MAXELIA ৩ comme on se retrouve !

Dimanche 5 mars, voilà maintenant quelques jours que le spring break a commencé et Amelia doit avouer que la Jamaïque ce n'est pas ce qu'elle préfère. Elle en a vu des pays et elle est peut être un petit peu difficile. Mais les paysages et tout ce qui va avec, elle n'accroche pas ici. Cependant, elle n'oublie pas ce pourquoi elle est là : décompresser. Il est vrai que conjuguer étude, vie étudiante et vie secrète de maman c'est compliqué mais en plus d'être compliqué c'est surtout assez fatiguant. Du coup, oui elle est là, sans son fils, pour se reposer. Sauf qu'il lui manque quand même... Mais elle a des nouvelles régulièrement et elle a confiance en sa nourrice qui vit avec eux au quotidien alors forcément, elle est partie l'esprit tranquille et elle est toujours tranquilisée, tant qu'on ne lui dit pas qu'il est malade ou qu'autre chose ne va pas de toute manière elle ne sautera pas en urgence dans un avion. Bref, elle prend un peu de temps pour elle pendant cette journée libre, elle se fait masser, dorloter et tout puis elle se dirige vers le restaurant le soir venu. Elle se sert et va s'installer à une petite table pour déguster son repas avant de rejoindre le bar chaleureux de l'hôtel. Elle prend un premier verre et lorsqu'elle en commande un second, un jeune homme vient s'asseoir près d'elle au comptoir. Elle le regarde rapidement une première fois, puis son regard se reporte sur lui. Ce mec lui dit quelque chose, mais elle est incapable de le remettre. En même temps, entre l'université et la confrérie, elle voit tellement de monde qu'elle ne peut pas se souvenir de tout le monte. Peut être est il dunster, peut être est il en droit comme elle. Elle n'en sait rien. Se rendant compte qu'il a remarqué qu'elle le regardait avec insistance, elle lui adresse un sourire. Ce n'est pas fin pour une femme seule de sourire à un homme à comptoir de bar parce qu'il va surement venir la voir mais elle s'en fiche, il a une bonne tête, il fait sympathique et en plus de ça il est vraiment canon, pas mignon non non, vraiment canon, enfin sa tête parce que le reste elle n'a pas été voir. Oui s'il était une conquête d'un soir elle s'en souviendrait.

« Bien sur cher Monsieur Atwoodth, veuillez prendre place. » Venais je de lui répondre avec le plus grand sérieux. Est ce que c'était assez redondant pour lui ? Assez lourd comme formule ? Non parce qu'il venait de me vouvoyer alors que nous sommes dans un endroit détendu et complètement en dehors du cadre du travail, parce que c'était bien là que je l'avais vu, ça venait de me revenir, et ça me plaisait guère. Je suis quelqu'un de simple, je préfère les choses simples et se tutoyer s'est quand même bien mieux. « J'en ai fais assez ? C'était assez indigeste pour qu'on se tutoie de suite ? » Un sourire se dessina sur mon visage pour lui faire comprendre que je n'avais aucune envie de garder la barrière qu'avait imposé mon statut de stagiaire. Nous avions surement à peu de choses près le même âge et si il était bon vivant, les mêmes délires alors clairement ça serait dommage de s'enfermer dans des commodités de haute société et de passer à côté d'un bon moment de détente. « Alors tu es étudiant à Harvard ? » Parce qu'en fait dans son dossier elle n'avait pas fait attention à cela. Elle s'était contentée de prendre les informations pour le dossier et c'était tout. C'est ainsi qu'elle le savait récemment divorcé, chose de plus en plus courante chez les jeunes de nos jours, mais elle y échappait encore. D'ailleurs, elle tenta un peu d'humour ç ce sujet : « Je ne crois pas qu'ils marient les gens sur un coup de temps en Jamaïque alors aucun risque, du coup tu veux boire quelque chose ? » La femme qui invite... On n'est au vingt et unième siècle ça se fait oui oui !

« Je vous remercie grandement mademoiselle Wilson-Harris. » C'est assez étrange de vouvoyer une personne qui a probablement votre âge. Maxence n'est clairement pas habitué à tout cela. Pourtant, il essaie d'être un minimum présentable et gentleman par la même occasion. Surtout que la demoiselle était la stagiaire dont il a eu affaire lors de sa demande de divorce. Il n'est pas très à l'aise avec sa façon de parler à la demoiselle. « C'était parfaitement parfait. Je préfère le tutoiement aussi, je voulais simplement paraître aimable. » Darda-t-il avec ce petit sourire en coin qu'il a l'habitude de faire. Il faut se détendre un peu, puis ce n'est pas parce qu'il a eu affaire à elle pour cause de son statut de stagiaire. Qu'il doit forcément agir d'une autre manière, que la sienne. En sachant, qu'ils sont en Jamaïque l'endroit est détendu. Tout est présent pour passer un moment agréable. Il faut en profiter quand cela se présente à vous. « Je le suis depuis déjà deux ans mais, je reviens d'une absence de quatre mois. » Il ne va pas rentrer dans les détails. Ça ne regarde pas la jeune femme. Ils ne sont pas assez proches ni même amis pour qu'il lui déballe tout ce qu'il a sur le coeur. « Je te rassure, je ne compte pas refaire la même erreur deux fois. Je veux bien un whisky glace, merci. » Dit-il auprès de la jeune femme. C'est très sympathique de la part de la belle brune.

