un peu plus tôt dans la soirée | Ezio était présent depuis plus d'une heure. Assis devant le feu de camp avec ses potes, il était particulièrement bien entouré. Une jolie blonde à sa droite et une sulfureuse brune à sa gauche. Bon, bien sûr, il y avaient ses potes en face et sur les côtés mais le résultat était le même. La bière dans sa main droite et la clope dans l'autre, il était refait de cette soirée qui se déroulait sous les meilleurs hospices. En grande conversation avec la brunette, son regard était attiré ailleurs, depuis une bonne vingtaine de minutes. Machinalement, il leva les yeux pour croiser le regard d'Anja. Amusé de la trouver aussi proche de lui, il n'était pas allé la voir. Discrètement, il haussa un sourcil de provocation avant de s'approcher de la jolie brune dont le prénom lui échappait totalement. Il approcha sa bouche de son oreille pour venir lui murmurer quelques mots avant de se reculer et, toujours dans la provocation, s'humidifia ses lèvres en regardant Anja. C'était ça depuis qu'il l'avait capté. Il prenait un malin plaisir à jouer les dragueurs, il savait que ce comportement la dérangeait. Il rigolait et lançait des regards charmeurs à l'inconnue. Lorsqu'il reporta son attention sur la suédoise, il entrouvrit la bouche en la voyant mordiller son gobelet. La salope, elle le faisait exprès. C'était de bonne guerre, certes, mais Dieu que ça pouvait être rageant. Il inspira longuement, le petit sourire sur ses lèvres. Il donnerait cher pour être un gobelet. Anja voulait jouer à ça ? Aucun problème, il allait s'en donner à coeur joie pour la rendre folle, de loin. Hors de question qu'il ne s'approche et lui donne raison.
la soirée touche à sa fin | La soirée fut assez agréable, même si la brunette assise à côté de lui n'arrêtait pas de le coller. C'était marrant au début mais là ça devenait chiant. Il était toujours assis devant le feu qui s'éteignait à vue d'oeil tandis que l'inconnue avait prit ses aises avec lui. Elle avait posée ses jambes au dessus des siennes, comme s'il faisait office de fauteuil. On pouvait lire l'agacement sur la tête d'Ezio. Il leva un énième fois les yeux vers Anja qui n'avait pas vraiment bougé de là. Il craignait qu'elle ne parte comme les neuf dixièmes des étudiants de cette soirée. Ils n'étaient pas nombreux et d'ailleurs, tous ses potes étaient partis. Le Mather tourna la tête vers la fille et leva les yeux au ciel. « T'as pas un truc à faire ? » lança-t-il, exaspéré. L'inconnue lui fit des yeux de poulets avant de se coller littéralement à lui. « Nan mais on peut faire des choses ensemble si tu en as envie. » lui proposa-t-elle. Alors là, c'était clairement une invitation au plaisir. Ezio plissa les yeux en regardant Anja et répondit, le sourire aux lèvres, ignorant complètement la brunette à qui il parlait. « Pars en première, j'te rejoins dans ta chambre dans dix minutes. » lança-t-il avant de la mater se lever. L'inconnue partit en direction de l'hôtel en titubant. Il soupira. C'est bon, baiser de la viande saoule ne l'intéressait absolument pas. Une fois tout seul, il termina sa dernière bière avant de balancer le gobelet dans le feu. C'était du plastique, ça allait surement fondre. De la merde, il a toujours été nul en physique. Quoiqu'il en soit, le Mather se décida enfin à se lever. Il enleva le sable de son pantalon d'un ou deux mouvements rapides de la main avant de s'approcher d'Anja qui était encore en train de discuter avec un mec. Moche en plus. Une fois à sa hauteur, il passa sa main dans le dos de la suédoise et s'adressa directement au mec. « C'est ma meuf dégage. » Et avant même que la petite Anja ne puisse pester contre lui, il fit un pas en avant, pure provocation envers le mec. « Y'a une fille qui attend d'se faire baiser chambre 312, occupes-toi d'elle au lieu d'approcher ma meuf. » dit-il d'un calme déconcertant. Non pas peu fier de sa connerie, il tourna sa tête vers la Quincy et ne manqua pas de rire en voyant ses sourcils froncés. Le mec bredouilla quelques mots avant de les laisser tranquille. « C'est limite trop facile. » siffla-t-il. Ezio savait que son comportement allait la faire rager et clairement, il attendait ça avec impatience.
