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“Flash for your life"
Leo & Andréa
Finalement c’est peut-être ça ton problème. T’es tout le temps avec ton appareil. D’ailleurs, dans le bus, tu te remémores ces photos, nombreuses sont-elles, elle t’inspire la grâce et la légèreté. Alors tu attends, vaguant les photos une à une avant d’entendre ton arrêt. Qui aurait cru que le prince prenait le bus ? Toi. Tu aurais même parié. Tes lunettes de soleil sur le nez, tu attends péniblement que les portes s’ouvrent avant de quitter cet endroit rempli de monde. Et te voilà au parc. Ton regard se pose sur tout, tu es comme submergé par la beauté du lieu. La pluie est partie, mais les nuages gris se dessinent à l’horizon. Un flash. Aussitôt, ce n’est que quelques pas plus loin que sa chevelure blonde te fait défaut. Tu la guettes, tu l’observes, naturelle à souhait, simple et pourtant si dominatrice de son monde. Tu ne peux que flasher cet instant. Un premier, puis un deuxième. Tu as l’air d’un agent double en mission secrète. Et quelques photos plus tard, ton regard s’abaissent sur ton objet de vie avant de sourire. Rien de flou, juste de simple, le naturel qui revient au galop. Mais tu relèves la tête. Tu l’as perdu. Dawn it ! Tu souffles un coup, tu recommences à marcher dans le parc, ton regard se posant partout. Tu veux la revoir, la retrouver, lui dire ce que tu la veux, juste le temps de deux heures, juste le temps de photos. Rien de bien méchant, elle va te prendre pour un psychopathe. Mais tu exiges du temps avec elle. Qui es-tu pour parler d’elle comme ça ? Un prince. Tu ne veux pas te prendre la tête, juste tu trouves cela étrange. Elle est partie ? Impossible, pas maintenant. Tu souffles une nouvelle fois, ton cœur te fait de nouveau comprendre qu’il faut que tu t’arrêtes, tu as mal. Douleur malsaine, tu t’arrêtes d’un coup, mais tu te prends quelqu’un. Quelqu’un dans ton dos t’a heurté. Tes iris se posent sur la personne, tu manques d’hurler, elle est face à toi. « Désolé, je ne sais pas que vous étiez là.. » Que fait-elle là ? Qu’est qui a bien pu se passer pour qu’elle soit là, en face de toi, en train de te sourire. D’ailleurs, le tien s’installe sur tes lèvres, tu es quand même gêné de l’action qui vient de te passer. Tu fermes les yeux, une seconde, les rouvrant, elle est encore là. Aucun doute, tu ne rêves, cette femme est bien en face de toi.
@E. Léo De Rothschild
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