Il diavolo non si veste in Prada | Carlyssa

Harvard. C'est tout simplement un rêve pour moi. Au début, je voulais intégrer l'université de New York très réputée pour le stylisme mais, partir pour Boston avec Agathe c'est une chose qui ne se refuse pas. Elle a toujours été là pour moi sans elle mon séjour en Belgique n'aurait pas été pareil. A mon arrivée, j'ai pris la peine de faire quelques repérages sans trop m'avancer dans le vive du sujet. Comme je le faisais au lycée, bosser à fond jusqu'en décembre puis relâche bien mérité. Le moment est venu pour moi d'en arriver là. Prise d'une envie soudaine de shopping, je sors de la résidence pour fait un eu plus connaissance avec le centre commerciale. Depuis mon arrivée en ville, je me suis surtout consacrée à mon intégration sans prendre le temps de bien connaître la ville. Faire un peu de lèche vitrine m'aidera à voir ce qu'il se fait de mieux dans le monde de la mode, renchérir mon inspiration par la même occasion. Déambulant de boutique en boutique chocolat chaud à la main, Perdue dans mes pensées, j'entends à peine mon téléphone sonner. Tiens, l'agence. Fronçant les sourcils, je décroche d'une main tenant mon chocolat et mes sacs de l'autre. Pronto. Je vais bien et toi ? Cette fois, il a été plus professionnel ne t'en fait pas. Oui, je peux me rendre à Miami sans sou... Mon téléphone me glisse des mains alors qu'un inconnu me percute de plein fouet. Stronzo di merda ! grognais-je alors que mon chocolat se trouve répandu sur mon haut totalement blanc. On m'avait prêté ce haut pour que j'en fasse la publicité. Jessica va me tuée putain. Je n'prends même pas la peine de lever les yeux vers cette personne dont la robe de cette personne n'a pas été épargnée par mon chocolat chaud. Bien fait pour elle tien !

@Carter E. Reed

Aujourd’hui, tu étais de sortie pour une fois depuis longtemps. Tu devais t’acheter de nouveaux vêtements, le problème, mais aussi l’avantage avec la grossesse c’était que vous prenez des seins assez rapidement, trop rapidement que plus rien ne vous allez. Alors tu avais pris la décision de prendre de nouveaux vêtements qui bientôt ne tirait plus non plus, tu en avais déjà marre. Mais bon tu devais faire avec, tu continuas d’avancer, de changer de boutiques ne trouvant pas ce que tu voulais ou alors tu avais juste du mal à acheter de nouvelles choses. C’était comme acceptée ta grossesse sauf que tu ne pouvais pas faire une telle chose, si ? Non tu ne pouvais pas, merde tu allais devenir mère c’était quoi ce bordel hein ? Toi mère ? Franchement, la bonne blague genre il y avait tellement plus drôle que cette chose pourtant c’était le cas. Tu soupiras encore une fois en reposant ce que tu avais dans les mains pour prendre la direction de la sortie, tu marchas regardant partout autour de toi, regardant les vitrines sans vraiment faire attention aux mondes qui étaient autour de toi et tu fis attention quand tu rentras dans une personne. Un liquide chaud coula le long de ta robe, putain de merde, c’était quoi ce bordel encore une fois ? Sans attendre, tu pris ta robe décollant le tissus de ta peau, c’était juste désagréable et un peu trop chaud pour toi. Tu levas les yeux vers la blonde devant toi, bon apparemment t’étais pas la seule à ne pas avoir fait attention devant soit. Tu n’allais clairement pas t’excuser, il fallait pas s’excuser pourtant tu te baissais pour lui redonner son téléphone comme ci de rien était, toujours sans laisser un seul mot sortir de ta bouche. S’il attendait vraiment quelque chose de sa part, la pauvre elle attendrait encore un moment et risquerait de rester bien trop longtemps dans le centre commercial.

Levant les yeux mon regard se pose sur une jeune femme assez jolie. Au début, je pensais que c'était une de ces filles qui croyaient être le centre de la tête, qui m'aurait fait une crise pour sa tenue parfaite etc... Dans un sourire timide, j'attrape mon téléphone alors que des rougeurs apparaissent sur mes joues. Je me sens un peu mal à l'aise d'avoir parler comme ça à cette jeune femme. Plus je regarde cette jeune femme et plus je perçois un semblant de tristesse sur son visage mais aussi, dans les profondeurs de ses yeux. Je sais ce qui pourrait la mettre de bonne humeur. Vraiment désolée pour tout ça. Pour me faire pardonner, je te propose un peu de shopping c'est moi qui régale ok ? Régale ? C'est bien ce qu'on dit ici non ? Enfin peu importe. Sans perdre mon sourire, j'attends qu'elle accepte ma proposition histoire que je puisse avoir l'opportunité de lui rendre un peu de douceur dans sa vie. Ma mère avait toujours cette faculté, celle de voir dans l'âme des gens, de savoir quoi dire, quoi faire en toute circonstance. C'est vraiment l'une de ses qualités dont j'aurais voulu hériter. J'espère qu'en vieillissant j'aurais un tiers de sa sagesse que je pourrais transmettre à mes enfants plus tard.

Parfois on s’arrêtait juste sur un avis, sur un aperçu des gens alors qu’on ne les connaissait pas. Et c’était exactement ce qu’il venait de se passer, tu avais pensé rencontrer une fille superficielle comme jamais, qu’elle allait juste te prendre de haut et de demander des excuses alors que pour le coup, vous étiez tout les deux en tort. Personne ne regardait réellement où elles allaient alors bon, tu secouas ton haut pour refroidir un peu le liquide qui était dessus, tu essayais comme tu pouvais de t’occuper pour combler en quelque sorte le vide dans ta vie. Tu passas ta main dans tes cheveux avant de laisser un sourire se dessiner sur tes lèvres, tu ne pouvais pas faire autrement face à ce que tu venais d’entendre, elle avait l’air sûrement beaucoup sympa que tu n’avais pu le croire. « Tu sais tu n’as pas besoin d’en faire tant pour te faire pardonner, mais bon pourquoi pas après tout. J’ai rien d’autres à faire pour le reste de la journée. » Tu souris à la jeune femme avant de la suivre, ce serait une bonne idée pour toi de t’occuper l’esprit, de faire en sorte que tu aies une autre chose en tête que tout tes soucis. Ta grossesse ne se voyait pas encore, ce qui était une bonne chose et tu n’avais pas envie qu’on le sache aussi vite, tu aimais bien cacher cette chose et tu voudrais le faire pendant neuf mois sauf que tu ne pourrais pas faire une telle chose. « Sinon moi c’est Carter et toi ? » Autant faire connaissance si vous passez le reste de la journée ensemble.