un peu plus tôt dans la soirée | Debout près du bar, tu étais plongée dans une conversation avec Noora ou plutôt, tu écoutais la discussion dans laquelle elle s'était plongée seule depuis une bonne dizaine de minutes. L'alcool commençait à noyer son sang et il t'était facile de tirer une telle conclusion rien qu'en la regardant dans les yeux et à l'écouter parler. Son regard était livide et sa langue n'arrêtait pas de fourcher. Toi-même tu pouvais sentir les effluves de ton cocktail te monter à la tête, mais tu restais la moins touchée. Tu te voyais déjà devoir la ramener à l'hôtel, sa carcasse sur ton dos et sa bave qui mouillait ton épaule. Cette image te donnait presque envie de rire mais tu préférais te concentrer sur les dires de ta meilleure amie face à toi. Au bout de quelques minutes, tu tournas la tête en direction du feu de camp autour duquel de nombreux étudiants s'étaient installés. Tu ne manquas pas de remarquer la présence d'Ezio, qui semblait être bien accompagné. Un de tes sourcils s'arqua alors que tu ne pouvais plus détacher ton regard de sa silhouette, laissant Noora déblatérait des choses incompréhensibles sans que tu n'y fasses plus attention. Lorsque ses yeux rencontrèrent les tiens, tu détournas le regard rapidement sans vraiment comprendre pourquoi. Alors tes perles émeraudes revirent se poser sur lui, et tu vis qu'il ne t'avait pas lâcher du regard. Tu ne manquas pas de voir sa petite provocation en utilisant la jeune femme à ses côtés, et tu levas machinalement les yeux au ciel. S'il pensait que ça allait t'atteindre... ou peut-être qu'il avait raison. Tu sentais cette boule grossir dans ton estomac, cette gêne, cette frustration qu'il pouvait faire jaillir en toi. Et Dieu ce que ça t'agaçait. Sans vraiment t'en rendre compte, tu portas ton gobelet à tes lèvres et vint mordiller le rebord en le fixant droit dans les yeux. A ton tour, t'haussas un sourcil en signe de provocation et fut ravie de voir que ce simple geste avait suffit à le stopper un instant. Tu finis par reporter ton attention, enfin, sur la mather qui était toujours dans son monologue, n'ayant même pas remarqué ta légère absente.
la soirée touche à sa fin | Accoudée au bar, ce n'était plus ta meilleure amie qui te faisait face mais un jeune homme qui était venu te taper la discute au moment où Noora était partie sur le dos de Marin. Tu ne savais toujours pas si lui confier la blonde avait été une bonne idée, compte tenu qu'il était bien souvent plus bourré et défoncé qu'elle. Mais ta menace de le retrouver et de lui arracher les parties génitales si tu ne la retrouvais pas dans son lit demain matin semblait l'avoir convaincu. A présent, tu étais plongée dans une conversation ô combien intéressante avec le garçon qui t'expliquait ce qu'il faisait en Jamaïque. Tu te demandais pourquoi est-ce que tu ne l'avais pas recalé comme l'autre mec qui avait tenté de s'incruster à tes côtés ainsi que ceux de Noora un peu plus tôt dans la soirée mais la raison te revint assez vite en mémoire. Si tu l'avais laissé t'approcher, ce n'était autre que pour répondre aux provocations d'Ezio. S'il pensait être le plus malin des deux, tu te défendais pas mal non plus. T'avais senti son regard sur toi, de temps en temps, et t'avais fait exprès de l'ignorer, de faire comme si tu étais vraiment intéressée par tout ce que ce mec avait à raconter. Tu feignais encore cet intérêt quand tu sentis une main se poser dans ton dos. Ta tête se tourna vers l'auteur de ce geste alors que tu t'apprêtais à rompre ce contact quand tu découvris de qui il s'agissait. Sérieusement ? Malgré ces petites provocations, tu n'avais pas vraiment pensé à l'éventualité qu'il finirait par craquer et viendrait à ta rencontre. Tu vis l'autre mec déstabilisé par la présence d'Ezio et fronças les sourcils en l'entendant te définir comme étant sa meuf. Il annonça ensuite le numéro d'une chambre où une fille attendait d'être en bonne compagnie et tu ne pus t'empêcher de lever les yeux au ciel. Et lorsque tu fus enfin seule à ses côtés, son sourire d'idiot te désespéra encore plus. Tu ne savais pas si tu devais l'applaudir pour son jeu d'acteur de série B ou si tu devais lui jeter ton verre au visage. Au final, tu approchas ton corps du sien, tes iris plantées dans les siennes et déclaras, d'une voix calme et froide « Définis moi encore comme étant ta meuf et je jure que la lignée Scorsese s'arrêtera avec toi. ». Tu te retournas et commenças à marcher dans la direction inverse à la sienne pour revenir bien vite sur tes pas. Et c'est pas parce que t'as réussi à faire décamper ce mec que ça veut dire que t'as gagné Ezio. J'ai aucunement l'intention de rester avec toi maintenant. » dis-tu en posant ton verre sur le bar, assez violemment. Ton corps te criait de rester et pourtant, ta tête te disait de marcher jusqu'à l'hôtel. Alors, tu restas plantée là, à le fusiller du regard.
