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Solweig & Cheyenne
« La sorcière aux cheveux blonds ! »
« Le truc le plus horrible, le plus malchanceux au monde m'était arrivée, voilà quoi. Faut-il que je vous raconte tout ? Ou que je dédramatise ma situation ? Solweig était là ! Dans le cinéma, dans la même rangée que moi, assise à côté de moi à sa gauche se tenait un garçon, que je semblais connaitre, son regard, sa posture, j'ai cru voir Aleksey, le type que j'embête volontiers, celui dont j'aime bien faire des câlins. Était-ce lui ? Qui se promenait avec cette sorcière ?. J'ai dû sortir de ma réflexion, le film n'avait pas encore commencé, il y avait 25 minutes de publicité, la personne qui se tenait à ma droite était un charmant jeune homme que j'avais rencontré il y'a une semaine auparavant, je voulais pas que tout soit gâché par la présence de Sol, ma pire rivale. Comment avait-elle pu avoir la même idée que moi ? Le même film en tête ? Elle était exactement comme moi, on n'avait trop les mêmes goûts qu'on aurait pu être presque des meilleurs amies, mais les choses sont ainsi faites. Elle m'a regardé de haut en bas, je l'ai regardé de haut en bas et nous nous sommes évités du regard, moi en soupirant très fort, elle, en faisant mine de parler au type qui était avec elle. IL restait encore 15 minutes, c'était long !
Je me suis décidée, j'allais me lever, aller aux toilettes pour souffler un peu. J'ai gardé mon manteau burberry mauve sur moi, je me retrouvais face à elle, assise sur le siège confortable du cinéma, j'ai alors poussé un peu ses jambes en m'exclamant ;
« j'aimerais passer, s'il-vous-plait ! »
Et je n'ai même pas voulu écouter ce qu'elle me disait, j'ai tracé ma route, j'ai continué d'avancer, j'ai descendu les marches pour ensuite tourner vers ma gauche et me retrouver devant les portes de la salle, tout était encore clair, les publicités défilaient et j'avais entre mes mains mon sac mulberry, tout allait bien. Je pouvais enfin respirer et revenir après comme-ci de rien n'était.
Je marchais dans les longs couloirs directions les toilettes j'ai dû un peu faire la file, payer 1 dollar à ces vieilles qui squattent les toilettes et qui soit-disant les nettoyent. Les toilettes étaient luxueuses, je me suis approché de l'un des nombreux miroirs et j'ai posé mon sac contre la vitre. J'ai regardé le miroir puis j'ai bu une petite gorgée d'eau avec mes deux mains et j'ai essuyé mon visage par la suite.
J'ai pu respirer quelques instants, mais en me relevant soudainement pour me mettre un peu de make-up et du rouge-à-lèvre. J'ai vu la blonde, j'ai eu tellement peur que j'ai sursauté. Elle était à côté de moi, en train de se mettre du mascara, nous n'étions plus que deux.
« Putain...Tu fais quoi ici ? » m'exclamai-je, « ... t'étais pas à l'instant avec ton type ? » je l'ai dévisagé, terriblement confuse.
© Chieuze
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Solweig & Cheyenne
« We could be friends, but we rather be ennemies »
J’avais décidé en cette belle soirée de Septembre de bouger un peu. C’est pas parce que c’est la rentrée que j’avais pas le droit à une petite distraction ! C’est ainsi qu’après avoir passé toutes mes soirées de ces deux premières semaines de cours à travailler sur mon lit, entièrement recouverts de dessins, croquis de mode que je préparais tantot pour les cours, tanto pour la fashion week parisienne, alors que je portais de vulgaires t-shirt ciglés ‘Harvard’, Aleksey m’envoya un message pour me proposer un cinéma. Je fut tout de suite ravie bien évidemment, je l’aimais bien au fond, et d’un coté, ça me permettait d’oublier mon ex, et de rendre Honoré jaloux …
J’enfila donc un t-shirt blanc dans ma jupe jaune Lanvin, l’assorti à un long manteau Carven, et à mon sac à main noir.
J’étais fin prete pour partir avec Aleksey, qui me reservait un petit restau juste après. Seulement une fois assise dans la salle sombre, alors que j’étais tranquillement en train de commenter les pubs débiles qu’il pouvait y avoir aux Etats-Unis avec mon accolyte Alek, je vis la pire rivale que je n’avais jamais eue, Chen … Ou pour éviter les familiarités, on dira Cheyenne. Que faisait-elle ici ? Dans le meme cinéma que moi ? Quel est le délire, la blague ? Alors que je me demandais par quelle malheureuse coincidence avait-elle décidé de se pointer au meme cinéma que moi, pour voir le meme film, et surtout à la meme rangée que moi ! Bon sang, elle abuse ! En plus elle était avec ce nouveau gars, c’était pas mon ex Jamie ? En avait-elle enfin fini avec lui ? Ou se tapait-elle les deux en meme temps ?... On se toisait, crachant toutes nos méchancetés par nos regards.
J’essayais tant bien que mal de dédramatiser, mais elle ne me rendait pas la tache facile, elle passa devant moi, bousculant mes jambes au passage. « j'aimerais passer, s'il-vous-plait ! »
Ouais, elle fait très bien de me vouvoyer … Mais quand meme, la politesse elle connait pas ? Je decide deux minutes après d’aller aux toilettes histoire de me rafraichir avant que le film ne commence. Mais arrivée au toilettes, l’autre est là. Génial ! Je pensais qu’elle était partie fumer, apparemment les toilettes ne seront pas que pour moi cette fois-ci.
« Putain...Tu fais quoi ici ? » s’exclama t-elle « ... t'étais pas à l'instant avec ton type ? »
Ca me fait assez rire qu’elle ai sursauté quand je suis rentrée. Mais j’essaye de cacher mon rire, parce que en fait , non, je ne suis pas vraiment heureuse d’etre ici avec elle. Je réponds avec nonchalence.
« Chéri, c’est des toilettes publiques de un, et de deux, oui effet, à l’instant j’étais avec lui, remarque pertinente ! » Je m’avança vers le miroir juste à coté d’elle, sortant de mon nouveau sac Balenciaga mon mascara. Je l’appliquais avec précision, en fixant chacun de mes cils sur mon reflet . Après avoir fini, je m’accouda sur le lavabo, regardant le reflet de Cheyenne se remaquiller.
« Dis-moi Cheyenne, t’es plus en couple avec mon ex ? » disais-je l’air de rien. Je précisais tout de meme ex, juste pour l’agacer. Je la regardais de cet air mis innocent, mi méprisant. On était pareilles toutes les deux, meme caractère, meme gouts. Nous avions été les meilleures amies du monde, et nous étions à présent les meilleures ennemies.
© Chieuze
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