nièce, mais Lilou était éveillée, elle allait pour le mieux et ses premières heures avaient été tranquilles. Je la laissais déposer ses affaires, reportant mon attention sur ma superbe fille que je tenais dans mes bras. C'était étrange comme sensation, de l'avoir contre moi. Après neuf mois à l'attendre, je la voyais enfin rendant notre lien encore plus fort. « Elle est trop mignonne! » - « Oui » confiais-je en totalement admiration. Le plus beau bébé du monde. « Comment tu te sens? » Je laissais échapper un petit soupir, de bonheur. « Bien ! J'ai accouché hier soir, très tard. Et puis, j'ai pu me reposer juste après donc c'était vraiment chouette. J'ai l'impression d'en profiter et de réaliser seulement que depuis ce matin.. » Et Osean était là pour s'occuper d'elle et l’instinct paternel était au rendez-vous. « Tu veux la prendre ? » que je demandais finalement à ma sœur pour savoir si elle pouvait la tenir.

Je rentrais silencieusement dans la chambre d’hôpital de ma soeur. Elle portait sa fille dans ses bras, alors que je m’approchais doucement du lit. C’était une sensation étrange de se dire que le petit être dans les bras d’Alaska était ma nièce. Toute ma vie, je m’étais dis que je serais seule, et au final, me voilà avec une famille qui s’agrandissait doucement. Je m’asseyais sur le rebord du lit, face à ma soeur. J’étais un peu triste de ne pas avoir pu venir avant, mais c’était la vie, et puis, comme cela, Alaska pouvait profiter de sa fille tranquillement. « Et du coup? C’est comment d’être une nouvelle maman? » Je n’avais pas eu un très bon accouchement, et les souvenirs que j’en avais n’était pas joyeux. Alaska me proposait si je voulais la tenir. « Cela ne te dérange pas? » Si Alaska préférait tenir sa petite Lilou, je n’allais pas intervenir.

Feldt et sa timidité légendaire. Avec le temps, je m'étais habituée à la voir ainsi, mais c'était certaine que parfois, les gens devaient avoir peur de la gêner. Cela me faisait sourire. Nous avions beau être sœur, nous restions différentes et j'avais hâte de découvrir ma fille un peu plus pour savoir si elle a quelques traits de Feldt. « Et du coup? C’est comment d’être une nouvelle maman? » - « Étrange » lui confiais-je en souriant. Il me fallait le temps de réaliser et puis, j'étais encore un peu gauche aussi, j'avais peur de lui faire mal à cette petite princesse. J'étais aussi totalement fascinée par ses moindres faits et gestes, la voir bailler ou bien s'étirer, ça me faisait craquer. Je demandais finalement à ma grande sœur si elle voulait sa nièce dans ses bras. « Cela ne te dérange pas? » - « Non, bien sûr que non ! » Je voulais qu'elle la porte. Et puis, j'avais gardé ses petits monstres bien des fois et je comptais bien lui mettre bébé Lilou en garde parfois. Je m'approchais alors délicatement afin de faire le "transfère". « Elle est tellement craquante... » que je lui confiais, totalement in love.

Malgré ton caractère assez rebelle de ta jeunesse (cela te fait sembler si vieux), tu avais toujours ce coté que tu ne voulais gêner personne. Surtout ne pas empiéter sur leurs propres territoires étaient un peu ta vision de voir les choses. C’est pour cela que tu restais tout de même un peu à l’écart, voulant laissant la chance à ta soeur de se lier avec sa fille. Tu n’avais pas eu cette chance, et tu voulais qu’Alaska profite de cet instant le plus possible. Tu attendais que ta petite soeur te passe sa fille, la prenant doucement dans tes bras. Tu avais l’impression que cela faisait une éternité que tu avais tenu un si petit être dans tes bras, surement car c’était le cas. Tu regardais ta nièce, fermement couchée dans tes bras. Elle était trop mignonne. « Ouais. On voit qu’elle a eu les meilleurs gènes de toi et Osean. » Avec des parents comme les siens, la petite Lilou allait avoir un bel avenir devant elle. « Coucou toi. Je suis Tata Feldt! » Dis-tu en venant doucement caresser de tes doigts la joue du petit bébé.

J'étais tellement émue de voir ma fille dans les bras de ma grande sœur. C'était un moment parfait, un moment en famille. Jamais je n'avais pensé pouvoir vivre cela. Déjà, parce que je ne pensais pas qu'un jour, je pourrais tomber autant amoureuse d'un homme, avoir le droit à ce bonheur aux côtés d'Osean. Puis, je ne pensais pas que je pourrais avoir un enfant si vite. Depuis que j'étais tombée enceinte une première fois, je gardais en mémoire ce souhait qui était de vouloir devenir maman. Et finalement, Feldt. J'étais loin de penser que j'avais une grande sœur à Boston. Le hasard des choses, je dirais. « Ouais. On voit qu’elle a eu les meilleurs gènes de toi et Osean. » Je ne pus m'empêcher de rire à ce que venait de dire Feldt. Je ne sais pas si elle se rendait vraiment compte... « Tu crois qu'elle a une chance de ne pas devenir folle avec des parents comme nous ? » Deux anciens drogués. Un père qui a longtemps été fou et une mère suicidaire. Lilou allait devoir se montrer forte. « Coucou toi. Je suis Tata Feldt! » Je craquais, genre vraiment. C'était tellement mignon. « Peut-être qu'elle va te ressembler aussi... » Ouais, on tient des parents, mais aussi du reste de la famille. Peu probable qu'elle tient de tonton Declan, elle pourra toujours tenir de Feldt.