C'était plus fort que lui. Ezio s'était dirigée vers Anja sans se soucier du monde qui pouvait bien l'entourer. Elle était en train de parler à un mec qu'il allait rembarrer avec une joie non dissimulé. C'était un mec assez pacifiste, il ne cherchait pas vraiment les embrouilles en temps normal. Mais la petite suédoise avait le don de le faire sortir de ses gongs et le mettre hors de lui. Il n'était pas violent mais en sa présence, il savait qu'il pouvait le devenir. Pas contre elle mais plutôt contre le reste du monde. Pour la première fois de sa vie, il approchait la jalousie de prêt mais se résignait à l'admettre. Il ne supportait pas de la voir au téléphone avec son pseudo mec à la con. Il refusait de s'abaisser à son niveau et pourtant, il n'hésita pas une seule seconde à aller la voir. Autant depuis le début de la soirée, c'était plutôt marrant, un peu de provocation et de séduction dans le regard. Mais là, ce n'était plus drôle du tout. Ce mec était beaucoup trop prêt d'elle et cela ne semblait pas lui plaire des masses. Ce fut le plus naturellement du monde qu'il passa son bras autour d'Anja et la désigna comme sa meuf. Le Mather n'avait pas froid aux yeux et il avait raison. Le mec ne tarda pas à les laisser tranquille et à prendre la fuite, surement en direction de la chambre 312. Le sourire ne quittait pas son visage, il était fier de sa connerie. Tellement fier qu'il n'hésita pas à rigoler lorsqu'elle lança les hostilités. Bim. Première remarque, première attaque. « Ahh bah nan, moi j'veux des enfants de toi. » siffla-t-il entre ses dents, histoire de bien la faire rager. La connaissant, elle n'allait pas tarder à lui répondre quelque chose du genre avec toi, même pas en rêve Scorsese. La belle blonde s'éloigna de lui avant de poser brusquement son verre sur le comptoir. Il croisa les bras sur son torse. Elle pensait impressionner qui ainsi ? Surement pas lui. Anja démarra au quart de tour en hurlant presque son désir de le quitter au plus vite. Pourtant, elle était encore là. « Mais arrête d'aboyer tout le temps. Tu sais faire autre chose à part attaquer les gens ? » soupira-t-il, excédé par son comportement si brutal. Aussi contradictoire que cela puisse paraître, Ezio restait persuadé qu'elle n'était sauvage que dans ses mots. Au lit, elle devait, à coup sur, faire l'étoile de mer et attendre que ça passe, l'air plus frigide que jamais. La plage était presque déserte, il restait seulement quelques étudiants qui terminaient leurs verres. « Bah barres-toi Eldjarn, qu'est ce que tu veux que je te dise. » lança-t-il en ouvrant légèrement les bras de dépit. Elle voulait partir mais ne semblait pas vouloir bouger. Elle était contradictoire cette fille, trop contradictoire. « T'as peur de quoi ? » lui demanda-t-il soudainement. Il avança d'un pas dans sa direction et haussa un sourcil de provocation. Il faisait assez sombre, seule la lune semblait les éclairer. Il n'y avait pas un bruit autour d'eux, seuls les vagues venaient secouer le vide et le silence pensant qui ornaient leur présence. Anja était tendue, cela se voyait. Il allait en profiter, allègrement, sans la moindre retenue. « T'as peur de te jeter sur moi comme la dernière fois ? » dit-il subtilement. Il vint rigoler. Ouais parce que lui, ça le faisait rire. « C'est Zack qui te manque à ce point là ? Surveille tes hardeurs, s'il savait ça le pauvre. » Ezio ne le plaignait pas le moins du monde. Il voulait juste piquer là où ça faisait mal. Car lui-même était piqué. Le fait de la savoir en couple l’énervait et sans le savoir, il le transmettait dans ses mots.
Yeux dans les yeux, tu ne savais comment réagir. T'étais tellement en colère à cause de son comportement, mais en même temps, une partie de toi aimait le savoir tout près. C'était une sensation des plus frustrantes, mais tu te résignais à l'admettre. Non il n'allait pas gagné. Il était hors de question de lui donner satisfaction en admettant la vérité. En admettant que, peut-être, il te faisait de l'effet. Il te voyait juste comme une jeune femme un peu trop ronchon qui criait dès que quelque chose lui déplaisait. T'étais un peu comme ça dans le fond, à râler quand t'en avais l'occasion, mais t'étais aussi bien plus que ça. Tu savais rire, tu savais faire la fête et prendre du plaisir dans tout ce que tu faisais. Il posait un regard désespéré sur toi, ce qui t'énervait encore plus. Ezio se sentait au dessus, bien au dessus de tout ça et ça te déplaisait. Il t'ordonna presque d'arrêter d'aboyer tout le temps comme il aimait dire. Tu croisas les bras à ton tour contre ta poitrine et arquas un sourcil. « Je sais pas. Toi ça t'arrive de faire autre chose à part emmerder les gens ? » dis-tu, froide. T'avais tes défauts, il avait les siens. T'étais la grande gueule, il était l'emmerdeur. Des étiquettes que vous vous étiez donnés à chacun et que vous entreteniez à merveille. Puis, il t'encouragea à partir, à t'éloigner. Parce que c'est ce que tu voulais ou tout du moins, ce que tu pensais vouloir. T'allais l'écouter, prendre la poudre d'escampette sans te retourner, mais il fit un pas dans ta direction et te demanda de quoi tu avais peur, provocateur. Tes perles émeraudes ne le lâchaient pas d'une semelle, essayant de deviner ce qu'il allait faire, ou même ce qu'il allait dire. Il s'approchait et tu sentais d'ores et déjà le danger d'une telle