« Oh ! Besoin de s'aérer ? » Si il était parti pendant quatre mois il y avait bien une raison et je devais bien avouer que la curiosité était l'une des caractéristiques principales de ma personnalité. Savoir si c'était un défaut ou une qualité, j'étais incapable de le dire, tant que je ne devenais pas indiscrète ça devait rester une qualité je pense. Je connaissais le besoin de partir loin, de vouloir voir autre chose, j'en avais moi même eu besoin lorsque je vivais en Australie et cela s'était transformé en tour du monde, tour du monde dont j'étais revenue enceinte jusqu'au cou alors pas sûre que mes parents soient aussi convaincus que moi des bienfaits de l'éloignement ! En rigolant je finis par dire à Maxence : « Dégoutée ! Je suis dégoutée ! Moi qui pensais que j'étais de celles qu'on veut épouser en un regard ! » Quoi ? Je ne parais pas comme la femme parfaite ? C'est de l'auto-dérision, une petite blague car je ne pense pas ce que je dis bien qu'être mariée à un si bel homme ne me déplairait pas. Est ce que j'essayai d'entrer dans un jeu de séduction ? Impossible de le nier... « Je veux bien un mojito mais uniquement si tu prends un nouveau verre avec moi ! » Boire ok, mais boire en bonne compagnie sinon ce n'était pas la peine. J'avais un besoin d'être accompagnée aujourd'hui, de ne pas être seule et il tombait plutôt vraiment bien. « Au fait, je ne sais pas si tu te souviens mais moi c'est Amelia. »

« Pas réellement. J'avais surtout besoin de me soigner. » Réplique-t-il sans pour autant rentrer dans les détails. Elle vient d'apprendre le plus important. Autant qu'on évite les sujets qui fâchent. Maxence n'en veut pas à la jeune femme d'être curieuse. Toutes personnes normalement constitué se poserait des questions. Puis, il n'a rien à cacher ... tout le monde sait ce qu'il a fait désormais. Cela a fait du bien à Maxence de s'évader un peu de Boston. Cela lui a permis de repasser sur la tombe de son petit frère ainsi que ses parents à Seattle, avant de s'envoler pour Las Vegas. « J'ai déjà fait cette connerie une fois, je ne la recommencerais pas d'aussitôt. » Il préfère être honnête avec la jeune femme. Il a déjà commis l'erreur à Las Vegas. S'il a réclamé le divorce ce n'est pas pour rien. Même si la jeune femme est très belle, séduisante ... Il ne commettra plus cette erreur de parcours. Avoir une femme aussi belle qu'elle, ne me déplairait pas. Mais, on ne se connaît pas du tout. Alors, hors de question de le faire. Même sur un coup de tête. Il a déjà donné. « Je t'accompagne mais, avec modération. » Puisqu'on sait ce qu'il peut arriver s'il vient à trop boire. Il veut éviter de replonger dans l'alcoolisme. « Je me rappelle toujours de prénom de femmes séduisantes. » Il entre dans un petit jeu de séduction. Cela n'a jamais fait de mal à personne, n'est-ce pas ?

« Arf... Je suis désolée d'avoir été beaucoup trop curieuse. » Finalement peut être qu'il allait se dire que j'étais mieux dans mon rôle de petite stagiaire qui tient à son image et à son poste, au moins je ne me permettais pas d'être trop intrusive dans sa vie alors que là, je l'étais un peu plus. « J'avoue... que je comprends ! » Aussi surprenant que cela pouvait être je ne rêvais pas de mariage même si mes parents étaient l'exemple type du couple parfait à qui tout le monde voudrait ressembler. Mais pas moi. Je ne savais que trop bien à quel point l'amour est éphémère et à quel point cela fait mal quand tout se brise, alors être mariée en plus... Non merci ! « Avec modération alors ! » Mais dans sa tête elle s'était déjà promis de ne pas lui faire faire n'importe quoi s'il laissait modération sur le bord de la route en cours de soirée comme beaucoup d'hommes le font. Je ne pus m'empêcher de sourire à sa petite remarque et d'y répondre rapidement : « De même, il y en a tellement peu à mon goût... » Que ce soit sur le campus ou même pendant son stage, je n'en ai pas vu beaucoup qui me plaisaient. Après, il faut dire qu'au cabinet de notaire, rares étaient les jeunes comme lui alors cela réduisait considérablement le nombre de personne dont je devais me souvenir. « La Jamaïque te plait ? » Je voulais apprendre à le connaitre et embrayer sur le spring break était peut être une bonne idée !

« Tu ne pouvais pas savoir, t'en fais pas. » À l'époque, il aurait pu envoyer chier la demoiselle parce qu'il n'appréciait pas qu'on s'immisce dans sa vie. Aujourd'hui, c'est différent. Il a pas mal mûri, il a grandi aussi. Il a également modifié certains points de son caractère difficile à gérer pour ses proches. « Je l'ai fait en cause d'une soirée trop arrosée. Je préfère y réfléchir sérieusement la prochaine fois. » S'il vient à demander à une femme en mariage, c'est parce qu'il sera que c'est la bonne. Qu'il y a qu'elle dans sa vie et, uniquement elle. Il a déjà fait trop d'erreurs dans sa vie pour continuer à agir de la même manière. Il a besoin de grandir, de prendre de véritables décisions. C'est fini l'époque où on pouvait faire ce qu'on voulait sans penser aux conséquences derrière. « C'est parfait. » Il ne veut pas retomber dans son alcoolisme. Mais, un verre de temps en temps il peut se le permettre. Il sait gérer sa vision de l'alcool désormais. « Je suis bien d'accord avec toi. » Dans ma vie, il n'a eut que trois femmes qui l'ont réellement attiré. Elles savent de qui il parle, il n'a pas besoin de dire les prénoms. « On va dire que c'est pas mal, même si j'ai déjà visité de meilleurs endroits qu'ici. » Il veut être franc avec la jeune femme. C'est mieux quand il y a de l'honnêteté même s'il ne la connait pas spécialement. Au moins, ils peuvent partir sur de bonnes bases.