(Noora) Rendez-vous à trois ? Avec l'ascenseur, toi et moi

“Rendez-vous à trois ? Avec l'ascenseur, toi et moi"

Noora & Hayden

L’ascenseur, le moyen de transport pour les gros flemmards comme toi. Bien sur, ce n’était pas la première fois. Tu étais en retard en cours et donc tu avais pris la chose pour aller plus vite, chose débile en soi, mais bon. Ton regard se posa dans la boite avant de rentrer, alors qu’une jeune femme fit de même. Tu ne l’as connaissais ni d’Adam, ni d’Eve mais son visage te disait quelque chose. Quoi qu’il en soit, cela se voyait que vous étiez tous les deux des flemmards. Bravo. Tu fronças les sourcils une seconde pour finalement voir les portes se refermées. Tu ne savais pas que ce moment, serait bien le derniers que tu verrais le soleil de la matinée. Soufflant légèrement, tu pris le temps de d’appuyer sur le bouton, numéro 4 alors que tu te tournas vers elle. Et le cauchemar arriva. Un bruit, tu sentis l’ascenseur tanguer et s’arrêter. Ton regard se posa sur le panneau d’affichage qui faisait défiler les étages qui était entre le 3 et le 4. La lumière s’éteint aussitôt. Ton regard se pose sur la porte, tu fronces les sourcils avant de regarder la jeune femme. « Rassure-moi que c’est pas ce que je crois ! » Ta main sur ton téléphone, tu le sortis de ta poche, puis tu le regardas. Le réseau. Aucun. Tes yeux se posèrent une nouvelle fois sur elle. « T’as du réseau ? » Si tu en avais pas, elle, non plus. Tu lèves les yeux au ciel pour t’asseoir à côté de ton sac que tu avais posé à la fermeture des portes. Alors tu ronges ton téléphone, la lumière éteinte, le silence complet. Tu réfléchis. Un son sortit alors de ta bouche, débile et puissant, mais si vous deviez passé du temps ici, autant se présenter non ? « Au fait, vu qu’on est bloqué là, moi c’est Hayden. » Tu étais pas énervé, bien au contraire, tu étais presque soulage, car tu n’allais pas en cours et encore moins voir des personnes que tu n’aimais pas. Une chance comme dirait tout le monde, où juste une grande surprise pour toi.

Tu sortis rapidement de ton cours, rejoignant l’ascenseur le plus proche afin d’aller à ton prochain cours. Slalomant entre les gens, t’envoyas un rapide message à ta pote pour lui prévenir que tu arrivais. Tu te pris quelqu’un en pleine face et tu t’excusas vite fait avant de repartir presque en courant. Il ne réfléchissait vraiment pas dans cette université pour mettre des cours à la suite, dans des salles à l’opposé à l’une de l’autre. Tu te précipites vers l’ascenseur qui se referme devant tes yeux. Damn It. T’appuyas un peu trop agressivement sur le bouton, insultant à peu près tout le monde sur terre ne faisant même pas attention aux regards des étudiants sur toi. T’aurais été sûrement plus rapide en prenant les marches, mais qu’est ce que t’avais la flemme sérieux. Tu rentras enfin dans cette invention que tu chérissais chaque jours. Appuyant sur le bouton pour aller à l’étage 4, afin d’emprunter un raccourci que tu connaissais trop bien pour rejoindre l’autre bâtiment. Tu vins t’appuyer contre le mur en ferraille, croisant les bras sur ton torse en regardant l’heure toutes les trente secondes sur ton téléphone. L’ascenseur s’arrêta à un étage et un jeune homme fit son entrée. Tu le regardas quelques secondes avant de reporter ton attention sur ton téléphone. Tu regardais les étages défiler jusqu’à ce qu’un bruit peu anodin retentit. Tu jetas un regard au jeune homme avec toi avant de soupirer. Plongé dans le noir, tu laissas ta tête reposer sur la surface derrière toi. Le tatoué rompit le silence et sa phrase te fit sourire. « C’est pas ce que tu crois. » dis-tu juste pour l’embêter. Parce que vous avez bien compris ce qui venait de se passer et tu compris rapidement que vous en aviez pour un moment. Il te demande si tu avais du réseau et tu répondis par la négation. Aucun réseau pour prévenir quelqu’un, enfin surtout ta meilleure amie, elle aurait été la plus réactive de tes potes pour te sortir de cette merde. Hayden. Tu fus surprise de son ton aimable à la situation. « Noora. » Maintenant que les présentations étaient faites, tu pouvais lui demander cette question qui inconsciemment c’était immiscer dans ton cerveau. « Au fait t’es pas chez les Mather ? » demandas-tu étant persuadé d’avoir croiser ce fameux Hayden autre part que dans cet ascenseur maudit. Tu ne te fis pas prier pour glisser le long du mur afin de t’asseoir par terre. Vous en avez pour un moment autant prendre ses aises.