proximité. Tu te souvenais parfaitement de ce moment chez les Mather, de vos corps accrochés l'un à l'autre et de vos baisers fiévreux. Tu pouvais encore sentir ses lèvres dans ton cou. Tu te gardais de montrer tes émotions au beau brun car le faire causerait ta perte, tu le savais. Alors tu ne bougeais pas, droite comme un piquet. Et il le sentait. D'un coup, il évoqua votre échange langoureux. Tu ne t'étais pas vraiment préparée à ce qu'il en parle, comme s'il ne s'agirait de rien d'important. Il te riait au nez et t'en étais presque vexée. Tu avais été tourmentée pendant des jours à cause de ça, te demandant ce qu'il avait bien pu vous arriver, t'arriver. Puis t'avais fini par tenter d'oublier en te disant que ton petit ami te manquait ainsi que la proximité qu'un couple pouvait avoir. T'avais des désirs, des envies, et tu les avais laissés parler le temps d'un baiser. Mais pas avec le bon gars. L'italien prononça le prénom de Zak et tu le fusillas du regard. Tu détestais l'entendre de sa bouche. Tu détestais évoquer ce sujet avec lui. Parce qu'à chaque fois, il l'utilisait pour te toucher au plus profond, pour te faire chier. Et le pire, c'est qu'il était fier. Comme s'il venait de te mettre un échec et mat dans une partie d'échec, comme s'il t'avait terminé en quelques mots. Tu plissas les yeux et ouvris enfin la bouche « Crois-moi, un baiser de ta part ne vaudra jamais rien à côté de tout ce qu'il me donne. » dis-tu, tranchante. Tu ne donnais aucune valeur à ce que vous aviez vécu et espérais bien le toucher, comme il venait de le faire avec toi. Tout le monde savait que s'attaquer à l'égo d'un homme était un bon moyen pour le descendre. Et tu savais pertinemment que celui d'Ezio était bien gonflé. « Ah au fait, histoire de te rafraîchir la mémoire. » tu attrapas doucement le verre que tu avais posé quelques minutes plus tôt sur le bar et t'avanças auprès du mather. Une fois à quelques centimètres de lui, alors que vos souffles se mélangeaient et qu'il ne vous fallait qu'un petit effort pour que vos lèvres se rencontrent, tu te mis sur la pointe des pieds et versas le liquide sur le haut de son crâne. « Compare moi encore une fois aux grognasses que tu sautes sans vergogne et il ne te restera plus que tes yeux pour pleurer. » dis-tu en référence à tout à l'heure, quand il avait supposé que tu t'étais jetée sur lui l'autre fois. Tu lâchas le gobelet par terre et te tournas dos à lui en partant en direction de l'océan, où t'espérais trouver le calme et l’apaisement.
Amusé était le mot qui convenait certainement le plus à son état d'esprit en ce moment même. Ezio ne la lâchait pas du regard et prenait un malin plaisir à la taquiner, à la provoquer. Il mit ses mains dans les poches de son jean en attendant sa réaction. C'était devenu leur petit rituel. Il la poussait à bout et savourait sa réaction qui s’apparentait bien souvent à celle d'une folle furieuse. La petite Anja démarrait au quart de tour et misait sur une impulsivité sans faille. Elle avait le don de s'énerver en une fraction de seconde, arborant à chaque fois la haine dans ses yeux et la tacle dans ses mots. On dit que la meilleur défense restait l'attaque mais dans son cas, c'était différent. Il y avait quelque chose de peu commun chez cette fille, qu'il n'avait trouvé nulle part ailleurs. C'était plutôt difficile à expliquer, lui-même n'arrivait pas et ne voulait pas l'expliquer. Le Mather y allait peut-être un peu fort en attaquant son couple mais cette notion d'union lui était complètement inconnue. Il avait des ex mais ne s'était jamais vraiment investi dans une telle relation. Ça le dépassait complètement et ne l'intéressait absolument pas. Prit dans un engrenage, il se refusait le moindre attachement et était contre le principe d'être collé à quelqu'un h24 et de lui devoir rendre des comptes. Anja était enchaînée au même homme depuis cinq ans, cinq longues années. C'était beau mais l'éloignement l'avait poussé à la faute. Dans l'esprit d'Ezio, c'était clair, elle avait trompé son mec. Une faille existait donc dans son pseudo couple en carton. Il s'en servait allègrement, sans penser aux conséquences de ses paroles. Tous les moyens étaient bon pour l'attaquer et la pousser dans ses derniers retranchements. Sa réaction ne se fit pas attendre plus longtemps. La petite suédoise attaqua sans la moindre retenue, déferlant toute la colère qui l'animait à ce moment là. « Tout ce qu'il te donne ? A d'autre. Même toi t'es pas convaincue par c'que tu affirme Eldjarn. » répondit-il en explosant de rire. Ezio la fixant intensément, le but étant bien sûr de la rendre folle. Il avait touché un point sensible et en était parfaitement conscient. Le beau brun la fixa lorsqu'il la vit s'avancer vers lui, il plissa les yeux. Anja prit son verre, elle était d'un prévisible, déconcertant. Quelques pas suffirent à la rapprocher de lui. Elle se colla presque à lui, réduisant à néant tous les efforts qu'elle devait faire pour lui résister, pour lui échapper encore un peu. Le petit Scorsese resta silencieux mais savait parfaitement de quoi elle était capable. Ce fut donc sans la moindre surprise qu'elle déversa le contenu de son verre sur sa tête, sur sa chevelure. Il serra sa mâchoire en sentant le liquide couler sur lui. Il s'en foutait. Ce qui le perturbait le plus restait cette proximité. Il avait goûté à l'interdit et