Parce que tu es la première dans mon cœur...

Ven 12 Oct 2012 - 23:30

Victoria était très importante pour Ric. Probablement même l'une des personnes à qui il tenait le plus. Ils s'étaient tous deux rapprochés grâce à leurs origines en commun. Cette similitude avait en effet poussé la belle brune à vouloir connaitre le jeune homme, chose que beaucoup de filles ne prenaient pas le temps de faire. Au fil du temps, le brésilien avait donc apprit à la connaitre, presque par cœur. Cet attachement a fait qu'il n'avait jamais essayé de coucher avec elle, bien qu'elle était physiquement parfaitement son genre. Cependant, il avait un respect tellement profond pour elle, qu'il ne pouvait envisager cette idée. Rares étaient d'ailleurs les filles avec qui Ric n'avait jamais rien tenté. Victoria, comme Keyla ou encore Poppy, en faisaient partis. Probablement car elles faisaient parti des seules à voir Ricardo comme un garçon adorable et très charmant et non comme un simple coureur de jupons. Comment prendraient-elles le fait qu'il se mette à les draguer ? C'était inconcevable pour lui à présent.

Après avoir avoué à Victoria qu'il n'aurait aucun problème à rester fidèle à une fille car il l'avait toujours été, le jeune homme la remercia d'être présente. Cette dernière posa alors sa main sur la sienne et la serra doucement. Ricardo sentit un frisson parcourir son corps. Chaque contact avec la jeune femme lui faisait cet effet, tout simplement parce que cela lui faisait toujours un bien fou. "Tu n’as pas à me remercier, c’est normal que je sois présente pour toi qui l'a toujours été pour moi". Ricardo regarda un instant sa main, poser sur la sienne, puis il remonta son regard pour le plonger dans les yeux noisettes de son amie. Il ne lui répondit pas, préférant clore ce sujet sur cette phrase qui lui faisait plaisir. Elle lui demanda alors si c'était l'annonce qu'il lui avait promis dans ses messages. Hochant négativement la tête, le jeune homme lui raconta qu'il allait partir au Brésil dans quelques semaines. Le gâteau qu'il lui avait prit volontiers resta dans sa main. Manifestement son annonce fit sourire la jeune femme qui sembla enjouée par cette idée. "Mais c’est génial, tu pars pendant combien de temps ? Puis tu vas où ? Rio ? Bahia ?" Ricardo se contenta de hausser les épaules. L'air assez grave, il savait que le sourire de son amie aller s'effacer très vite. Restant silencieux un moment, il replongea son regard dans celui de la belle brune avant de reprendre la parole. "Je ne sais pas encore combien de temps je vais rester là bas. Je vais à São Paulo.." Il avala sa salive avant de poursuivre. "Ma mère est malade.. J'y vais pour prendre soin d'elle". Une petite larme se mit à couler le long de la joue du jeune homme qui fit en sorte de l'essuyer avant que Victoria ne la voit, mais la rougeur de ses yeux devait l'avoir déjà trahi

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Ven 26 Oct 2012 - 16:23

Ricardo & Victoria

Ricardo n’avait pas l’air enchanté à l’idée de passer quelques jours là-bas. Pourtant, que demander de plus ? Passer plusieurs jours voire semaines au Brésil, c’était le paradis. En tout cas, Victoria était de cet avis. Elle était extrêmement attachée à son pays natal et savoir qu’elle y retournerait bientôt pour les vacances de Noël l’enchantait au plus au point. La jeune fille était très excitée à l’idée de retrouver son pays, sa ville mais aussi et surtout sa famille. Depuis juin où elle était allée rendre visite à son grand-père malade grâce à l’aide de Damen, elle n’y était pas retournée. Sa mère lui donnait régulièrement des nouvelles puisqu’elle avait l’occasion d’y aller plus régulièrement qu’elle. Celle-ci lui téléphonait aussi très souvent. Victoria avait été soulagée d'apprendre que l’état de son grand-père s’était amélioré. Elle tenait beaucoup à lui et durant le séjour de son grand-père à l’hôpital, elle n’avait cessé de s’inquiéter pour lui, imaginant parfois le pire. A présent, le vieil homme était de retour chez lui mais devait rester prudent et éviter tout effort trop important.

Ricardo haussa les épaules et resta silencieux quelques instants, se contentant de regarder le sol. Victoria était quelque peu stupéfaite mais pas moins enjouée, tout en attendant une réponse de sa part. Le brésilien plongea ensuite son regard dans les yeux interrogateurs de la jeune fille avant de répondre avec un air détaché. « Je ne sais pas encore combien de temps je vais rester là bas. Je vais à São Paulo… » Envisageait-il de quitter Harvard pour retourner au Brésil ? Malgré plusieurs questions qui trottaient dans sa tête, la jolie brune préféra rester silencieuse, elle sentait bien que quelque chose n’allait pas. Que sa réponse n’était pas terminée. Son regard était toujours plongé dans celui du garçon, lorsqu’elle vit les yeux du jeune homme se remplir de larmes. « Ma mère est malade... J'y vais pour prendre soin d'elle. » dit-il doucement. Une larme roula sur sa joue, alors qu’il s’empressa de l’essuyer. Victoria resta silencieuse pendant quelques secondes. Sa gorge se serra, elle ne supportait pas de voir l’un de ses amis malheureux, encore moins lorsqu’il s’agissait d’un ami aussi proche que le brésilien. Elle comprenait parfaitement ce qu’il pouvait ressentir sachant qu’elle l’avait vécu quelques mois plus tôt. Elle prit l’une de ses mains dans la sienne et la serra doucement. « Je suis désolée… » Victoria passa ses bras autour de lui, et l’enlaça. Elle savait parfaitement qu’il n’y avait pas grand-chose à dire dans ces moments-là, il fallait juste être présent et à l’écoute de la personne en question. Frottant doucement le dos de son ami, elle espérait que ça le réconforte un peu. Elle resserra un peu plus son étreinte avant de se décoller doucement tout en gardant une certaine proximité. « C’est… c’est grave ? » Ayant perdu son père jeune, sa mère était la seule famille du garçon. Bien sûr, Ricardo avait un beau-père mais ce n’était pas pareil. Perdre ses parents était probablement la pire des choses à surmonter. D’ailleurs, son ami ne lui avait jamais expliqué les circonstances de la mort de son père et elle n’avait pas cherché à en savoir plus. Si Ricardo préférait garder ça pour lui, elle l’acceptait. Chacun a droit à son jardin secret après tout.

