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Trust no one.
Hunter et Annalynne.
C'était il y a quelques semaines déjà, en regardant la recette de la soirée Saint Valentin que je me suis insurgée sur les comptes du club. Évidemment, de l'argent, ici, on en brasse, ce n'est pas ça le problème. Mais le fait est que nous n'en faisons pas assez, je n'en fais pas assez. Je suis habituée au luxe, à ne jamais compter. Bien qu'il y ait eu dans ma vie cet aparté où j'ai bien voulu graviter dans le monde de ceux qui doivent contrôler la moindre pièce de monnaie, j'ai pour aspiration de revenir dans l'âge d'or, et si ce n'est pas par le biais de mon nom et de l'entreprise familiale, ce sera grâce au Nirvana, puisque c'est mon nouveau chez moi. Famille décomposée, parsemé de putes et d'habitués. Vachement glorieux, je le sais. Puis il est venu, avec sa gueule d'ange, il m'a vendu son baratin, pour sur qu'il n'aurait pas pu le faire si j'avais été dans un mauvais jour, ce qui est presque mon état normal pour dire vrai. Je n'ai pas voulu, de primes abords, lui faire confiance, à savoir ce que cela fait de se faire bousiller le coeur lorsqu'on la donne par amour, le faire pour l'argent m'a semblé si stupide que c'est avec ironie que j'ai décliné sa proposition de faire fluctuer mon argent.
Sauf que … l'appât du gain. Vraiment, cet amour pour l'argent, la volonté de le voir couler à flot. De me dire que si je le veux je peux partir à l'autre bout de monde avec mon jet privé. Mon affection pour ceux de cinquante, encore plus pour ceux de cent ... La vénalité. Mon étrange besoin de me refaire, par orgueil, par dédain. Peut-être aussi par envie et goût du risque. De voir ce que cela pourrait donner. L'argent en liquide lui a été confié, non sans une mise en garde, sur le fait que s'il déconnait, certainement que je le ferai buter, sur fond de plaisanterie mais qui cachait une énorme part de vérité. D'ailleurs, je me suis même demandée, si mon videur, Dan le ferait pour moi. Ridicule de me dire que j'envisage de compter sur lui alors que j'avais tellement, durant des mois, compté sur Clay. Mais qu'importe, alors que je marche en direction de la banque, non loin du Nirvana, un sac rempli de billets à la main, je réalise que j'enrage de ne pas avoir de nouvelles de ceux que j'ai pu lui confier. Stupide, Anna … Putain stupide comme on ne le fait pas. Mon père se foutrait de ma gueule, en disant qu'on ne confie jamais à un vantard son argent. Et il aurait raison de le faire. J'ai vendu mon âme plusieurs fois et ne récolte que du vent à brasser de mes doigts, à chaque fois. Dans ma marche rapide, le visage quelque peu penché pour voir où je mets les pieds, mon épaule heurte de tout mon élan celle d'un autre passant. J'ai exprime un gémissement de douleur, avant de me retourner et de laisser la foudre s'abattre sur la personne concernée. « Vous ne pouvez pas … » Inachevée ma phrase reste en suspend. « Toi ! » je hurle en une rage indéfinie. Homme d'affaire qui se transforme en petit con qui a volé mon pognon. Je suis presque impatiente d'entendre son explication.
@Hunter Everett
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