sentait le danger d'une telle distance entre eux. Finalement, Anja se recula et se permit une remarque peu constructive. Satisfait de voir que ses mots la dérangeait, il afficha un mince sourire. Elle se retourna et marcha vers la mer. Contre toute attente, le Mather resta silencieux et se contenta d'humidifier ses lèvres pour enlever l'alcool qui avait formé un mince filet le long de son visage. Son regard descendit sur son corps et même s'il ne voyait pas grand chose, la lune donnait un reflet plutôt envoûtant à ses courbes félines. Il n'y avait pas de répit entre ces deux-là, pourtant, ils étaient au Spring Break, loin de Boston. Il était peut-être temps de mettre la rancoeur de côté pour une courte pause ? La rancoeur ou peu importe ce que c'était d'ailleurs. D'un pas déterminé, Ezio la suivit. Il arriva bien vite à sa hauteur. Anja ne marchait pas vite, elle ne voulait pas tant fuir que ça. Il ne réfléchissait plus. Il laissait cette petite voix guider ses actes. Sa spontanéité allait déterminer la suite de soirée. Une fois juste derrière elle, il se pencha légèrement pour l'attraper et la porter telle une princesse. Prise de court, elle lâcha un petit cri de stupeur. « T'as pas encore compris que tes attaques ne m'atteignent pas ? » lança-t-il subtilement, amusé. Ezio regardait droit devant lui. Hors de question de tourner la tête vers elle, hors de question qu'il ne craque le premier à cette proximité tant convoitée. Il avança jusqu'à ce que ses pieds rencontrent l'eau. Le Mather ne s'arrêta pas pour autant et continua à marche, la tenant fermement. « Mais arrête de gesticuler comme ça, tu vas finir par te faire mal. » plaisanta-t-il. Finalement, lorsque l'eau lui arriva au niveau du bassin, il se décida enfin à tourner la tête vers elle. « En fait t'as raison Anja, j'sais rien faire d'autre qu'emmerder les gens et mon Spring Break ne serait pas complet si j'te mettais pas à l'eau. Arrête de râler et d'faire la gueule tout le temps, ça devient pénible à la longue. T'es pas belle quand tu t'comporte comme un vrai bonhomme ! » avoua-t-il avant de la lâcher brusquement dans l'eau. Ezio se foutait de la gueule du monde en lui disant ceci mais ça l'amusait. Le corps de la blondinette vint s'écraser dans l'eau, le mouillant un peu plus au passage.
Tu flânais sur le rivage, les pieds enfoncés dans le sable fin. Refusant tout nouveau contact avec l'italien, tu marchais dos à lui, dans l'espoir de prendre tes distances assez vite pour qu'il n'ait pas l'idée de venir à tes côtés. T'avais pas envie de te battre, pas ici, pas maintenant. Votre petite altercation t'avait déjà fatiguée et toi, t'avais juste envie de t'amuser, de profiter de l'environnement dans lequel le spring break vous avait plongé. Si quelqu'un pouvait t'entendre, il te dirait très certainement d'arrêter de ronchonner et de faire ami ami avec Ezio, mais tu savais pertinemment que c'était impossible. Il n'était pas ton ami, et ne le serait jamais. Tu te sentais trop fragile à ses côtés. Ses paroles t'atteignaient bien plus que tu ne le laissais paraître et son regard te donnait des frissons. Des amis, tu en avais, et aucun ne t'avait fait sentir de cette manière. Ton comportement à son égard n'était pas anodin même si tu laissais croire que ta haine pour lui ne régissait que de ton mauvais caractère. Perdue dans tes pensées, tu n'entendis pas le jeune homme arriver derrière toi. Il t'attrapa et te souleva avec facilité, et tu ne pus t'empêcher de crier de stupeur. Quel con. Le mather t'informa que tes attaques ne l'atteignaient pas et sans prendre la peine de lui répondre, tu sentais que ça te faisait chier. Son côté je-m'en-foutiste te faisait toujours sortir de tes gongs. Vous étiez si différents. « Bordel Ezio lâche moi ! » t'écrias-tu en te débattant. Mais sa poigne était ferme et l'alcool que tu avais ingurgité un peu plus tôt te rendait plus faiblarde. Il se moqua encore une fois de toi et tu ne pus t'empêcher de grogner. Il te saoulait. C'était indéniable. Une fois qu'il eut les pieds dans l'eau, il continua d'avancer, et comprenant parfaitement ce qu'il s'apprêtait à faire, tu te serras un peu plus contre lui, encerclant son cou de tes bras frêles. Tu cherchais un échappatoire mais vous vous enfonciez encore plus dans l'océan et si tu descendais de là, tu serais mouillée au moins jusqu'au ventre. Quand enfin, il tourna la tête vers toi, vos regards se plantant instinctivement l'un dans l'autre. Il y avait à nouveau cette proximité presque moindre entre vous et tu sentais la chaleur te monter aux joues. Intimement, tu remercias le ciel pour la pénombre dans laquelle vous étiez plongés, vous empêchant de voir les détails de vos traits. Il se lança dans un petit monologue pour te dire qu'il lui était inévitable de te jeter à l'eau pendant ce spring break, ne serait-ce qu'une fois, tout en ajoutant que ton mauvais caractère le saoulait. Tu fronças les sourcils « Je jure que tu t'en sortiras pas vivant Scor... » commenças-tu à dire avant qu'il ne te lâche et que ton corps entier ne s'enfonce dans la mer. Tu en ressortis rapidement, reprenant une grande inspiration d'air frais, et toussas. T'avais un peu bu la tasse, prise par surprise. A nouveau debout, tu levas la tête et remarquas que vous n'étiez qu'à un mètre l'un de l'autre. Tu devais ressembler à un poulpe avec tes cheveux à moitié devant le