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Ricardo se retrouvait là, devant son ami, à son niveau le plus faible. Ricardo qui avait la joie de vivre dans n'importe quelle circonstance se retrouvait à ne même plus pouvoir dire un mot sans que sa voix ne tremble. Le brésilien réussissait toujours à faire rire ses amis dans le spires situations, mais lorsque cela touchait sa famille, tout était différent. Sa mère était la seule véritable famille qu'il avait puisqu'il n'avait jamais connu ses grands-parents, ses oncles et tantes etc. Il avait apprit la nouvelle plus tôt dans la journée et il n'attendit pas une seule minute pour se décider à partir le plus vite possible pour le Brésil. Il savait qu'il mettait en danger ses études et surtout son poste dans l'équipe de football, ce qui risquait grandement de perturber son avenir. D'ailleurs, sa mère lui avait demander de ne pas se déplacer. Mais Ric ne pouvait pas se résigner à continuer sa petite vie paisible dans la banlieue de Boston alors que sa mère subissait des traitements pour essayer de guérir d'un satané cancer. Le Brésill n'était pas si loin que ça en vol d'avion. Il partirait donc pour le week-end. Le jeune homme apprit donc la nouvelle à Victoria, ne pouvant tenir ça plus longtemps. "Je suis désolée…" Ric hocha la tête. Que pouvait-elle faire de toute façon ? Absolument rien. Elle le prit dans ses bras, ce qui était déjà nettement suffisant. Il la serra doucement contre elle, laissant quelques larmes couler sur ses joues. Il détestait se retrouver comme ça devant quelqu'un, mais il n'avait plus la force de continuer à faire semblant. Il savait qu'il pouvait se lâcher avec Victoria car elle ne le jugerait jamais. Avec elle, il pouvait faire tomber tous ses masques. "C’est… c’est grave ?" Ric regarda la jeune femme dans les yeux, des yeux humides et rouges. Il repris doucement sa respiration avant de reprendre. "Elle a le cancer du sein... Le problème c'est qu'ils l'ont diagnostiqué tard et qu'il a pris de plus en plus d'ampleur... Elle enchaine les chimios mais selon les médecins, elle a 60% de chances d'y rester..." Heureusement que le mari de sa mère avait de l'argent pour pouvoir payer les meilleurs médecins du Brésil. Dans son ancienne vie, les 60% se seraient transformés en 100%. Mais 60, c'était déjà beaucoup trop.

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Ricardo & Victoria

Victoria ne savait pas trop quoi dire dans pareille situation, elle se contenta donc de prendre le garçon dans ses bras et de le serrer doucement. Elle caressa légèrement son dos en espérant pouvoir ainsi l’apaiser un peu. Elle s’éloigna quelque peu de lui avant de demander si ce dont la mère du brésilien était atteinte était grave. « Elle a le cancer du sein... Le problème c'est qu'ils l'ont diagnostiqué tard et qu'il a pris de plus en plus d'ampleur... Elle enchaine les chimios mais selon les médecins, elle a 60% de chances d'y rester... » En entendant cette réponse peu plaisante, le cœur de la jeune fille se sera. Elle n’avait aucun mal à imaginer ce que Ricardo était en train de vivre. Elle-même avait failli perdre son grand-père le printemps passé mais celui-ci s’en était sorti et à présent, il se portait bien. Cependant il s’agissait ici de sa mère qui était la seule parente restante du garçon et son cas était nettement plus sérieux. En effet, la femme était atteinte d’un cancer du sein et qui plus est au stade avancé de la maladie. Victoria posa sa main sur le menton de son ami afin qu’il tourne sa tête en sa direction. Elle planta ses yeux noisette dans les siens. « Tu ne dois surtout pas te laisser abattre. Pour elle, pour l’aider, il faut que tu te battes avec elle. Il ne faut pas imaginer le pire et s’avouer vaincu sinon, ta mère ne pourra pas combattre cette saloperie. Elle a besoin de toi même si elle soutient le contraire. Je pense que la rejoindre est la meilleure chose à faire. » L’ayant déjà vécu, la brésilienne savait que laisser ses proches malades seuls était la pire des solutions. Il fallait qu’il la rejoigne au plus vite pour la soutenir. « Pour les cours, ne t’en fais pas. On peut s’arranger avec tes potes pour qu’ils me les passent et que je te les envoie. » La jolie brune lui adressa un sourire qu’elle voulait rassurant avant de reprendre. « Et si tu as besoin de parler ou quoi que ce soit, tu sais que je suis là. » dit-elle en souriant.

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