“Rendez-vous à trois ? Avec l'ascenseur, toi et moi"

Noora & Hayden

Tu soupires d’avance face à ce truc débile qui s’annonce être vraiment débile au fait. Tu prends l’ascenseur qu’une fois toutes les trente-six du mois, et sérieusement c’est quoi ce bordel ? Te voilà coincer avec elle dans cette boite métallique. Tu en soupires une nouvelle fois alors que tu entends sa réponse. « Alors c’est quoi si c’est pas ce que je crois, parce que je crois réellement que c’est ce que je crois et je pense que c’est réellement ce que je crois. » a y est, tu l’as perdu. Ca fait chier en fait, elle te sort un truc comme ça mais n’assume pas tes paroles. Pauvre petite fille. Néanmoins, tu souris alors que tu te poses. Aucun réseau, elle et toi dans cet ascenseur et le seul moyen de parler c’est par la bouche. Tu n’aimes pas ça. Tu n’es pas claustrophobe, loin de là, mais c’est juste que tu n’aimes pas ça. A l’entente de son prénom, tu hoches la tête lentement. « C’est pas très américain Noora, ça ? Si ? » Ouais tu cherches la merde et alors ?! Qu’est que tu aimes ça mais d’un côté, Hayden ça fait tellement américain à côté de Noora, d’un côté ça te fait presque rire. Toutes les nationalités sont à Harvard donc bien sur qu’elle n’est pas forcément d’Amérique et puis c’est super intéressant, enfin pour toi. Assis par terre, tu attends quelques secondes avant de toucher ton paquet de clopes. Ouais mais bon, fumer dans cette boite métallique, c’est pas génial, tu te radis aussitôt en entendant sa question pour froncer les sourcils. « J’espère que t’es pas Eliot, j’aimerais m’éviter quelques insultes ce matin. En plus, par chance, j’arriverais peut-être à te convaincre de rejoindre les Mathers non ? » Tu souris en coin pour prendre finalement ton paquet de clop. Si c’était une Eliot, ça s’est sur que tu ne te ferais pas prier pour qu’elle sente la cigarette toute la journée et se fasse insulter par ses débiles de présidents. Mais d’un côté, tu regardas le nombre qu’il t’en restait. Deux. La galère ce matin. Tu soufflas, mettant la blonde entre tes lèvres pour envoyer le paquet à la jeune femme. « Prends en une, ça restera entre nous ! »  Ou pas. Mais finalement, son visage te disait quelques choses, quelque chose de commun, mais impossible de savoir où est-ce que tu avais pu mettre le regard dessus.. Saleté de cuite si ça se trouve.

Tu ne peux t’empêcher d’appuyer sur les boutons de l’ascenseur lorsque ce dernier décide de rendre l’âme en milieu de parcours. Tu sais que ça ne sert à rien de faire, mais c’est un réflexe tellement significatif pour vous être humain. Il te sort une réponse qui pourrait donner la migraine à n’importe qui, mais qui t’amuse plus qu’autre chose. « Ah oui, mais tu crois vraiment que c’est ce que tu crois parce que j’ai un doute sur ce que tu crois vraiment, je veux dire ça semble absurde que ce que tu crois se passe réellement non ? » Un petit sourire en coin naquit sur tes lèvres alors que tu laisses ton dos reposer sur la surface derrière toi tout en croisant tes bras sur ton torse. Tu voulais pas le faire chier, mais c’était tellement jouissif de rentrer dans un jeu tel que celui-ci. Tu relèves un sourcil lorsqu’il fait une remarque sur la consonance de ton prénom. Tu ne sais pas trop comment prendre sa phrase et tu t’espères que c’est pas un de ces connards qui détestent les étrangers .. « Elémentaire mon cher Watson. » Les références et toi sérieux tout une histoire d’amour. « C’est suédois. » dis-tu finalement. Il ne semblait pas penser en te posant cette question, donc la moindre des choses c’est ce que tu lui répondes. Tu te laisses glisser le long du mur avant d’atterrir par terre. Tu fouilles dans ton sac à la recherche de ton téléphone. Lorsque tu tombes dessus, tu soupires en voyant qu’il n’y avait toujours pas de réseau .. C’est quoi cette blague en carton sérieux. T’espérais sincèrement qu’on vous laisserait pas trente ans dans cet endroit que tu qualifierais de tombeau à cet instant. Le voir craché sur les Eliot t’amuse et tu ne peux t’empêcher de rigoler. Il est vrai que les Eliot n’étaient pas les meilleurs amis des Mather, tu n’as jamais chercher à comprendre cette guerre .. Tu sais juste que ces confréries sont tellement opposés que les idéaux des Mather n’étaient pas à la hauteur de ceux des Eliot et vice versa. Tu t’amuses de cette guerre puérile, haïr une personne en fonction de sa confrérie était risible, mais tellement apaisant. « T’éviteras les insultes et je t’empêche même de te lancer dans un monologue pour dire ô combien les Mather sont géniaux, puisque je suis conquise d’avance. » dis-tu avant de lui faire un clin d’oeil. Alors que tu retirais de la poussière sur ton jean, un paquet de cigarette atterrie devant toi. T’ouvris le paquet, regardant l’unique cigarette qui si trouvait avant de poser ton regard sur le jeune homme. Il t’invita à en prendre une et tu ne refusas aucunement cette proposition. Tu plaças la blonde entre tes lèvres avant de sortir un briquet de ta poche. Embrasant l’embout d’un geste nonchalant, avant de le lancer en direction du Mather. Tu pris le temps d’apprécier cette première taffe avant de laisser la fumée s’échappait de tes lèvres. Putain que ça faisait du bien. « Merci et t’inquiètes j’ai de quoi nous sauver la vie encore un moment dans mon sac. » expliquas-tu en sortant ton paquet de ce dernier. T’utilisas le paquet vide comme cendrier, déjà que t’étais pas sur que ce soit une bonne idée de fumer à l’intérieur d’un ascenseur, il valait mieux éviter d’en foutre partout. « Y a pas une alarme incendie dans cette connerie ? » demandas-tu soudainement. « Non parce que je suis pas prête à me recevoir de la flotte dessus là. » Pas que t’avais peur d’abîmer ton super brushing inexistant, mais juste parce que c’est pas hyper agréable de se revoir de l’eau dessus sans crier gare.  