visage, mais tu t'en fichais. Cependant, tu balanças ta chevelure en avant avant de relever la tête afin d'avoir la vue dégagée et de pouvoir voir l'étudiant. Il se marrait de te voir tremper de la tête aux pieds, ce qui te fit froncer les sourcils. Toi, ça te faisait pas rire. Pas tant que t'étais seule dans cette position délicate. T'enfonças ta main droite dans l'étendu bleu et lui jetas l'eau au visage d'un geste rapide avant de te jeter sur lui. Peu importe si tu tombais avec lui, ton cas était déjà sans espoir. Ce qui t'importait était de le voir tremper tout entier à son tour. Après un débat de quelques secondes entre vos deux corps, tu le déstabilisas on ne sait comment et vous tombiez ensemble dans la profondeur de l'océan. Tu sortis juste la tête de l'eau et rigolas à ton tour, gorge déployée. « Ça aurait été dommage que t'en profite pas aussi, elle est tellement bonne. » dis-tu, ironique. Il enlevait l'eau salée qui couvrait son visage et tu profitas de cette distraction pour te jeter à nouveau sur lui, mains appuyées sur le haut de son crâne et tout le poids de ton corps pour t'aider. Une fois sa tête dans l'eau, tu t'écartas rapidement et pris la fuite. Oui, tu courais comme tu pouvais dans l'eau en direction de la plage, craignant des représailles. Ton top te collait à la peau, laissant se dessiner à travers les rebords de ton soutien-gorge, mais tu ne le remarquas pas tout de suite, bien trop concentrée dans ta course. Quand enfin, tes pieds rencontrèrent à nouveau le sable chaud de Negril, tu fis volte-face afin de voir où Ezio était passé et surtout, s'il t'avait suivi.
Son sourire ne le quittait pas. Amusé par cette situation, il tenait fermement Anja dans ses bras. Une proximité presque interdite qu'il avait du mal à rompre. Depuis le baiser, elle avait attisé sa curiosité et avait su capter son attention. Ce fut presque à contre coeur qu'il la lâcha dans l'eau plutôt fraîche de la nuit. Le corps de la blondinette vint s'écraser dans l'eau dans un bruit assez sourd. On aurait dit une baleine échouée qui essayait de regagner le large. Ezio éclata de rire en attendant patiemment le moment où elle sortira de l'eau. Quelques secondes plus tard, le joli minois de la suédoise refit son apparition tandis qu'elle reprit sa respiration. Il avait été bâtard sur ce coup-là mais c'était de bonne guerre puisque Anja s'approcha de lui et essaya, à son tour, de le couler. Le Mather n'avait pas vraiment peur d'elle et de sa force de mouche. Elle tenta de le faire tomber une fois, puis une deuxième. Il contra toutes ses tentatives jusqu'à ce qu'il sente son propre corps glisser en arrière. Prit de court, le jeune homme prit une grande inspiration de dernière minute avant de sentir son visage s'enfoncer dans l'eau. Autant son corps s'était habitué à la température de l'eau, autant lorsque le liquide glacé se plaqua sur son visage bouillant, un frisson lui parcouru tout le corps. Ezio revint rapidement à la surface et inspira longuement avant de rigoler avec elle. C'était bon de la voir détendue et la voir s'amuser un peu. « Bonne ? J'irai pas jusque là mais tu me diras, les températures ne sont pas élevées en Suède. » dit-il en lui faisant une grimace. Contre toute attente, Anja se jeta sur lui, non pas pour l'embrasser mais pour essayer de le couler. En temps normal, la blondinette était un poids plume mais là comme ça, en prenant appui sur le haut de son crâne, l'image de la baleine lui revint en tête. « Mais tu ... » bredouilla-t-il avant de se retrouver la tête dans l'eau. La garce. Il remonta rapidement et passa sa main dans ses cheveux pour les mettre en arrière. Comme un besoin vital ou la peur qu'elle ne l'échappe, Ezio chercha sa blonde des yeux. Il tourna bêtement sur lui même avant de l’apercevoir, un peu plus loin. Putain, la petite joueuse. Pour une fois qu'ils arrivaient à bien s'entendre, il fallait qu'elle prenne la fuite. Il fit une dizaine de pas dans sa direction afin que l'eau ne lui arrive plus qu'à hauteur des cuisses. « T'es pas sérieuse Eldjarn ! » gueula-t-il à travers la plage. De toute façon, la soirée était terminée depuis bien longtemps, ils n'étaient plus que tous les deux. Le Mather leva légèrement les bras d'un air désabusé. Il ne la suivait pas, disons qu'il voulait profiter encore un peu. Leur petite complicité improvisée avait le goût de trop peu. Il s'arrêta de marcher. « T'as pas l'droit de te barrer comme ça ! Reviens ici. » continua-t-il d'hurler pour qu'elle l'entende. Le jeune homme était trempé, au même titre que la blondinette. Il attrapa le bas de son t-shirt et vint l'essorer comme si son action allait changer quelque chose à son état. « T'as peur de quoi ? Qu'on te voit avec moi ? Regarde autour de toi Anja, on est seul au monde. Il n'y a plus que toi et moi sur cette plage. » Ezio ne voulait pas que ce moment s'arrête là, pas comme ça. Il tentait le tout pour le tout. « On a l'droit à une petite pause, sérieux. J'arrête d'te faire rager pour la soirée. Allez ma belle. C'qui se passe en Jamaïque, reste en Jamaïque. » Il resta immobile en attendant sa réaction. Le Mather baissait les armes pour la soirée, à elle de saisir cette opportunités. « Ne m'oblige pas à venir te chercher par la peau des fesses. » murmura-t-il entre ses dents avant de rigoler à sa propre remarque. Remarque qu'Anja n'entendit pas, bien évidemment.
Lorsque tu te retournas pour voir où Ezio était, tu remarquas qu'il s'était rapproché du bord et pourtant, il restait loin de toi. Comme s'il refusait de sortir de l'eau, et que t'allais devoir aller le chercher. Il gueula que tu n'étais pas sérieuse, ce qui te fit croiser les bras contre ta poitrine. T'arquas un sourcil comme pour dire que si, tu l'étais. Il leva les bras dans les airs, désabusé, et tu ne pus t'empêcher de sourire. Tu le saoulais, et mine de rien, t'adorais ça. Voyant que tu ne bougeais toujours pas, il t'ordonna de revenir dans l'eau, avec lui, et tu fis un simple non de la tête. Si quelqu'un passait par là, il ne comprendrait sûrement pas ce qui se passe. Mais peu importe. Quand enfin, il te demanda de quoi tu avais peur, t'assurant que vous étiez seuls sur cette plage et que personne ne vous surprendrait ensemble. Mais il était peut-être bien là le problème. Vous étiez seuls. Et la dernière fois que ça s'est produit, dans la salle télé de la maison mather, vous saviez aussi bien l'un que l'autre comment ça s'était terminé. T'avais fauté, et tu t'en étais voulue, tu t'en voulais toujours d'ailleurs. Ce baiser t'avait tourmenté, bien plus que tu ne voulais l'admettre et bien que tu tentais de t'en persuader, tu avais conscience au fond de toi que ça pourrait recommencer. Parce que t'en avais envie. Oui, t'en avais envie, mais c'était interdit et tu niais ce désir inassouvi en toi. Pourtant dès que le bel italien était proche de toi, tu le sentais grossir un peu plus, sans que tu ne puisses l'arrêter. Alors tu te montrais toujours un peu plus mauvaise avec lui, pour qu'il te lâche, qu'il s'en aille. Préoccupée par toutes ces pensées que tu n'avouerais jamais, tu en avais presque oublié qu'Ezio te parlait. Il te promit de ne plus te faire chier pour la soirée. Il assurait une pause dans votre querelle quotidienne. T'hésitas, un bon moment, avant de laisser tes bras tomber le long de ton corps et de soupirer. La fatigue ne t'avait toujours pas gagné et tu n'avais pas envie de rentrer, pas tout de suite. Tu te laissas donc tenter. Tes pieds entrèrent de nouveau dans l'eau et tu avanças vers le mather sans jamais l'atteindre, laissant quelques mètres entre vous. Vous pouviez désormais parler sans avoir besoin de crier pour vous entendre. Tu croisas de nouveau les bras contre ta poitrine et le fixas d'un air intéressé « Une pause ? Tu penses vraiment être capable de te tenir près de moi sans avoir envie de me faire râler ? » demandas-tu, peu certaine qu'il réussisse à tenir sa promesse. « Je te rejoins mais à une condition. » dis-tu avec un petit sourire au coin des lèvres. « Je veux que tu me dises des choses sur toi, que je ne sais pas. Et si je suis satisfaite, je fais un pas. Si non, je recule. » expliquas-tu, joueuse. Si vous faisiez une trêve, peut-être pouviez-vous en profiter pour apprendre à vous connaître. Tu t'étais forgée ton propre jugement concernant le beau brun, à lui de le casser pour le laisser t'approcher un peu plus.