“Rendez-vous à trois ? Avec l'ascenseur, toi et moi"

Noora & Hayden

Elle regarde autour de toi, tu souris en coin pour passer ta main dans tes cheveux. Quelle idiote, c’est fermé, c’est éteint, c’est mort. Tu vas rester là avec elle et heureusement pour toi, tu vas pas te faire chier à aller en cours. Soufflant légèrement, tu rigolas à sa réponse. Quelle nouille celle là.  « Ouais, je pense aussi. On va partir sur ça, c’est cool » Tu n’avais pas envie de réfléchir, pas maintenant. Surtout pas maintenant, mais c’était bien drôle et très intéressant quand même. Tu lui souris en coin, elle se laissa tomber sur les parois. Et tu la regardas, à sa remarque avant d’ajouter  « Bien joué Sherlock, rappelles moi juste de ne pas te laisser boire trop de fois, c’est mauvais pour toi, et pour ton fois » Tu étais pas réellement sérieux mais c’était juste une petite blague. Mais tu avais raison, elle venait de dire que c’était suédois, tu hochas la tête positivement « Alors t’es suédoise ? Et qu’est que tu fais là ? » Parler de toi, non. Parler des autres, oui.. Toujours et encore toujours, sinon ce n’est pas toi. Tu es quelqu’un de très sociable, de très bien avec les gens, mais parler de toi, y’a zéro et y’a rien. Tu n’aimes pas, tu as horreur de ça, tu vas pas faire d’efforts et même si elle est mignonne, c’est hors de question.  « Si j’ai envie de les insulter, j’ai le droit et surtout plus si j’ai envie de faire un long long long monologue bien chiant, bien que celui des présidents pour t’expliquer, ô combien les Mather sont géniaux ma jolie. J’ai le droit, point barre » T’es chiant, t’es insupportable et tu lui fais même un clin d’œil avant de rire. Tu lui donnes la fin de ton paquet. Elle l’accepte, elle n’est pas Eliot et heureusement alors. Tu allumas la tienne pour rire à sa remarque. « T’inquiète. Mon dieu merci parfait. Enfin. J’avais peur de rester là à rien faire pendant des heures, sans clope, ni rien du tout.. » Tu te poses à côté d’elle, pour partager le cendrier improvisé pour rire à sa remarque. « Alarme ? Non, je pense. » Tu regardes autour de toi et sur le plafond. Au pire c’est pas grave quoi.  « Attends c’est bien non si ça s’allume, on viendra nous chercher au moins. Quoi que c’est bien aussi d’être là. » Tu rigolas, tu passas ta main dans des cheveux pour hocher ta tête positivement et rire une seconde fois. « Génial, une douche gratuite comme ça » Tu mis ta cigarette au niveau de tes lèvres pour tirer lentement dessus et ainsi tu étais bien libérer, et heureusement.