Non, non et non. Il était hors de question qu'Anja mette fin à ce petit moment de complicité et sans doute le seul qu'ils auraient durant ce Spring Break. C'était incroyable à imaginer mais pourtant, Ezio en avait besoin. C'était plus fort que lui. Il avait réussit à ne pas croiser sa petite tête depuis le début et là ce soir, elle s'était directement imposé à lui. Il avait fait le con à essayer de draguer une autre fille et elle était restée, amusée par la situation. La provocation était toujours de rigueur entre eux, c'est ce qui les motivait et les réunissait. Mais ce soir, c'était trop pour lui. Il touchait son but du bout des doigts et ne voulait pas laisser passer une telle occasion. Le Mather essaya de la convaincre et visiblement, cela avait l'air de marcher. Anja était toujours là. Elle se rapprocha même de quelques pas pour le remettre à sa place, bien évidemment. « Tu ne m'en pense pas capable ? » répondit-il le plus naturellement du monde. Finalement, elle lui avoua être prête à avancer à une seule condition, qu'il lui livre des informations sur lui. Ezio entrouvrit la bouche de surprise. Il ne s'attendait tellement pas à ça. Il afficha un léger rictus sur le coin de ses lèvres avant d'hausser les épaules, dubitatif. « Il n'y a rien à savoir. » lança-t-il, bêtement. Peu satisfaite par sa réponse, Anja fit un pas en arrière. « Ok, ok, ok. Attends, laisse moi réfléchir. » annonça-t-il avant de détacher son regard. Putain, c'était fou ce qu'elle lui demandait là. Ezio ne parlait jamais de lui. Il restait toujours très secret dans sa vie et ne voyait pas l'intérêt de déballer sa vie aux autres. En réalité, seul Andrea savait tout de lui mais qu'importe, elle voulait des informations, elle allait en avoir. « Qu'est ce que tu veux savoir sur moi ? » la questionna-t-il. C'était vachement dur ce qu'elle lui demandait là. Le Mather ne savait vraiment pas quoi lui dire. Il passa sa main dans ses cheveux avant d'avancer, lui-même, d'un pas. Comme un besoin de proximité, il ne voulait pas que quelqu'un entende ce qu'il avait à déballer. « Des choses que tu ne connais pas sur moi ? Anja, j'vois vraiment pas quoi te dire. Tu veux savoir qui je suis c'est ça ? Ok. J'suis né en Toscane, j'ai une soeur jumelle et j'ai grandit avec mes cousines. J'ai été jamais été à l'école, j'avais des cours particuliers, j'ai appris l'anglais très jeune et j'ai un accent italien qui ne me quittera sans doute jamais. » commença-t-il par dire. Anja semblait satisfaite par sa réponse puisqu'elle avança d'un pas. « Je continue jusqu'à ce que tu me rejoignes, c'est ça ? » dit-il en rigolant. « J'ai jamais vraiment connu mes parents et le seul que j'estime c'est mon grand-père. J'suis très proche de lui, j'passe pas un jour sans lui parler, encore à 25 ans. » C'était tellement vrai. Ezio admirait tellement son grand-père, c'était son unique modèle, son repère en ce bas monde. « J'ai fait ma première fois à 14 ans et depuis j'suis accro au sexe. » Bon cette information était plutôt de mauvais goût, pas sur que ça passe mais au moins, il était honnête. Ezio la regardait avec ce sourire qui le caractérisait tant. Allez Anja, lâche toi un peu.
T'attendais patiemment qu'il te livre une première information sur sa personne. Il semblait étonné d'une telle condition et pourtant toi, c'était tout ce que tu voulais. Tu ne connaissais qu'Ezio, le mather qui faisait honneur à sa maison en passant sa vie dans des soirées plus mémorables les unes que les autres. Et c'était sans parler des filles qui murmuraient des louages à son égard dans les couloirs, soit disant parce qu'il leur avait fait passer une bonne nuit, très bonne même. Toi, t'en avais juste conclu que c'était un mather comme les autres, typiquement le genre de mec que tu détestais. Et tu continuais à penser que tout vous opposait et que tu n'avais rien à faire ici. Pourtant, tu restais. Enfin, il ouvrit la bouche, mais pour te dire qu'il n'y avait rien à dire à son sujet. Tu croisas les bras contre ta poitrine et arquas un sourcil l'air de dire te fous pas de moi. Et comme pour lui montrer que tu ne faisais pas semblant quant à ta condition, tu reculas d'un pas. Ce qui le fit tout de suite réagir et tu ne pus empêcher de laisser apparaître un fin sourire au coin de tes lèvres, satisfaite. Comme prit au dépourvu, il te demanda ce que tu voulais savoir et t'haussas simplement les épaules. A lui de faire original. A lui de se dévoiler. Lui, l'intouchable. L'italien fit un pas en avant mais tu ne dis rien, surveillant qu'il n'en fasse pas plus. Ça serait fâcheux qu'il triche. Et enfin, il se lança. Tu l'écoutais attentivement et faillis faire une remarque quant au fait qu'il n'avait jamais été à l'école mais te retins, ne voulant pas le couper dans sa lancée. Tu avanças d'un pas et le laissas continuer. Cinq pas vous séparaient encore, cela voulait dire qu'il manquait cinq informations. Tu hochas la tête à sa question et l'écoutas à nouveau. Il évoqua son grand père et tu ne pus t'empêcher de sourire. Savoir qu'un homme comme Ezio portait de l'importance à sa relation avec son papi était touchant. D'autant plus lorsque l'on sait qui était ce fameux personnage. Martin Scorsese, ni plus, ni moins. Tu fis à nouveau un pas en avant. Plus que quatre. Et il finit par te dire quand est-ce qu'il avait fait sa première fois. Tu laissas tes bras tomber le long de ton corps et les soulevas à nouveau, lasse. Sérieusement. « Faut toujours que tu ramènes tout au sexe c'est pas croyable. Je suis pas vraiment intéressée de savoir quelle est ta position préférée. » dis-tu en levant les yeux au ciel. Puis tu ajoutas « Tu vas pas me dire que ta vie se résume à être accro au sexe ? Non parce que déjà que mon estime de toi était pas bien haute alors là... » sans prendre de gants. Tu lui donnais l'occasion de te faire changer d'avis sur sa personne et voilà qu'il gâchait déjà tout. Et contre toute attente, tu ne reculas pas pour autant. En réalité, t'en avais pas envie. T'avais ce désir inavouable de vouloir rester proche. « Allez encore quatre petites choses, c'est pas bien compliqué. » dis-tu, encourageante.